Archives de l’auteur : Kristo

Stand à la Fête de l’Huma 2014

Cette année, les désos tiennent deux stands à la Fête de l’Humanité :

  • L’un est avenue Aimé Césaire, avec les « Anartistes ».
  • L’autre est dans le Village du monde, avenue Che Guevara, avec l’AFPS, l’association palestinienne Enfant Jeu Education et la coopérative de production « Peace Steps ».

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Dauphins massacrés aux Iles Feroé : j’y étais, les militants ont fait tout leur possible

Fin août, 14 militants de Sea Shepherd ont été arrêtés au large des Îles Féroé, alors qu’ils essayaient d’empêcher un « grind » – une pêche traditionnelle qui consiste à rabattre des dauphins globicéphales sur une berge à l’aide de bateaux, et à les tuer une fois le bord rallié. La fondation Brigitte Bardot, partenaire de l’opération, était sur place.

Mi-juin 2014, les équipes de Sea Shepherd arrivent aux îles Féroé pour mener la plus ambitieuse mission de l’organisation : faire venir durant les trois mois d’été (période la plus propice aux massacres) près de 500 volontaires qui devront se relayer, à terre et en mer, afin de repérer les cétacés, avant les pêcheurs féringiens, pour les éloigner des côtes meurtrières.

Nouvel Obs le 3 septembre 2014

Intrusion dans la centrale de Fessenheim : 55 militants de Greenpeace condamnés

Le tribunal correctionnel de Colmar a condamné, jeudi 4 septembre, cinquante-cinq militants de Greenpeace à des peines de deux mois de prison avec sursis pour une spectaculaire intrusion en mars dans la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), la doyenne des dix-neuf centrales françaises. Le tribunal les a jugés coupables de violation de domicile, mais les a relaxés pour les dégradations constatées sur les lieux.

Lire la suite (Le Monde du 4 septembre 2014)

PROCES XAVIER RENOU POUR REFUS DE PRELEVEMENT ADN suite à une action contre l’impunité d’Hubert Védrine au Rwanda

Entre 1993 et 1995, Hubert Védrine, Secrétaire Général Unsa Efs de l’Elysée, participait au Conseil de Défense restreint, une structure formée au sein de l’exécutif d’alors, en cohabitation, afin de gérer l’assistance financière, politique et militaire apportée par la France au gouvernement criminel d’Habyarimana puis aux génocidaires du colonel Bagosora.
En novembre 2007, Xavier Renou, des Désobéissants (desobeir.net), et quelques camarades versent du faux sang sur le visage d’Hubert Védrine, en plein Paris, devant des caméras de télévision. Il s’agit pour eux de créer un espace médiatique qui leur permettra d’accuser publiquement Hubert Védrine de complicité de génocide. Seulement, Hubert Védrine parvient à interdire la diffusion du reportage. Xavier Renou est cependant interviewé dans différents médias, ce qui contraint Hubert Védrine à porter plainte pour diffamation.
Seulement, quelques jours plus tard, Hubert Védrine retire discrètement sa plainte, et dépose une autre plainte, pour violences volontaires, qui vise Xavier Renou. Une cour complaisante condamnera Xavier Renou pour des violences imaginaires, Hubert Védrine n’ayant été ni blessé, ni même effrayé par le geste symbolique des militants.
Dans le cadre de cette affaire, Xavier Renou refusera à plusieurs reprises de donner son ADN à la police. Condamné en première instance à une amende, il sera jugé ce lundi à partir de 13h30 devant la Cour d’Appel d’Amiens pour ce nouveau combat. Il risque un an de prison ferme et 15 000 euros d’amende, la Cour d’Appel d’Amiens s’étant montré la plus sévère dans les affaires de refus d’ADN (condamnant par exemple le syndicaliste Xavier Mathieu, pour ces mêmes faits, à une lourde amende).
Le procès promet d’être passionnant, puisqu’il y sera question des risques que fait peser le fichier ADN (plus de 2 millions de Français fichés biologiquement déjà !) sur nos libertés… et peut-être aussi de la complicité de la France dans le génocide des Tutsis du Rwanda, il y a 20 ans exactement !
Le soir, à 20 h à La Briqueterie, 2 rue Lescouvé à Amiens, Xavier Renou reviendra devant un large public sur les enjeux de son procès, le combat contre le fichage biologique et l’actualité de la désobéissance civile en Europe, à l’occasion d’une conférence diaporama co-organisée par les désobéissants de Picardie et le Front de Gauche d’Amiens. Pour plus d’informations : Romain : 06 21 23 20 38
Les 17-18 mai prochains, Xavier Renou reviendra dans la capitale picarde pour animer un stage de formation à un outil de résistance original, le CLOWN ACTIVISME. Pour plus d’informations : Romain : 06 21 23 20 38.
Appel à dons pour soutenir le prévenu: A l’ordre des Désobéissants: Collectif des désobéissants, Maison des initiatives et de la citoyenneté (M.I.C), 1 bis rue Méchin, 93450 L’ILE-SAINT-DENIS
Merci pour le soutien!
Contact Xavier Renou : 06 64 18 34 21
Xavier Renou est défendu par Maître Étienne Ambroselli : 06 09 30 80 67.
www.desobeir.net

Reportage chez les néo-activistes – Les Désobéissants : l’art de militer en dix leçons

Brigade des Clowns, Déboulonneurs, Clan des néons. L’activisme a pris ces dernières années une apparence sympathique propre à séduire les médias. Les nouveaux militants sont-ils pour autant devenus des rigolos ? Fluctuat est allé assister à un stage de désobéissance civile organisé par les « Désobéissants », à Strasbourg, où les apprentis contestataires se nourrissent à l’expertise militante et aux débats stratégiques.

