« Ouvreur de squat » : portrait d’un MacGyver du militantisme

Alban, 25 ans, repère et donne accès à des bâtiments vides, pour que des sans-abri, des réfugiés ou des artistes puissent les occuper. Sa boîte à outils et son savoir-faire sont très recherchés.

La scène se déroule un soir d’octobre à Paris, à la nuit tombante. Une centaine de réfugiés fait la queue dans la cours du collège Guillaume-Budé, attendant la ration quotidienne. Nasim – les noms des personnages et de certains lieux ont été modifiés pour des raisons de sécurité –, un des leaders du comité de soutien, qui organise au mieux la survie des naufragés, avoue être « dépassé depuis quelques semaines ».

Avec l’aide de riverains mobilisés, le comité nourrit des centaines de migrants de treize nationalités différentes. La cohabitation y est difficile et la situation tendue, notamment lors des distributions alimentaires.

Mais nous sommes loin des scènes d’apocalypse dépeintes par les médias, notamment à la veille de la décision du tribunal administratif de Paris, le 25 septembre 2015, d’autoriser, au terme d’un délai d’un mois, l’évacuation manu militari du lieu.

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