L'Actualité des luttes désobéissantes - Début 2009

 

Action en cours : Blocage du CRA de Lesquin

24 Juin 2009 - Indymedia Lille - Depuis ce matin à 5h15, une trentaine de personnes bloquent le camp pour étranger-e-s de Lesquin. La grille d’accès du camp est bloquée à l’aide de lock-ons, c’est-à-dire des tubes en métal dans lesquels ces personnes ont introduit leurs bras.

Dans le cadre du camp noborder de cette semaine qui réclame la liberté de circulation pour tout-e-s, des individu-e-s ont voulu passer à une action de désobéissance en empêchant l’expulsion des migrant-e-s prévue cette journée du 24 juin.

Nous voulons montrer notre détermination contre les politiques française et européenne de déportation des sans-papiers. Par là nous démontrons que quelque soit la répression étatique et le nombre de forces de l’ordre mobilisées, il est possible de s’opposer effectivement aux politiques répressives en matière d’immigration, il est possible de mettre des grains de sable dans la machine à expulser.

FERMETURE DE TOUTES LES PRISONS POUR ETRANGER-E-S !
ARRÊT DES EXPULSIONS ET RETOUR DES EXPULSé-e-S !
RéGULARISATION INCONDITIONNELLE DE TOUS LES SANS-PAPIERS !
LIBERTé DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION POUR TOUS !
Nous faisons un appel à tous à nous rejoindre devant cette prison de la honte.
Contacts presse : Passez sur place ! 0033 0 650896212

Action maîtres chiens SNCF

Paris le 24 juin 2009 - Les 37 maitres chiens, sans papier et payés au noir, de la SNCF se sont invités cet après-midi au ministère de l'immigration 101 rue de Grenelle, dont ils ont bloqué l'entrée. Accompagnés de cheminot-e-s de SUD-Rail, de citoyens soutenant leur lutte, les maitres chiens sont venus exiger une rencontre avec le ministère. Après un moment de vives tensions avec les vigiles et la police au Ministère, une délégation composée d'un représentant de Solidaires, de SUD-Rail et de deux maitres chiens sans papier a été reçue par M Franck Supplisson, directeur adjoint du cabinet de M Besson.

Nous avons exposé le problème que pose le télégramme « départ en clair » envoyé le 30 octobre 2008 par M. Michel Bart, préfet directeur de cabinet du ministre (à l'époque M. Hortefeux) qui interdit les régularisations dans certains métiers règlementés et en particulier dans les métiers de sécurité.

Nous avons rappelé que la SNCF a laissé s'installer, en 4 ans, plus d'une centaine d'agents de gardiennage sans papier et en situation de travail dissimulé (travail au noir) et que les préfectures ont délivré des autorisations à des dizaines d'entreprises de négriers qui sous-sous-traitent dans le cadre des marchés avec la SNCF mais aussi probablement dans de nombreux autres secteurs. Les agents qui réclament aujourd'hui le droit de travailler dans la légalité ont été surexploités sous les yeux des administrations et de la SNCF, il est donc naturel de régulariser leur situation avant d'entreprendre une moralisation de la profession et de l'usage des entreprises de gardiennage.

La société Vigimark, titulaire du contrat avec la SNCF, s'est engagée à reprendre l'ensemble des salariés et à payer leur formation. La SNCF est dans l'incapacité d'assurer la présence d'agents dans les gares de banlieue au delà de 21 h sans les maitres chiens et souhaite une régularisation du dossier. Le cabinet du ministre semble avoir pris en compte le problème posé par ce véritable trafic d'êtres humains.

Aucune solution ne sera viable sans la reconnaissance du droit des 37 agents de gardiennage à vivre et travailler dans la légalité en France. Leur courage, en apparaissant au grand jour, est à la mesure de leur dévouement le soir dans les gares pour aider et soutenir les usagers du rail.

Pour tous contacts : Dominique.Malvaud, Frédéric Lagache, Marie Laure Decreton
syndicat SUD-Rail St Lazare 01 44 85 01 84 – 06 72 07 76 42

Accès Cible : les élus nous roulent, la preuve

Rencontre animée le 19 juin 2009 avec le Président du Conseil Général du Val d'Oise, par le collectif Accès Cible qui lutte pour l'obtention de transports adaptés et accessibles aux handicapés en France.


Des activistes pacifistes perturbent des exercices aériens de l'OTAN en Suède

12 juin 2009 - L'OTAN menace de continuer ses bombardements d'entraînement malgré la présence d'activistes pacifistes sur le site.
Six nouveaux activistes sont entrés sur le site militaire aujourd'hui. Cinq autres personnes avaient été arrêtées mercredi matin après avoir pénétré dans le champ d'entraînement au nord de la Suède, perturbant de grandes manoeuvres militaires de l'OTAN.
Un exercice de huit jours, comprenant des bombardements, a commencé en Laponie suédoise, impliquant plus de 50 avions de combat et 1000 soldats de dix pays.

Plus d'infos (en anglais) : NATO Threatens to Keep Bombing as 6 More Peace Activists Enter Bombing Range et Activists arrested during NATO exercise et Activists inside Nato bombing range in Sweden

Mise à jour du 13 juin : les six activistes ont entendu trois fortes explosions hier soir, à 22h, 22h40 et 22h42. Ils ne sont pas blessés, mais très choqués que l'OTAN ait choisi de bombarder cette zone malgré la présence de civils. Ils ont décidé de tenter de quitter les lieux pour leur propre sécurité.

