L'Actualité des luttes désobéissantes - Fin 2009

300 militants français en sit-in devant l'ambassade de France au Caire


Marcheurs pour Gaza au Caire (suite) - Video de belkacem_93

Mises à jour : 30 Décembre : les militants occupent toujours l'entrée de l'ambassade de France, dormant à même le sol pour la troisième nuit consécutive. Des actions sont aussi menées en ville, devant ONU, sur la tour du Caire, ainsi qu'aux Pyramides où un drapeau a été hissé. Les gens arrêtés par la police sont libérés au fur et à mesure. Pour l'instant, seule une centaine de personnes ont été autorisées à marcher vers Gaza. La pression doit continuer.
31 décembre 11h15 : Manif d'un millier d'internationaux en ce moment au Caire. Quelques violences policières y compris contre la sénatrice française Alima Boumediene. On bloque l'axe principal de la ville. Video des jours 4 et 5

28 Décembre 2009 - 300 militants français occupent depuis dimanche soir les trottoirs de l'Ambassade de France au Caire.
Rejoints par des militants d'autres nationalités, ils dorment sur place, coincés par la police anti-émeute égyptienne.

Au total, 1.400 militants de 43 pays prévoient de marcher vers Gaza pour lever le blocus, un an après l'offensive israélienne contre le territoire palestinien.

Mais les autorités égyptiennes ont interdit le trajet en car devant les amener à Rafah, ville frontière entre l'Egypte et la bande de Gaza.
Les bus bloqués par la police ont dû retourner à l'entrepôt.

En réaction, les militants ont bloqué dimanche soir la plus grande artère du Caire pendant de longues heures, perturbant le trafic d'une grande partie de la ville.

Devant l'ambassade, leur situation est maintenant précaire. Ils ont déployé des tentes et sont rejoints par des militants canadiens, états-uniens et italiens.
D'autres actions non-violentes sont menées en ville, devant l'ONU, l'UNESCO, et les places principales du Caire.

Pour le respect du droit international, l’Egypte doit laisser la Marche pour la Paix entrer dans Gaza.

Pour exprimer votre soutien à la Marche pour la liberté de Gaza et exiger du gouvernement égyptien qu'il permette aux 1400 délégués internationaux d’entrer à Gaza, vous pouvez contacter :

Quai d’Orsay : michele.roccoz@diplomatie.gouv.fr bernard.kouchner@diplomatie.gouv.fr philippe.errera@diplomatie.gouv.fr

Ambassade d’Egypte à Paris : 01 53 67 88 30. Fax 01 47 23 06 43. 1er secrétaire : M. Al Naggary : nanagarry@hotmail.com

ET Signez la Lettre-Pétition ici

Lundi 28 décembre 2009,
Communiqué de www.desobeir.net
Contact au Caire : Xavier Renou 00 33 (0)6 64 18 34 21

« Nucléaire Too Much »

Communiqué de presse - Paris, le 26 décembre, avenue d’Italie.
Ce samedi le collectif de citoyens «Nucléaire Too Much» a organisé son premier «die-in», avec le soutien du réseau «Sortir du Nucléaire».
Le collectif répond à la campagne lancée en faveur du climat, contre le nucléaire et contre l’effet de serre (www.dont-nuke-the-climate.org)
Après une journée d’action internationale qui a eu lieu le 12 décembre avec un grand rassemblement à Copenhague, nous avons décidé de maintenir la pression sur EDF qui continue de façon intensive d’exploiter l’énergie nucléaire.
En effet EDF ne donne pas les moyens aux usagers de se tourner vers les énergies renouvelables et continue ainsi d’exploiter une filière nucléaire dépassée et dangereuse.
Ce samedi une quinzaine de citoyens venus de divers horizons, certains habitant le quartier se sont rassemblés devant l’agence EDF situé au 74 avenue d’Italie dans le 13ème et ont orchestré un «die-in», simulant ainsi un accident nucléaire.
Ce type d’action non-violente et visuelle a pour but d’interpeller les passants et de les informer sur le nucléaire et l’effet de serre.
Une banderole «Ni nucléaire ni effet de serre» a alors été déployée devant la façade de l’agence, malheureusement fermée le week end. Cependant de larges rétroprojecteurs diffusent sans arrêt nuit et jour des spots vantant les efforts mis en place par EDF pour réduire sa consommation énergétique…étonnant non ?
Face à l’engouement des participants et à la bonne humeur qui régnait, nous avons décidé de nous rendre sur le parvis du centre commercial Place d’Italie afin de sensibiliser les touristes nombreux en ce samedi sur les risques du nucléaire et sur les alternatives possibles.
Egalement sous forme de «die–in», la foule fut très attentive à l’action qui était menée.
Spontanément quelques personnes se sont jointes à nous et se sont à leur tour couchées sur le sol pour protester contre le nucléaire et pour agir de façon urgente sur l’effet de serre.
Cette action a donné lieu à de nombreux échanges et à de multiples réactions positives face à ce type d’action.
Le collectif «Nucléaire Too Much» ne compte pas s’arrêter là et aura l’occasion très bientôt de se faire remarquer de façon toujours originale et non-violente afin d’alerter la population sur le nucléaire et d’informer sur les énergies alternatives.
« Don’t nuke the climate » - Contact : Alex Vinot 06.23.80.03.47

Le SEDIF prend l'eau... Santini à la rescousse

10 décembre 2009. A l'ouverture de la dernière séance du conseil du Syndicat des Eaux d'Ile de France (SEDIF), qui réunit 144 communes de la banlieue parisienne, André Santini nous a fait l'honneur de relayer et de soumettre au vote de l'ensemble des élus, la demande que le collectif S.eau.S Ile de France a exprimé pendant l'occupation du siège quelques jours plus tôt.

Le collectif demande d'inscrire à l'ordre du jour, une discussion sur les importantes économies réalisables pour la distribution de l'eau potable, afin d'alléger les factures de 4 millions de franciliens.

Nébuleuse, l'introduction du charismatique président du SEDIF et de la tribune laisse entendre qu'il pourrait etre "risqué", voir "illégal" d'accueillir cette demande, pourtant légitime.
Et, comme d'habitude, les élus de l'opposition qui souhaitent s'exprimer sont interrompus, malmenés et accusés de tout et n'importe quoi.
Découvrez l'atmosphère magique et le résultat de ce vote.

ATTENTION: Le collectif S.eau.S d'Ile de France ne lâchera pas l'affaire, ne vous inquiétez pas !!!

A suivre.

La marche pour libérer Gaza prend de l'ampleur

Le 27 décembre prochain, 1300 militants de la Paix en Palestine, venus de 44 pays, prendront la route du Caire pour se rendre à Rafah, poste frontière de l'Egypte avec la bande de Gaza. Avec eux, plus de 300 participants français, dont quelques désobéissants, qui comptent bien mener à son terme cette action directe non violente de solidarité internationale.
Il y a un an en effet, le million et demi d'habitants de la bande de Gaza subissait un bombardement criminel par l'armée israélienne. 1500 personnes furent ainsi assassinées, et de nombreuses habitations et infrastructures collectives détruites. Depuis l'an dernier pourtant, aucun dirigeant israélien n'a eu à répondre de cette violation caractérisée du droit international, et de ces crimes de guerre, en dépit de plaintes nombreuses, et nominatives, déposées dans le monde par des victimes et leurs soutiens. Et un blocus indigne, qui affame les palestiniens, est toujours en vigueur aujourd'hui.

C'est pour tenter de lever ce blocus, tout en rappelant la nécessité qu'il y a à condamner la politique des dirigeants israéliens, que 1300 marcheurs se présenteront au Poste frontière de Rafah, après le canal de Suez, pour entrer dans Gaza. Est-ce que l'Egypte, sous la pression israélienne, leur refusera le passage ? Soutenez cette initiative populaire en nous aidant à la rendre le plus visible possible, afin que tous les pays capables d'agir sur Israël soient obligés de le faire.

Plus d'informations en Français et soutenir la Free Gaza March

Le 12 décembre dernier à Paris, un "réveillon surprise" pour Gaza était par exemple organisé aux abords du centre Pompidou pour rappeler le sort des Palestiniens et leur droit à une fin d'année heureuse. Pour voir la vidéo

Des Postiers désobéissants s'invitent à l'Assemblée Nationale

Paris, Assemblée Nationale, le 15 décembre. L'action n'aura pas duré plus d'une heure, mais aura permis de rappeler qu'il se jouait ce jour-là, dans la plus grande discrétion, le sort de la Poste et peut-être, à travers elle, du service public tout entier. Quelques mois après l'immense référendum populaire qui avait marqué l'attachement des Français aux valeurs symbolisées par le service public de la Poste, nous n'étions pourtant plus très nombreux, à l'heure du déjeuner, aux abords de l'Assemblée Nationale, ce mardi 15 décembre, jour du vote de la privatisation, pardon, du "changement de statut" en novlangue libérale, de la Poste.


Grimpe de deux militants sur le toit de l'accueil de l'Assemblée nationale, l'un est attrapé par les pieds...

Très bientôt ici, la video détaillée de l'action.


L'autre est interpellé sur le toit après avoir déployé sa banderole...
(photos : Emmanuel Barbier et Dragan Lekic) - Autres photos ici

Une centaine de Postiers désobéissants et syndicalistes de SUD, dispersés tout autour de l'Assemblée Nationale, jouent les touristes en attendant le signal. Quelques journalistes, dans la confidence, font le pied de grue dans le froid, sur le quai de Seine, juste en face. Et soudain, deux postiers alertes bondissent sur les grilles de l'Assemblée, déclenchant l'opération : ils franchissent rapidement l'obstacle, et s'installent sur les deux statues majestueuses qui défendent l'entrée de l'Assemblée, bientôt rejoints par deux autres postiers. Tous entreprennent aussitôt de rhabiller les heureux protecteurs de la représentation nationale aux couleurs de la Poste, tandis que la foule des postiers se masse au pied des statues pour protéger leurs camarades. Au même moment, à 20 mètres de là, deux grimpeurs escaladent également les hautes grilles effilées de l'Assemblée, protégés par une poignée d'activistes qui détournent l'attention des vigiles puis ralentissent l'intervention policière. L'un des grimpeurs est cependant stoppé dans son ascension vers le toit du bâtiment d'accueil de l'Assemblée, mais l'autre atteint le sommet de l'édifice, et commence à déployer une banderole appelant à l'organisation d'un référendum pour la défense de la Poste. Le premier effet de surprise passé, les gendarmes réagissent. De toute évidence, ils n'avaient pas été avertis de l'imminence de l'assaut par les policiers qui filaient pourtant les activistes depuis une heure. Fort nombreux, ils réagissent vigoureusement, certains avec professionnalisme, d'autres avec violence. Les deux grimpeurs en charge du toit sont interpellés, et la banderole confisquée, par des gendarmes plutôt compréhensifs.


O. Besancenot escalade une statue et brandit un fumigène, avant d'être descendu par l'arrière...


Redescendu du toit, un autre militant a escaladé la guérite de la garde et atteint la statue..

Mais sur les statues, les postiers ont affaire à des gendarmes agressifs et violents. Un gendarme s'acharne en particulier sur le plus célèbre d'entre eux, Olivier Besancenot, qui brandit un fumigène rouge et essuie des insultes homophobes... Alors que le syndicaliste et porte-parole du NPA ne résiste pas à son interpellation, un gendarme agressif lui casse le doigt. Olivier sera relâché et partira aux urgences un peu plus tard.
Aucun député ne viendra exprimer son soutien aux manifestants demeurés présents devant l'Assemblée nationale, malgré le froid glacial.

Bien sûr cette action essentiellement symbolique ne pouvait à elle seule changer le cours des choses. Elle a permis cependant de rappeler la démission d'une partie de la gauche institutionnelle par rapport à l'enjeu que représentait la défense de la Poste, après le Référendum, et appelera espérons-le de nouvelles actions à partir de janvier, pour empêcher cette fois concrètement la privatisation de la Poste. En désobéissant, tout simplement.

L’invitation au voyage. Refoulés climatiques à Copenhague

En marge du sommet sur le climat, un groupe de militants français expulsés du Danemark après une action non-violente.

Le 15 décembre autour de 16h45, 19 activistes français et belges non violents entrent dans le hall du « Climate group summit », rassemblement de leaders politiques et de lobbyistes. Ils s’assoient calmement en cercle en frappant dans les mains et en chantant « Our climate is not your business ». Assez rapidement, une cinquantaine de policiers danois les évacuent manu militari, malgré une résistance passive non violente. Après 12 heures de garde à vue dans les cages de la prison climatique, ils sont transférés dans une prison avec d’autres détenus de droit commun pour 14 heures avant de se voir refoulés en avion jusqu’à Paris, sans leur bagages laissés sur place.


Action de désobéissance civile au centre de conférence de Copenhague
Arrestation des désobéissants le 15/12/09 - Video du Collectif à-vif(s) sur Vimeo

Les négociations autour du climat sont biaisées par l’intervention des lobbies financiers et industriels (HSBC, Véolia … ) qui oeuvrent pour leur seuls intérêts. Derrière le masque du capitalisme vert et de l’hypocrisie du green washing, les multinationales et les dirigeants politiques (Alain Juppé, prince Albert de Monaco …), main dans la main, perpétuent les mêmes modèles de « développement » injustes et insoutenables. C’est ce genre de réunions en coulisse qui empêche d’aboutir à un accord ambitieux.

