L'Actualité des luttes désobéissantes - fin 2010


Succès de l'opération ‘Je change de banque !’

 

L'appel du collectif ‘Sauvons les Riches’ à changer de banque, le 7 décembre 2010, en parallèle de la démarche d'Eric Cantona visant à retirer son argent des banques, a été un succès : retentissement médiatique impressionnant et surtout l'engagement de plus de 2000 personnes à migrer vers une banque éthique !

Suite à la mobilisation le Crédit Coopératif (passage obligé vers la Nef, la seule banque non spéculative et coopérative) annonçait plus de 1500 demandes d'ouvertures de compte !

[Note du webmestre : pas toujours coopératif, le CC prélève lui aussi des commissions d'interventions exorbitantes au moindre découvert, bien que ce soit illégal. Choisissez la NEF en espérant qu'ils deviennent vite indépendants]

Pour information, si vous n'avez pas déjà franchi le pas : la NEF ou le Crédit Coopératif peuvent gérer la migration de vos comptes et prélèvements automatiques, il suffit de le demander !

Diffusez le lien vers le site jechangedebanque.org ou la vidéo Bakchich qui résume bien l'action...

Une réunion est prévue sur Paris le 7 janvier, un mois après l'action du 7 décembre, pour faire un point d'étape, à 19h, au 24 rue de la Banque (éthique évidemment !) Métro Bourse - Paris 2e ! Elle sera diffusée en direct sur le site de Sauvons les riches, pour ceux qui ne pourraient pas s'y rendre. il y aura des représentants d'associations spécialisées comme les Amis de la terre, ATTAC et des gens de la NEF et du Crédit Coopératif.

Olivia Zemor arrêtée en Israël

La militante pro-palestinienne française Olivia Zemor a été interpellée à l’aéroport international de Ben Gourion à Tel-Aviv et empêchée d’entrer en Israël.

Elle a finalement été expulsée, suite aux nombreuses mobilisations déclenchées auprès des autorités françaises et israéliennes.

Lire l'article de Bakchich info du 21 décembre 2010

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Notre amie Olivia Zémor arrêtée, détenue et finalement expulsée par Israël, après une longue et belle résistance !

Nous reproduisons ici le texte qu'elle a adressé à ses amis, dont les désobéissants :

Je viens de rentrer en France ce mercredi après-midi 22 décembre après avoir été expulsée par le gouvernement israélien en pleine nuit, après 30 heures d’interrogatoire, de détention et de tentatives de m’embarquer de force dans des avions, avant que j’aie pu rencontrer une avocate et prévenir le Consulat de France. Merci à tous ceux qui s’en sont indignés.

Chères amies, Chers amis,

Je remercie toutes celles et tous ceux qui se sont inquiétés de mon arrestation à l’aéroport Ben Gourion, de ma détention dans une cellule du centre de rétention des services de l’immigration, et de mon expulsion manu militari par un Etat qui se dit démocratique, mais ne peut supporter la moindre contestation de sa politique.

Arrivée à 3 H du matin à l’aéroport Ben Gourion le mardi 21, près de 24 H après mon départ de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, en raison des retards de vol, et escales supplémentaires liés aux perturbations actuelles dans les aéroports de nord de l’Europe, je suis mise a l’écart après un questionnement de quelques minutes au contrôle de sécurité.
- Où allez vous ? A Jérusalem.
- Pour combien de temps ? Huit jours.
- Pour quoi faire ? Rencontrer des amis.
- Prénom de votre père ? Moïse.
- De votre grand-père ? Elie.

Le jeune officier de police me regarde à peine. Il pianote quelques instants sur un ordinateur, et appelle un autre fonctionnaire de l’aéroport qui me conduit à l’écart.

On me dit d’attendre dans une salle où sont assis plusieurs jeunes Français, qui vont subir des heures d’interrogatoire et être contraints, pour passer, de signer un papier par lequel ils s’engagent à ne pas mettre les pieds dans les Territoires palestiniens occupés, sous peine d’être expulsés, de se voir interdire l’entrée dans le pays pendant 10 ans et de se voir infliger une peine de 2 ans de prison en Israël!

Ils sont interrogés, puis renvoyés attendre dans la salle, puis rappelés, et ainsi de suite. Le va et vient dure depuis 7 H pour certains.

Pour ma part, il va durer deux heures, pendant lesquelles je retrouve toutes les 20 minutes un jeune fonctionnaire qui s’intéresse à mes activités en France et a de toute évidence eu le temps de consulter ce qui est à la disposition de tous sur google. Je lui dis que je milite effectivement pour la fin de l’occupation israélienne, pour les droits légitimes du peuple palestinien et le respect du droit international. Il me dit être progressiste et partager mes idées, mais être très minoritaire dans son pays où, me dit-il, "je ne peux malheureusement pas faire ce que je veux. Il n’y a aucun parti qui défende mes idées". Son progressisme ne l’empêche pas de se concerter avec ses supérieurs du ministère de l’Intérieur et de m’introduire finalement auprès d’une femme qui me déclare que je vais être refoulée : "Entry denied". Je demande alors pour quelle raison ? "Security Threat" : "menace pour notre sécurité". Je lui fait alors remarquer qu’elle sait parfaitement que je suis pacifiste et que je ne mets en rien en danger la sécurité de qui que ce soit. Mes quelques affaires ont été passées au peigne fin par tous leurs engins électroniques. J’ai moi même été fouillée sans qu’aucun objet suspect soit trouvé.

- "Oui, mais vous organisez des manifestations en France", me rétorque-t-elle !
- "Oui, et alors ? Je défends des idées de paix et de justice. En quoi ce que je fais en France vous regarde ?"

Fin de la discussion. On ne discute pas les ordres du ministère de l’intérieur, conclut-elle.

Retour dans la salle d’attente ou de nouveaux "suspects" de sympathie pour les Palestiniens, (des Français et un Italien) sont mis sur le gril, en pleine nuit, après un voyage épuisant. L’objectif est de toute évidence de les effrayer et de les dégoûter suffisamment pour les dissuader de revenir.

Une fourgonnette de la police m’embarque ensuite vers le centre de rétention qui se trouve dans la zone aéroportuaire. On me confisque toutes mes affaires personnelles, en dehors de mon argent qu’on me demande de garder auprès de moi. On m’interdit de prendre mon téléphone portable, et d’appeler qui que ce soit pour prévenir de ma situation.

Dans un cellule à 4 lits superposés, un seul est occupé par une étudiante roumaine qui va être expulsée parce qu’elle n’a pas obtenu de visa pour venir voir sa mère qui travaille en Israël.

A 10 H, on vient me chercher pour un embarquement express. Je refuse, je demande à pouvoir recevoir auparavant la visite d’un avocat. On me saisit de force, on me passe les menottes et je suis embarquée sur les pistes d’atterrissage. Pieds nus parce que j’ai refusé de me chausser, portée par 4 policiers, j’arrive en haut de la passerelle d’un avion de Turkish Airlines près pour les décollage, où les passagers sont déjà installés. Je crie que je refuse de monter dans cet avion, je me débats. L’equipage refuse de m’embarquer de force. Retour au centre de rétention.

Les policiers sont un peu déroutés. Je ne suis pas une "cliente classique". L’un d’entre eux essaie de comprendre mes motivations et surtout de me convaincre que lui aussi veut la paix, mais pas les Palestiniens, qui sont des terroristes et qu’Israel est obligé de se défendre. Et tous ceux qui l’en empêchent constituent un danger pour leur sécurité. "Avec vos origines juives vous devriez comprendre cela", me dit-il. Je lui réponds que c’est la politique israélienne qui constitue un danger pour le monde entier, y compris les juifs, en développant le terrorisme et l’antisémitisme. Un : "De toutes façons, vous n’avez pas le droit de juger si vous ne vivez pas ici", clôt la discussion. Je lui réponds néanmoins que j’ai des amis israéliens qui pensent la même chose que moi.

Cette fois-ci, je suis placée dans une cellule seule. Pas question que je contamine d’autres personnes avec mes refus d’embarquer. Alertée, Leah Tsemel me rend visite et me fait un état des lieux. Elle est scandalisée : "Maintenant l’Etat de tous les juifs se met à faire le tri entre les juifs kasher et les pas kasher. De quel droit ?". Saisir les tribunaux ? C’est possible, mais il faudrait que je reste 3 ou 4 mois ici pour attendre un jugement qui peut être négatif. Sa confiance dans la justice israélienne n’est pas illimitée. Et pour ne pas rester en détention pendant tout ce temps, il faudra réunir une caution d’au minimum 10 000 euros.

J’ai mieux à faire.

Le Vice-Consul de France, alerté par des amis, vient également me rendre visite. Il déplore la situation et me dit que le gouvernement français n’a pas réussi jusqu’ici à empêcher ces pratiques d’expulsion de ressortissants français qui n’ont commis aucun délit. Il trouve cela regrettable. Il exige de mes gardiens, avant de partir qu’il me laissent prendre un livre et des médicaments dans mes affaires confisquées.

Retour en cellule. On m’apporte un repas sous plastique, auquel je ne touche pas davantage que les précédents. Je ne mangerai pas avant d’être libre.

Plusieurs fois dans la nuit, les policiers font irruption bruyamment dans ma cellule pour me crier que je vais devoir embarquer dans un prochain avion, et que si je me débats et refuse une nouvelle fois, ils me feront escorter pendant le voyage par deux policiers, ce qui est la procédure "normale" dans les cas de refus d’embarquer. Finalement à 6 H 30 j’embarque pour Istambul dans un avion de Turkish Airlines où l’équipage, fort sympathique, me promet de me trouver ensuite un vol pour la France. Ce qui est fait malgré la demande israélienne de m’envoyer d’abord sur Munich, sous prétexte qu’à l’aller j’ai fait une escale dans cet aéroport.

Je voyage avec la satisfaction de savoir qu’à Jérusalem, les rencontres programmées avec les militants anti-colonialistes palestiniens, israéliens et internationaux, se déroulent en présence de plus 70 Français qui sont allés témoigner leur attachement au droit et à la justice.

Et je suis émue d’apprendre en revenant en France, que malgré la période de vacances et de fêtes, autant d’associations et de personnes se sont inquiétées de cet enlèvement, et ont demandé des explications. Je les en remercie de tout coeur.

Olivia Zémor
CAPJPO-EuroPalestine

Blocage du « train d'enfer » : les violences policières resteraient impunies ?

Communiqué du 8 décembre 2010 - Ce mercredi 8 décembre se tient à Caen le procès de 7 militants du GANVA (Groupe d'Actions Non-Violentes Antinucléaires), accusés «d'entrave à la circulation ferroviaire» suite au blocage pacifique, le 5 novembre 2010, d'un train de déchets hautement radioactifs. Lors de l'évacuation des voies, certains policiers ont commis de graves violences contre ces activistes: insultes, provocations, humiliations, traumatismes et blessures graves (tendons sectionnés et brûlures au 2ème et 3ème degrés, nécessitant opérations chirurgicales et greffe de peau).

En toute logique, les victimes de ces scandaleuses violences policières ont porté plainte. Mais elles ont appris, à la veille de leur procès, que cette plainte était classée sans suite par le Procureur. Les lanceurs d'alerte non-violents se retrouvent donc devant la justice, mais les policiers qui les ont blessés ne sont pas inquiétés. Une fois de plus, le lobby nucléaire peut agir en toute impunité et contrevenir à la loi, en comptant sur la collaboration active de la police et de la justice.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" réaffirme son soutien total au GANVA, auteur d'une action non-violente salutaire et légitime. Tout au long du trajet du « train d'enfer », la police, la SNCF et les autorités se sont pliées aux diktats d'AREVA. Le classement sans suite de la plainte du GANVA est une provocation intolérable. Il ne stoppera en aucune façon la lutte contre la répression scandaleuse des militants antinucléaires. Pour François Mativet, porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire" : «la répression et les violences totalement inacceptables dont ont été victimes les militants du GANVA ne sont que le reflet d'un système mafieux, protégé par les autorités. Elles montrent la volonté des pouvoirs publics de diaboliser les actions de désobéissance civile contre le nucléaire, et d'effrayer les opposants. Ce type d'action dérange car il permet de lever le voile sur les mensonges d'AREVA.»

Nous attendons de la justice qu'elle fasse son travail en toute indépendance. Nous demandons avec la plus grande fermeté que toute la lumière soit faite sur ces violences policières révoltantes, et que leurs auteurs soient jugés au plus vite.

Contacts presse
François Mativet 06 03 92 20 13
Laura Hameaux 06 85 23 05 11
Contact anglophone : Steven Mitchell +33 (0)952 495 022
Pour plus d'informations

Réseau "Sortir du nucléaire": Fédération de 873 associations agréée pour la protection de l'environnement

Une action d'envergure menée dans la nuit

Auch : Une trentaine de sucettes publicitaires prises pour cibles. Cette action surprise était bien préparée.


Avenue de l'Yser, sur la route d'Agen et du centre Leclerc, les slogans pullulent depuis samedi.

Sud-Ouest le 7 décembre - Du papier kraft et un bon gros feutre rouge. Rien de bien sorcier apparemment. Et pourtant, l'action menée ce week-end par un groupe de personnes, tendance anticapitaliste, a été longuement préparée et, au final, complètement réussie.

Samedi, au réveil, les Auscitains ont découvert un peu partout dans la ville une nouvelle campagne de publicité: contre le système économique actuel, la société de consommation et les banques. Une trentaine de sucettes pourrait avoir été ciblée : sur les routes de Tarbes, d'Agen, en haute ville, au Garros…

Une clé spécifique

Mais qui est l'origine de ce coup ? Le collectif Action Gers qui s'illustre depuis quelques semaines un peu partout dans le département ? Un ou certainement plusieurs anonymes ? Reste que, pour la société Clear Channel, propriétaire des panneaux publicitaires dans la cité, il s'agit d'un « mystère ».

