Les antipub s’invitent chez JC Decaux

Les antipub refont la Decaux : ce jeudi 24 mars, à la veille de la journée mondiale contre la publicité (1), l’association Résistance à l’Agression Publicitaire (R.A.P) (2) s’est invitée au siège social JCDecaux.

[Voir les événements prévus vendredi : Le 25 mars, libérons la planète de la pub ! et Ce 25 mars : Libérons Paris de la pub, avec, fait rarissime, une manif pro-pub à 18h30 devant Radio France]

Khaled Gaiji, Président de R.A.P. constate : « en plus de violer la liberté de réception du citoyen en envahissant l’espace public, le numéro un mondial de l’affichage publicitaire manque aussi de manière systématique à la législation sur le mobilier urbain. Nous sommes là, ce jeudi 24 mars 2016, pour demander à la direction générale un rendez-vous afin de trouver des solutions à ce problème qui n’a que trop duré » (3)

A l’issue de cette action, Julien Simon, responsable Ressources Humaines de JCDecaux est venu à la rencontre du Président de l’association et s’est engagé à organiser un rendez-vous dans les plus bref délais. R.A.P restera vigilant afin que cet engagement ne reste pas lettre morte.

R.A.P., dont l’objet social consiste notamment « à veiller au strict respect des textes législatifs et réglementaires relatifs aux publicités, enseignes et préenseignes au sens de l’article L 581-3 du code de l’environnement », rappelle en effet que l’article R581-42 stipule que « le mobilier urbain peut, de manière accessoire […] supporter de la publicité ». Or, il apparaît que JCDecaux affiche la publicité de manière principale dans une immense majorité des cas :
– leurs mobiliers urbains diffusent plus de publicités dans le sens de circulation des automobiles (la face principale), que d’informations d’intérêt général.
– lorsqu’un panneau double face est proche d’un mur, l’information municipale est toujours du côté du mur, la rendant ainsi invisible, ou presque.

Aussi, R.A.P. constate que cette société s’affranchit régulièrement de l’article R581-47 qui stipule que « le mobilier urbain destiné à recevoir des informations non publicitaires à caractère général ou local, ou des œuvres artistiques, ne peut supporter une publicité commerciale excédant la surface totale réservée à ces informations et œuvres. »

R.A.P. rappelle que le guide pratique sur la réglementation de la publicité extérieure édité par le Ministère de l’environnement préconise pour les mobiliers urbains que « l’information non publicitaire doit être visible à tout moment », et que « les pratiques de temps partagés ne sont pas admises ». Ainsi, si la face réservée à l’affichage commercial peut être déroulante, la face réservée à la collectivité doit être fixe. Il apparaît donc que la totalité des mobiliers urbains parisiens ne respectent pas ces préconisations.

Notes:
(1) Matériaux de campagne : Appel pour la journée mondiale et visuels de campagne disponibles (fr/eng/esp) sur http://dayagainstad.org et http://journee.contrelapub.org

(2) L’association Résistance à l’Agression Publicitaire (R.A.P.), fondée en 1992. Elle a pour principal objet de lutter contre les effets négatifs de la publicité sur la société et l’environnement.

(3) Lettre sur le site internet : http://antipub.org

Contacts :
Khaled Gaiji (porte parole) 06 76 34 86 49
Renaud Fossard (contact presse) – 06 37 52 45 90

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