Colin, 21 ans, étudiant, déclare « L’enjeu de ces réunions est de perpétuer le système économique global tel qu'il est en développant un capitalisme dit « vert », leur but plus ou moins dissimulé est selon nous de répondre à la question : Comment maintenir nos profits dans ce nouveau contexte ? »

Gabriel, 20 ans, étudiant, réagit aussi : « On a tous été choqués par la disproportion de la réponse policière. On assume nos actes mais c’est totalement aberrant, absurde d’avoir été emprisonnés et surtout renvoyés par avion à Paris en plein sommet sur le climat ».

Contacts :
Colin : 06.32.93.35.09
Gabriel : 06.76.48.70.28

Autres infos et videos en page "On parle de nous"

Police scientifique ?
La police danoise confond huile végétale recyclée et explosifs, sur Bastamag le 16/12

Crise cardiaque devant l'Hôtel Dieu

Dimanche 13 décembre, Paris. Des militants du collectif Hypertension organisent une "crise cardiaque géante" juste devant l'Hôtel Dieu, pour protester contre la marchandisation accélérée de la santé publique. Inégalités d’accès aux soins, hausse du forfait hospitalier, franchises médicales, déremboursements de medicaments, libéralisation des dépassements d’honoraire, refus de prise en charge de la CMU, notre système de santé est malade. Grippe H1N1 ? Non, bien pire : sarkozite aiguë... la fameuse maladie du profit.

Pour joindre ce nouveau collectif prometteur : http://www.collectif-hypertension.net

La police danoise séquestre les huiles du Sommet, et fait déraper le climat


La saisie de l'huile de friture de récup', le carburant d'un bus
des désobéissants. Vive le réchauffement climatique !

Le 12 Décembre 2009, communiqué des passagers du bus des désobéissants - En plein sommet de Copenhague, la police Danoise confisque 250 litres d’huile végétale recyclée, réserve de «carburant» d’un bus de militants non-violents soucieux de leur empreinte écologique.

Ce vendredi 11 décembre, alors que le car affrété par les désobéissants, avec à son bord 34 militants écologistes, circule pacifiquement dans Copenhague, la police Danoise saisit 250 litres d’huile végétale recyclée, carburant du bus de la «Caravane Solidaire». Ce bus était parti de Paris le 8 décembre afin de rejoindre Copenhague, parcourant 1300 Km à l’aide de ce substitut au pétrole, réduisant ainsi son impact écologique.

La raison invoquée de cette saisie est le soupçon d’une utilisation de cette huile pour la fabrication d’explosifs. Même l’huile d’olive bio destinée à la cuisine des militants s’est vue confisquée. La police compte ne restituer cette huile que le 22 décembre, soit 5 jours après le retour prévu de cette «Caravane Solidaire» vers la France.

Recyclée après avoir servi dans l'alimentation (friture), contrairement aux agro-carburants, cette huile offre l’énorme avantage de ne libérer dans l’atmosphère lors de sa combustion dans le moteur que l’équivalent du co² accumulé par la plante pour sa croissance.
Ce matin encore, une délégation de la caravane venue récupérer son bien a essuyé un refus catégorique de la part des autorités policières.

Alors même que le sommet de Copenhague doit mettre en place des solutions d’urgence de réduction des émissions de CO², les forces de l’ordre danoises, obnubilées par le tout sécuritaire, œuvrent au contraire, pour le réchauffement climatique par la réquisition d’un carburant plus écologique.

Contact Presse : Grégory GENDRE +33 6 16 39 20 94

Autres liens : Article Libé - Nouvel Obs - Libre Belgique - et le forum des désos


Belle opération anti-pub à Rouen

Ce samedi 12 décembre, plus de 40 (oui, quarante !) surfaces publicitaires ont été recouvertes dans le métro de Rouen, à neuf stations, entre 11h et 12h30. Elles étaient encore en place à 21h. On jubile, tout simplement.

Cette action a inauguré une nouvelle pratique fort intéressante : du papier de nappe de table, prédécoupée, en double épaisseur, mis avec du ruban adhésif ordinaire, puis nous avons barbouillé dessus à la bombe de peinture, tout en disposant un A3 expliquant cette action liée à la Conférence de Copenhague et l’EPR à Penly, avec l’indication du site national des déboulonneurs.
Slogans : « C’est le système qu’il faut changer, pas le climat » ; « Pub = gaspillage énergétique » ; « Nous consommons, la planète se consume » ; www.dont-nuke-the-climate.org ; « À Noël, je pense plus, je dé-pense moins » ; « La pub, nous l’avalons bien » ; « Qui paie la pub ? » ; « L’EPR Noël est une ordure » ; « Plus de liberté, moins de pub » ; « Dénucléarisons le climat » ; « Le bonheur n’est pas dans la consommation », etc.

Nous étions 20, en comptant le journaliste de Paris Normandie et le policier en civil qui nous a accompagnés dès le début. Ce détail demande une explication ! Les ex-RG ont été visiblement au courant plusieurs jours avant l’action. Quand on a rencontré ce policier en civil, ‘un accord’ a été établi : « Nous ne dégradons rien, si la police nationale vient vérifier nos identités et confisquer notre matériel, nous obtempérerons ; en échange de quoi vous prévenez dès le début de l’action les conducteurs des métros et les contrôleurs en leur disant que nous sommes ‘sous contrôle’ ». Cela a marché : aucun contrôleur ne s’est pointé, ni aucun policier en uniforme. Nous avions bien entendu chacun un billet de métro valide, inutile de se faire pincer sur cet aspect.

Pas de tracts distribués, ni d’instruments de musique (on n’a pas trouvé de musiciens !) contrairement à l’habitude lors de nos divers déboulonnages à Rouen. Nous avons croisé des voyageurs plutôt interloqués, parfois sympathisants. L’avantage de cette opération barbouillage sur nappe de table est que le résultat est propre, décoratif, ne donnant aucunement l’impression d’un petit vandalisme.
Ceci compte à nos yeux, car une action a beau avoir lieu en toute non-violence, à visage découvert, joyeusement, il convient aussi de se demander qu’elle va être la réception de l’action par les passants.
C’est pourquoi nous agissions sans courir, avec chacun un gilet jaune de la sécurité routière et un chapeau rigolo sur le crâne, pour rester parfaitement identifiables. La réception d’une action non-violente par les passants se travaille toujours, un bon moment de formation des militants n’est jamais superflu à ce sujet, il est toujours nécessaire.

Par ailleurs, nous n’avons pas cherché à recouvrir toutes les affiches de pub croisées au cours de notre expédition. 18 militants, c’est un seuil plancher pour ce genre d’action. On espérait être 30, ce sera pour la prochaine fois ! Cette action dans le métro fut suivie par plusieurs caméras de vidéo-surveillance, ce qui ne nous a pas empêchés d’agir à notre guise.

L’article de presse et plus de photos seront prochainement sur le site national des déboulonneurs. www.deboulonneurs.org
Les déboulonneurs de Rouen

Jeudi Noir : Réquisition Place des Vosges

Ouverture d'un squat pour étudiants et jeunes précaires par Jeudi noir, à Paris, Place des Vosges. Sujet réalisé pour le pilote de l' Alter JT : un journal télévisé désobéissant en préparation...
Où l'on peut voir la députée Martine Billard prendre la défense de ce type d'action de désobéissance civile.


Video de LeCheneLibre

Les Désobéissants toulousains contre les Maîtres du monde


Chargement sur le toit des bidons d'huile de friture usagée... les réserves de carburant !
Photo : Emmanuel Barbier

COPENHAGUE 07/12/2009 Libetoulouse JME - Ils sont partis des Arènes à bord d'un bus siglé d’une planète à l’envers et roulant à l’huile de friture recyclée: le collectif des désobéissants toulousains a l'intention de se faire remarquer à Copenhague en marge du sommet de l’ONU sur le réchauffement climatique.

C'est en fait au contre-sommet de la capitale danoise que ces tenants de l’action «directe et non violente, radicale et ludique» entendent manifester. Pour dénoncer «une opération de communication des Maîtres du monde». Par ce sommet sur le climat, analysent-ils, ces maîtres du monde visent davantage «à sauver le capitalisme et ses productions mortifères qu'à sauver la planète», explique Xavier l’un des porte-parole du groupe.

Bruno, le chauffeur du groupe a mis son autocar à leur disposition. «Par solidarité», dit il. Il partage leur opposition au nucléaire civil et militaire et leur goût de la «justice sociale». Ces militants ne s'y prennent seulement pas comme les autres: «les moyens traditionnels de manifester, ça ne marche pas», assurent-ils. Ils bloquent, ils s'introduisent, ils occupent. Á l'occasion, il se déguisent en clowns...

Le bus tourne rond. D'abord Clermont-Ferrand puis Paris et Bruxelles pour embarquer d’autres militants. «Si tout va bien, disent-ils, nous serons à Copenhague mercredi».

Parmi la dizaine de passagers, Lorène, 21 ans: «J’ai du temps, dit-elle. Alors plutôt que de rester à regarder les manifestations devant ma télévision, j’ai décidé de participer à ce contre sommet».

Sur place, à Copenhague, les «copains militants danois et hollandais» sont chargés de l’accueil et de l’hébergement. Radicaux mais prudents, les désobéissants toulousains ont cependant aménagé leur bus pour pouvoir y dormir toute la durée du sommet.
Ils s’attendent à une très forte mobilisation policière. Les informations qui leur arrivent du Danemark font état de contrôles resserrés aux frontières. L'espace Schengen y est suspendu le temps du sommet. Doublement prudents, ils ont donc aussi pris leur passeport.

Un second bus partira encore de Toulouse en fin de semaine avec à son bord un autre groupe de désobéissants pour la plupart issus de l'université du Mirail. Dans cette deuxième vague, il y aura Louise, 21 ans, étudiante en géographie. «L’objectif n’est pas de tout casser, dit-elle. Il est de faire entendre nos voix auprès de nos dirigeants».
Prudents jusqu'au bout. Les désobéissants prévoient de ne repartir du sommet de l’ONU que le 20 décembre, deux jours après la clôture: «Au cas, explique Bruno, où il faudrait attendre des militants arrêtés par la police».

Le Réseau "Sortir du nucléaire" déploie une grande banderole "Don't nuke the climate" à Copenhague à 100 m du centre international de négociations sur le changement climatique


5 décembre : voir la vidéo et les photos

SAMEDI 12 DÉCEMBRE : le Réseau "Sortir du nucléaire" coordonne la journée internationale "Don't nuke the climate-Ni nucléaire, ni effet de serre". 171 actions sont déjà prévues dans 8 pays

Inspection citoyenne au siège du Syndicat des Eaux d’Île de France


La vie sans Tini... Photos de cette action : Droits réservés Hughes Léglise-Bataille (autres photos ici)

Une dizaine d'activistes du collectif S-EAU-S IDF ont occupé le 4 décembre pendant 3 heures le siège du SEDIF (Syndicat des Eaux d'Ile-de-France), 14 rue St Benoit à Paris. Ils protestent contre le prix de l'eau dans les 144 communes (4€ / m3 contre 2,8€ à Paris) et la surfacturation (dénoncée notamment par l'UFC-Que choisir), ainsi que le choix du modèle privé (régie intéressée) pour le renouvellement en 2010 du contrat détenu par Veolia depuis... 1923 ! Ce même jour, le SEDIF devait recevoir les offres des quatre candidats au nouveau contrat, le plus important d'Europe (4 millions d'usagers, 371 millions de CA).


4€ le mètre cube, Sedif ficile à avaler...

Après s'être menottés dans le hall d'entrée, les activistes ont envahi la salle où se tenait une réunion présidée par M. André Santini, député des Hauts de Seine et maire d'Issy-les-Moulineaux et président du SEDIF depuis 1983. Un échange animé s'est ensuivi, au terme duquel une lettre a été remise à M. Santini qui a pris acte des demandes du collectif, les invitant à ce qu'elles soient soumises au prochain comité.
Infos et video : http://www.seaus-idf.blogspot.com


Santini sous le robinet : pour qui coule l'eau du Sedif ?

Communiqué du 4 décembre au matin - Le collectif S-Eau-S Île-de-France dénonce la surfacturation des coûts et le manque de transparence au sein du Syndicat des Eaux d’Île-de-France.

Aujourd’hui, à partir de 9h15 et jusqu’à la fin des négociations, le collectif S.eau.S Île-de-France organise une « inspection citoyenne » au siège du Syndicat des Eaux d’Île de France (SEDIF), dans le but de constater, rendre public et dénoncer la surfacturation et le manque de transparence qui caractérisent cette institution.
Le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France gère la distribution de l’eau potable de 4 millions de franciliens.

Le siège du SEDIF sera occupé avec humour et de façon non-violente et des dizaines de citoyens concernés se rendront à la même adresse pour demander le remboursement du trop perçu sur leurs factures en 2009, en 2008, en 2007… La délégation ne quittera pas les lieux, sans avoir la certitude que ce sujet sera discuté à l’occasion du prochain Comité du SEDIF qui réunira le 10 décembre prochain les délégués des 144 communes concernées.