«Ils ont réussi à ouvrir les vitres avec une clé spécifique, explique Mélodie Salle, de l'entreprise. Seulement deux employés ont ce type de clés ici. Ensuite, ils ont enlevé certaines publicités ou les ont simplement recouvertes pour afficher leurs slogans.» Aucune plainte n'a encore été déposée au commissariat de police d'Auch par la société qui réfléchit aux suites à donner à cet «acte de vandalisme».

Loppsi, non à la censure du net

Pas de plainte encore

« Nous n'avons jamais été confrontés à une action d'une telle envergure, reprend Mélodie Salle. Et nous nous renseignons actuellement afin de savoir si d'autres opérations de ce type ont été menées ailleurs dans la région ou en France. »

Les slogans sont multiples. Du mignon «Faîtes l'amour, pas les magasins» au plus violent «Le pouvoir n'est pas à prendre, il est à détruire», en passant par cet appel, relais de celui lancé par l'ancien footballeur Éric Cantona : «Le 7 décembre (aujourd'hui), vidons les banques, vidons nos comptes. Reprenons nos vies en main ! Nous n'avons pas les mêmes valeurs.»

Selon David Aylies, secrétaire départemental de la CGT, cette campagne d'affichage sauvage est «dans la continuité du mouvement social anti-réforme des retraites. Mais qui est derrière tout ça ? Quel est vraiment l'objectif ? Je ne le sais pas…»

La lutte antipub se porte bien à Tours

Samedi 4 décembre s'est déroulée une nouvelle action de barbouillage organisée par le collectif des Déboulonneurs de Tours. Une dizaine de militants s'étaient rassemblés en fin de matinée sur la place du Grand-marché, au moment de la plus grande affluence.
Montés sur des escabaux, deux d'entre eux ont peint des slogans sur deux grands panneaux publicitaires JC Decaux de 3 mètres x 4 mètres. Six policiers étaient présents et ont procédé à un contrôle d'identité et pris des photos, sans interpellation. Un accordéoniste a mis un peu d'ambiance, tandis que le journaliste de La Nouvelle République préparait son article. Voir ici

Action anti-LGV à Bayonne : Bizi ! accroche une immense banderole aux statues surplombant la mairie de Bayonne

Ce samedi 27 novembre à 10H00 du matin à Bayonne, trois activistes du mouvement altermondialiste basque Bizi! (« Vivre ! » en langue basque) sont montés sur les toits de la mairie de Bayonne. Ils ont accroché aux statues surplombant l'Hôtel de Ville une immense banderole de 17 mètres sur 6 appelant à la désobéissance civile contre le projet de Ligne à Grande Vitesse « LGV : Toujours plus vite dans le mur ! Desobedientzia zibila ! ».

Ils sont ensuite descendus en rappel le long de la façade pendant qu'en bas, quinze autres militant(e)s actionnaient une sirène et distribuaient des tracts dans le marché de Noël, critiquant notamment le député-maire UMP de Bayonne, M. Jean Grenet, (également membre du Parti Radical et ami de Jean-Louis Borloo) pour son soutien à la LGV.

Affirmant que « nous n'avons pas de planète B » et évoquant l'urgence climatique, Bizi ! a voulu ainsi dénoncer l'impact écologique de la LGV et plaider pour la modernisation des voies existantes.

Selon Mattin Ihidope, porte-parole des manifestants de Bizi « L'heure est aujourd'hui à la désobéissance civile et il va falloir s'opposer concrètement aux sondages de terrain prévus sur le parcours de la LGV. L'heure est également à la mobilisation et nous appelons la population à participer massivement à la manifestation anti-LGV organisée le samedi 11 décembre à 15H00 à Bayonne ainsi qu'au rassemblement pour une transition sociale et écologique prévu le samedi 4 décembre à Cancon dans le Lot-et-Garonne ».

Voir la video (2mn30)

+ de photos (libres de droits) de l'action sur http://www.bizimugi.eu
Contact : bizimugi@orange.fr et 06 14 99 58 79 / 06 74 75 57 70.

Action massive contre les écrans publicitaires espions de la RATP

Communiqué du mercredi 24 novembre 2010 – 23h00 - Source : http://www.danger-ecranpub.tk


La video de Bastamag

En début de soirée, plusieurs groupes de personnes sont descendus dans les couloirs du métro parisien pour dénoncer l’installation des nouveaux écrans publicitaires espions ACL (Automatique à Cristaux Liquides, LCD en anglais) par la RATP et sa régie publicitaire Métrobus.

A l’aide de marqueurs, bombes de peinture aérosol et autocollants, ils ont méthodiquement apposé leurs messages sur les dispositifs incriminés pour alerter les usagers des dangers et nuisances que représentent ces écrans.

Un tiers des panneaux Numériflash actuellement en fonctionnement dans les couloirs du métro ont été atteints. Au total, 118 panneaux ont été touchés dans 16 stations (Chatelet, Gare de Lyon, Villiers, Gare Saint Lazare, Gare de l’Est, Nation, Auber, République, Grands Boulevards, Gare Montparnasse, Saint François Xavier, Miromesnil, Gare d’Austerlitz, Place d’Italie, Denfert-Rochereau et Port-Royal).

Selon Robert Johnson, porte-parole du collectif, “cette action vise à dénoncer les dangers démocratique, environnemental et social que représentent les nouveaux écrans publicitaires. Face à l’incurie de nos dirigeants et au mépris de la RATP qui bafoue son rôle de service public, il est légitime que des individus se révoltent et alertent les usagers des transports en commun face à cette nouvelle menace.”

Pour Norbert, activiste présent ce soir, “cela a été une magnifique action. J’ai été ravi de voir à quel point les personnes que nous avons croisées comprennent ce que nous faisons et nous félicitent. Ces encouragements ne font que renforcer ma conviction que nous agissons en phase avec l’opinion publique et dans le sens de l’intérêt collectif. Lorsqu’on leur explique que des caméras installées dans les panneaux nous analysent en temps réel et permettent de déterminer notre sexe ou notre âge pour mieux cibler les publicités diffusées, ils sont autant scandalisés que moi. Nous ne sommes pas des rats de laboratoire !”

Ceci n’est qu’un début … A bientôt !

Dossier de presse complet, regroupant motivations et explications, disponible sur le site internet : http://www.danger-ecranpub.tk


Eau potable: Les citoyens s'emparent du vote !

Mardi 23 novembre 2010, les militants du collectif S-Eau-S, suivis par des militants du NPA, du Parti de Gauche et de SUD-Solidaires, s'invitent au conseil de la Communauté d'Agglomération Est-Ensemble, à Romainville, pour empêcher avec succès la tenue du vote sur le renouvellement du contrat de distribution de l'eau du robinet par Véolia. Une eau dont la qualité est problématique (détection d'aluminium, responsable probable de la maladie d'Alzheimer) et dont le prix est largement supérieur à celui que paient les habitants des villes et agglomérations où la distribution de l'eau potable est revenue à une gestion publique (dite de régie publique).

Plus d'infos sur http://eauidf.blogspot.com


La vidéo des événements (tournée par Linda, du NPA Pantin)

Action de défense de la langue bretonne

Pour la diversité culturelle et la liberté linguistique


OBERENN AI'TA! E LANDERNE

Nos amis du collectif Ai'ta ! ont organisé un die-in à la poste de Landerneau le jour de sa réouverture après de longs travaux. La direction ayant refusé que la langue bretonne puisse y trouver sa place (signalétique bilingue, utilisation du breton parmi les autres langues des automates, proposition aux employés brittophones d'utiliser le breton dans leurs échanges avec les usagers), cette action symbolisait la mort inéluctable du breton : une langue ne peut rester en vie que si on peut la voir, l'entendre et la parler dans tous les aspects de la vie publique. Le directeur a refusé le dialogue et fait appel à la gendarmerie pour nous déloger de force. A la fin de l'action, quatre militants ont été emmenés de force pour un relevé d'identité ; la direction de la Poste a porté plainte pour "entrave au commerce". Il ne reste vraiment plus grand chose de la culture du service public !

Contact : ai.ta.kreiz.breizh@gmail.com

Action de blocage réussie à l'entrée de la zone interdite du Sommet de l'OTAN de Lisbonne

Une belle action de désobéissance civile, menée par 80 pacifistes d'Espagne, Portugal, Suède, Belgique, Canada, Hollande, Pologne et de France (avec le Collectif Non au missile M51) qui ont bloqué l'un des principaux accès du sommet le 20 novembre 2010.

45 pacifistes ont été arrêté/e/s, tou/te/s relaché/e/s selon les dernières nouvelles.
Comme on dit par chez nous : Notre résistance ne connait pas de frontière.



Et pour qui aime lire le portugais : Indymedia

Rennes : une réquisition qui sauve du froid, mais donne le frisson...

L'ancien funérarium squatté à Rennes
Les grands squats des demandeurs d'asile ne sont plus le triste apanage de la région parisienne. À Rennes, l'ancien funérarium est occupé par plus de 80 personnes qui logent dans des conditions inhumaines.

Lire la suite (Le Télégramme.com du 19 novembre) et voir la video

Des étudiants bloquent Normale Sup pour défendre les précaires

Lundi n'était pas un jour comme les autres au 45 rue de l'Ulm, adresse de la prestigieuse Ecole normale supérieure (ENS). La future élite française a en effet décidé, à 5h30 du matin, de bloquer l'établissement. Cantine, bureau de la direction, bibliothèque sont inaccessibles. Des banderoles décorent la façade et posent une question : «Et si enfin on s'insurgeait?»

La direction envoie un huissier, sommé de montrer sa carte
L'occasion de vifs (et drôles) échanges entre les étudiants et l'administration, comme lorsqu'un huissier déboule pour constater le blocage de la cantine.

Lire la suite sur Rue89 le 9 novembre 2010

Dernières nouvelles du blocage du train nucléaire en direction de l'Allemagne

Ce transport de matières nucléaires, le plus radioactif jamais effectué, expose les populations à des risques démesurés.

Communiqué du GANVA (Groupe d'Action Directe Non-violente Antinucléaire), 6 novembre 2010
L'action qui a eu lieu hier à Caen a occasionné l'arrêt du convoi pendant 3h30. Le dispositif utilisé pour provoquer l'arrêt du train a permis l'installation du blocage en toute sécurité. De ce point de vue, cette action est une réussite.

La philosophie de l'action, comme toutes les autres, était de ne pas avoir à se confronter physiquement avec les forces de l'ordre. Le blocage effectif du train reposait sur des entraves matérielles (tubes métalliques passés sous les rails) sur lesquelles les 5 militants étaient cadenassés.

Il était de la responsabilité des gendarmes et policiers de les "désincarcérer" en toute sécurité.

Or les forces de l'ordre ont blessé volontairement 3 personnes en coupant les tubes. L'une d'elles a eu 2 tendons de la main sectionnés et a du subir une opération. Elle se trouve toujours à l'hôpital. Les 2 autres soignées pour brûlures sont sorties hier soir et ont été placées directement en garde à vue.

Il est inadmissible que dans le cadre d'une action non-violente les forces de l'ordre utilisent la violence et occasionnent volontairement des blessures à des militants. C'est pour cette raison que nous allons porter plainte.

Les 6 personnes qui étaient en garde à vue ont été relachées à 20h15 et sont convoquées au tribunal de Caen le 8 décembre 2010.

Voir le diaporama

Voir aussi cette video de France 3 de l'action de blocage

Voir aussi ici la video des violences policières, sur un "train d'enfer"

Répression et interpellations au passage du président chinois

5 Novembre 2010 - Le dictateur chinois Hu Jintao débarque en France. A sa descente d'avion, il n'est pas interpellé par la police ni déferré devant un juge pour répondre de ses crimes. Au contraire, il est chaleureusement accueilli par le miniprésident Sarkozy, avec le tapis rouge (sang). Objectif : faire du business entre amis, même si comme d'habitude la plupart des contrats signés ne seront jamais confirmés.

Bien sûr, pas un mot sur le nouveau Prix Nobel de la Paix, le dissident Liu Xiaobo, toujours dans les geoles chinoises.
Pas un mot non plus sur l'occupation du Tibet, toujours sous la botte de l'occupant. Et amnésie totale sur le rôle de Hu Jintao dans les massacres de 1989 et 2008 à Lhassa...

Après avoir été accueilli en grande pompe par la garde républicaine sur les Champs Elysées, le dictateur a l'honneur d'aller à l'arc de Triomphe, déposer une gerbe au soldat inconnu. Des militants des droits de l'homme choisissent de se joindre à Reporters Sans Frontières pour manifester au passage du cortège.
Rendez-vous sur le quai de métro station Chatelet. Mais un bon nombre de policiers en civil sont aussi sur place.
Au signal, nous prenons le métro pour nous approcher de la cible : le cortège qui va à l'arc de triomphe. Plusieurs stations de métro sont fermées pour faciliter le contrôle des éventuels trouble-fêtes. Les usagers râlent et supportent. Nous descendons et nous dirigeons vers une autre ligne. Les policiers en civil nous suivent de près, de très près. Un moment d'hésitation dans un couloir, et les flics nous abordent, comme par hasard : contrôle d'identités. Ceux qui échappent à l'encerclement sont arrêtés un peu plus loin.
Nous serons retenus une heure dans le couloir, encadrés par 23 puis jusqu'à 30 policiers en civil, soit 2 fois plus nombreux que notre groupe. Puis libérés après le départ du cortège. Les copains sur les champs ont réussi leur coup, malgré un dispositif policier disproportionné.
De notre côté, nous aurons permis de montrer une fois encore les "nouvelles méthodes policières" : interpellations préventives et interdiction des prises de vues aux journalistes, manu militari : la caméra sera bousculée et le téléphone utilisé en remplacement sera jeté à terre. La police ne peut pourtant légalement interdire aux journalistes de filmer des agents, même en civil, lors d'une opération de police.
La video (1mn44) plus haut, est accablante.

