Des jeunes militants pour le climat, assis en rangs serrés à chaque extrémité d’un pont, drapeaux à la main et slogans plein la bouche. Des jeunes militants aspergés de gaz lacrymogène, portés ou traînés par les CRS qui tentent de rouvrir le pont à la circulation, mais qui, inlassablement, forment une nouvelle ligne de barrage quelques mètres plus loin. La scène avait lieu ce vendredi midi, sur le pont Sully à Paris à l’appel de l’organisation écologiste Extinction Rébellion. Pourtant elle aurait pu avoir lieu n’importe où en Europe, tant les militants environnementaux multiplient le recours à la désobéissance civile pour crier l’urgence climatique. Ce vendredi, les branches française et allemande de Youth for Climate, une autre jeune association, ont aussi organisé le blocage plusieurs heures durant d’une rue menant à l’Elysée et une chaîne humaine autour du Bundestag à Berlin. A Bruxelles, c’est un die-in qui a eu lieu dans le hall d’embarquement de l’aéroport.
«On sait qu’on est dans l’illégalité, mais on est prêts à se faire arrêter. La désobéissance civile de masse, c’est ce qui marche le mieux pour faire avancer une cause. L’Histoire l’a montré», affirme Matteo, les yeux encore rouges après sa participation au blocage du pont de Sully. A 19 ans, il est membre d’Extinction Rébellion depuis quelques mois.
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