Par an, au moins 40 millions d'euros d’économies sont possibles ! (40 à 45 millions selon le service audit du SEDIF, près de 90 selon l'association de consommateurs UFC-Que choisir).

Depuis sa création voilà presque un siècle, le SEDIF délègue la distribution de l’eau à une seule et même entreprise : Veolia eau.
Il s'agit du plus grand marché de l'eau en Europe, qui enregistre un chiffre d'affaires de 350 millions €, avec des marges de bénéfice alléchantes pour les actionnaires mais très salées pour les usagers!

André Santini, le charismatique président du SEDIF, use de tous ses moyens pour faire voter la reconduction du contrat à Véolia, au dépit de la transparence, de l'information et de la participation des élus et du public.

Alors que la crise écologique et économique frappe durement des centaines de milliers de foyers franciliens, la martingale des barons de l’eau, ça suffit !
L’eau n’est pas là pour procurer des dividendes extravagants aux actionnaires –déjà confortables– de Veolia !

En moyenne, la gestion publique de l’eau potable est 30% moins chère que la délégation au privé.
NON À LA RENTE DES BARONS DE L’EAU
La gestion de l’eau en Ile-de-France doit redevenir publique.

Voir la video

Action de Greenpeace sur et dans l'Assemblée nationale

2 décembre 2009 - Par deux fois aujourd’hui, Greenpeace s’est manifesté à l’Assemblée nationale (sur le toit et dans l’hémicycle), alors que les députés débattaient des changements climatiques cinq jours avant l’ouverture du sommet de Copenhague. Dans les deux cas, il s’agissait de porter le même message : le sommet approche et il y a urgence. Nicolas Sarkozy doit passer des beaux discours à des engagements concrets et chiffrés en accord avec les recommandations des scientifiques.

Vers midi, une dizaine d’activistes de Greenpeace a déployé des banderoles sur le toit de l’Assemblée nationale, qu’ils ont atteint avec l’aide d’un camion et d’une échelle de pompiers. C’était un clin d’œil à la célèbre phrase prononcée par Jacques Chirac, en 2002, au Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg : « La maison brûle et nous regardons ailleurs ».

L’après-midi, dans l’hémicycle, une dizaine de militants a interrompu la session parlementaire pour déployer des banderoles avec le même message : « Copenhague : aux actes, monsieur le Président ! » Les militants ayant participé à ces actions ont été interpellés, entendus puis libérés.

Lire la suite, sur le site de Greenpeace
Voir la video de l'ascension de l'Assemblée nationale

Grenoble : une fête anti nano, en lieu et place du faux débat public !

Mercredi 2 décembre 2009. Un témoignage du sabotage de la réunion de Grenoble le 1er décembre.

“On connaît la situation grenobloise, mais le débat aura lieu, c’est certain !” Jean Bergougnoux, président de la CNDP nanos, Grenews 25 novembre 09

Aujourd’hui, mardi 1er décembre, devait avoir lieu à Grenoble le « débat public » sur les nanotechnologies organisé par la Commission Nationale du Débat Public. Nous arrivons sur les lieux du débat vers 19 heures. Le dispositif de sécurité est pour le moins impressionnant. Les entrées du batiment sont toutes bloquées par des barrières de sécurité, et plusieurs vigiles se tiennent devant chaque entrée. On ne le sait pas encore, mais des camions de gardes mobiles prêts à intervenir sont stationnés à l’arrière du batiment. A travers les vitres, on aperçoit déjà Dorothée Cellard, grande chef des flics de l’Isere qui s’active.

Les portes sont ouvertes quelques minutes plus tard, et pour pouvoir rentrer, nous devons nous soumettre à des fouilles de nos sacs et de nos poches, et à des palpations du corps par des vigiles. Aux personnes qui arrivent avec une caméra, il est demandé une carte de presse. Le débat est public, soit, mais quand même, il vaut mieux laisser le traitement de l’information à la presse aux ordres. Nous entrons donc dans le premier hall. Là, il nous est demandé de signer un papier sur lequel il est écrit que nous nous engageons à ne pas perturber le débat. Nous signons de bonne foi, puisqu’il n’y a aucune chance que nous perturbions un débat. En effet, ce n’est pas un « débat » qui est prévu ce soir, mais une opération de com’ destinée à nous faire gober les nanos...

Lire la suite sur nanomonde.org
Lire aussi un autre récit, avec des photos

Tract : Vous aussi, organisez votre débat pipeau !

Un radar occupé par les pacifistes pour empêcher le tir du M51

1er décembre 2009 - Une dizaine de militants du collectif "Non au missile M51" ont occupé ce matin le radar principal du Centre d'Essai et de Lancement de Missiles (CELM) des Landes (40), à une heure de Bordeaux, pour empêcher le dernier tir d'essai du futur missile nucléaire M51.

Ce matin à 8 h, le groupe d'inspecteurs citoyens s'est introduit sur le site militaire de Biscarrosse et a procédé à l'occupation du radar de la plage nord de Mimizan.

Après plus d'une heure de blocage, ils ont été arrêtés par les gendarmes du CELM, venus en nombre, et interrogés avant d'être libérés en attente de convocations du juge.
Ils sont repartis cet après-midi sur Biscarrosse et les communes avoisinantes pour informer la population sur la signification des modifications apportées à ce nouveau missile, qui n'est plus une arme de dissuasion et de non emploi mais une arme offensive, faite pour servir sur les champs de bataille de demain.

Cette action non-violente était menée dans le cadre de la campagne d'opposition au M51, à l'occasion du tir d'essai prévu aujourd'hui, premier tir en conditions réelles depuis le sous marin "Le Terrible" et dans le contexte du renouvellement total de l'arsenal nucléaire français d'ici à 2010.
Le collectif s'insurge une nouvelle fois contre la violation de l'article VI du traité de non-profilération, et ce à cinq mois de la révision de ce traité, et réaffirme sa détermination à mener toutes les actions nécessaires, dans le respect de la non-violence, pour que la France rentre dans la voie du désarmement.

Contact : Jean-Charles Darrieux : 06 47 19 71 89.
www.nonaumissileM51.org

J'étais à Berlin pendant la chute du mur
D’un mur à l’autre, la désobéissance civile contre les dictatures ?

Paru dans ANV n°151, le témoignage de quelqu'un qui était vraiment sur place, le webmestre des désobéissants et du collectif "Non au missile M51" (oui, c'est bien moi)...


Berlin, soir du 11 novembre 1989. La foule est impatiente pendant que des ouvriers s'affairent à ouvrir une première brèche à Postdamer Platz (la photo est de moi)

Au début des années 80, j’étais ado. C’était la guerre froide. Des missiles nucléaires étaient prêts à décoller de chaque côté du rideau de fer : une certaine crainte de finir atomisés. Puis, un peu d’espoir pour l’avenir du monde : en 85 Gorbatchev lance la glasnost, la transparence. Et début 89, l’armée soviétique se retire d’Afghanistan.

En juin 89, un peu plus à l’est, les étudiants chinois manifestent pour la liberté. Mais leur mouvement non-violent est écrasé dans le sang sur la place Tiananmen.
Deux mois plus tard, je me rends en Chine (ayant prévu ce voyage avant les événements), seul avec mon sac à dos… mais sous haute surveillance militaire et policière. Pour moi, c’est une prise de conscience politique. Je constate étonné que les gens, apeurés, changent de couleur et tournent les talons lorsque j’évoque la situation. Bien évidemment dénoncé, je suis suivi et questionné par des agents en civil. Dans les dictatures, l’absence de libertés est insupportable. Cette expérience est le point de départ de mon engagement pour les droits de l’homme.
Fin 1989, malgré mes tentatives de me faire réformer, je me retrouve contraint de faire mon service militaire : j’ai le sentiment d’expérimenter une dictature en pleine démocratie. Difficile pour un esprit réfractaire. Surtout qu’il y a dans l’air un vent de liberté. En octobre, le Dalaï Lama se voit même décerner le prix Nobel de la Paix.

Mais en Europe, personne n’imagine que l’Allemagne sera réunifiée un jour. Tout le monde pense que le mur sera là encore longtemps. Deux jours avant la chute du mur, le ministre français des Affaires étrangères se risque à espérer une ouverture «peut-être un jour…». Le soir du jeudi 9 novembre, à la surprise générale, on annonce que le mur s’ouvre, que les habitants de RDA peuvent voyager librement. Et l’armée soviétique ne semble pas vouloir intervenir.

Un ami me téléphone et me propose de partir pour Berlin. Un événement international capital à vivre de l’intérieur. Bidasse en France, j’y vois aussi une occasion de «faire le mur». Le 10, on est dans le train, et le 11 on est à Berlin.

Il y règne une ambiance incroyable. Le mur n’a pas encore bougé, mais les contrôles, eux, se sont effondrés. La foule passe d’Est en Ouest en de nombreux endroits. C’est l’euphorie et ils sont accueillis à bras ouverts. Ce n’est pas encore la réunification, mais les Allemands de l’est font la queue devant les banques de l’ouest. On leur distribue à chacun quelques billets, en guise de bienvenue.

Dans la liesse de l’instant, j’ai déjà perdu mon compagnon de route. Peu importe. Je sens que je vis un moment historique. Je longe le mur, recouvert de fresques et de graffitis qui se chevauchent. La foule se presse à Postdamer Platz en espérant y voir la chute du mur. Des ouvriers sont à l’œuvre de l’autre côté : ils cherchent à percer verticalement, entre deux plaques de béton. M’étant procuré une carte de presse, je monte sur un promontoire installé pour l’occasion, avec des journalistes et leurs caméras. Je suis aux premières loges pour voir les ouvriers à l’est, qui tentent toujours d’ouvrir une mince fissure dans ce mur. La foule est enthousiaste, électrique. Je rejoins des berlinois qui ont escaladé le mur. Une jambe à l’ouest, une jambe à l’est, là où tant de gens sont morts en essayant de traverser. Puis je redescends : plus loin, des gens essayent de se procurer des bouts du mur en tapant avec un marteau. Je parviens difficilement moi aussi à détacher quelques fragments.

Le mur est toujours debout. Il est déjà 3 heures du matin. A la lumière des projecteurs, les ouvriers ont des difficultés à dégager ce qui leur permettrait de détacher une première plaque. J’ai l’impression qu’ils n’en finiront pas. N’ayant pas prévu de pied à terre, je pars à la recherche d’un endroit où dormir.
Je finis par m’endormir sur le sol d’une station de métro. Peu de temps après, je suis réveillé par des policiers que ma présence dérange. Impossible de rester là. La nuit a été courte ; je retourne sur les lieux. Entre-temps, le mur est tombé ! Une plaque d’un mètre de large a été détachée et les travaux continuent.

Je rencontre un journaliste, on sympathise. Il me propose de venir avec lui à l’est. On passe à Checkpoint Charlie, devant la célèbre pancarte « Vous sortez du secteur américain », et là où avaient lieu les échanges de prisonniers. On passe facilement : on a comme l’impression d’être seuls à aller dans cette direction. A l’est, les immeubles staliniens et les rues désertes donnent une impression surréaliste. Tout le monde est passé à l’ouest pour la journée…

Un mur est tombé. Je repense à ceux qui pendant des dizaines d’années, ont désobéi et tenté de franchir le mur au péril de leur vie, en utilisant des stratagèmes incroyables.
Et c’est la détermination de la population, avec de grandes manifestations non-violentes, qui a permis d’abattre le « Mur de la honte », suivi peu de temps après par la chute inespérée de l’Union Soviétique.
Pas une goutte de sang n’aura été versée. La désobéissance civile permettrait-elle finalement, à force de volonté, d’abattre les dictatures ?

Des activistes anti-guerre perturbent l'assemblée parlementaire de l'OTAN à Edimbourg


La police écossaise maîtrise par la force un handicapé en fauteuil. Bravo !

Le matin du 17 novembre 2009, des membres de Trident Ploughshares ont bloqué l'entrée du Centre de Conférences International pendant un quart d'heure, alors que les parlementaires des pays de l'OTAN se rassemblaient pour leur session finale. Plus d'infos (en anglais)

Contre le travail le dimanche : Action de Bizi à l’Intermarché de Bayonne !

2009-11-15 - Le mouvement Bizi! a réalisé ce dimanche 15 novembre une action non-violente et humouristique pour dénoncer l’ouverture de l’Intermarché de Bayonne le dimanche matin.

Répondant à un appel parodique de Nicolas Sarkozy dont le texte était distribué par tract, 40 militant(e)s sont venus dès 11H00 passer leurs loisirs dominicaux traditionnels à l’Intermarché situé Chemin de Hayet à Bayonne : grasse matinée, parties de pétanque, rollers et vélo, badmington ou farniente, apéritif et pique-nique. Les rayons du supermarché ont ainsi été le théâtre de scènes toutes plus cocasses les unes que les autres, destinées à dénoncer l’appel au « travailler plus-consommer plus-polluer plus » du Président de la République.

Bizi ! entendait ainsi exprimer son refus de la précarisation des conditions de travail, et de la mise en cause des temps de rencontres conviviales en famille et entre amis, de vie associative culturelle et sportive, etc..

Bizi ! a dénoncé dans le même temps la spirale infernale du travailler plus-consommer plus, et donc polluer plus, qui revêt un caractère dramatique aujourd’hui où tous les grands équilibres écologiques de la planète sont au rouge et pose ainsi la question « quel monde voulons nous laisser à nos enfants ? ».

Selon M. Nicolas Ducolombier, porte-parole des manifestant(e)s de Bizi, « il est de notre devoir de consommateur-citoyen de boycotter les supermarchés ouverts le dimanche, en refusant d’y faire nos courses, non seulement le dimanche, mais également les autres jours de la semaine».

Les militant(e)s de Bizi ont remis un courrier au directeur de l’Intermarché, lui demandant un rendez-vous pour « discuter ensemble de cette question fondamentale du travail le dimanche ».

Et n’oubliez pas, prochaine action Bizi! : http://www.copenhague2009bizi.org/?p=852

Haro sur les paradis fiscaux

Réappropriation de l’espace publicitaire pour dénoncer la présence des banques dans les paradis fiscaux.


Stop Bankster Paradise - Video envoyée par DESOBEIR

Paris, porte d’Asnières / Dimanche 15 novembre 2009 : lifting publicitaire de la campagne de communication de BNP PARIBAS….

Nous sommes sur un chantier de démolition à côté du périphérique parisien...juste devant le siège de BNP PARIBAS immobilier, structure qui fait partie du groupe bancaire BNP Paribas, 1ère banque de dépôt de la zone euro depuis le rachat il y a un an de la banque FORTIS.

Nous avons volontairement utilisé et détourné les slogans de l'une des plus grandes banques françaises, BNP PARIBAS, afin de dénoncer sa présence dans les paradis fiscaux.
Un an après la déclaration par Nicolas Sarkozy de la "moralisation du capitalisme", rien n'a changé ou presque...L'Etat a contribué au sauvetage des banques sans pour autant obtenir de réelles contreparties.
Les banques françaises continuent de faire fructifier le patrimoine des plus riches, de proposer des produits d'optimisation fiscale dans les paradis fiscaux.
Pourtant, BNP Paribas a annoncé en grande pompe il y a un mois qu'elle fermerait ses filiales situées dans les Paradis fiscaux de la liste grise de l'OCDE.
En fait, cela ne concerne que les filiales situées au Bahamas et au Panama, soit une demi-douzaine d'établissements.
BNP Paribas continue de gérer plusieurs centaines de filiales situées dans des Paradis fiscaux et judiciaires, c'est à dire dans des territoires ne souhaitant pas coopérer avec les instances internationales de régulation fiscales et judiciaires.

BNP PARIBAS vient de démarrer une campagne de communication impressionnante.
Nous aussi !
Ceci est notre première action : « BNP PARIBAS est la banque d'un monde qui continue de tricher »

Le collectif « Stop BanksterParadise » : stopbankparadis@gmail.com
Communiqué de presse – Novembre 2009
Plus d'infos : Les Robins des banques

Des manifestants ont bloqué les centres fermés de Vottem, Bruges et Merkplas

Belgique - Rtlinfo.be sam. 31 octobre - Plus de 150 manifestants ont bloqué les sorties des centres fermés de Vottem, Bruges et Merksplas ce samedi matin pour empêcher toute expulsion pendant une journée. Les manifestants, parmi lesquels des Français, des Néerlandais et des Luxembourgeois, veulent dénoncer les aspects inhumains des politiques de migrations européennes. Une cinquantaine de manifestants ont escaladé les grilles du centre fermé de Vottem et se sont enchaînés aux portes à l'intérieur pour empêcher tout véhicule de passer, a indiqué France Arets, porte-parole de l'action. Onze autres personnes se sont attachées aux grilles d'entrée du centre de Bruges. La police est ensuite arrivée sur place et a délogé les manifestants, utilisant la force face aux irréductibles qui refusaient catégoriquement d'obéir à leur ordre de libérer les lieux.

Des militants bloquent la SAFER de Montpellier pour réclamer l'accès à la terre aux paysans indépendants et bio



Suivez les désobéissants sur Twitter, à l'adresse twitter.com/desobeir

Vous pouvez aussi recevoir les messages par email avec www.mailtw.it

Début octobre se tenait du côté de Montpellier le Camp européen "Reclaim the fields", organisé par des militants proches de la Confédération paysanne et de Via Campesina. Après s'être formés à l'action directe non violente pendant deux jours, les militants, une centaine, ont envahi la SAFER (l'organisme en charge de l'aménagement des terres agricoles, qui est aux mains de l'agro-business) et obtenu sur le pouce un rendez-vous avec le directeur de la structure.

Des photos là

Une très belle action contre un criminel de guerre...

Lors du passage controversé de l’ex-premier-ministre israélien Ehud Olmert aux Etats-Unis, à Chicago d’abord, l’homme qui croyait être accueilli en messie, s’est vite rendu compte qu’il n’était plus le bienvenu sur le territoire américain. Les choses semblent visiblement avoir changé depuis l’avènement de Barack Obama et de…..Rahm Emanuel, sioniste assumé et ayant compris que les dirigeants israéliens veulent plutôt détruire Israël. Après Chicago, Olmert a probablement passé, après son procès pour corruption avérée, le plus mauvais quart d’heure de sa vie. Tout y était, des sourires de circonstances, le visage déconfit, la mine patibulaire. Ambiance.

Ce document (vidéo) est simplement exceptionnel. Unique en son genre. Sa chorégraphie est une réalisation de haute voltige. Réalisée de manière simultanée, la danse macabre à laquelle les rôles sont inversés puisque c’est le leader israélien qui porte le tutu, les acteurs sont magistraux. Images subliminales. Réglés comme du papier à musique, les manifestants se relient avec une cadence à faire frémir le plus habile des policiers. De quoi rendre fou des vigiles qui, lorsqu’ils évacuent une personne, voient une autre se mettre à manifester à sa manière.

Lire la suite sur Agoravox

Le médiateur de la République inquiet de l'auto-organisation des citoyens...

Extrait d'une tribune donnée par le Médiateur de la République au journal Le Monde 22 octobre 2009:

"Lorsque je ne crois plus à la force du droit, je revendique le droit à la force. Je n'ai pas le droit de séquestrer mon patron. Oui, mais j'ai le droit de nourrir ma famille. Je n'ai pas le droit de conduire sans permis. Oui, mais j'ai le droit d'aller travailler pour gagner ma vie. L'apparition de certaines officines proposant des formations à la désobéissance civile et gangrenant certaines professions n'a rien de rassurant. Que penser alors de la crainte des responsables syndicaux et associatifs d'être bientôt dépassés par leur base ?"

La suite là

Extinction des feux à Tours

Le Clan du Néon marque des points contre la pollution visuelle et le gaspillage de l'énergie

A Tours, le 24 octobre au soir, une trentaine de militants du Clan du néon ont mené une opération "extinction des feux" pour dénoncer le gaspillage électrique et la pollution visuelle qu'imposent trop souvent les grands enseignes commerciales dans les rues de nos villes. Une centaine de vitrines et enseignes de magasins ont donc été éteintes en une soirée, sans que la police n'intervienne. Il est grand temps d'agir contre la surconsommation électrique (produite en France par des centrales nucléaires !) et l'agression visuelle que représentent les devantures commerciales allumées la nuit.

Contact (qui transmettra) : ici
Ecouter Le reportage de Radio France sur le sujet

Le vernissage de l'expo de l'Assistance Publique perturbée

Communiqué de Presse : l'Art à l'hôpital - La Blanchisserie en action
21 octobre 2009 - L'humanisation de l'Hôpital fait son expo pendant que l'Assistance publique liquide la vie sociale et culturelle des malades à l'hôpital.
Les collectifs d'artistes Les Mêmes et KP5, en résidence à l'hôpital Charles Foix d'Ivry (Ile de France) ont interpellé vivement hier soir des responsables de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, à l'occasion du vernissage de l'exposition "l'humanisation de l'hôpital : mode d'emploi", à Paris.
Il s'agissait pour les 70 artistes et militants présents de dénoncer publiquement la politique de déshumanisation de l'hôpital dont ils sont à la fois les témoins et les victimes.
En effet, après 15 années d'engagement et d'actions artistiques bénévoles en direction des patients, du personnel hospitalier et des publics extérieurs, les artistes sont sommés de quitter l'ancienne blanchisserie de l'hôpital qui leur avait été confiée à l'époque, d'ici au 31 décembre. D'autres actions sont prévues pour défendre le droit des patients, et notamment des patients en long séjour à l'hôpital, à une vie sociale et culturelle de qualité jusqu'à leur guérison ou leur fin de vie. L'art et le lien social ne sont pas à vendre.
Contact : Marie-Fanny Fornasari : 06 83 78 02 40
http://lesmemes.free.fr - http://www.kp5.net

500 Milliards d'euros pour les rescapés du génocide des Tutsi

Paris, le 19 octobre 2009 - Communiqué de presse du collectif Génocide made in France

Hubert Védrine réclame 2000 euros pour son manteau en cachemire et 1 euro pour préjudice moral, mais combien compte-t-il verser aux rescapés du génocide ?

Se basant sur les indemnités versées par une assurance vie lors du décès du souscripteur, le collectif Génocide Made in France estime à au moins 500 milliards d’euros la somme qu’Hubert Védrine*(1) et ses complices*(2) devraient verser aux rescapé/e/s du génocide des Tutsi.
En outre, tous ces criminels contre l’humanité devraient aussi être destitués de leurs biens, de leurs droits civiques et condamnés à perpétuité à assurer des soins quotidiens aux survivant/e/s. Voilà ce qu’il faudrait plaider lundi 26 octobre 2009 au Tribunal de grande instance de Paris affirme le collectif Génocide Made in France, tandis qu’Hubert Védrine réclame 2000 € pour faire nettoyer sa parure cachemire Lanvin.

Mais ce 26 octobre 2009 au Tribunal de grande instance de Paris, plus de quinze ans après l’implication directe de ces hauts représentants français dans le génocide des Tutsi qui fit périr plus d’un million de personnes, ce ne sera pas ces français présumés coupables du crime de génocide ni même le collectif, qui les dénonce qui seront jugés. La cible est un des participants ponctuels aux travaux du collectif, dont le seul tort est d’avoir été, à l’occasion, porte parole d’une action dénonçant l’implication d’Hubert Védrine dans ce crime d’Etat* (3).

Rappel des faits : Une implication qui fait tache.

Le 8 novembre 2007, tandis qu’Hubert Védrine se rend au Cercle des armées pour dispenser un beau discours sur l’éthique ou l’amour des peuples, le collectif Génocide Made in France l’accueille avec une banderole Védrine Génocide Made in France. Un symbolique tapis rouge fait de colorant alimentaire délébile se prépare mais entache finalement l’homme de l’ombre. Hubert Védrine saura utiliser les services de police judiciaire pour traîner en justice deux manifestants pris au hasard, Mariama Keïta, finalement relaxée et Xavier Renou, ancien membre du collectif qui a fait appel du verdict du 3 décembre 2008*(4).
En dépit de la nature rigoureusement politique de cette action du collectif, la défense d’Hubert Védrine manœuvre pour réduire les faits à un acte de délinquance. Stratégie d’autant plus grotesque et ridicule que le plaignant abandonnera sa plainte pour diffamation. Plainte qui aurait ouvert un débat judiciaire sur le fond de l’affaire dans laquelle il ne cesse pourtant de plaider l’innocence de son pays, donc de sa personne*(5).

Depuis, Hubert Védrine redouble d’énergie à se rendre présent dans les médias et colloques variés. Dans cette campagne, il tente de charmer l’opinion tout en minimisant son rôle dans la collusion génocidaire franco-rwandaise*(6). Au passage, jouant le petit poisson porté par le grand courant de l’Histoire, il attire l’attention sur ses camarades, les ministres de la cohabitation et les militaires*(7). Pourquoi moi et pas les autres ? Hubert Védrine demeure cependant un fervent défenseur de la France du génocide, qui n’aurait rien à se reprocher. Il était pourtant le bras droit du Président, “le second personnage du pays”*(8).

Hubert Védrine patauge car l’Histoire se rapproche de la vérité. Notamment sur la présence militaire française pendant le génocide que Védrine a toujours niée*(9).
Dans un article de Politis*(10), Hubert Védrine lâche du terrain sur ses mensonges et reconnaît enfin cette présence militaire française active pendant tout le long du génocide -Oups !- il préfère utiliser le mot mercenaire*(11). Encore une ruse françafricaine auto absolutrice où les partenaires d’hier deviennent d’incontrôlables et condamnables inconnus, heureux fusibles de la république. Fausse révélation, vraie diversion.

En 1993, en violation des accords d’Arusha que la France dit pourtant promouvoir*(12), les livraisons d’armes - l’aide publique au développement de la patrie des droits de l’homme - perdurent. Les militaires français continuent leurs interventions sur la ligne de front, mais des soldats français ont l’ordre de se déguiser en soldats belges, leurs papiers d’identité sont confisqués le temps de chaque opération. En cas de capture par le FPR ils ont l’ordre d’indiquer qu’ils sont mercenaires*(13). Les accords d’Arusha ont toujours été considérés bidons par le général Quesnot*(14).

Pendant cela, les charniers de Tutsi se multiplient aux quatre coins du pays*(15). Il y a bien un double jeu de la France. Publiquement faire mine d’être acteur de la paix à Arusha en Tanzanie, et dans l’ombre assister une organisation génocidaire sur les plans économiques, diplomatiques, logistiques et militaires, car l’Afrique demeure un laboratoire pour cette guerre secrète françafricaine*(16). Pour mémoire, les chefs d’état-major de fait de l’armée rwandaise étaient le lieutenant-colonel Chollet puis le lieutenant-colonel Maurin*(17). Cherchez l’erreur !

Grâce à Képi blanc*(18), la revue de la Légion étrangère, le prochain mensonge auquel Védrine pourrait renoncer concerne l’exfiltration des génocidaires par la France. En effet ces légionnaires décomplexés racontent sans détour leurs rôles dans le sauvetage du gouvernement intérimaire rwandais.
Dernièrement, le rejet par l’OFPRA et le Conseil d’Etat de la demande d’asile d’Agathe Habyarimana*(19), exfiltrée pendant l’opération Amaryllis, ainsi que l’arrestation fortuite du docteur Eugène Rwamucyo*(20) planqué à Maubeuge, papiers en règle, protégé en haut lieux, mais recherché par Interpol, ne sont que quelques exemples parmi une longue liste*(21) de bonnes fréquentations françafricaines.

Ce n’est pas le décorticage de l’opération Turquoise qui pourra venir à la rescousse d’Hubert Védrine. Pas plus que la piste fumeuse des juges espagnols ou la thèse du juge Bruguière. Rétractation après rétraction de témoins instrumentalisés*(22), cette pseudo enquête qui s’est terminée en fiasco s’est révélée être une manigance orchestrée dans les coulisses de la raison d’Etat.

Après que des militaires français aient été décorés au printemps 2009 de la légion d’honneur pour leur rôle dans le génocide de 1994*(23), alors que Hubert Védrine est pressenti pour présider l’Europe, l’enjeu des 3500 euros requis contre Xavier Renou pour dégâts matériels, amende et frais d’avocat, tout comme celui de cet euro symbolique pour préjudice moral n’est pas simplement de rappeler un militant à l’ordre hiérarchique mais bien d’asseoir l’omerta nécessaire à tout crime d’Etat. Il est nécessaire que les responsables français impliqués soient jugés pour crime de génocide et que leur peine ne les isole pas dans une prison dorée mais mette l’intégralité de leurs biens et ce qui leur reste d’existence au service des victimes dans la réalisation des tâches les plus ingrates nécessaires à la survie de ceux-ci.

Contacts Presse
Bruno Boudiguet, tel : (33) 6 25 05 76 04
Antonin Wattenberg, tel : (33) 6 26 21 2000
contact@genocidemadeinfrance.com

Notes
1 Secrétaire général de l’Elysée de 1991 à 1995, Hubert Védrine est l’un des responsables politiques français à avoir rendu l’Etat français co-auteur du génocide au Rwanda dans lequel périrent plus d’un million d’innocents.
2 http://izuba.info/Nuitrwandaise/spip.php?article98
3 http://www.genocidemadeinfrance.com/spip.php?article88
4 http://www.genocidemadeinfrance.com/spip.php?article96
5 http://www.genocidemadeinfrance.com/spip.php?article93
6 « Sur ces questions africaines, le secrétaire général que j’étais n’avait pas de rôle primordial. Il y avait une cellule africaine, et tout se passait entre le Président et les ministres concernés, l’état-major des armées et l’état-major particulier de l’Elysée. Le secrétaire général était informé, mais il n’avait pas le poids décisionnel qu’il peut avoir sur les autres sujets, à fortiori pendant une cohabitation où l’Elysée n’a pas les moyens d’une action distincte du gouvernement. » Politis n° 1060 du 9 juillet 2009.
7 « Après 1993, et donc en 1994 au moment du génocide, c’est un gouvernement de cohabitation : Mitterrand est président, Balladur Premier ministre, Juppé ministre des Affaires étrangères avec Villepin comme directeur de cabinet et Léotard ministre de la Défense. » « Il y avait une cellule africaine et tout se passait entre le Président et les ministres concernés, l’état-major des armées et l’état-major particulier à l’Elysée. » Politis n° 1060 du 9 juillet 2009.
8 C’est la définition du secrétaire générale de l’Elysée donnée dans Claude Guéant de Christian Duplan et Bernard Pellegrin, Editions du Rocher, 2008.
9 « Au début des massacres, mis à part les 450 parachutistes français envoyés pour aider au rapatriement des français, et les assistants militaires déjà cités, qui étaient sur le point de partir, il n’y avait donc sur place que des forces de l’ONU, essentiellement belges. » La lettre de l’Institut François Mitterrand n°8 juin 2004. Rwanda : les faits.
10 Nous ne saurions que trop recommander l’écoute des commentaires de Michel Sitbon, éditeur de La nuit rwandaise, à propos de l’interview d’Hubert Védrine dans Politis http://bitin.fr/deux/hubert-vedrine-s-explique.html
11 « Il est possible que des mercenaires français, ou autres, aient été mêlés à cet attentat (on a parlé de Belges ou d’Israéliens), mais je n’en sais rien, et l’on ne peut donc pas surinterpréter cela. » « Il y a beaucoup de soldats perdus en Afrique, de spéculations et de paranoïa. Cela ne prouve rien sur la politique des Etats. De toute façon, je n’en sais rien » Politis n° 1060 du 9 juillet 2009.
12 La nuit Rwandaise n°3, avril 2009. Arusha - Le « chiffon de papier » http://www.scribd.com/doc/19923893/Arusha-Le-chiffon-de-papier-
13 Révélation à paraître dans le prochain numéro de La nuit rwandaise http://izuba.info/Nuitrwandaise/
14 Enquête sur la tragédie rwandaise 1990-1994, auditions p 340. Hubert Védrine a déclaré « l’accord d’Arusha a mis le feu au poudre » selon le Figaro du 14 janvier 1998.
15 http://www.scribd.com/doc/8939558/Rapport-FIDH-Mars-1993
16 Complices de l’Inavouable. Patrick de Saint Exupéry, Les Arènes 2009 http://www.arenes.fr/spip.php?article1404
17 La nuit rwandaise, l’implication française dans le dernier génocide du siècle Jean-Paul Gouteux Editions l’esprit frappeur, 2001. p 484. 18 Képi blanc, octobre 1994. Voir Noir silence. François-Xavier Verschave, Editions les arènes, page 525.
19 http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-40647371@7-40,0.html
20 http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/10/16/recherche-dans-le-cadre-du-genocide-rwandais-le-medecin-pratiquait-toujours_1254791_3224.html
21 http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2334/articles/a406263-les_tueurs_sont_parmi_nous.html
22 http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/afrique/20090825.OBS8825/les_fausses_preuves_de_lenquete_bruguiere.html
23 Africaintellingence.fr

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Nanotechnologies : perturbation de la première réunion de la CNDP

Vendredi 16 octobre 2009, par Des opposants strasbourgeois - Compte-rendu d’une petite intervention surprise à la grande soirée d’ouverture du Débat national sur les nanotechnologies à Strasbourg, le 15 octobre 2009.

Une fois les encravatés (mais néanmoins charmants) installés sur leurs places réservées des premiers rangs, trois énergumènes décidés mais néanmoins sympathiques se sont permis de monter sur la belle scène bien agencée pour y faire un discours non prévu initialement. Nous en avons profité pour agrémenter la scène avec une belle banderole : « Débat pipeau, nanos imposées ».

Les encravatés du premier rang baissaient la tête, sans doute honteux d’être mis en présence de tels individus si rétrogrades et imperméables aux merveilleux progrès que vont nous apporter les nanotechnologies.

Les 150 à 200 personnes présentes ont été très attentives, les nombreuses caméras high-tech aussi, j’ai même eu droit à un micro gentiment tendu, ce qui m’a permis d’épargner ma voix. Un geste magnanime qui a permis une fois de plus de démontrer l’ouverture et le sens du débat et de la démocratie des charmants organisateurs.

Cerise inattendue sur le gâteau, une bonne moitié de la salle a applaudi à la fin de notre intervention.

A notre départ, les charmants organisateurs étaient très curieux de savoir qui nous étions, et la réponse de « citoyens inquiets » ne semblait pas leur convenir. Devant l’insistance de la charmante dame chargée du compte-rendu officiel, nous lui avons remis le texte de notre intervention et nous sommes présentés comme sympathisants de PMO. C’est bizarre, il y avait plusieurs charmants organisateurs, qui n’avaient pas perdu leur cravate, et qui n’avaient que ces trois lettres à la bouche : « PMO, PMO, PMO ? Mais dites-le, c’est pour le compte-rendu... ». Il semble bien que ce qui les inquiète le plus, ce soit de ne pas pouvoir mettre d’étiquettes sur les énergumènes... La prochaine fois, nous resterons donc sans doute de « simples citoyens inquiets », histoire de provoquer quelques nuits blanches.

Le charmant journaliste des Dernières Nouvelles d’Alsace, notre quotidien régional, ne semblait pas connaître ce sigle, lui. Il a quand même eu droit au texte de notre intervention, preuve de notre ouverture et de notre sens du débat et de la démocratie.

Bref, vous l’aurez compris, ce fut une charmante soirée.

Note des désos : Au lieu d'être démocratique, ces débats sont "la voie de son maitre". L'état a déjà lancé Minatec à Grenoble, l'un des 4 plus grands poles mondiaux nanos, et Sarko a balancé 70 millions pour 2009 pour le plan "nano-innov".
Ce débat public bidon sur les nanotechs, aura lieu d'octobre 2009 à février 2010 dans 17 villes de France. Le calendrier des débats est ici

Une centaine de militants non-violents tentent de fermer la plus grande centrale à charbon du Royaume-Uni

L'info date du 22 juin mais est lisible ici (en anglais)

Pour des actions de désobéissance civile pour le climat, dans le monde entier, notamment avant le sommet de Copenhague : http://www.beyondtalk.net

Des gens du PS agressent les opposants au projet d'aéroport Notre-Dame des Landes

Ce vendredi 16 octobre 2009, les opposants au projet d'aéroport de Notre Dame des Landes ont été violemment expulsés hors de la Trocadière, à Rezé, près de Nantes, où se tenait le premier meeting électoral du candidat socialiste aux élections régionales prochaines, Jacques Auxiette. Ils avaient simplement voulu déployer pacifiquement une banderole (Non l'Ayraulport = Couteux et anti écologique).
Trainés sur la voie publique, insultés, puis brutalisés, les militants seraient aujourd'hui à l'hôpital si des passants n'avaient pas répondu à leurs appels au secours, en s'interposant courageusement pour arrêter la furie des agresseurs. Un exemple de démocratie participative à la mode PS ?
3 plaintes ont été déposées pour "agression et violence en réunion".

Contact : Karine 06.26.96.17.67

Un centre de recrutement militaire investi à Paris

7 Octobre 2001 - 7 Octobre 2009
Huit ans de destructions en Afghanistan : Retrait des troupes !

A l'occasion du huitième anniversaire de l'occupation de l'Afghanistan, des membres d'Agir Contre la Guerre, Americans Against the War, Mouvement de la Paix, du CEDETIM, et du Nouveau Parti Anticapitaliste ont investi le centre de recrutement et d'information de l'Armée de terre à Paris au nom du collectif OTAN-Afghanistan. Ils ont jeté des milliers de flyers exigeant le retrait des troupes françaises, exprimant ainsi leur solidarité avec le peuple afghan de Kaboul à Calais, demandant la fermeture des casernes et l'ouverture de bureaux de postes, d'écoles et d'hopitaux.


Photos de Miguel Medina

Du sang a été projeté dans le centre et de la peinture rouge sur la façade.
Alors que l'armée française justifie des "dommages collatéraux" qui font des milliers de morts en Afghanistan, cette action a entraîné une réponse policière démesurée. Treize personnes ont été arrêtées et relâchées après un contrôle d'identité pour "dégradations de biens publics en réunion".

Communiqué du Collectif Otan - Afghanistan, 7 octobre 2009. www.otan-non.org

Action "banderole" lors du rassemblement international antinuk à Colmar

Alors que la police était en nombre, plus de 1500, que la ville était littéralement assiégée, la manifestation antinucléaire a pu se dérouler dans une ambiance très festive, pour demander la fermeture de la centrale de Fessenheim. Malgré la pression du préfet du haut Rhin, du maire de Colmar et de l'Etat en général visant à faire passer pour terroriste tout militant non-violent, aucun incident n'est venu gacher cette belle journée de revendications.

Sauf peut-être quelques activistes déterminés du collectif FFF : Fermons Fessenheim Fite ("vite" avec l'accent Alsacien), qui réussissent l'exploit de tendre une immense banderole au sommet du toit de la banque jouxtant la place du rassemblement devant l'acclamation des milliers de manifestants présents.
Instants magiques...
Pénetrer dans un immeuble cerné et atteindre le sommet du toit d'une banque, avec 1500 à 3000 flics dans la ville selon les sources (sans compter les civils nombreux et pas discrets fusillant de leur objectif tous les militants), bravant la sécurité de la banque, passant sous le nez des RG, passant outre les contrôles caméra............ bref une mission impossible, réalisée sans encombre.

