ALBI, 14 avr 2014 – Les militants qui occupent le site d’un projet de barrage dans le Tarn, émules des adversaires de Notre-Dame-des-Landes, peuvent être expulsés à tout moment en vertu d’une décision de justice rendue lundi, a indiqué la préfecture.
Le projet de barrage de Sivens près de Lisle-sur-Tarn donne lieu depuis des mois à une mobilisation faisant écho, en proportions très réduites, à celle contre l’aéroport de Loire-Atlantique. Avec la construction du barrage destiné à alimenter en eau les fermes alentour doit disparaître un réservoir de biodiversité de treize hectares.
La protestation agrège des associations environnementales recourant aux moyens légaux, mais aussi un petit nombre d’irréductibles qui reproduisent à leur échelle les techniques de harcèlement employées sur la « zone à défendre » de Notre-Dame-des-Landes. Ils ont mené la vie dure aux gendarmes et tous ceux qui incarnent le projet qu’ils combattent. Un noyau dur d’une dizaine d’entre eux occupent en permanence le terrain.
Un juge a rejeté lundi toutes les demandes présentées par les occupants du terrain, et autorisé « la demande d’expulsion sans délai » formulée par la préfecture, a indiqué cette dernière dans un communiqué. « L’expulsion des occupants illicites aura donc lieu », ajoute la préfecture, sans préciser quand. Déjà expulsés fin février, les militants avaient immédiatement reconstruit un campement de fortune à proximité.
Le collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet.