L’Humanité du 9 novembre 2016 – Le 1er avril 2016 une dizaine de militants du collectif « Justice pour les Kurdes » et des Désobéissants avaient symboliquement ensanglanté l’Office de tourisme de Turquie à Paris sur les Champs Elysées avec de la peinture rouge. A l’issue de cette action non-violente, Xavier Renou fut placé en garde à vue, puis traîné devant les tribunaux par les avocats de l’ambassade turque. Un simple coup d’éponge suffisait pour nettoyer cette décoration rappelant les crimes de l’armée turque au Kurdistan, mais pour le régime Erdogan il était urgent de réprimer toute contestation pacifique !
Lors du procès, le représentant de l’état turc a obtenu de la justice française 800€ de dommages et intérêts (pour payer le cabinet d’avocat), 500€ pour le « préjudice matériel » et 1€ pour le « préjudice moral » ! Ainsi que 200€ d’amende pénale avec sursis… La justice montre ainsi son obéissance aux injonctions du gouvernement français et de son allié turc. Quoi qu’il en soit, ce procès ne sera pas suffisant pour nous décourager. Nous continuerons nos actions non violentes visant au boycott du tourisme en Turquie.
« La répression dont nous sommes victimes aujourd’hui, pour une une action non-violente visant à dénoncer les crimes du régime d’Erdogan, nous conforte dans l’idée que le gouvernement français travaille main dans la main avec le gouvernement turc pour faire taire toute contestation. De toute façon, nous sommes bien déterminés à poursuivre nos actions non-violentes contre les intérêts turcs en général et le tourisme en Turquie en particulier, tant que les droits de l’Homme ne seront pas respectés dans ce pays, et notamment à l’encontre des populations de culture kurde de l’Est du pays. L’actualité montre que le régime fascisant d’Erdogan accélère la répression, en emprisonnant maintenant les élus kurdes du parti HDP. Nous allons continuer à agir! », déclare Xavier Renou, du collectif Les Désobéissants et « Justice pour les Kurdes ».