Plus d'infos : Fermons Fessenheim

Les Ogres de Barback s'engagent aux côtés des Désobéissants, alors que le collectif subit une surveillance de plus en plus pressante de la part des autorités

Les Ogres de Barback, le rappeur Duval MC et le slameur Zob se produiront à Saint-Paul Le Jeune (Ardèche) le vendredi 23 octobre 2009 pour un grand concert sous chapiteau en soutien aux Désobéissants. Un soutien bienvenu pour ce collectif très surveillé par les autorités.

Le petit village de Saint-Paul Le Jeune, en Ardèche, donne ces jours-ci des frayeurs au ministère de l'Intérieur. Il s'apprête en effet à accueillir un événement peu banal : un millier de personnes sont attendues le 23 octobre prochain pour un concert de soutien au collectif de résistance non violente « les Désobéissants ». Des démarches discrètes auraient déjà été entreprises par le Ministère de l'Intérieur pour faire interdire le concert. Il est vrai que les Désobéissants, qui se présentent comme un « outil au service des luttes » et forment chaque année près d'un millier de militants à l'action directe non violente, semblent inquiéter les services de sécurité français, comme en témoignent quelques faits que nous rappelons ici :

  • Découverte d'un agent de la Direction des Renseignements Militaires infiltré pendant 4 mois auprès des désobéissants, en 2007
  • Découverte d'une caméra militaire camouflée sur un stage des Désobéissants, en 2008 en Bretagne (Le Télégramme de Brest 4 janvier 2009)
  • Tentative de faire condamner Xavier Renou pour « happy slapping » pour la diffusion sur le site des désobéissants des images prises lors d'une action menée contre Hubert Védrine en novembre 2007, et perquisition de l'appartement du porte-parole du collectif à la recherche de son ordinateur. Le juge déclare X. Renou non coupable de ce chef d'inculpation.
  • Tenue à l'automne 2008 d'un séminaire au Ministère de la Défense, organisé par le DPSD (contre-espionnage militaire) sur, notamment, les Désobéissants.
  • Cambriolage de la maison d'un Désobéissant au mois de septembre 2009 : seuls des clés USB et des carnets de numéros de téléphone ont été emportés...
  • Pressions diverses des forces de l'ordre sur les événements organisés par les Désobéissants

Dernières en date, les pressions du Ministère n'arrêteront pas les organisateurs du concert, et pas davantage les artistes courageux qui ont décidé d'apporter leur soutien bénévole au collectif.

« Devant l'urgence de désobéir au fanatisme néolibéral, qui démantèle les services publics et ruine notre environnement à tous, le soutien apporté aujourd'hui par les Ogres de Barback, Duval MC et Zob, ainsi que par Enhancer1 l'an dernier, est extrêmement précieux. Il nous permet de renforcer notre engagement dans les luttes locales et globales, et de faire face aux frais de justice qui accompagnent parfois cet engagement, déclare Xavier Renou, membre-fondateur des Désobéissants.

Contact : Xavier Renou : 06 64 18 34 21.

Stéphanie Dupuy, organisatrice sur place : 06 75 59 18 26.

Les places pour le concert sont en vente à la FNAC, ticketnet, et dans les offices de tourisme d'Ardèche. Plus d'infos sur www.desobeir.net (covoiturage sur le forum du site) ; Xavier Renou publie ces jours-ci chez Syllepse le Petit manuel de désobéissance civile.

1 Le dernier album du groupe Enhancer (50.000 albums vendus en France), paru fin 2008 et intitulé sobrement « Désobéir », est un vibrant hommage à la désobéissance civile en général et aux « désobéissants » en particulier.

Travail le dimanche : l’appel à la résistance a été entendu !

Communiqué de presse des clowns de Mars pour le droit à la paresse tous les jours sauf le dimanche, 27 septembre 2009.

En écho à l'appel à la résistance lancé ce jour par l'évêque d'Aix et Arles, Mgr Christophe Dufour, contre l'ouverture dominicale des magasins le dimanche, les « Clowns de Mars » ont investi le centre commercial Avant Cap de Pennes-Mirabeau, heureux de consommer plus pour travailler plus.

Le dimanche 27 septembre 2009, une trentaine de « clowns de Mars » ont investi la galerie commerciale Avant Cap pour défendre le repos dominical des terriens, et se réjouir de la suppression des journées ennuyeuses passées avec les familles, en promenade ou à la pêche à la ligne. Consommer plus pour travailler plus, et en finir enfin avec la grasse matinée obligatoire du dimanche était au cœur de leur démarche, et a été bien compris du public et des responsables souriants du magasin.
Afin de faire entendre notre message par le plus grand nombre, nous sommes allés au contact des consommateurs de façon joyeuse, en leur proposant, par exemple, du thym et des câlins gratuits.
Les Clowns de Mars souhaitaient montrer leur refus du travail dominical de manière festive, en organisant une prière à la gloire de la « très sainte consommation ». Un des clowns déclame : « Mes frères et mes sœurs, agenouillons nous et prions la Consommation car elle est notre salut ! Bientôt nous pourrons consommer 7j/7 24h/24 et ce sera le paradis ! ».
« Consommer plus, pour avoir la joie pure de travailler plus pour consommer plus et travailler plus : 7 jours/7 et 24h /24 , la nuit surtout, travailler est un vrai bonheur, qui certes, réduit un peu la durée de la vie, mais bon, que sont quelques années de vie si on a eu la chance de les passer dans des galeries commerciales, au milieu de cette abondance de produits inutiles mais tellement beaux ?, déclare une clownette travailleuse chargée de sacs remplis d'objets terriens brillants et éphémères à un client qui croyait encore qu'il serait plus intelligent de travailler moins pour travailler moins, et avoir une meilleure qualité de vie ».

Contact presse : Naima : 06.14.67.49.54 / Rémi : 06.30.13.35.30

Les antipubs s'affichent

Certaines affiches publicitaires ont changé de slogan dans la nuit de lundi à mardi
ACTION. Des activistes antipubs se sont attaqués aux panneaux rouennais hier. Deux militants témoignent.

Des panneaux vierges de toute image, des abribus sans affiche, des slogans détournés : hier matin, le centre-ville de Rouen s'est réveillé sans publicité. Dans la nuit de lundi à mardi, un groupe d'activistes antipubs s'est attaqué à une cinquantaine de « sucettes » et pancartes le long de la Seine et des lignes Teor, masquant les photos, grimant les marques et les formules vendeuses au feutre noir pour les remplacer par des phrases chocs censées éveiller les consciences.
Une action spontanée menée par quelques amis dont Adrien et Elsa, venus tout droit d'Ile-de-France. Les deux militants âgés de 27 ans n'en sont pas à leur premier coup. Nantes, Rennes, Paris, et maintenant Rouen. Aussi vite partis qu'ils sont arrivés, ils frappent au hasard des rencontres et de leurs voyages, mais leur objectif est toujours le même : « Donner notre réponse à cette propagande commerciale qui nous assaille à tous les coins de rue. » Et selon eux, à Rouen, il y a matière. « Il y a énormément de panneaux publicitaires dans cette ville. Dans certaines rues, on trouve le même slogan tous les 10 m. C'est du matraquage. »

De la pub à l'expo
Pour une fois, les désobéissants civils, comme ils aiment s'appeler, ont accepté de faire passer leur message autrement que sur les abribus et de témoigner dans nos colonnes. Une concession, pour ceux qui rejettent la spirale de la consommation et de la médiatisation. Il faut dire que l'accueil des Rouennais qui les ont surpris cette nuit-là a été plutôt froid. « Certains nous interpellent, nous disent que c'est mal, raconte Elsa. Pour moi, c'est légitime, ce n'est pas du vandalisme. On se réapproprie juste le paysage. »

Pour eux, les panneaux rouennais seraient même devenus des œuvres. « On voit cette action comme une exposition. Sauf que pour une fois, c'est l'avis des gens qui est exposé, et non des slogans publicitaires. »
Dans leur démarche, ils parlent aussi d'environnement. Les activistes ne cassent pas : ils démontent les panneaux avec des clés. Ils éteignent les affichages lumineux « pour éviter de gaspiller l'électricité », et jettent les publicités qu'ils arrachent dans les poubelles bleues pour qu'elles soient recyclées.
Esquiver les policiers fait aussi partie du jeu.
D'ailleurs, tous deux avouent qu'ils ne pourraient plus se passer de cette activité parallèle. Même si leurs messages sont effacés dans la journée. Au fond, l'enjeu n'est pas la durée. Et puis, Elsa et Adrien l'affirment : « On reviendra à Rouen. »
Paris Normandie - Céline Bruet - 23 septembre 2009

Les médecins urgentistes entrent en résistance

Nous, médecins urgentistes de toute la France, annonçons dès maintenant, que quelque soit l'avenir de la loi HPST, en parfaite conscience de la gravité de notre geste, demain nous entrerons en résistance.
Nous continuerons à accomplir la mission que le conseil national de la résistance a souhaitée pour l’hôpital public.
Nous accueillerons à l'hôpital public, en tout temps, en tout lieux, tous les hommes et toutes les femmes qui se tourneront vers le service public de la santé.
Aucun patient n'est une marchandise, nos hôpitaux ne sont pas des entreprises où un pseudo PDG pourra demain décider quels sont les bons et les mauvais soins, quel est le projet médical que les médecins "à la botte" devront mettre en œuvre.
Notre dignité est de refuser de choisir les patients "qui valent la peine". Notre dignité est de voir dans chacun de ceux et celles qui se tournent vers nous des hommes et des femmes souffrant qu'il faut aider au nom de l'humanité, qui n'est pas une valeur de marché.
Nous appelons tous les soignants, s'il le faut, demain, à désobéir à la logique qui nous est imposée malgré tous nos appels à la raison.
Nous préférons la légitimité à la légalité.
Nous préférons les valeurs humaines à la loi.
Nous préférons la dignité aux honneurs.
Il n'existe pas de délit de solidarité.
Nous entrons en résistance parce que nos valeurs sont différentes de celles de cette loi, nos valeurs sont celle du Conseil National de la Résistance et de notre république : "liberté, égalité, fraternité ".

Liens pour soutenir les médecins urgentistes en signant cette lettre-pétition:
http://www.amuf.fr/index.php?option=com_joomlapetition&func=viewcategory&catid=2.com
http://www.amuf.fr/joomlapetition/1427.html

Présence mensuelle mouvementée des pacifistes devant le PC atomique du Ministère de la Défense

4 Septembre 2009. Boulevard Saint-Germain, Paris. Comme chaque mois, un petit groupe de pacifistes a assuré une interpellation silencieuse et masquée devant le siège de la force nucléaire militaire française, sis dans les sous-sols du Ministère de la Défense.
Extrait du récit par un militant.

Midi
Ca se corse. Non seulement, nous renouvelons notre présence côte à côte devant le portail du QG, mais nous tenons à 9 délinquants noirs masqués de blanc... la grande banderole A B O L I T I O N   D E S   A R M E S   N U C L E A I R E S.
Il y a un photographe (journaliste en herbe ?), addict du facebook qui nous mitraille. Et puis, sans tarder plus d'1 minute, voilà un trio de patrouille de la gendarmerie qui ne se laisse pas embobiner par les explications de notre démasqué porte-parole. Nous devons dégager, nous contenter de tendre les 9 mètres de notre banderole de façon non statique. Mais, bien sûr, donc, nous longeons lentement la face Saint-Germain de l'îlot, tout contre sa grille et sans nous arrêter devant les portes que nous rasons à moins d'un mètre, n'empêchant le personnel ni d'entrer, ni de sortir à sa convenance. Le faire serait-il intolérable ? De toute façon, nous n'avons demandé d'autorisation à manifester que de l'autre côté de la chaussée. A nous de savoir jusqu'à quel point nous poussons l'insubordination. Bien sûr, la face lisible de la banderole n'est plus orientée vers le QG, mais vers la chaussée et, au delà, où Brigitte, masquée, monte la garde, à une extrémité de la banderole " Un monde libéré de l'arme nucléaire est possible", accompagnée de Dominique.

Soir
Enfin un journaliste ! Ce n'est pas celui de TF1, mais il travaille pour une radio et c'est notre amateur de Facebook qui l'a invité à venir se rendre compte de notre intrépidité. Notre nombre atteindra 11 dont 2 sans masque; une grosse pointure est venue se joindre à nous, Jacques Gaillot.