Voir aussi ici la video de l'interview du journaliste retenu par la police. Comme quoi c'est parfois la police qui crée l'événement !


Un bruit de bottes de + en + assourdissant ! Arrestation d'un Militant "Tibet Libre" à Nice

Source - Des flics français prêts à étouffer, pour l'empêcher de parler, un militant pour le Tibet libre, à Nice chez Estrosi ce 5 novembre...
Pendant que les présidents Sarkozy et Jintao se rencontrent à la villa Masséna, un militant criant "Tibet Libre" se fait interpeller de manière musclée par les forces de "l'ordre" sur la promenade des anglais, avant même d'avoir pu sortir un drapeau tibétain.
Note : le copain activiste a vécu 3 ans au Tibet et a vu des ami(e)s emprisonné(e)s, violé(e)s, torturé(e)s... simplement pour leurs opinions. En France, il ne se fait "que" plaquer au sol, menotter dans le dos et embarquer manu militari pour 4 ou 5 heures de garde à vue. Les policiers qui l'interpellent sont-ils payés par la France ou par la Chine ? En période de crise, certains acceptent vraiment n'importe quel boulot...

Une première en plein air pour les artistes désobéissants

Ils ont manifesté hier avec un concert sauvage de rap devant le lycée Jay-de-Beaufort de Périgueux.

Sud-Ouest 5 Nov. 2010 - Deux chanteurs de rap, un groupe de jeunes qui les écoutent debout devant le lycée Jay-de-Beaufort. C'était hier sur le coup de 17 heures, la première action à Périgueux du Mouvement des artistes désobéissants.

Créé depuis quelques mois au plan national, il regroupe à Périgueux, sous forme de collectif, une vingtaine d'associations de musiciens, graffeurs, plasticiens, clowns…

La culture pour tous
« Notre but est de faire des performances, des happenings, des actions spontanées sans demander d'autorisation. Nous revendiquons un accès à la culture pour tous, pour les associations qui se lancent. Cela devient de plus en plus difficile de se produire. Tout est calibré, censuré et pas seulement à Périgueux », explique leur porte-parole, Tony Brown.

Il tenait le bar les Toqués de bière, qui a fermé, et dirige toujours le Marco Polo sur son vélo. S'il refuse « qu'on fasse l'amalgame », il n'en demeure pas moins très sensibilisé à la question des lieux d'accueil pour les artistes, qui se font de moins en moins nombreux.

C'est un groupe de rap de Périgueux, Saj Osmoz, qui a assuré cette première performance. D'autres suivront. Le Mouvement pense en organiser environ deux par semaine pour affirmer sa présence. « Dans un esprit pacifiste, sans gêner personne. Toutes les cultures doivent pouvoir s'exprimer. »

Actions de blocage contre la réforme des retraites en Pays Basque

Plus d'infos ici

Halte au mépris : la démocratie, pas la répression !

Le mouvement de lutte contre la réforme des retraites s’est accompagné, ces derniers jours, d’actes de dégradations, de saccages de boutiques et d’affrontement avec les forces de police et de gendarmerie. Dans de telles situations, nombreux sont ceux qui appellent au rétablissement de l’ordre public, et en font un préalable à toute discussion. Pourtant, c’est la politique du gouvernement et la dégradation de notre démocratie depuis 3 ans qui doivent en priorité être interrogées.

Alors que le mouvement contre le CPE en 2006 s’était exprimé à travers la créativité non-violente d’une large partie de la jeunesse, le durcissement des réactions dans la rue nous rappelle que la situation politique et sociale s’est considérablement dégradée depuis l’accession de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République en 2007. Force est de constater que la démocratie a reculé d’un grand pas depuis trois ans.

Liberté : la parole de la population, à travers ses moyens d’expression démocratiques habituels, a été niée de manière systématique, parfois méprisante. Tout mouvement social, toute contestation notamment par les moyens de la non-violence active ont subi une criminalisation croissante. Nous sommes entrés dans un régime sécuritaire.

Egalité : ce régime sécuritaire a été mis au service de la protection des intérêts de quelques uns au mépris de l’intérêt de la majorité. Notre régime a atteint un niveau inédit de connivence d’intérêts entre membres d‘une élite politico-économique de plus en plus décomplexés. Le système de justice à deux vitesses qui punit plus lourdement le vol à l’étalage que la délinquance en col blanc est vécu comme une injustice.

Et que dire de la « fraternité » face à l’obscénité du renflouement des banques et aux mesures fiscales en faveur des plus riches, au moment où la « crise » frappe de plus en plus gravement les plus pauvres et où il n’y a plus d’argent pour financer les services publics les plus fondamentaux, au moment où une politique de plus en plus ouvertement xénophobe envers certaines minorités se met en place ? C’est au final une grave rupture du pacte social républicain qu’impose la politique d’Etat actuelle.

Le blocage des routes et des raffineries ne saurait de même être réduit à une simple « atteinte à la liberté de circuler » comme nous le répète la rhétorique libérale. Cette action redonne aux citoyens, aux travailleurs, à la société dans son ensemble, réduite à l’impuissance par la politique actuelle, la conscience de sa force et de notre capacité collective à imposer notre volonté au gouvernement. Cela participe de la dynamique d’une démocratie.

Le MAN s‘oppose à la logique de la violence économique et sociale émanant de la politique du gouvernement, comme il refuse la violence qui s’exprime dans les saccages et la violence sécuritaire de la répression qui lui répond. A chaque fois, des alternatives sont possibles et nécessaires.

Notamment, nous appelons le gouvernement à faire cesser immédiatement sa politique de répression du mouvement social, envers les lycéen-ne-s en particulier, et à revenir à une pratique de dialogue et de respect de la volonté populaire conforme à une démocratie. Quels espaces l’Etat laisse-t-il à l’expression d’un rapport de force démocratique et non-violent ? Quel état le gouvernement fait-il de la volonté du peuple ? Nul doute que ce respect du cadre démocratique ramènera au plus vite cette « paix sociale » que certain-e-s réclament avec indignation – une « paix » qui ne pourra passer que par la justice sociale.

Octobre 2010 - Pour le MAN Lyon, Guillaume Gamblin
Communiqué du Mouvement pour une Alternative Non-Violente (MAN) à Lyon

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La non-violence comme nouvelle arme pour le blocage des dépôts de carburant

Vendredi, 22 Octobre 2010 - La Voix des Allobroges - La mobilisation contre la réforme des retraites prend une nouvelle forme avec les blocages des dépôts de carburants savoyards. Place désormais aux actions de désobéissance civile non-violente.

Action de désobéissance civile non-violente au dépôt de carburants de Chignin
Video de La Voix des Allobroges sur Vimeo.

Depuis quelques jours, les dépôts pétroliers de Chignin (73) et de Vovray (74) sont le théâtre d'action de blocage dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites. Mercredi matin, une trentaine de syndicalistes ont empêche de 7 heures à 11 h30 les camions de venir remplir leur cuve de carburant à Chignin, avant d'être délogés par les forces de l'ordre dans le calme. Rebelote le jeudi matin de 7 heures à 10h30, tandis qu'au même moment une centaine de syndicalistes bloquaient le dépôt de Vovray jusqu'à 13 h 30. Ce vendredi matin, nouveau blocage du dépôt de carburants de Chignin et changement de stratégie pour la centaine de syndicalistes présents : une action de désobéissance civile non-violente.

Chaîne humaine face aux forces de l'ordre

C'est vers 9 heure que Xavier Idier, sous-préfet et directeur de cabinet du Préfet de Savoie, a donné l'ordre d'évacuer les manifestants afin de garantir le libre accès au dépôt de carburant de Chignin. C'est à ce moment-là que ces derniers ont décidé de se regrouper et de former une chaîne humaine assis sur le goudron et face aux forces de l'ordre. Très surpris par cette forme d'action inhabituelle en pays de Savoie et dans une lutte sociale telle que la mobilisation contre la réforme des retraites - on la retrouve d'habitude chez les écologistes et les altermondialistes -, les gendarmes mobiles mettront plus de trente minutes à repousser de l'autre côté de la route les manifestants dont la seule arme était la résistance passive et non-violente. Cela aurait pu être beaucoup plus long si les responsables de la CGT n'avaient pas cédé au chantage d'un sous-préfet et directeur de cabinet du Préfet de Savoie un peu tendu, qui a exigé que les syndicalistes cessent leur action s'ils voulaient que ceux d'entre eux qui avaient été déjà extraits de la chaîne humaine soient relâchés.

Après avoir débloqué le dépôt de carburant de Chignin, les gendarmes mobiles ont, comme jeudi, pris la direction de celui de Vovray pour y déloger une cinquantaine de personnes qui bloquaient à nouveau le dépôt depuis 5 heures ce vendredi matin. Au-delà de ces actions, la mobilisation contre la réforme des retraites ne faiblit pas en pays de Savoie. Les assemblées générales interprofessionnelles rassemblent de plus en plus de monde - et pas que des syndicalistes -, tandis que les lycéens sont toujours mobilisés. A Chambéry, ils étaient plus de 600 à défiler dans les rues du centre-ville dans le calme et la bonne humeur ce jeudi après-midi avec un mot d'ordre : « Jeunes, étudiants, lycéens : défendons nos retraites ! »

Mikaël Chambru

Action balcon à Mâcon

La mobilisation contre le projet de la réforme des retraites ne faiblit pas. Au contraire, elle a pris de l’envergure ce 12 octobre.
Des militants passent à l’attaque et accrochent en fin de manif une banderole sur le balcon du sénateur maire Mr Courtois.
D'autres videos sur le site d'Attac

Procès pour refus de prélèvement ADN à Bordeaux

15 octobre - Notre ami Hervé Georges comparaissait hier devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour avoir refusé un prélèvement ADN demandé par les policiers. Faucheur volontaire, maraîcher bio (en AMAP !) à Salles et militant de longue date contre la relance de l'arme nucléaire en France aux côtés du Collectif Non au Missile M51, Hervé fait partie de ceux qui considèrent comme les désobéissants que le fichage biologique des militants, et, au-delà, de l'ensemble de la population, est un danger majeur pour la démocratie et la liberté.
Prévus à l'orgine pour les délinquants sexuels et les terroristes, il a été étendu rapidement à l'ensemble des personnes placées en garde-à-vue (donc non encore jugées et encore moins reconnues coupables!).
Même si nous sommes encore dans un régime où subsistent de nombreux droits démocratiques, la tendance actuelle au recul des libertés (fichiers policiers y compris éthniques, xénophobie d'Etat, vidéosurveillance, concentration plus grande du pouvoir dans les mains du président, etc.) ne peut que nous inquiéter... La dernière fois que l'on a fiché massivement les gens, cela s'est très mal terminé. Qui peut savoir de quoi demain sera fait ?
Il n'est pas question de répéter l'Histoire. Nous continuerons de refuser les prélèvements d'ADN liberticides.

Le procureur, Sylvie Guedes, a requis 30 jours amende à 20 euros contre Hervé. L'avocat d'Hervé, Me Pierre Hurmic, a demandé la relaxe, rappelant la décision de la Cour de cassation en juin 2010, qui dans une affaire similaire, a confirmé une relaxe. Jugement le 28 octobre.

Une première victoire pour le boycott d'Israël

15 octobre 2010 - Les parties civiles et le ministère public qui attaquaient la sénatrice Alima Boumediene-Thiery (Verts) et Omar Slaouti (NPA) pour leur participation à une action de boycott des produits israéliens dans le magasin Carrefour de Montigny ont été déboutées ce jeudi 14 octobre 2010 par le tribunal de Pontoise.

Après que Me Antoine Comte, avocat de la défense eut fait valoir les nombreuses irrégularités commises par les plaignants dans cette affaire, les juges n'ont même pas estimé nécessaire d'entendre développer les autres arguments sur le fond.

Courageux, mais pas téméraires, ni le colon israélien Sammy Ghozlan, ni son acolyte du CRIF William Goldnadel (également israélien), tous deux parties civiles, ne se sont montrés au procès. Ils sont restés chez eux.

En revanche, les militants se sont massivement déplacés pour soutenir Alima et Omar et pour réaffirmer leur détermination à poursuivre et amplifier la campagne de boycott, désinvestissement et de sanctions (BDS) contre Israël.
Ils sont venus par centaines malgré les grèves des transports, et de toute la France et même la Belgique.

Le combat n'est pas terminé. Le jugement en appel de Sakina Arnaud à Bordeaux sera rendu le 22 octobre prochain, et le prochain procès BDS sera celui de nos camarades de Mulhouse le 29 novembre.

D'après un communiqué de l'association CAPJPO-EuroPalestine

Action pour les paysans du sud devant le ministère des finances

Paris, le 14 octobre 2010 - Alors que les ministres de l’Environnement de l’Union européenne se réunissent aujourd’hui au Luxembourg pour définir leur position commune sur le changement climatique en vue du prochain Sommet de Cancun à la fin de l’année, Oxfam France et Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF) ont interpellé symboliquement ce matin à Paris Jean-Louis Borloo et Christine Lagarde pour rappeler les engagements de la France et leur demander de soutenir les paysan-ne-s des pays pauvres, premières victimes du changement climatique dans les pays en développement.

Un convoi végétal, mené par un tracteur, a sillonné les rues de la capitale, en présentant aux passants d’immenses pots de fleurs avec les photos des deux ministres français, dans la tête desquels poussaient des plantes pour envoyer un message clair : les bonnes idées doivent enfin pousser dans la tête des décideurs français pour soutenir l’agriculture paysanne des pays du Sud.

Il s’agissait, notamment avec une halte devant le Ministère de l’Economie à Bercy, de demander que les 420 millions d’euros par an, promis par la France à Copenhague sur la période 2010-2012, soient effectivement versés, que ces fonds soient bien additionnels à l’aide publique au développement, et viennent en priorité soutenir les efforts d’adaptation au changement climatique des petits agriculteurs et agricultrices des pays pauvres. Cette promesse s’inscrit dans le cadre de l’engagement européen pris l’an passé de dégager 30 milliards de dollars jusqu’en 2013.

L’action visait également à dénoncer l’accaparement des terres au Sud, un phénomène qui a touché 40 à 45 millions d’hectares* l’an dernier, soit plus du double de la surface agricole française et qui privent les populations les plus vulnérables de leurs moyens de production.

Les deux organisations rappellent que les trois-quarts des personnes souffrant de la faim dans le monde sont des paysans et qu’il est urgent de les soutenir afin de d’améliorer leurs conditions de vie et de protéger leurs droits, de plus en plus menacés.

Oxfam France / Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF) - www.privesdeterre.org

Cette action symbolique s’est déroulée simultanément ce matin dans quatre autres villes européennes : Londres, Dublin, Bruxelles et Rome.

Appel à une mobilisation contre l'envahissement publicitaire

Mercredi 22 septembre 2010, la police a procédé à quatre interpellations / perquisitions à Paris. Trois des quatre personnes arrêtées ont été déférées devant le juge d'instruction, au motif de "dégradations graves de biens privés en réunion". La quatrième a été relâchée et écartée au terme de 13 heures de garde à vue.


Action "placards" dans le métro parisien en mars 2010

Cette opération de police fait suite à la plainte déposée par la régie publicitaire Métrobus concernant les panneaux ACL (Affichage à Cristaux Liquides) qui prolifèrent dans les couloirs du métro depuis quelques mois. [NDD: des panneaux ayant été brisés]

Outre une présence de plus en plus envahissante, ces panneaux sont prévus pour enregistrer des données comportementales et morphologiques susceptibles de servir à des fins statistiques et de créer une interactivité non-consentie avec le passant.

Au-delà d'un puissant harcèlement visuel, les panneaux ACL entrent dans une étape supplémentaire vers l'agression publicitaire, une étape qui ne laissera bientôt plus aucun lieu de repos pour nos yeux, nos oreilles et notre liberté individuelle. En somme, c'est un nouveau pallier dans la dépossession de l'espace public, au profit de lobbies économiques qui s'achètent notre espace vital, ne nous laissant pour choix que celui de baisser les yeux pour éviter cette intrusion.

Nous avons barbouillé, peinturluré, détourné, remplacé, recouvert, dénoncé, attaqué en justice la publicité, et récemment un juge a donné raison à certains d'entre nous en arguant que face à l'omniprésente expression de la publicité, nous ne faisions qu'user de notre droit légitime de réponse. Mais ce droit de réponse restera bien dérisoire si nous ne décidons pas de nous réunir, tous les collectifs ensemble, dans une vaste mobilisation et reconquête de notre espace commun.

450 syndicalistes lancent un appel : ensemble pour le retrait du projet de loi sur les retraites et pour nos revendications, il faut maintenant un mouvement reconductible et bloquer leur système économique

Vendredi 8 octobre 2010 (plus d'infos) - Après le Parlement, le Sénat va voter la loi de contre-réforme des retraites qui allonge le nombre d’années de travail pour toutes et tous et pénalise plus encore les salarié-e-s aux carrières discontinues, les femmes et celles et ceux exposé-e-s aux métiers pénibles. Cette réforme n’a comme objectif que de faire des économies sur le dos des travailleurs/ses tout en sapant les bases de notre système de retraites par répartition pour le livrer aux assurances et aux banques.

Le travail d’explications mené depuis des mois, l’unité d’action syndicale, les millions de manifestant-e-s lors des mobilisations de mai, juin, septembre et du 2 octobre, ont créé un rapport de force qui montre que les salarié-e-s peuvent gagner et imposer au gouvernement le retrait de son projet de loi. Malgré de désaveu massif, ce gouvernement noyé dans les magouilles et les dérives racistes refuse de retirer son projet, tentant d’imposer une défaite et un recul majeurs au mouvement social.

Les jours qui viennent sont décisifs. De partout la colère et la volonté de se mobiliser montent. Nos revendications sur les salaires, les conditions de travail, l’emploi, s’ajoutent partout à notre refus de ce recul social.

Syndicalistes CGT, SOLIDAIRES, FSU, FO, CFDT, CNT, CDTM, CTU, LAB, STC nous mettons tout en œuvre pour que, dès maintenant, se développe un mouvement interprofessionnel d’ampleur dans tout le pays : la grève générale, reconductible, le blocage de l’économie par celles et ceux qui la font tourner mais n’en profitent pas, sont à l’ordre du jour.

C’est maintenant qu’il faut y aller, pour gagner !

La Cité de l'immigration occupée par des travailleurs sans papiers

Plusieurs centaines de travailleurs sans papiers occupent depuis jeudi matin la Cité nationale de l'histoire de l'immigration métro Porte Dorée à Paris pour obtenir l'application d'un accord conclu en juin fixant les critères de leur régularisation.
Ils sont soutenus par la CGT. Cet accord avait mis fin à 8 mois de conflit avec le gouvernement, en prévoyant la régularisation de plus de 6000 travailleurs disposant d'une promesse d'embauche et pouvant justifier de douze mois d'activité, chez un ou plusieurs employeurs, ces deux dernières années. Mais à ce jour, seuls une cinquantaine de travailleurs ont vu leur situation régularisée...

Les 300 à 400 000 travailleurs sans papiers que compte la France produisent 4% de la richesse nationale (PIB), d'après l'Organisation internationale du travail. Leur régularisation pourrait rapporter un milliard d'euros aux caisses de retraite.

Les Jeunes FGTB désintoxiquent l'Europe !

Bruxelles le 30 septembre 2010 - Dans le cadre du « Zombie Day » organisé par le No Border Camp et du Conseil EcoFin qui se déroule ces jours-ci, les Jeunes FGTB ont mené une action de sensibilisation à la toxicité du capitalisme.

Proposant une petite activité ludique et pédagogique, les 4 militants ont invité les citoyens qui passaient sur la Dalle du Parlement Européen à se désintoxiquer du capitalisme en passant dans un sas de désinfection et en lisant la fameuse brochure « Détox ».

L'action fort sympathique a été écourtée par l'irruption des forces de l'ordre, déployées pour l'occasion en un nombre un tantinet exagéré : 10 policiers et un combi pour 4 Jeunes FGTB. Après prise d'identité et confiscation des brochures, les policiers ont obligé les militants à quitter ce lieu qui devrait être un symbole de l'expression démocratique, et ce sous menace d'arrestation administrative.

Nous avons pu ainsi constater (et les nombreux passants avec nous) que le fossé qui sépare les institutions européennes des citoyens n'est pas près d'être comblé.

Mais la désintoxication ne fait que commencer...

Contact : Moreau Céline - Coordinatrice Jeunes FGTB : 0498 31 42 35

Brochure DETOX en pdf ici

Lancement d’une campagne de lettres de résistance des enseignants du primaire et du secondaire

27 septembre 2010 - Le Réseau des enseignants du primaire en résistance lance ce jour une campagne de signature de lettres de résistance à destination des autorités de l’Etat.

Cette campagne de résistance ouverte a pour but de réaffirmer que « le service public d’éducation est un droit, pas un privilège ».

Elle permettra aux enseignants du primaire et du secondaire de s'inscrire dans une action commune pour exprimer leur refus d’être complices des prétendues « réformes » qui déconstruisent l’Ecole publique et affirmer leur détermination à résister collectivement, de façon éthique et responsable, au démantèlement de ce service public.

Pendant deux mois, les lettres seront collectées sur le plan départemental et national. Elles seront comptabilisées et remises aux autorités de l’Etat à l’occasion d’un rassemblement à Paris fin novembre ou début décembre.

Toutes les informations sur cette campagne sont diffusées sur le blog : http://lettre.enseignants-en-resistance.org

Le boycott universitaire et culturel d’Israël prend une dimension européenne

Les 25 et 26 septembre derniers se sont tenues, dans les locaux de l’Ecole Normale Supérieure à Paris, les premières rencontres européennes pour le boycott universitaire et culturel d’Israël. Elles rassemblaient une cinquantaine d’enseignants‐chercheurs, représentant les délégations d’une dizaine de pays européens et une délégation palestinienne, à l’invitation de l’AURDIP (Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine) et du BRICUP (British Committee for Universities of Palestine).

Ce mouvement de boycott se veut une réponse à l’appel de la société civile palestinienne intitulée PACBI (Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel). Il consiste à remettre en cause les coopérations institutionnelles en matière d’enseignement et de recherche entre Israël et la communauté internationale, les programmes d’échange et les manifestations culturelles impliquant des institutions ou l’Etat d’Israël, afin de forcer cet Etat à respecter le droit international et les droits de l’homme. Il s’inscrit dans le cadre plus large de la campagne internationale pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions à l’encontre d’Israël (Campagne BDS).

Les délégations européennes ont posé les bases d’une coordination de leurs actions à l’échelle européenne. Une réunion publique dans l’Auditorium de l’INA a également rassemblé plus de cent personnes autour de personnalités soutenant le boycott universitaire et culturel telles que Christophe Oberlin (chirurgien français), John Berger (peintre et écrivain anglais), Eyal Sivan (cinéaste israélien) et Ivar Ekeland (ancien Président de l’Université de Paris Dauphine, Président de l’Aurdip).

Premier procès (en appel) de la campagne française pour le boycott des produits israéliens fabriqués dans les colonies

[Communiqué de l'association CAPJPO-EuroPalestine]

Le racisme était bien là, mais pas du côté de la prévenue...

Si la Cour d’Appel de Bordeaux a bénéficié vendredi de débats parfois très pointus au plan juridique, elle a aussi été le théâtre de méthodes carrément racistes, à l’encontre de la prévenue, Sakina Arnaud, poursuivie pour avoir apposé un autocollant « Boycott Apartheid Israël » sur une bouteille de jus de fruit censément « made in Israel ».

Sakina avait été condamnée à mille euros d’amende au début de l’année, pour ce fameux autocollant, au nom de l’article 24 alinéa 8 de la loi sur la presse (dite « loi de 1881 ») réprimant « l’incitation à la haine raciale ». Jugement mis en appel par Sakina.

Le procès de Sakina Arnaud est l’un des tout premiers en France, sinon le premier, dans le cadre de l’alliance entre le gouvernement français et Israël pour tenter d’étouffer le vaste mouvement citoyen qui se développe dans le monde entier sous le sigle BDS (Boycott Désinvestissements Sanctions).

Les agitateurs du lobby israélien en France, comme l’inénarrable Sammy Ghozlan ou l’avocat extrémiste Goldnadel, se vantent ainsi d’avoir déposé à ce jour une centaine de plaintes contre des militants de la solidarité avec le peuple palestinien, la dernière en date étant particulièrement grotesque et odieuse, puisqu’elle vise notre ami Stéphane Hessel, 92 ans, ambassadeur de France et rescapé du camp de concentration nazi de Buchenwald.

Près d’une centaine de militants des droits du peuple palestinien, venus de Bordeaux et d’ailleurs, étaient présents dans la salle du tribunal pour faire savoir à qui de droit que Sakina, membre d’une section locale de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) n’était pas seule, et qu’ils étaient pleinement solidaires de son action.

Et Sakina en eut à certains moments besoin, de ce renfort. Non pas pour s’expliquer sur son comportement et ridiculiser les accusations de haine raciale, ce qu’elle fit facilement à la barre. Mais plutôt pour faire face à des attaques vicieuses émanant des avocats des parties civiles (Goldnadel, Markovic, Dahan).

Ces derniers, oublieux du fait qu’ils sont, eux aussi, issus d’une immigration en France récente, ont ainsi fait des tentatives répétées pour insinuer le doute sur l’identité même de Sakina, et la faire passer pour une faussaire. Née Khimoun, fille d’immigrants algériens, Sakina a en effet des papiers d’identité et d’état-civil comportant une série d’incohérences, fruit amer des erreurs d’écritures commises par une administration française historiquement laxiste avec ses citoyens de second rang. Des centaines de milliers, sinon des millions de Français issus de l’immigration sont régulièrement confrontés à des telles situations.

Au bout d’un certain temps, ulcérée d’entendre les Dahan et Markovic, ainsi que la procureure, refuser à Sakina jusqu’à son nom d’épouse (Arnaud), la salle fit entendre une saine colère, des cris de « raciste ! » fusant des travées du public. Touchée au vif, la procureure finit par comprendre, et s’adressera dorénavant à « Madame Sakina Arnaud », comme c’est tout simplement son nom.

Maître Antoine Comte, l’un des deux avocats de Sakina avec Maître Raymond Blet, discuta tout d’abord la légalité même de l’article de loi utilisé pour la mise en examen (article 24 alinéa 8 de la loi sur la presse) au regard de la Constitution et de son socle qu’est la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789. Une disposition législative récente permet en effet de poser au tribunal une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC), l’obligeant, s’il accepte le bienfondé de la requête, à transmettre la question à l’échelon supérieur de la magistrature, avant d’aborder l’affaire proprement dite (l’affaire Sakina). La présidente du tribunal a rejeté cette requête de transmission préalable, disant qu’elle y répondrait en même temps que sera rendu le jugement lui-même sur l’autocollant, le 22 octobre prochain. La défense pourra donc être amenée à former elle-même un pourvoi devant la Cour de Cassation.

Pour le reste, on retiendra de cette audience :

Le fait que Maître Comte ait souligné que l’atmosphère était d’autant plus "lourde" à cette audience que les juges avaient reçu des consignes du gouvernement, et que leur indépendance était donc mise en cause

Le démontage pièce par pièce du jugement aberrant de première instance, par les deux avocats, Maîtres Raymond Blet et Antoine Comte : jugement où il était par exemple écrit que l’expression « Boycott Apartheid Israël » avait pour objet, rien que ça, d’instaurer l’apartheid en Israël !

Le témoignage de la députée européenne Nicole Kiil-Nielsen, qui remit bien à sa place le provocateur Goldnadel. Ce dernier s’était avisé de chercher des noises à Nicole à propos du désormais célèbre T-Shirt de couleur verte « Palestine Vivra ! Boycott Israël ». Nicole Kiil-Nielsen lui répondit qu’en matière de T-Shirts, alors oui, elle en avait bien vu, pour sa part, des spécimens incitant à la haine et au meurtre raciste : ceux dont raffole la soldatesque israélienne, en vente dans les boutiques branchées de Tel-Aviv, où l’on voit une femme palestinienne et son bébé transpercés par un tir sous le titre « Une balle, deux Palestiniens éliminés ».

Le témoignage de Maurice Rajsfus, rescapé du génocide dont les parents ont été assassinés à Auschwitz. Ecrivain, historien de la participation de l’Etat français au génocide des Juifs et aussi des crimes coloniaux de la France, Président de l’Observatoire des Libertés Publiques, Rajsfus insista notamment sur la fraude qui consiste, pour les avocats du terrorisme israélien, à exploiter la mémoire du génocide au service de leur sale besogne.

Un mot enfin sur Gilles-William Goldnadel, partie civile au procès de Sakina pour son association Avocats Sans Frontières, l’une des casquettes qu’il cumule avec celles de Président de l’association France-Israël et de membre de la direction du CRIF. Goldnadel y alla de son traditionnel éructation sur l’antisémitisme des « islamo-gauchistes » dans cette salle, mais quand il aborda le thème de la « violence », Antoine Comte lui rappela qu’en matière de violence, Goldnadel ferait bien d’être plus discret, lui, le défenseur des fascistes du Bétar et de la LDJ, auteurs de multiples agressions, dont celle de la Librairie Résistances à Paris en juillet 2009, où des milliers de livres furent systématiquement détruits. Penaud, Goldnadel retourna s’asseoir.

Occupation du siège de la CFDT par les précaires : relaxe en appel pour les deux militants poursuivis par la centrale de Chérèque

Aujourd’hui 17 septembre était rendu le verdict du procès en appel opposant la CDFT de François Chérèque à Michel Roger (intermittent, compagnie théâtrale Jolie Môme) et Ludovic Prieur (chômeur, animateur du webmedia HNS-info). Les conclusions de la 13ème chambre de la Cour d’Appel de Paris, après cinq ans de procédures sur demande de la direction de la centrale syndicale, représentent un véritable camouflet pour Chérèque et les siens et une grande victoire pour les précaires ainsi que pour tous ceux qui pratiquent l’occupation comme moyen de lutte.

En effet alors qu’en première instance le tribunal correctionnel avait donné raison à la CFDT en condamnant les deux sus-nommés pour violation de domicile, la Cour d’Appel a infirmé le jugement et débouté la CFDT.

Ce dernier verdict est fondamental car il établit une jurisprudence favorable aux actions d’occupation dans un cadre militant et rejette aux poubelles de l’Histoire l’assimilation de ce moyen de lutte à la violation de domicile. La direction confédérale de la CFDT perd sur toute la ligne : désavouée par la justice, discréditée aux yeux de tous ceux qui croient toujours en la lutte pour conquérir des droits sociaux, décrédibilisée vis à vis du patronat et de l’UMP qui ne peuvent même plus compter sur la CFDT pour réaliser leurs actions de basse police.

Bien sûr cette victoire n’est pas seulement la nôtre ! Avant tout nous tenons à remercier toutes celles et tous ceux qui nous ont apporté leur solidarité au travers de la pétition et des moments de mobilisation. C’est avec un grand plaisir que nous remercions Irène Terrel, notre avocate lors de ces procès, pour sa grande humanité, son écoute, son attention et évidemment sa remarquable efficacité prouvée depuis de longues années dans la défense des libertés.

Prochainement il sera à nouveau question pour le patronat et le gouvernement de remettre en cause les droits des intermittents voire ceux des chômeurs. Nous avons peu d’espoir que la CFDT fasse le choix de s’y opposer et d’être enfin aux côtés des précaires... comme le montre encore sa position hypocrite sur les retraites puisque favorable d’un côté à la retraite à 60 ans mais aussi à l’allongement de la durée des cotisations. Faudrait-il selon elle commencer à travailler à 15 ans ?

HNS-info, Compagnie Jolie Môme, le 17 septembre 2010
http://www.hns-info.net / http://www.cie-joliemome.org

Procès de Mont-de-Marsan : c'est de la bombe, bébé !

La semaine dernière, un groupe de militants soutenus par les Désobéissants est passé en jugement pour avoir tenté de perturber des tests de missiles dans les Landes. Pour La Mèche, c’est Xavier Renou, le porte-parole des Désobéissants, qui raconte.

Ça vous a peut-être échappé, mais heureusement la Mèche est là pour vous le rappeler : il vient de se passer une grande première en France : le procès d'une « inspection citoyenne ». Une inspection citoyenne, c'est en gros des citoyens comme vous et moi, et surtout comme ceux du collectif « non au missile M51 », qui décident que la démocratie ne s'arrête pas à la porte des casernes et que si on ne nous y invite pas, on a quand même le droit d'y entrer pour voir ce qui s'y passe ! Bah oui, quand la porte est fermée, les mauvais esprits ont tendance à penser que c'est parce qu'on veut nous cacher des trucs... Et en l'occurrence, par là-bas, ce qu'on voudrait bien nous cacher, c'est que la France nécessiteuse, vous savez, celle dont l'État est en faillite, l'économie en crise, et les comptes sociaux déficitaires, sauf ceux de Liliane Bettencourt et de l'UMP - eh bien, elle prépare en douce rien moins que la prochaine guerre mondiale... Euh, je m'emporte, mais à peine !

Sur la délicieuse côte landaise, entre deux plages et trois pins pliés de rire par la dernière tempête, il y a le Centre d'Essais et de Lancement de Missiles de Biscarrosse. Un terrain géant, un peu comme Kourou en Guyane, sauf que les fusées qu'on y lance porteront des charges nucléaires... On y teste depuis déjà 4 ans les futurs missiles nucléaires M51, plus rapides et plus meurtriers encore que les actuels M45 qui équipent les sous-marins de l'Ile Longue à Brest. Des missiles spéciale Chine, à ce qu'il paraît. Un cadeau qui sera sans doute apprécié et ne manquera pas d'encourager nos partenaires commerciaux favoris à développer leurs propres jouets nucléaires pour nous promettre la même apocalypse... Sympa, non ? Et tout ça sans qu'à aucun moment on en discute au parlement (pensez-vous !) ou dans la presse dominante. Dommage, les Français auraient peut-être d'autres idées pour dépenser les 15 milliards d'Euros (non déductibles de vos impôts !) du programme M51...

En tous cas, les activistes de « non au missile M51 » ont décidé qu'il fallait en parler, de ces missiles. Et que si la France a signé le Traité de Non Prolifération nucléaire, c'est pas pour les chiens et les Iraniens seulement. Et c'est pour ça que depuis 4 ans déjà, ils multiplient les actions de désobéissance civile contre les essais du M51, avec, en décembre dernier, l'occupation du radar principal du CELM, justement le jour du tir... reporté grâce à eux. Bon, c'est vrai, le (sympathique) président du tribunal, il ne connaissait pas non plus ce qu'il y avait dans ce fameux traité, qui interdit pourtant à la France de développer son arsenal. Heureusement, comme l'a rappelé l'excellent avocat du collectif Me Frédéric Dutin, « nul n'est censé ignorer la loi », pas même un Président de Tribunal, et encore moins l'État français ! Gageons qu'il saura s'en souvenir et épargnera à nos valeureux amis l'amende que le procureur lui demande de prononcer....
Verdict le 3 novembre. D'ici là, pour les soutenir : www.nonaumissileM51.org

Paru dans La Mèche n°2 du 17 septembre 2010

Global a testé le Camp Action Climat

Le Havre : Arrêt TOTAL. Changeons le système, pas le climat.
Action de masse contre TOTAL.
RDV le 16 octobre à 10h devant la gare du Havre.
Infos sur http://www.campclimat.org

C’était une première en France un “camp action climat” avait été organisé en France près de Nantes pour protester contre le nouvel aéroport de Notre Dame des Landes.
Cet été c’est aux portes du Havre en Normandie, qu’un nouveau camp s’est tenu, non loin de l’une des plus grosses raffineries du pétrolier Total.
Ses rassemblements de militants venant de tous les horizons sont difficiles à filmer, leurs organisateurs n’aiment pas vraiment les médias. Notre reporter a quand même tenté sa chance.

Et vous seriez- vous prêts a passer l’action ?
Quel militant êtes-vous ?

Source : Global Mag, Arte TV

Police, citoyens et politiques fauchent le maïs OGM

Ce matin devant le parlement européen, une soixantaine de participants, des représentants du mouvement des faucheurs volontaires de plusieurs pays ont participé à un atelier théorique et pratique sur le « fauchage volontaire » de cultures Génétiquement Modifiées. La Ministre bruxelloise chargée de l’environnement, Evelyne Huytebroek, ainsi que la police venue inspecter ce rassemblement suspect, se sont essayés à la faux. Allons-y ! Police et politiques, fauchons mais cette fois de véritables maïs modifiés !

Action des Faucheurs...

Mouvement des faucheurs volontaires : Alors qu’au Parlement européen se tenait une conférence sur les « Régions libre d’OGM », un atelier de « faucheurs volontaires » s’est déroulé, place du Luxembourg, sous l’œil attentif de la police.
Une soixantaine de participants, des représentants du mouvement des faucheurs volontaires de plusieurs pays et…la Ministre bruxelloise chargée de l’environnement, Evelyne Huytebroek, ont participé à un atelier théorique et pratique sur le « fauchage volontaire » de cultures Génétiquement Modifiées.
Ce jeudi 16 septembre à 11h30, des maïs ont été plantés Place du Luxembourg pour ensuite être fauchés par des activistes vêtus de tenues de protection.
Avant la formation pratique, plusieurs représentants internationaux de mouvements de faucheurs volontaires venant du Portugal, d’Espagne, du Pays de Galle, d’Allemagne et de France se sont exprimés et ont insisté sur l’importance de recourir à l’action directe non-violente pour faire face à l’invasion des cultures OGM en Europe.
En effet, le but de cet atelier était d’encourager l’action directe contre les OGM en Europe au travers du partage de techniques adaptées au nettoyage de champ de cultures OGM. Malgré une forte résistance citoyenne, l’UE ouvre actuellement la porte aux cultures OGM, cédant ainsi aux pressions des multinationales des biotechnologies.
Des « Guides d’action » ont été distribués aux nombreux passants qui se sont joints à l’atelier afin qu’ils puissent former des groupes affinitaires de « faucheurs volontaires ». L’emplacement exact des cultures OGM présentes en Belgique a également été révélé. Cette action fait d’ailleurs suite aux révélations de Greenpeace hier. L’organisation a, en effet, révélé des faits de contamination des champs conventionnels à Wetteren par un champ « expérimental » de cultures génétiquement modifiées, récemment autorisé par le gouvernement régional flamand.
L’atelier s’est terminé en présence de la Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de l'Environnement, qui s’est elle-même initiée au fauchage d’OGM..
Des policiers se sont aussi prêtés à l’exercice alors qu’ils avaient commencé par faire pression sur les activistes en les encerclant et en relevant les identités des personnes présentes.
Contrairement à ce que l’industrie voudrait faire croire aux politiciens, les cultures génétiquement modifiées ne réduisent pas la faim dans le monde et n’aident en rien la lutte contre le changement climatique. Au contraire, les OGM sont au cœur d’un système agroindustriel qui détruit les moyens de subsistance de millions de personnes et augmentent le recours aux pesticides, la destruction des sols, l’épuisement des eaux et la destruction de la biodiversité.
L’industrie des biotechnologies cherche à dominer l’entièreté de la chaine alimentaire. Même en Europe, il n’existe pas d’étude scientifique indépendante sur la sécurité de ces cultures alimentaires. Ces cultures menacent de contaminer les champs de cultures non-OGM et la production bio.

L'action qui vaut un procès à nos amis de la campagne Boycott Désinvestissement Sanctions

19 septembre 2010 - Sur la vidéo, vous verrez des camarades mener une action de boycott actif à l'encontre de l'enseigne Carrefour, qui continue de vendre des produits israéliens fabriqués illégalement dans les colonies de Palestine. Des organisations sionistes ont porté plainte contre nos amis au titre de la "provocation à la discrimination et à la haine raciale". Plus le mensonge est gros, plus on espère qu'il imprimera les consciences... Notre amie Sakina, à Bordeaux, a été condamnée à 1000 Euros d'amende en première instance. Notre amie Farida, et 4 de ses camarades sont menacés à Mulhouse de la même sanction le 29 novembre prochains. Et entre les deux, le 29 octobre, c'est au Palais de Justice de Paris que seront jugés les activistes de la vidéo, issus des organisations membres de la campagne BDS (Génération Palestine, CCIPPP, NPA, IJAN, Comité Palestine Montreuil, CAPJPO-EuroPalestine, Collective Villeneuve, Respaix...). L'action se déroulait le 4 juillet dernier, au Carrefour d'Evry.

Pour exprimer votre solidarité à leur égard, diffusez cette vidéo et mettez-la sur vos sites Internet. Ecrivez ensuite pour demander à être jugés solidairement pour cette action et pour sa publication sur vos sites Internet à :
Monsieur le Procureur de la République près du Tribunal de Grande Instance de Paris : Palais de Justice 14, quai des Orfèvres. 75001 Paris

Les écolos américains appellent à « l'action directe de masse »

Le Congrès des Etats-Unis s'est dégonflé cet été en abandonnant son projet contre les changements climatiques. Tout espoir de voir le pays adopter une législation sérieuse s'est envolé. Dégoûtées, trois organisations majeures de la lutte pour l'environnement en appellent maintenant à l'action directe.

Lire la suite sur Rue89

Séphora ! Pas de beauté sans liberté !

Paris, le 11 sept. 2010. Une action de la campagne internationale Boycott Désinvestissement Sanction, menée à l'encontre de l'enseigne de cosmétiques Séphora, sur les Champs Elysées, samedi...
A Bordeaux et Mulhouse, des militants sont poursuivis simplement parce qu'ils ont déclaré vouloir respecter le droit international, qui interdit d'importer et donc d'acheter des produits issus de colonies. Après avoir pris part à des actions de boycott de produits israéliens fabriqués dans les colonies de Palestine, ils ont été poursuivis pour... discrimination raciale ! L'action de samedi à Paris, organisée par des militants d'Europalestine, était aussi destinée à manifester la solidarité concrète de tous les militants de la lutte pour la libération de la Palestine envers leurs camarades injustement poursuivis. A Bordeaux, le procès en appel de Sakina Arnaud aura lieu le 24 septembre.

Séphora, en distribuant les produits de beauté Ahava, viole le droit international, se rend complice du colonialisme d'Israël en Cisjordanie et vole au peuple palestinien ses terres et ses ressources naturelles.

Voir la video

Neuf apôtres de la non-violence contre le projet de loi Besson

Sur la petite place Edouard-Herriot, flanquée à l'Assemblée nationale, neuf personnes ont entamé un jeûne de dix jours, mercredi. Au moment où la commission des Lois examine et amende le projet de loi sur l'immigration concocté par Eric Besson, ils cherchent à «toucher les députés dans leur conscience», explique Jean-Paul Nuñez, pasteur détaché auprès de la Cimade, à Montpellier.

«Ce n'est pas une grève de la faim, notre jeûne est à durée déterminée. Ce n'est pas du chantage», insiste le jeûneur. «Nous irons chercher une force intérieure en tenant sans manger pendant dix jours, nous demandons aux députés d'en faire de même, en s'écoutant et en n'obéissant pas à des logiques de partis», poursuit-il.

Lire la suite dans Libération du 9 septembre

Le maire néolibéral de Lyon entarté par « Al-Quaïtarte »

Gérard Collomb, le sénateur-maire de Lyon, a été touché par deux tartes à la crèmes le 2 septembre alors qu'il visitait le marché du ramadan. Connu pour son positionnement à la droite du PS, G. Collomb soutient la contre-réforme de la retraite, veut l'alliance du PS avec le MODEM, se refuse à dire du mal d'Eric Woerth et de ses petites affaires avec les grandes fortunes, etc. Mais c'est pour ses arrêtés anti-prostitution, notamment, et l'abandon par la mairie de tout soutien aux étrangers sans-papiers traqués par la police que le collectif « Al Quaïtarte » l'a visé, suivant ainsi l'exemple glorieux des attentats pâtissiers de notre camarade et ami Noël Godin dit « l'entarteur » (Cf. Désobéir par le rire, éditions Passager clandestin). Le maire de Lyon avait déjà été entarté en 2008 à l'aide d'une quiche congelée (attention à pas faire mal quand même, il faut que l'action reste drôle pour conserver tout son sens et son efficacité politique).

Plus d'infos et la vidéo ici

Comparution pour l'occupation du radar du centre d'essai de missiles des Landes


Devant le tribunal aujourd'hui

Communiqué du collectif Non au missile M51
Mont de Marsan, 8 septembre 2010 - Les 7 activistes du collectif « Non au missile M51 » ont comparu, ce jour, au tribunal de Mont de Marsan, pour l’occupation d’un radar au centre d’essai de lancement de missiles (CELM) de Biscarrosse, le 1er décembre 2009, jour de l’ouverture du créneau de tir du 4ème tir d’essai du missile M51.

Pendant l’audience, les 7 prévenu-e-s et leur avocat ont exposé tour à tour les faits qui ont conduit à mener cette action non violente en insistant sur la violation des traités internationaux induite par le nouveau missile nucléaire d’attaque français.

L’avocat, Maître Dutin, a quand même également rappelé au tribunal, qu’un dispositif policier (7 fourgons de gendarmes mobiles !!!) tel qu’aujourd’hui n’avait pas été vu depuis la venue de Mme Rachida Dati pour l’inauguration du dit tribunal.

Les réquisitions du ministère public, désemparé face à l’argumentation du collectif sont de 150 euros par activiste, soit la confirmation de la peine déjà prononcée. La décision est mise en délibéré jusqu’au 3 novembre.

Le collectif M 51 rappelle que les menaces de répression n’entament en rien sa détermination à mener toutes les actions nécessaires, dans le respect de la non-violence, pour amener la France sur la voie du désarmement.

Collectif « Non au missile M51 » - campagnenonaumissilem51.org - www.nonaumissilem51.org

Des opposants à la Bombe devant la justice française

Depuis quelques années, des hommes et des femmes montrent leur conviction anti-nucléaire militaire en envahissant des bases militaires françaises. Après plusieurs actions et arrestations sans suite, certains opposants vont passer pour la première fois devant la justice ce 8 septembre 2010. Un procès où la cause antinucléaire sera au centre des débats…

Lire la suite sur le blog de Jean-Marie Collin

Occupation du CNIEL par la confédération paysanne

Des militants de la confédération paysanne, soutenus par des membres de l'association des amis de la Conf' occupent depuis mercredi 8 septembre en début d'après midi le siège du CNIEL. Le Centre National Interprofessionnel de l'économie laitière est chargé de la politique contractuelle et de l'organisation de l'économie laitière en lien avec les pouvoirs publics. Le revenu des paysans dépend de plus en plus de ces interprofessions qui relèvent du droit privé et dont les missions ont été renforcées par la Loi de modernisation agricole adoptée en juillet 2010. Mais voilà, les seuls représentants des paysans aux côtés des représentants des industriels au sein du conseil d'administration sont des proches du syndicat majoritaire corporatiste et défenseur des "gros" paysans la FNSEA. Par contre le financement de cet organisme est assuré par une cotisation notamment payée par tous les paysans.

La Confédération paysanne revendique sa place au collège producteurs des interprofessions, afin d'y défendre les intérêts des paysans. La Confédération paysanne ne quittera la Maison du Lait que quand elle aura obtenu la place qui lui est due à l'interprofession en tant que syndicat agricole représentatif. Ce n'est pas le seul organisme interprofessionnel qui est ainsi monopolisé par la FNSEA. L'action de la Conf' vise l'ensemble de la question au travers du CNIEL.
Nous sommes tous invités à passer les soutenir voir à dégager une journée pour occuper avec eux.
Nous vous invitons à vous tenir informés de l'évolution de cette action syndicale à l'adresse suivante :

Maison du lait 42 rue de Châteaudun 75 009 PARIS, Métro Cadet

La militante écolo qui a fait reculer le régime de Poutine

Bastamag 31 août 2010 - Depuis quatre ans, Evgenia Chrikova se bat pour sauver la forêt de Khimki, près de Moscou. La forêt est menacée par un projet d’autoroute auquel le groupe de BTP français Vinci participe sans se préoccuper des conséquences environnementales. Après avoir subi menaces, agressions et arrestations arbitraires, Evgenia et ses compagnons de lutte viennent de remporter une première victoire. Récit d’un combat écologiste au cœur de la Russie de Poutine.

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Un transport de déchets nucléaires bloqué en Allemagne

Mis en ligne lundi 23 août 2010 par jesusparis - Ce mardi matin (10 août), un transport de barres de combustible brûlées du centre de recherche d’Allemagne du Nord GKSS de Geesthacht à Bremerhaven a été bloqué par des militants anti-nucléaires. Avec une acrobatie aérienne, ils ont débarqué au but grâce à leurs propres informations.

Le transport de deux camions du centre de recherche GKSS a été arrêté avec un sit-in et des cordes tendues à travers la rue. Le premier transporteur a passé la première zone de blocage, le deuxième est retourné accompagné de la voiture de patrouille sur le terrain du centre de recherche.

Les activistes ont arrêté l’action après ce succès partiel. La police a pris des signalements.

A Bremerhaven, les barres de combustible brûlées ont été transbordées sur le transport de déchets radioactifs "Antlantic Osprey" qui aurait dû quitter le port vers 10h00. En tout il a dû y avoir trois camions : deux venant de Geesthacht et un autre de Suisse.

Die Linke a exigé l’arrêt de ces transports : McAllister [CDU (conservateur)], chef du gouvernement de Basse-Saxe, pourrait "envoyer un signe maintenant et arrêter les transports des éléments de combustible dans les rues de Basse-Saxe", a déclaré lundi Kurt Herzog, expert environnemental au sein de "Die Linke"

Justement à l’automne passé, le maire Böhrnsen de Brême avait annoncé qu’il n’y aurait plus de transport nucléaire à travers Brême et Bremerhaven. La coalition rouge-verte l’avait décidé formellement au début d’année.

Les habitants et usagers de la route sont exposés à des dangers à cause du transport. Tobias Darge, du Réseau environnement de la jeunesse, critique : " dans le Wendland, 10 000 policiers seront employés au transport du Castor, mais ici des déchets nucléaires très radioactifs traversent le pays sur des centaines de kilomètres sans protection."

Début juillet, des adversaires de l’énergie nucléaire ont protesté contre un autre transport de barres de combustible de GKSS en France. Le transport a dû être ajourné à cause de problèmes de sécurité.

Le comité d’action et de défense Ahaus informe qu’il s’agit des mêmes camions qui sont utilisés pour les transports des déchets radioactifs dans l’entrepôt de transit de là-bas.

Traduit de l’allemand par Gachet, HNS-info

Des vignes transgéniques neutralisées par les Faucheurs Volontaires dans le Haut-Rhin

Une cinquantaine de faucheurs volontaires ont été interpellés dimanche matin 15 Août 2010 à Colmar, après avoir neutralisé 70 pieds de vigne transgénique dans l'unité de Colmar de l'Institut national de recherche agronomique (Inra), pendant la nuit.

Ils ont été interpellés sans violence et ont reconnu les faits, après avoir convoqué la presse et remis à la police une liste de tous les militants présents à l'action.

"Nous avons fauché cet essai de vignes génétiquement modifiées parce que les champs d'expérimentation d'OGM sont le premier pas d'une démarche commerciale visant à imposer, avec l'aval de la Commission européenne, des cultures actuellement non autorisées, et surtout non plébiscitées ni par la population ni par les professionnels. Cet essai est inutile et inabouti : les fleurs ayant été supprimées, cette étude ne peut statuer sur le possible passage d'éléments du transgène dans le fruit ou le vin. En conséquence, nous demandons que les fonds publics financent des recherches sur les alternatives de lutte contre le court-noué plutôt que sur des OGM dont on sait qu'ils généreront non seulement une dépendance des agriculteurs, vignerons, et travailleurs de la terre au brevetage sur le vivant, mais aussi des gains phénoménaux pour le secteur privé représenté ici par l'industrie agrochimique.

Enfin, cette démarche est en totale contradiction avec la mission d'intérêt général et publique de l'INRA, et va à l'encontre de l'opinion publique qui refuse toujours à 80 % les OGM dans les champs et les assiettes.

"Nous avons agi dans la non-violence, à visage découvert. L'argent public finance les OGM, ces essais s'effectuent en pleins champs et nous n'en voulons pas", a déclaré Olivier Florent, l'un des faucheurs volontaires, à Europe 1. L'Inra, qui ressemble de plus en plus à un laboratoire de recherche du lobby des OGM, a déjà connu en septembre 2009 la neutralisation de 70 plants de vignes OGM qui servaient de tests.

Le Collectif des Faucheurs Volontaires. Contact Presse : 06.61.74.98.61
Contact pour organiser le soutien : Anne Wanner (Confederation Paysanne Alsace) : 06 60 83 68 70.

Le Procès des prélèvements d'ADN à Rouen

François Vaillant, du Collectif des déboulonneurs de Rouen, militant non-violent, adepte de la désobéissance civile, est passé ce 11 août 2010 devant le Tribunal de Rouen, pour son procès en appel, suite à son refus de donner son empreinte génétique à la police.

