Mercredi 11 mai, après 36 heures de garde à vue, les deux étudiants arrêtés lundi soir pour « vandalisme » ont été condamnés dans le cadre d’une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité : 4 mois de prison avec sursis, 140h de TIG et plusieurs milliers d’euros de dommages et intérêts à verser aux banques et au MEDEF !
Ce jeudi 12 mai, ce sont deux autres jeunes (un lycéen et une étudiante) qui ont été placés en garde à vue. Cette fois, c’est leur participation à l’occupation pacifique de la mairie le 28 avril dernier qui est en cause.
Après avoir subi les brutalités policières et avoir été blessés lors de l’évacuation, les voilà donc soumis à une répression policière et judiciaire sans commune mesure avec les faits qui leur sont reprochés.
Depuis le début de la mobilisation, la jeunesse amiénoise est en première ligne de la lutte contre la loi travail et son monde. La conscience politique dont elle fait preuve est exemplaire. Dans une région ravagée par le chômage et les délocalisations, sa révolte est salutaire et légitime. De ce fait il est inacceptable que les jeunes soient traité-e-s comme des délinquant-e-s et des écervelé-e-s.
Nous sommes et demeurerons solidaires de chacun-e des victimes de cette violence d’un gouvernement incapable d’admettre qu’à cogner sur son peuple, il en perd toute légitimité.
Communiqué du comité de mobilisation interluttes, le 12 mai 2016