Angers, bras de fer entre les pouvoirs publics et des soutiens aux réfugiés

Depuis 2008, les occupations sauvages se multiplient, attirant toujours plus d'exilés

Depuis bientôt un an, Angers vit au rythme d'un bras de fer entre un collectif non aligné de soutien à des squatteurs exilés et les pouvoirs publics, inquiets de voir gonfler les chiffres des demandeurs d'asile. Dernier épisode : jeudi 27 août, la préfecture de Maine-et-Loire faisait l'objet d'un référé liberté devant le tribunal administratif de Nantes de la part de deux familles kosovares et trois réfugiés érythréens. Le préfet a préféré négocier un arrangement en trouvant in extremis une solution de relogement. "Une porte ouverte aux autres", s'est réjoui le collectif.
Les occupations sauvages ont commencé en novembre 2008 par une gendarmerie désaffectée en banlieue. Une intervention musclée des forces de l'ordre y avait mis fin en 48 heures. Depuis, le mouvement a "requis" successivement quatre immeubles relevant du patrimoine de la ville d'Angers. D'abord le "48", du numéro de rue le désignant, évacué sans ménagement en avril.
Puis le 49-3, le 49-4, le 49-5... "Notre mouvement n'est ni anarchiste ni marxiste, mais politique quand même", appuie Pierre-Jean Bourdon, un des leaders, ancien militant CGT. La municipalité a obtenu de la justice que le 49-3 et le 49-4 soient désertés. Le 49-5, une ancienne bâtisse bourgeoise en périphérie rurale qui accueille par dizaines Darfouris, Erythréens, Somaliens, Roms de Roumanie ou Serbes du Kosovo, pourrait connaître le même sort. "Je ne peux décemment accepter que ces familles vivent dans des conditions insupportables et je ne veux pas alimenter un processus dont personne ne pourrait être maître, se défend le maire (PS), Jean-Claude Antonini. J'ai l'impression d'être accusé alors qu'en Maine-et-Loire, on en fait beaucoup plus que dans les départements limitrophes."
"Nous continuerons". Depuis 2002, une plate-forme associative, Espace Accueil, plutôt bien subventionnée, suit les dossiers par délégation de service public. Et les possibilités d'hébergement départementales ont été portées de 379 à 535 places, souligne la préfecture. Mais la réputation des squats angevins provoquant un phénomène d'appel à l'échelon national, les primo arrivants affluent davantage ici qu'ailleurs. Ils étaient 216 au premier semestre 2009, contre seulement 157 à Nantes, la préfecture de région deux fois plus peuplée. La plate-forme Espace Accueil est débordée. "La régulation nationale n'est pas suffisamment activée", plaide le préfet Marc Cabane qui a alerté le cabinet d'Eric Besson, ministre de l'immigration. Le collectif de soutien aux exilés conteste cette bonne volonté. "Si le droit d'asile était mieux respecté à Paris, Dijon ou Marseille, les gens ne viendraient pas à Angers, dénonce sa jeune porte-parole, Paola Delsart. Tant qu'il y aura des gens à la rue, nous continuerons."
Vincent Boucault - Le Monde 2 septembre 2009

Fausse fuite radioactive à Cadarache (Lubéron)

Fin août 2009 - Des militants antinucléaires, certains déguisés en clowns, d'autres en officiers de police ont organisé à Pertuis, près du centre nucléaire de Cadarache, une simulation d'alerte nucléaire, le mercredi 26 au matin , à l'issue des "rencontres d'été du réseau Sortir du Nucléaire". Cette semaine d'échanges et d'ateliers d'information s'est tenue cette année à Grambois dans le Luberon, avec le soutien de l'association locale Mediane.

"Incident nucléaire à Cadarache, voici les consignes à suivre, des informations supplémentaires vous seront communiquées au prochain rond-point. Veuillez fermer votre vitre" était le message diffusé aux automobilistes se rendant à leur travail, par des personnes en pantalon bleu foncé et en chemise bleu ciel ou en combinaison blanche (de peintre) distribuant les tracts. Quelques mètres plus loin une
dame en tenue d'infirmière distribuait des fausses pastilles d'iode à la menthe. Bien sûr le tract réclamant la conversion de Cadarache en un centre de recherche sur les énergies renouvelables distribué ne laissait aucun doute aux automobilistes sur le caractère fictif de l'alerte. Le rond-point suivant dédramatisait la situation avec une joyeuse troupe de clowns activistes chantant et dansant au son d'une mini-fanfare, décontaminant les voitures au plumeau, avec des banderoles "Stop ITER, oui aux énergies renouvelables" ou "CaCadarache, 35 000 m3 de déchets radioactifs" déployées sur le terre-plein central. Pour clore l'action, le rond-point suivant affichait une grande banderole de 10 m x 15 m : "le nucléaire tue l'avenir".

"L'objectif est de mettre l'espace d'une seconde les riverains dans la situation et si c'était vraiment le cas ? et de leur faire prendre conscience des risques liés aux déchets radioactifs des 19 installations nucléaires de base du très discret centre de Cadarache, juste à côté", confie un participant.

La grande majorité des gens, comme cette camionnette d'un installateur de panneaux solaires, souriaient aux clowns ou klaxonnaient ostensiblement en soutien, visiblement heureux qu'on ose briser le tabou du nucléaire et exprimer leurs inquiétudes. Quelques grincheux pressés passaient plus rapidement. Une poignée d'autres automobilistes ont pris très au sérieux l'alerte et appelé affolés le commissariat...
La route s'étalant sur deux départements, on a pu constater une réaction différente des forces de l'ordre qui sont venues surveiller l'action.
Côté Cadarache, les agents étaient plutôt inquiets et pas très bons partenaires (sauf quand la présence ostensible de leur voiture de police crédibilisait encore plus la situation, et qu'ils faisaient la circulation pour les manifestants). Des activistes se présentent à la police dépêchée sur les lieux : "Bonjour, on mène une petite action d'information sur les risques du nucléaire, on en a pour une heure", "vous avez vos papiers ? on va relever les identités de tout le monde", la policière un peu hautaine cherchait visiblement la petite bête. Un policier faisait parfois ostensiblement circuler les voitures sous le nez des militants. Négociation avec la police : "Bon, nous on va rester jusqu'à ce qu'on ait fini de distribuer nos tracts, si on pouvait trouver le bon compromis entre fluidité du traffic et diffusion du message..." "Ah bon ? Et il vous en reste beaucoup ?" "une bonne centaine". Finalement les 600 tracts prévus ont été distribués. Les RG se sont également présentés, inquiets comme à leur habitude de savoir à la fin de l'action si les activistes n'allaient pas poursuivre avec une autre action plus loin : "Vous rentrez vraiment, là ? Parce que sinon moi je me fais massacrer !".

Dans le département voisin, la police était beaucoup plus détendue, et même souriante, se souciant de la sécurité des joyeux drilles. "Faites juste attention avec les voitures. Vous terminez votre semaine à Grambois, c'est ca ? Moi j'habite juste à côté" "Ah, vous allez nous soutenir alors ?" "Désolés on peut pas trop, là. Mais on a nos opinions personnelles nous aussi". Ce qui semble confirmer l'hypothèse qu'un peu à l'écart des centres nucléaires, l'omerta ne soit pas aussi forte sur le sujet. A l'heure où les incidents dans les centrales se multiplient, tant d'inquiétude de la part du pouvoir face aux actions n'est pas le signe d'une confiance sereine dans cette technologie.
On a fait une action du même type à Pertuis, à 25 km de la centrale de Cadarache (et lieu choisi pour l'ITER). Nous étions positionnés sur 3 rond-points differents.
1er rond point: Nous étions déguisés en faux flics et en combinaison blanche "Il y a eu une fuite à Cadarache. Fermer vos fenêtres et coupez l'aeration. Suivez les instructions du tract. On vous donnera davantage d'informations au rond point suivant". Distribution d'un tract expliquant les dangers de Cadarache et distribution de fausses pastilles d'iode (des pastilles Vichy coupées en deux).
2eme rond point: Les clowns décontaminent les voitures et disent que c'est une blague mais qu'un tel accident pourrait très bien arriver...
Plus d'infos

La base nucléaire de Büchel (Allemagne) assiégée pacifiquement pendant 4 semaines


Entre le 13 juillet et le 9 août 2009, des centaines de militants pacifistes ont pris part à une succession d'actions non violentes, y compris, pour certains d'entre eux, désobéissantes, pour dénoncer la réhabilitation en cours de l'arme nucléaire comme arme offensive.

Pendant cette période, les habitants du village pacifiste établi à 2 km de l'entrée de la base ont assuré des piquets quotidiens devant la base, avec tracts et discussions impromptues avec les militaires, des inspections citoyennes ponctuelles, y compris en découpant le grillage de la base, des messes oecuméniques, des actions théâtrales dans les villes avoisinantes (Trieste, Coblence...), des actions flash (sleep-in, blocages d'accès...), des concerts devant l'entrée principale de la base, des survols de cerf-volants au-dessus de la base (plainte a été déposée pour perturbation du traffic aérien !), des entraînements au clown activisme et des actions en clown, des manifestations à vélo pour perturber la circulation devant la base, etc.

Autres photos ici

La plus grande bataille nasale de tous les temps

Opération "Plouf Plouf prends ça dans ton Pif !"

1er Août 2009 - Ile Longue - Le noyau dur de la coagulation naritime comprenait l'Ar Nez Rouge, les Narine's Corps, les Greenpitres, un transfuge de la CAC 40 aux Benêts Verts, un plongeur du 73e BCA de Savoie, quelques mercenaires Fri Berniks, ainsi que la BAC du bidet parisien, venus rejoindre les forces locales !

Cette année encore l'Armada Clown convergea de tous horizons, pour venir chatouiller les côtes sensibles de la presqu’île atomique de Crozon. Une fois de plus la bataille nasale fut Triomphante! Pourtant c’est à une sérieuse bande de rigolos galonnés que nous avions affaire !


Un des trois sous-marins de la flotte, photo de Cyril Cavalié

La suite de l'épopée maritime, sur le site de la BAC

Une victoire des antipubs : la ville de Forcalquier interdit la pub !

Christophe Castaner, le maire socialiste de Forcalquier, a pris la décision de bannir la publicité de sa commune, au nom de la lutte contre "la pollution visuelle". Dans le journal La Provence, il explique : "La Pub est partout dans l'espace privé comme dans l'espace public. Elle est présente dans le moindre recoin." D'où l'idée de dire stop. Pour lui, "la publicité est une sacralisation de la consommation." Avec un leitmotiv récurrent : "On est un homme que si on a un gros 4x4. Ce refrain est maintenant révolu, les temps ont changé. Il faut en finir avec ce genre de mensonges", explique celui qui avait interdit l'utilisation du "Gaucho" (l'insecticide tueur d'abeilles) à une époque où il était encore utilisé légalement. Fin de contrat avec Clear Channel, l'opérateur pub, disparition des pubs sur le domaine public. "Les panneaux publicitaires ont été démontés et les abribus libérés des affiches", assure le vice-président de la Région Paca. Même chose pour les publicités sauvages installées sur le territoire communal.

Reste le secteur privé. Comment faire ? La solution est dans les textes : "Nous faisons partie du Parc régional du Luberon et une loi de 1979 nous permet d'exiger l'enlèvement de toutes ces pubs. J'ai donc envoyé des courriers recommandés aux propriétaires concernés."
Ils ont quinze jours pour obtempérer même si l'élu a l'intention de laisser plus de temps aux personnes concernées : "J'espère que tous les contentieux seront réglés avant la fin de l'année !"

Le maire de Forcalquier admet que l'idée ne vient pas tout à fait de lui. "Au départ, des affiches antipubs ont été (clandestinement) plaquées sur les panneaux publicitaires. L'idée m'a plu et j'ai laissé ces messages pendant quelques temps pour voir comment mes administrés le prenaient. Ils ont bien réagi !"

Plus fort encore : selon Castaner, cette décision ne coûtera pas un seul centime à la municipalité. "Clear Channel ne payait rien. La société nous permettait juste de placer des annonces au verso de ses panneaux." Par contre, l'opérateur publicitaire nettoyait aussi les abribus. Qui va le faire maintenant ? "Les services de la mairie s'en occuperont. En plus, le nettoyage était mal fait par Clear Channel", assure l'édile.

Forcalquier est la première ville en France à opter pour l'élimination radicale de la Publicité. Sao Paulo, au Brésil, avait ouvert la voie en 2007.
Extraits d'un article publié le 30.07.2009 dans La Provence

Bal tragique du 14 juillet : Brigade des Clowns: 1 / Police: 0 (pointé)

Note du webmestre: C'est une cinquantaine de clowns au total (46, d'après la police) qui ont été interpellés lors du Grand défilé MiliTerre du 14 juillet 2009.

Le rassemblement des clowns a d'abord été encerclé près du Carrousel du Louvre, la peau lisse prenant prétexte du défaut de déclaration de la manifestation. Puis les bleus se sont éloignés, ne laissant que quelques civils dans leur sillage.
Une avant-garde de clowns est partie défiler vers les Invalides, où se trouvaient des membres de l'armée régulière faisant démonstration de leurs forces à base de lance-roquettes et autres joyeusetés kaki.
Vers 15h, une quinzaine de clowns ont alors été arrêtés par les prétendues forces de l'ordre. Les personnes du public se sont vues interdire de prendre des photos et plusieurs photographes ont été violemment arrêté avec les clowns. L'un des photographes, blessé, a déjà porté plainte.
Vers 16h, le reste de l'armée, une quarantaine de personnes, a elle aussi été arrêtée par les farces de l'ordre, et mise au frais pendant les 4 heures indispensables à un bon contrôle d'identité. Les dangereux individus aux nez rouges ont été relâchés dans la soirée.
Profitons de la grande liberté qu'on nous laisse encore pour relater les faits.


Photo Laetitia Legrand


Photo: Only Photos

Une insupportable atteinte à notre dignité nationale ! Et un véritable manquement au minimum de fierté patriotique dont doit faire preuve chaque citoyen le 14 juillet. Ce mardi après-midi, les membres de la Brigade activiste des clowns n’ont rien trouvé de mieux à faire que tenter de répandre, en plein Paris, leur fiel subversif et anti-militariste. Heureusement, la police veillait...