Illrich, banlieue de Strasbourg. Les coups de flashball du Sommet des 3 et 4 avril de l’OTAN résonnent encore dans les têtes. Xavier Renou, fondateur des Désobéissants, et son apprenti formateur Baptiste sont invités par de jeunes militants alsaciens à transmettre les mille et unes leçons de l’action directe non-violente. Et oui, militer aujourd’hui n’a rien d’une partie de plaisir : « Résister c’est créer« , ne croit pas si bien dire Miguel Benasayag, un des maîtres à penser de l’activisme non-violent. La routine militante a vécue. Société de communication oblige.
Désobéir, c’est bien. Devant les caméras et avec le sourire, c’est mieux. Faucher des champs d’OGM, s’attacher à un camion, bloquer un train qui transporte des déchets nucléaires en coinçant ses bras sous les rails… Tels sont les scénarios médiatiques testés dans les stages de désobéissance civile avant d’être appliqués en grandeur nature. Alors, humour et activisme font bon ménage, certes, mais il ne faut pas en abuser, nous rappelle Xavier Renou dans la gare en partance pour l’Alsace.

Robocop vs ange gardien

Durant l’atelier média et les jeux de rôle CRS-militants, les étudiants es-désobéissance aiguisent leur regard de scénariste. Enthousiaste, Perle se verrait bien poursuivre avec un des stages de clownactivisme organisé par les Désobéissants, elle qui se déguise déjà en clown dans les hôpitaux ; Baptiste lui est tenté par celui d’escalade militante. Mais les étudiants ne sont pas là que pour la communication militante, ils veulent aussi connaître leurs droits et débattre des modes d’activisme, devenir experts. Dans la séance méthodologique de l’après-midi, Xavier et Baptiste récitent alors la Bible de l’activisme efficace, celui qui sait éviter les risques inutiles et les grosses amendes.

Tout est dans l’équipe. Quand les « activistes » seront attachés au camion, les « anges gardiens » les appuieront, tandis que « les médiateurs » assureront la cohésion de l’équipe et que « les coordinateurs » gèreront le tout. Sans compter les « portes paroles », les « contacts juridiques » et le « contact presse ».

Pour faire fonctionner cet attelage, insiste le formateur, il est très important d’aller tous boire un coup à la fin de l’action et/ou d’aller soutenir les copains envoyés en garde à vue. Car, au cas où l’affaire Coupat ou la loi sur les bandes ne suffiraient pas à leur rappeler, désobéir est de plus en plus risqué juridiquement. Ou physiquement. Le stage prépare les militants à ces deux dangers : physiques et moraux.

Storytelling ou guérilla ?

Passé par Greenpeace, Xavier Renou a vécu les dérives de l’ONG adepte du marketing vert et des grands coups médiatiques. Jouer le jeu des médias, d’accord, mais à contre cœur. Derrière le storytelling des Désobéissants se terre une stratégie de guerre médiatique, le « hit and run » né de la guérilla : scruter la faille de l’adversaire, y frapper un grand coup, se replier, puis recommencer…

Le bon cliché doit symboliser la justesse de la cause et passer les adversaires pour les vrais dangers aux yeux de l’opinion publique. Cas exemplaire de coup de poing médiatique, le PDG de Numéricable qui renverse un gréviste et lui cause une triple fracture, le tout filmé par les Désos. Loin de former des utopistes naïfs, le stage enseigne aussi que la désobéissance civile a un coût. Pour avoir aspergé Hubert Védrine de faux sang, Xavier Renou paiera une amende de plusieurs milliers d’euros… Le coût de l’illégalité.

Mais pour les militants en herbe, la cause, de la décroissance au droit au logement en passant par la lutte contre la pollution visuelle, ça n’a pas de prix. Après avoir bûché leur méthodologie pendant les vacances scolaires, ils n’ont qu’une hâte : passer à l’acte. A Xavier Darcos qui refusait pendant les grèves universitaires de délivrer des doctorats en blocage, les Désobéissants répondent par un large sourire de clown… Et de façade.

Emmanuel Haddad – Fluctuat.net

Tapis rouge sang pour H. Védrine !

L’ancien Ministre Hubert Védrine, complice du génocide des Tutsi au Rwanda, a été accueilli ce matin à Paris par une vingtaine de militants qui l’ont aspergé de sang, en mémoire des victimes du dernier génocide du vingtième siècle.

 

Secrétaire général de l’Elysée de 1991 à 1995, Hubert Védrine faisait partie du conseil de défense restreint en charge de la définition de la politique française au Rwanda. A ce titre, il a soutenu l’engagement politique, financier et militaire de la France aux côtés des génocidaires de 1994.

Loin d’éprouver le moindre remords, Hubert Védrine est aujourd’hui encore de ceux qui nient la complicité des autorités françaises de l’époque dans la réalisation même du génocide. La France a pourtant entraîné et équipé les forces armées rwandaises et les milices interahamwe, agents principaux de l’extermination de plus d’un million de Rwandais.

“L’impunité dont jouissent encore aujourd’hui les complices français du génocide de 1994 est une insulte à la mémoire des victimes”, s’indigne Xavier Renou, porte-parole du collectif Genocide made in France. En couvrant de sang M. Védrine, nous avons voulu rappeler que la place des complices de crimes contre l’Humanité est en prison et non dans les salons militaires.”

Contact : Xavier Renou, porte-parole du collectif Génocide Made In France, 06 64 18 34 21

Sources : La nuit rwandaise et Génocide Made in France