Excellent reportage de France3 Haute Normandie à voir ici

L‘heureuse et magnifique surprise est que 87 personnes sont venues pour soutenir le prévenu, de Normandie, d’Île de France, d’Amiens, de Grenoble, de Nancy,… et même de Grèce ! La salle était comble. Après une demi heure « d’affaires courantes », le président du tribunal s’empare du dossier de François Vaillant. Le parquet demande un report du procès. L’avocat Nicolas Gallon plaide alors d’une manière fort pointue pour que ce procès ait cependant lieu ce 11 août. La Cour suspend l’audience pour délibérer hors du prétoire, et revient 6 minutes plus tard. Elle avait parfaitement la possibilité de ne pas suivre la proposition du parquet. Rien n’y a fait, le président du tribunal annonce le report du procès au 17 novembre.
La raison invoquée par le parquet est l’existence d’une saisie du Conseil constitutionnel (en juin dernier, par un prévenu d’Angers refuseur de prélèvement ADN), par une QPC (Question Prioritaire de Constitutionnalité) relative à un article de la loi concernant le Fnaeg (Fichier national automatisé des empreintes génétiques) qui serait non constitutionnel. Nous savons par ailleurs que cet autre refuseur d’ADN est Jean-Pierre Lebrun, Faucheur volontaire. Le Conseil constitutionnel doit donner sa réponse courant septembre à cette saisine. En d’autres termes, le Tribunal de Rouen a choisi de reporter le procès de François Vaillant à une date où les tribunaux auront en mains l’avis du Conseil constitutionnel.
Nous sommes également en droit de penser que le Tribunal de Rouen a aussi préféré reporter le procès de François Vaillant au 17 novembre, car il avait été informé par l’avocat, comme il se doit, que le prévenu et la défense allaient développer ce 11 août, pour la première fois en France devant une cour de justice - à partir d’une découverte de chercheurs de l’Inserm de 2009 - , que les fameux segments non codants des empreintes génétiques prélevées par la police peuvent de fait discriminer une population, celle atteint de la maladie génétique de Pierre Robin. Cette découverte de l’Inserm jette tout simplement à terre le Fnaeg qui prétend ne jamais pouvoir servir à discriminer une quelconque population. Voir et écouter la vidéo l’excellent reportage de France3.
Nous sommes tous sortis du prétoire à 15h15 et nous avons alors tenu une réunion sauvage et publique dans la cour ensoleillée du Palais de justice, pendant 45 minutes, sous l’œil aussi étonné qu’amusé de quelques policiers.
Ce fut l’occasion pour tous d’échanger au sujet de ce report, de la découverte des chercheurs de l’Inserm, des actions des déboulonneurs et aussi de Paysages de France, grâce notamment à Yvan Gradis, Olivier Saladin et Pierre-Jean Delahousse. Puis une quarantaine de personnes se sont ensuite retrouvées lors d’un joyeux barbecue, pour échanger, boire et manger.
Ce sera donc rebelote le 17 novembre à Rouen pour le procès de François Vaillant. En théorie, le prévenu risque toujours un an de prison et 15.000 € d’amende, mais la relaxe semble de plus en plus proche. Il convient surtout de retenir, qu’en ce moment, Faucheurs et Déboulonneurs sont en train de placer quelques bons coups de butoir contre le Fnaeg, ce fichier de police qui serait une aubaine si demain un pouvoir politique de type « Vichy » s’emparait pour discriminer telle ou telle partie de la population.
N’oublions jamais que les trains qui se sont ébranlés vers l’Allemagne nazie emmenaient vers les camps des personnes qui avaient été abusivement fichées par la police française.

Le comité de soutien à François Vaillant tient à exprimer sa profonde reconnaissance aux personnes qui se sont déplacées ce 11 août, à celles qui ont envoyé un mot de soutien et/ou un soutien financier. Même 10 ou 20 €, tout compte pour payer les frais de justice (huissiers, avocat, etc.). La collecte se poursuit. Chèque à l’ordre de : MAN Haute Normandie ; à envoyer à : MAN Centre 308, 82 rue Jeanne d’Arc, 76000 Rouen.
En plus des sites des Déboulonneurs, du MAN, des Verts, de TC…, merci également au site www.ldh-toulon.net pour son soutien, et aux journalistes présents.

Des activistes visitent l’usine d’agrocarburants Tereos près du Havre

NI PÉTROLE, NI AGROCARBURANTS !

Lundi 2 août 2010 - L’épuisement annoncé des réserves pétrolières et la catastrophe climatique déjà en cours nécessitent de laisser les ressources fossiles dans les sols. Les gouvernements et les lobbies industriels poursuivent pourtant leurs extractions. Pour se doter d’une belle image verte, et engranger au passage des bénéfices faramineux à l’aide du marché du carbone, ils développent rapidement en parallèle le secteur des agrocarburants.
Comme c’est le cas ici, à l’usine de Tereos, les agrocarburants sont produits à partir de produits céréaliers et transformés en carburant. Les « partenaires » de Tereos sont localisés en Europe, en Amérique du Sud, en Afrique, dans l’Océan Indien.
D’énormes quantités de terres sont nécessaires pour cultiver suffisamment d’agrocarburants pour remplacer une petite partie des carburants d’origine fossiles. Ils sont en train de devenir l’une des principales raisons de la destruction des forêts primaires. Des écosystèmes entiers sont remplacés par des monocultures intensives, or c’est la biodiversité qui garantit un climat stable. Les émissions de CO2 continuent de croître malgré le changement d’origine du carburant.

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Contre les investissements écologiquement irresponsables !


Opération nettoyage au Crédit Agricole d’Anglet, le 17 juillet 2010

Le mouvement altermondialiste basque Bizi! (« Vivre ! » en langue basque) a réalisé à Anglet ce samedi 17 juillet une action non-violente et humoristique pour dénoncer les investissements internationaux à grave incidence environnementale du Crédit Agricole.
A 11H15, 25 militant(e)s de Bizi ! ont surgi autour de l’agence du Crédit Agricole située Avenue de Bayonne à Anglet.
Certain-ne-s d’entre eux, habillé-e-s en femmes de ménage, sont rentrés dans l’agence et ont commencé à nettoyer sol et glaces à grandes eaux, sous les regards ébahis du personnel et des clients présents.
Pendant ce temps, d’autres installaient une grande banderole clamant « Banque écologiquement nuisible – Attention au choix de votre banque ».

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37 pacifistes arrêtés lors d'une action contre le complexe nucléaire militaire Y-12 de Oak Ridge (Tennessee)

A l'occasion d'un événement célébrant les 30 ans de la première action de désarmement physique dite "plowshare" aux Etats-Unis, auquel participaient plus de 200 pacifistes, 37 militants ont été arrêtés et emprisonnés quelques heures.
13 d'entre eux avaient pénétré illégalement (en rampant à travers les barbelés) à l'intérieur de l'usine de fabrication de l'arme nucléaire américaine d'Oak Ridge, tandis que les autres bloquaient le principal accès au site. Cette action faisait suite à une déclaration d'indépendance vis-à-vis des armes nucléaires, prononcée le matin du 5 juillet, et qui dit en substance que dans une démocratie tout citoyen de cette planète a le droit et le devoir de s'opposer pacifiquement à la menace nucléaire, celle-ci étant contraire aux droits de l'Homme. Quelques-uns ont été traduits devant une cour, qui les a condamnés à des peines d'amende et des peines de 5 à 10 jours d'emprisonnement.

Les actions Plowshare consistent à s'introduire à l'intérieur d'un site militaire en petit groupe et à briser ouvertement le maximum d'équipements (radars, ordinateurs, documents secrets, composantes d'armes...) afin de commencer concrètement le désarmement général. En attendant que l'on vienne vous arrêter et que le procès soit l'occasion de faire le procès de l'arme nucléaire ou de la guerre s'il s'agit d'armes conventionnelles.

Pour en savoir plus : lire Désobéir au nucléaire

Sur cette action, d'autres liens en Anglais : une video et un autre article.
Contacts : The Nuclear Resister / nukeresister@igc.org / www.nukeresister.org
Nukewatch / nukewatch1@lakeland.ws / www.nukewatch.com
Oak Ridge Environmental Peace Alliance / orep@earthlink.net / www.stopthebombs.org

Opération "A Pirate Is Free" : Action dans les locaux de l'ALPA

Des militants de l'Association pour le Téléchargement sur internet et la libre diffusion (ATILD) ont investi les locaux de son "jumeau maléfique", l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA), pour soutenir le webmaster de Wawa-Mania.
Dimitri Mader, dit Zac est poursuivi et encourt un maximum de 3 ans de prison et 300.000 € d'amende pour avoir créé et administré l'un des principaux forums dédiés au téléchargement en France.

Sept militants se sont donc introduits le 26 mai dans les locaux de l'Alpa. Ils ont déployé des banderoles aux fenêtres en soutien à Zac, qui risque une "détention provisoire" d'un an (!).
«C'était facile, ils nous sous-estiment complètement», raconte Aurélien, qui insiste sur le caractère «non-violent et pacifique» de l'opération. Pour se voir ouvrir les portes de l'Alpa, il avait contacté l'association en se faisant passer pour l'éditeur d'une solution qui permettrait de récupérer l'adresse IP des membres actifs et des administateurs des plus grands forums d'échange de fichiers. Une belle mise en pratique des méthodes de "l'ingénierie sociale".

Lire les articles sur le site de l'Atild

Action contre le dernier tir d'essai du M51

Ce matin, dès 9 h, les ballons métallisés des inspecteurs citoyens du collectif « Non au missile M 51 » ont de nouveau constellé le ciel, au dessus du Centre de Lancement de Missile de Biscarrosse (CELM).

En effet, depuis ce matin et jusqu'au 13 juillet, un créneau de tir est ouvert pour permettre le dernier tir d'essai du nouveau missile nucléaire d'attaque français M51 qui le rendra opérationnel au sein de la Force Océanique Stratégique.

Tiré en conditions réelles depuis la Baie d'Audierne par le sous marin nucléaire «Le Terrible», l'essai est supervisé par le CELM et ses instruments de mesure que les ballons peuvent perturber.

Ce tir d'essai, effectué en violation du Traité de Non prolifération, ne doit pas avoir lieu, la modernisation et le renouvellement de l'arsenal nucléaire français, déjà effective par l'entrée en service de l'ASMP-A (Air sol moyenne portée amélioré) transporté par les Rafales des Forces aériennes Stratégiques, bafoue les traités et conventions internationaux.

Le collectif « Non au missile M 51 » sera systématiquement présent sur le terrain, pendant toute la durée du créneau de tir, pour s'opposer à cet essai et nous incitons tou-te-s les citoyen-ne-s à nous rejoindre ou à marquer leur désapprobation par des rassemblements ou des actions non-violentes contre les sites nucléaires.

La comparution en justice de 7 activistes du collectif « Non au missile M 51 », le 8 septembre à Mont de Marsan, pour l'occupation d'un radar au CELM, n'entame en rien la détermination du collectif à mener toutes les actions nécessaires, dans le respect de la non violence, pour faire rentrer la France dans la voie de la raison et du désarmement.

Collectif « Non au missile M 51 »
campagne@nonaumissilem51.org

Soutien aux activistes prévenu-e-s du collectif
SANS ARMES, Domaine de Sillac 33770 SALLES
Chèque libellé à SANS ARMES/Campagne M 51

Transports publics = transports gratuits !

L'action de trois militants, en février dernier, dans les Transports en Commun Lyonnais. Par un petit détournement efficace, les usagers de ce métro sont invités à partager leur ticket, valable une heure sur le réseau. Le partager, plutôt que de le jeter comme le veut le règlement. Pour que le slogan "tcl pour tous" retrouve enfin son vrai sens !

Un petit film à montrer pour donner des idées !

En quelques mots : actuellement, les sommes payées par les usagers sont du même ordre de grandeur que le coût de la vente des tickets, leur gestion et leur contrôle : machines de vente, guichets, portes anti-fraudes, tourniquets, contrôleurs et le coût administratif de cette gestion. Ce qui veut dire que le passage à la gratuité ne coûterait pas un sou à mettre en oeuvre. Certaines villes, comme Gap, Vitré, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Compiègne, le Mans, de tous bords politiques... ont mis en place avec succès la gratuité des transports.

Plus d'infos : Réseau pour l'Abolition des Transports Payants (RATP)

Clan du néon chez les militants altermondialistes de Bizi !

Entre Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, les militants écologistes de Bizi ! éteignent une quinzaine d'enseignes commerciales lumineuses dans la nuit du 9 juin.

Vidéo de l'action ici

Les jeunes militants de BIZI ont réalisé une action débranchage électricité le long de la nationale 10 dans la nuit de mercredi à jeudi pour lutter contre le gaspillage de l'éclairage nocturne (Photo Jean-Daniel Chopin, journal Sud-Ouest du 10 juin)

Opération luciole. Le long de l'ex nationale 10, 8 militants de Bizi ! éteignent les lumières d'une quinzaine d'enseignes, pour dénoncer le gaspillage énergétique et l'encouragement à consommer toujours plus.

Extrait du journal Sud-Ouest du 10 juin : "Première cible : route du Maréchal Soult, à Bayonne, un garage auto. "En fait, c'est tout bête. Vous avez un boîtier inter-pompier, qui permet aux pompiers de couper l'alimentation en cas de besoin. C'est obligatoire. Vous voyez, là, vous avez un levier. Il suffit de le baisser." Pour atteindre la manette, ils ont bricolé des cannes avec des bambous, un peu de scotch et du fil de fer. Le coup est enfantin, et cela fait partie du message : "On interpelle les gens en leur disant que c'est très facile de faire pareil. Donc, c'est très facile de faire des économies d'énergie. On les encourage à faire comme nous."

L'équipe se coordonne par talkie walkie. Sur une banque, le boîtier interrupteur est trop haut. "On l'avait vu pendant nos repérages. On n'a pas de canne assez grande." Courte échelle. Chaque extinction ne demande que quelques secondes. Mais les Bizi! prennent le temps de filmer, voire d'une scénarisation sommaire. Deux caméras enregistrent l'opération et bientôt, sur internet, un montage dévoilera l'action.