Source: Article 11, mardi 14 juillet 2009, par Lémi, Ubifaciunt, Antimollusques & JBB

Tu le sais, Article11 n’a pas pour habitude de critiquer l’action de la police. Mais quelquefois - il faut bien l’avouer - leur modus operandi nous laisse perplexe, voire songeur. Comme si les braves pandores laissaient leur cerveau au vestiaire et le remplaçaient par une enclume de belle taille. Et là, tu vois, à l’occasion du grand raout patriotique des sympathiques hurluberlus de la BAC (Brigade Activistes des Clowns), on ne peut pas dire qu’ils aient brillé. Ni par leur finesse, ni par leur tactique. La totale contre-productivité de leur action pourrait presque passer pour du sabotage, c’est dire.


Arrestation méritée et délicate d’un fauteur de troubles (un photographe, ce sont les pires…).

Pour te résumer les choses : ça se passait entre le Jardin des Tuileries et la pyramide du Louvre, lieu de rendez-vous donné par la Brigade des Clowns pour son Grand défilé MiliTerre du 14 juillet. Mieux qu’une invitation : carrément, un Ordre de mobilisation générale ! Autant te le préciser, c’est le genre de rendez-vous ensoleillé et joyeux qui ne se rate pas.
Le truc, c’est que les forces de l’ordre s’étaient aussi données le mot, soucieuses de participer à la fête. Qu’elles n’ont pas vraiment pris le rassemblement à la rigolade. Qu’elles se sont comportées de façon complètement ridicule (comprends-moi bien : je veux dire, encore plus ridicule que d’habitude). Et qu’elles ont montré de la plus jolie des façons combien elles s’y entendaient à faire monter la pression et dégénérer la situation, alors que ce rassemblement d’une cinquantaine de clowns et sympathisants était tout ce qu’il y avait de plus potache et bon enfant.

Tu vois la tableau ? T’as ces cinquante écervelés - costumes colorés et banderoles sympathiques - joyeusement rassemblés sur une pelouse, pour le plus grand bonheur des touristes présents qui clic-claquent à tout va. T’as le grand chef des policiers en costume d’apparat (14 juillet oblige) qui va et vient à la recherche désespérée d’un interlocuteur - « Ils ne semblent pas avoir de responsable et commencent à s’égayer sur la pelouse », s’affole-il dans son talkie-walkie… - , histoire de lui signaler très officiellement qu’en l’absence d’autorisation, le rassemblement est interdit. T’as les flics qui ne savent pas trop comment prendre la chose, se disposent un peu partout sur la pelouse, commencent à faire quelques contrôles d’identité. Et puis, t’as les clowns qui font… euh… les clowns, justement. Qui dansent et rigolent. Essayent leurs bazookas-maison (projectile : os en plastoc / portée : cinq mètres, quand le vent souffle dans le bon sens). Se moquent gentiment de la bleusaille. Et commencent à jouer à cache-cache avec les uniformes, se dissimulant dans les allées contigües quand les flics n’ont comme obsession que de les conserver statique, groupe immobile.

Comme des bergers avec un troupeau, tu dis ? Ben ouais : comme ça. Sauf que les bergers n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère. Une très légère échauffourée leur a permis d’interpeller sans aucun ménagement un premier clown ; puis un deuxième, dès que les protestations ont fusé. Ils ont alors commencé à se comporter comme si un danger imminent les menaçait, certains d’entre eux très agressifs et tous affichant une étonnante tension. Ont fait monter la pression, encerclant les présents dans une très déplaisante nasse policière [Il en faudrait plus pour inquiéter les clowns, qui ont alors ressorti ce vieux - mais toujours si efficace - slogan : « Rendez-vous ! Vous êtes cernés… »] et rudoyant méchamment quelques photographes. Se sont préparés à embarquer les encerclés sous les regards éberlués des touristes, allant jusqu’à déplacer des cars pour emporter les dangereux terroristes à nez rouge. Avant de, sans prévenir (sûrement engueulés par leurs supérieurs), décamper en laissant partir tout le monde. Sous les lazzis de la foule, évidemment. Une opération de police rondement menée, tu vois. Qui n’a pas manqué de nous rappeler cet adage immémorial : « Sous les képis, les crétins ! »


Arrestation méritée et délicate d’un autre clown photographe fauteur de troubles.

Rien de bien méchant, tu remarques ? Tu as bien raison. Mais quand même : l’absolue débilité du comportement des forces de l’ordre - il n’y a pas d’autres mots - montre sans doute combien celles-ci se sentent autorisés à faire usage de la matraque pour la plus insignifiante des occasions. Leur tactique idiote - faire monter la pression, décider d’arrêter tout le monde, et puis tourner casaque ensuite - démontre itou combien ils sont dépassés en ce moment, incapables d’estimer l’éventuelle dangerosité d’une manifestation et si pressés d’interpeller tous ceux qui osent remuer le petit orteil qu’ils en perdent tout sens commun (s’ils sont capables de faire partir en quenouille une manifestation de clowns rigolards, ça nous promet des lendemains qui chantent grave une fois le Grand Soir venu). At last but not least, leur façon de réagir illustre parfaitement cette évidence : le flic n’a pas d’humour. Aucun ! Mais ça, tu le savais déjà…

Comme tu n’y étais pas, qu’on a profité du soleil pour toi et qu’on a finalement bien rigolé, on s’est dit que ça t'intéresserait peut-être de visionner les photos : les voici. Sache aussi qu’une vingtaine de clowns se sont finalement fait arrêter un peu plus tard, quand le joyeux cortège s’est rendu aux Invalides, histoire de mettre un brin d’animation parmi les stands des policiers et militaires installés sur l’esplanade pour que le bon citoyen puisse constater quels fiers véhicules militaires et seyants uniformes il finance via ses impôts. Interpellation de masse, donc, pour un probable contrôle d’identité. L’occasion de vérifier que les gendarmes n’ont pas plus d’humour que les policiers. Mais ça, tu le savais déjà...

D'autres infos et photos : ici , et et sur le site de la BAC
Et des articles : Paris. Des journalistes à nouveau pris à partie
Deux photographes et une quarantaine de clowns au poste après le défilé du 14 juillet

Riposte graduée ? - La Quadrature du Net

Action sur l'ambassade d'Iran à Paris

Ce matin, 13 juillet 2009, à 6h, le Collectif des Amis de l'Iran Démocratique a souhaité dénoncer le caractère inique du régime d'Amahdinejad par une action symbolique aux abords de l'Ambassade de la République Islamique d'Iran.

Une vaste banderole a été déployée au sommet d'un immeuble voisinant l'Ambassade avec le message suivant : « Des dizaines de morts, des milliers de blessés, des milliers de prisonniers politiques, voici la légitimité du gouvernement d'Ahmadinejad ».

En fond de ce texte nous avons souhaité reproduire le portrait de Neda, cette jeune iranienne abattue d'une balle en pleine rue et dont la mort révoltante entre les bras de son professeur de musique est le symbole de ce que nous ne voulons plus voir arriver en Iran !

Des fraudes massives lors de l'élection présidentielle !

Le président iranien sortant, Ahmadinejad, affiche un score de 69 % aux élections, loin devant ses adversaires, en dépit de toute vraisemblance : dans tout le pays les scores sont similaires, y compris dans les fiefs traditionnellement acquis aux réformateurs.

Nous demandons l'organisation de nouvelles élections en Iran en respectant le principe démocratique !

Des centaines d'arrestations, d'innombrables blessés et plusieurs morts lors des manifestations qui ont accueilli les résultats des élections !

Alors que la population était descendue manifester son mécontentement de façon pacifique, les milices armées basidjis et les forces de l'ordre ont réprimé violemment ces rassemblements. Plusieurs morts sont à déplorer parmi les étudiants de l'université de Téhéran surpris dans leur dortoir et parmi les manifestants, tués par balle dans les rues.

De très nombreuses personnes ont par ailleurs été arrêtées et conduites à la prison d'Evin.

Pas plus tard que tard que ce matin on enterrait le corps percé d'une balle de Sohrab Arabi, 19 ans, disparu au cours des manifestations et rendu à sa famille 27 jours plus tard ; et très récemment c'est Clotilde Reiss, une jeune française qui s'est retrouvée accusée d'espionnage après avoir assisté aux manifestations.

Nous demandons la libération inconditionnelle de tous les détenus d'opinion et participants aux manifestations ainsi que l'arrêt immédiat des arrestations arbitraires, de l'usage de la force et de la torture :

Une censure des médias internationaux, le filtrage et la surveillance accrus des internautes iraniens !

Lors des manifestations qui ont amené des centaines de milliers d'iraniens à manifester dans les rues, les grands médias internationaux ont été assignés à résidence afin que nul ne puisse témoigner de l'ampleur du mécontentement d'une population prise en otage par un régime dictatorial qu'elle souhaite dépasser pour se tourner vers un avenir libre et démocratique. Un fort ralentissement d'internet, plusieurs sites rendus impossibles d'accès et un contrôle étroit des communications des iraniens témoignent de la censure dont sont victimes les internautes iraniens.

Nous demandons la liberté de circuler, d'informer et de s'exprimer pour les journalistes étrangers et iraniens et pour l'ensemble de la population iranienne !

NOUS SOUHAITONS UN IRAN DEMOCRATIQUE, LIBRE DE S'EXPRIMER ET DE DETERMINER SON AVENIR !

Lien photos ici - Pétition ici
Autre article : En Iran, la désobéissance civile reste la seule arme des manifestants

Oui ou non au travail le dimanche ?

Plusieurs actions symboliques contre le travail le dimanche, au local de l'UMP à Biarritz et au supermarché Leclerc d'Anglet, qui a commencé à ouvrir le dimanche matin.
Travailler plus et consommer plus = Polluer plus !!!
Etendre le travail le dimanche est en complète contradiction avec les volontés affichées de diminuer les émissions de gaz à effet de serre et notre empreinte écologique.
Puis, le MEDEF (Mouvement des Exploiteurs de France) manifeste pour le travail le dimanche sur les plages de la Côte Basque. Travailler le dimanche ou réduire les Gaz à effet de serre, il faut choisir !!!
Mouvement Bizi ! (Vivre ! en langue basque)


Action du Bizi et du Mouvement des Exploiteurs de France les 12 et 14 juillet 2009

Blackout lumineux sur les Champs-Elysées

Hier soir, les plus grandes marques présentes sur les Champs-Elysées ont perdu de leur éclat publicitaire, peu après minuit. Presque toutes les enseignes lumineuses des deux côtés de l'avenue ont été éteintes en moins d'une heure. Aussi bien celles des magasins de luxe que celles des constructeurs automobiles ou encore des enseignes de restauration rapide ou des opérateurs de téléphonie mobile. Seuls une banque de renom et un illustre restaurant fréquenté par N.S. ont échappé au blackout (pour cause de boîtier de commande non apparent ou inaccessible). Une action efficace et très spectaculaire inspirée des virées nocturnes du Clan du Néon, menée au milieu de la foule des touristes et des policiers en civil par... deux activistes armés d'une simple tête-de-loup, dotée d'un manche télescopique, achetée 10 euros dans un supermarché.
C.C. 4 juillet 2009


L'arme fatale.

Communiqué du Mouvement des enseignants en résistance pédagogique

Alain Refalo convoqué en conseil de discipline le jeudi 9 juillet

Un huissier de justice a apporté ce matin à l'école Jules Ferry de Colomiers une lettre recommandée de l'Inspection Académique de la Haute-Garonne signifiant à Alain Refalo, initiateur du mouvement de résistance pédagogique chez les enseignants du primaire, une convocation devant la commission administrative paritaire siégeant en formation disciplinaire, le jeudi 9 juillet à 15h.

Les faits reprochés sont les suivants :
- Refus d'obéissance
- Manquement au devoir de réserve
- Incitation à la désobéissance collective
- Attaque publique contre un fonctionnaire de l'Education Nationale

Alors qu'il a effectué l'intégralité de son service devant les élèves, Alain Refalo a déjà été sanctionné cette année de 14 jours de retraits de salaire et d'un refus de promotion au grand choix cette année pour avoir mis en place un atelier théâtre sur le temps de l'aide personnalisée avec l'accord des parents d'élèves.

Le mouvement des enseignants en résistance pédagogique s'insurge contre cet acharnement démesuré qui vise à briser un enseignant qui n'a fait qu'agir en conscience, en toute transparence et sans faux-fuyants, pour ne pas être complice des réformes destructrices du service public d'éducation. Cette décision est d'autant plus injuste que l'inspecteur d'académie avait affirmé à plusieurs reprises qu'il n'y aurait pas de sanctions disciplinaires à l'encontre d'Alain Refalo. (...)

Un comité de soutien, présidé par Patrick Jimena, se réunira vendredi à 18h30 dans les locaux du Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées à Colomiers. Il préparera les initiatives pour organiser la mobilisation pour soutenir Alain Refalo, dénoncer cette attaque sans précédent contre la liberté d'expression des enseignants et s'opposer à cette décision inacceptable (...)

Contacts : Patrick Jimena : 06 81 84 39 97 - Alain Refalo : 06 61 58 10 55
Blog Résistance pédagogique pour l'avenir de l'école

 

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