Date(s) : 27/02/2016
Heure(s) : Toute la journée
Notre-Dame-des-Landes: mobilisation générale le 27 février 
Notre-Dame-des-Landes, la suite. Depuis huit ans, ni les zadistes ni le gouvernement ne désarment et personne ne connait l’issue de cette confrontation. Des indices montrent en tout cas que malgré les effets d’annonce, les autorités ne sont pas à l’aise. La Région Pays de la Loire a acheté deux pages de pub dans Ouest France pour réclamer l’évacuation de la ZAD. La décision d’expulsion des dernières familles d’agriculteurs a été ultra médiatisée, histoire de montrer qu’il n’y avait plus d’alternative. On nous dit que des manifestants anti aéroport ont « saccagé » le centre-ville de Rennes ce samedi 6 février. On nous répète que tous les recours sont épuisés, que les tractopelles sont aux portes de la ZAD… Mais en face, les quelques centaines de militants anti aéroports, soutenus par de nombreux collectifs locaux et nationaux, ne reculent pas. Même Ségolène Royal envisage des alternatives à cet aéroport, et a demandé un rapport à ce sujet. Lucide, elle sait aussi qu’une évacuation par la force est irréaliste. De fait, avec l’état d’urgence on sait bien qu’il est impossible de mobiliser des centaines de CRS durant plusieurs semaines pour expulser tout le monde de la zone (1.650 hectares tout de même), et cela de manière durable. Rapport de force Le 27 février, une mobilisation nationale est organisée pour lancer les chantiers d’implantation sur la ZAD, comme le nettoyage de chemins, l’aménagement d’une salle de réunion ou l’aménagement de bâtiments pour des activités agricoles à venir. Car aujourd’hui, les zadistes considèrent qu’il faut s’établir de manière pérenne. Les 30 et 31 janvier déjà, un bon millier de personnes s’est attelé sur le site à une trentaine de chantiers. Le 27 il sera aussi question de démontrer la capacité à bloquer les bétonneurs. D’ici là, d’autres actions ont lieu un peu partout, comme l’occupation temporaire d’une piste d’aérodrome à Valence par des membres de la Confédération Paysanne. Manuel Valls, de son côté, dit qu’il veut évacuer rapidement, les premiers travaux de défrichage étant prévus avant la mi-mars. L’idée des zadistes est donc que tout le monde soit prêt à intervenir en cas de tentative de passage en force.
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