Au petit matin, leurs «victimes» découvriront un message signé, sur leur porte. «Ah la la! Vous avez encore oublié d'éteindre la lumière en partant ce soir ! Heureusement Bizi! passait par là et l'a fait à votre place.» Le petit mot explique le pourquoi de l'intervention nocturne.

Bizi ! avait déjà réalisé une "opération débranchages" mercredi 21 avril 2010 (ici)

7000 enfants en danger de mort

Bristol Myers Squibb : profits criminels

23 juin 2010. Ce matin, des militantEs d'Act Up-Paris ont manifesté devant le siège du laboratoire Bristol Myers Squibb (BMS) dont ils et elles ont maculé l'entrée de faux sang. Les activistes entendent ainsi dénoncer la fermeture d'une usine française de BMS à la fin de cette semaine à Meymac (Corrèze). Cette usine produit une importante quantité de Videx pédiatrique, un médicament anti-sida destiné aux pays en développement. Selon l'aveu même de BMS, la délocalisation de l'usine conduira nécessairement à une rupture de traitements qui pourrait concerner plus de 7000 enfants des pays du Sud dans les prochains mois.

En contact ces derniers jours avec Benoît Gallet, vice-président en charge de la communication de BMS, Act Up-Paris n'a obtenu aucune réponse claire à ses questions depuis notre dernier communiqué. Nous ne pouvons que le regretter, compte-tenu des enjeux pour les milliers d'enfants concernés.

En effet, BMS semble davantage préoccupé à jouer la carte de la mauvaise foi, que de réellement se poser la question de ce qu'il adviendra de milliers d'enfants africainEs, sud-américainEs, et asiatiques. Aujourd'hui, ce qui semble préoccuper BMS c'est avant tout le fait que les antirétroviraux (ARV) pédiatriques ne constituent pas un marché suffisamment rentable pour le groupe, puisque les besoins d'ARV pédiatriques sont concentrés dans les pays en développement.

BMS prétend ne pas avoir prévu une augmentation aussi importante des diagnostics et des mises sous traitement : c'est tout de même étonnant, pour un des premiers groupes pharmaceutiques mondiaux, de ne pas avoir prévu ce que pourtant toutes les institutions prédisaient. Moins étonnant cependant quand on sait que l'industrie pharmaceutique fonctionne désormais à flux tendu, ce qui conduit à des ruptures de traitements d'antirétroviraux, y compris en France.

BMS prétend qu'il existe d'autres options thérapeutiques au Videx 25mg : Il existe effectivement un laboratoire sud-africain, Aspen, qui produit de la didanosine mais qui n'a à ce jour obtenu aucune préqualification de la part de l'Organisation Mondiale de la Santé, et ne se destine pas à l'export. Sans cette préqualification, UNITAID ne peut acheter les médicaments en question.

Aujourd'hui, la seule alternative pour éviter une rupture de Videx 25mg est que BMS prenne enfin ses responsabilités, et prolonge la production de Videx pédiatrique à Meymac le temps qu'un stock suffisant de didanosine soit constitué. Un rassemblement est d'ailleurs prévu devant l'usine de Meymac vendredi après-midi pour protester contre sa fermeture.

Stop-Expulsion perturbe des ventes de billets à Air France

Samedi 26 juin 2010, Paris - Une dizaine de militants de Stop-expulsions ont ralenti l'activité commerciale d'Air France en effectuant de fausses réservations, afin de protester contre la participation d'Air France à la politique d'expulsions de personnes sans papiers menée par le Gouvernement. Nous avons totalisé une dizaine d'heures de non-vente, et immobilisé une quinzaine de guichets. A 16h, une banderole a été déployée devant l'agence Opéra, à Paris, sous le regard complice des passants, qui ont signé nombreux la pétition que nous leur proposions, et dans l'indifférence bienveillante des agents de police et de sécurité.

Le succès public de cette première initiative est très encourageant. Le collectif Stop Expulsions proposera encore d'autres outils destinés à dissuader Air France et les autres sociétés de transport aérien de prêter leur concours à la machine à déporter. Dans les semaines qui viennent, nous nous emploierons à augmenter la pression commerciale sur Air France, comme nos camarades canadiens, qui sont ainsi parvenus à faire cesser la collaboration d'Air Canada aux expulsions massives d'êtres humains.

http://www.stop-expulsions.org

Mobilisation “anti-golf” dans les Pyrénées Orientales

Le festival “L'épouvantail contre attaque!” organisé en protestation à un projet golfique et immobilier démesuré, a rassemblé 250 à 300 personnes les 29 et 30 mai dernier autour du hameau de Marcevol.
Un atelier sur la désobéissance civile et l'action directe non violente a ouvert le bal... pour envisager de nouveaux modes d'action dans cette lutte de territoire. Un peuple de 70 épouvantails s'est ensuite dressé contre le projet golfique, effrayant ainsi les promoteurs et revendiquant haut et fort la vocation agricole du territoire.
Le clou du spectacle fût le “barbouillage-détournement” du panneau du projet golfique et la construction d'un épouvantail géant, amené sur le site en grande procession musicale. Il sera chargé de surveiller les lieux et de lancer l’alerte... à la moindre initiative de la société immobilière.
La détermination de l'association de protection du site de Marcevol face au projet golfique et immobilier s’est encore renforcée et plus que jamais, elle reste mobilisée pour qu'il soit définitivement abandonné.

Contact: protection_marcevol@yahoo.fr / http://affinitiz.com/space/marcevol

Les inspecteurs citoyens du collectif pacifiste "non au missile M51" devant le tribunal

Le premier procès des opposants aux tirs d'essai du nouveau missile nucléaire d'attaque français M51 se tiendra le 8 septembre 2010 à Mont de Marsan.

Les 7 activistes du collectif prévenu-e-s comparaitront pour l'occupation d'un radar au Centre d'Essai de Lancement de Missile (CELM) de Biscarrosse
, le 1er décembre 2009, jour de l'ouverture du créneau de tir du 4ème tir d'essai du missile M51. Ce tir devait etre le premier tir en conditions réelles, effectué depuis le sous-marin nucléaire "Le Terrible" en baie d'Audierne et suivi et supervisé par le CELM de Biscarrosse.

Depuis 2006 et le premier essai du M51, les inspecteurs citoyens du collectif "Non au missile M51" tentent d'empêcher ces tirs d'essai en intervenant physiquement sur les lieux du tir ou en essayant de perturber le bon fonctionnement des instruments de mesure du CELM (occupation du radar, tir de ballons "métallisés").

Par leurs actions, les inspecteurs citoyens essayent de denoncer la violation délibérée des accords et traités internationaux par la France en matière d'armement nucléaire, France qui s'est engagée en ratifiant ces traités à rentrer dans la voie du désarmement nucléaire et à ne pas attribuer de nouvelles missions à son armement nucléaire mais qui aura pourtant, en 2010, renouvelé et modernisé entièrement son arsenal nucléaire par des armes de performance et de portée plus importantes.

Le dernier tir d'essai du missile M51, lui permettant de devenir opérationnel, devrait d'ailleurs avoir lieu dans les mois prochains, malgré la conférence de révision du Traité de Non Prolifération qui vient de s'achever et au cours de laquelle la France s'est distinguée par une attitude non-coopérative.

Le collectif "Non au missile M 51" réaffirme sa determination à mener toute les actions nécessaires, dans le respect de la non-violence, pour que la France respecte ses engagements vis à vis de la communauté internationale et qu'elle rentre dans la voie du désarmement.

Un soutien, tant moral que financier, peut être adressé aux activistes du collectif à l'adresse suivante :

Sans Armes, Domaine de Sillac 33770 Salles
Chèque libellé à Sans Armes / Campagne M51


Collectif "Non au missile M 51" : www.nonaumissileM51.org / campagne@nonaumissileM51.org

La MORT récompense Nexter Electronics d’un « Death Award »

Mise à jour 15h, Toulouse le 16 juin : NEXTER ELECTRONICS récompensé par la mort.
Ce matin, une douzaine d'inspecteurs citoyens du collectif « Non au missile M51 » se sont rendus chez Nexter Electronics Toulouse. Ils ont accompagné la Mort pour décerner le prix spécial EUROSATORY 2010.
Après une demi-heure d'occupation de l'accueil et la fermeture symbolique de l'entrée du site, l'entreprise Nexter Electronics représentée par son directeur financier et son responsable de la sécurité, a accepté la récompense, le directeur général étant sur le salon Eurosatory.
A la suite de cette action, le collectif est allé à la rencontre des toulousains sur leur célèbre place du Capitole pour les sensibiliser et les informer sur le sujet des ventes d'armes.
Ces actions ont eu lieu dans le cadre de la dénonciation du salon Eurosatory, supermarché de la mort, sur lequel le groupe Nexter possède un stand de 4000m².
Le collectif « Non au missile M51 » réaffirme ainsi sa détermination à lutter en faveur du désarmement.

Ce matin, le 16 juin 2010, des inspecteurs citoyens du collectif «Non au missile M51» venus de Bordeaux, du Tarn et de Toulouse se rendent chez Nexter Electronics à Toulouse pour accompagner la mort venue décerner à cette entreprise exemplaire le prix spécial « Eurosatory ».

Au lendemain de la réception officielle du salon de l’armement Eurosatory qui se tenait à l’Hôtel National des Invalides, et pendant laquelle les profiteurs de guerre du monde entier ont pu discuter leurs contrats mortifères, la remise de ce prix vient saluer un des groupes français les plus actifs sur le marché de la mort.

Nexter, filiale à 100% du groupe GIAT, occupe la plus grande surface de stand au salon Eurosatory avec 4 000 m2 dédiés au matériel de destruction. L’entreprise se targue d’un chiffre d’affaire 2009 en hausse de 53 %, réalisé avec du matériel tel que les Canon Caesar, les VBCI, les tourelles de l’hélicoptère Tigre, les canons des « Mirage » et « Rafale », l’entretien des Chars Leclerc, etc.. , autant d’armements qui portent la responsabilité de victimes civiles en Afghanistan et sur d’autres zones de conflits.

Outre Nexter Electronics, le prix spécial Eurosatory vient aussi saluer la récente nomination de son nouveau directeur général délégué. Un monsieur au parcours particulièrement brillant, qui bondit d’un marchand de canon à l’autre comme un papillon vole d’une fleur à l’autre. On le retrouve aux manettes du programme M51 chez EADS, puis chez Thalès au programme missile et Rafale marine F1. Il butine ensuite comme chef de programme export chez SAGEM avant de s’occuper des frégates Horizon à la DCNS. Un parcours complet qui l’assure de toute la gratitude de la Mort pour services rendus et autres promesses de mort assurées avec tous ces programmes à long terme.

Par cette action, les activistes du collectif « Non au missile M51 » souhaitent aussi dénoncer l’argumentation intolérable selon laquelle les profits des entreprises de l’armement seraient un bienfait pour notre économie. Les morts et les mutilés des conflits ne peuvent être nos emplois.

A la suite de cette action, les activistes du collectif « Non au missile M 51 », selon leur disponibilité, comptent se rendre Place du Capitole pour informer et sensibiliser, par l’utilisation de symboles forts, sur Eurosatory, ce supermarché de la mort trop souvent méconnu et ignoré de la population française.

Collectif « Non au missile M51 »
Contact : 06 47 19 71 89 / 3avril@nonaumissilem51.org
www.nonaumissilem51.org

Convocation par la DST : le Réseau "Sortir du nucléaire" refuse l'arbitraire

La Direction de la Surveillance du Territoire (DST) a convoqué aujourd'hui au Ministère de l'Intérieur le directeur et les deux webmestres du Réseau "Sortir du nucléaire".

Le motif de cette convocation leur a été précisé par téléphone : depuis 2003, le Réseau "Sortir du nucléaire" met à disposition en ligne des documents "confidentiel défense" qui révèlent que le futur réacteur EPR ne résisterait pas au crash d’un avion de ligne1.

Quel nouvel élément la DST cherche-t-elle à obtenir ? Les défauts de sûreté de l'EPR et ses surcoûts sont de notoriété publique. La révélation des informations "confidentiel défense" par le Réseau "Sortir du nucléaire" a déjà donné lieu à une procédure judiciaire ; elle a été classée sans suite en juin 2009. Au contraire, dans cette affaire, ce serait plutôt à l’État de fournir des informations : malgré des demandes répétées, et contrairement à ce que prévoit la loi, l'avocat du Réseau "Sortir du nucléaire" n’a toujours pas eu accès au dossier pénal !

Pour le Réseau "Sortir du nucléaire", cette convocation est une pure mesure d’intimidation. À quelques jours de l'Assemblée Générale du Réseau "Sortir du nucléaire", l'État tente à nouveau de déstabiliser le mouvement antinucléaire en faisant pression sur des salariés militants.

C’est en toute légitimité que les trois personnes convoquées ont décidé de ne pas se rendre à cette convocation arbitraire. Elles savent qu'elles peuvent être arrêtées à tout moment et emmenées par la force. Il n'est pas question de céder devant un État qui prêche la transparence, mais classe "secret défense" ou "confidentiel défense" tout ce qui concerne le nucléaire, civil ou militaire.

Si ces arrestations devaient avoir lieu, le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle tous les antinucléaires, et toutes les personnes attachées au respect des libertés fondamentales, à manifester leur solidarité et leur indignation.

Communiqué de presse du 16 juin 2010
Réseau "Sortir du nucléaire", fédération de 879 associations,
agréée pour la protection de l'environnement
Contacts presse : Daniel Roussée – 06 61 97 83 28,
Antoine Limouzin - 06 40 28 32 12, Maître Busson - 06 72 12 72 47

1 - En réalité, aucun des 58 réacteurs nucléaires français déjà en fonctionnement ne résisterait au crash d'un avion de ligne. Les documents "confidentiel défense" peuvent être téléchargés ici

 

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