Sept profs « désobéisseurs » rappelés à l'ordre

11 juin 2009 - Des enseignants n'ont pas appliqué l'aide personnalisée du programme Darcos. Hier, l'inspecteur d'académie a appelé les désobéissants à un ultime dialogue avant la sanction financière.
« Nous jugeons que l'aide personnalisée du programme Darcos n'est pas efficiente auprès des enfants. Nous l'avons remplacée par d'autres actions : une étude sur le rythme de l'enfant, du théâtre, du jardinage... Nous estimons qu'il s'agit d'un prétexte pour supprimer les réseaux d'aide. En France, nous avons la journée scolaire la plus longue dans la semaine la plus courte ! »

Hier, dès 8 h 45, les sept professeurs d'école « invités à un ultime dialogue » par l'inspecteur d'académie, manifestent leur opposition à ce qui ressemble fort à une convocation. « Pourquoi sommes-nous seulement sept à être convoqués, alors que 51 lettres de désobéissance ont été envoyées le 11 mars ? » Les enseignants appelés travaillent dans les écoles publiques de Craon, du Genest-Saint-Isle et d'Andouillé. Quatre sont syndiqués à Sud, deux au Snuipp. Six avaient adressé un courrier commun à l'inspecteur d'académie, Pierre Benaych, afin qu'il les reçoive collectivement. Ils essuient un refus catégorique.

« Je finis en désobéisseuse ! »

L'inspecteur d'académie fait savoir par son attaché que le « fax » lui est parvenu la veille. « Un fax ? On a envoyé une lettre. Encore un service public démantelé ? », entend-on ironiser. Tous restent dans le hall. Le service de sécurité les empêche de franchir le portillon automatique. Plus tard, la porte d'accès au coin boisson-toilettes sera cadenassée pour empêcher l'accès aux enseignants, ce qui leur paraît « complètement disproportionné ».

« Je finis ma carrière en désobéisseuse !, déclare une enseignante. Il y a des moments dans la vie où il faut savoir désobéir. » Un collègue renchérit : « Nous ne sommes pas des hurluberlus. Nous ne sommes pas seuls, nous sommes 3 000 en France. » Un autre s'indigne « du nombre de mesurettes envoyées depuis la rentrée ».

Finalement, les enseignants, accompagnés d'un représentant syndical, acceptent de rencontrer individuellement l'inspecteur d'académie. L'un d'entre eux rapporte : « Il nous a dit que l'aide personnalisée, c'est la loi. On doit la faire. Il a cité l'exemple suivant : un enseignant qui bat un enfant c'est interdit. » L'exemple crée un tollé chez les enseignants et la trentaine de personnes venues les soutenir. « Si nous reprenons l'aide personnalisée en septembre, tout rentrera dans l'ordre. »

Les enseignants ont jusqu'à lundi pour donner leur réponse. Ils savent que leur mobilisation est faible. Ils encourent une retenue sur salaire qui peut être d'une journée pour une demi-heure d'aide personnalisée non réalisée. En sachant que le programme prévoit quatre demi-heures pas semaine, qu'un prof est payé trente jours par mois, calculez le pourcentage qui peut être retenu...

Noëlle COUSINIÉ. Ouest-France

A lire aussi : Gérard Trève, Inspecteur d’Académie des Bouches du Rhône, s’apprête à licencier un désobéisseur sur http://www.soutienerwanredon.org

Une bloqueuse de trains de déchets nucléaires relaxée en Allemagne :
manifester dans les airs au dessus de la voie ferrée est un droit d'expression fondamental

Cécile Lecomte, une militante antinucléaire française comparaissait ce jour (4 juin 2009) devant le tribunal correctionel de Steinfurt en Allemagne. Le 16 janvier 2008, elle avait attiré l'attention sur les dangers liés à l'export de déchets nucléaires sous forme d'hexafluorure d'uranium (UF6) - un gaz à la fois radioactif et corrosif - de l'usine d'enrichissement de Gronau vers la Russie, en se suspendant entre deux arbres de façon spectaculaire au dessus de la voie ferrée. Une équipe spéciale de la police arrivée par hélicoptère l'avait délogée au bout de plus de six heures d'action. La procureur a plaidé en faveur d'une condamnation pour 'coercision' - obliger quelqu'un à faire quelque chose par la violence. La tribunal ne l'a cependant pas suivie et a prononcé la relaxe de la militante. Selon le juge, il est prouvé que c'est la police et non la militante qui a fait stopper le transport. L'accusée n'est donc pas coupable. De plus il est avéré qu'elle a manifesté à huit mètres de hauteur au dessus du de la voie ferrée, la loi spécifie seulement qu'un espace de 4m80 doit rester libre au-dessus de la voie pour la circulation des trains. "La fantaisie, c'est une arme! Je suis contente que le tribunal ait reconnu la légitimité de ces actions dans la troisième dimension comme un moyen d'expression de son opinion", a déclaré Cécile Lecomte à l'issu de l'audience. Dans son plaidoyer, la grimpeuse a longuement expliqué ce qui l'avait poussée à agir et le pourquoi de son action: informer l'opinion publique du passage de ces trains nucléaires devant chez elle et des dangers que ceux-ci représentent.
"Ces transports sont dangereux en raisons des risques radioactifs et toxiques que représentent les 1000 Tonnes d'UF6 d'un train. Ces transports permettent à Urenco (la firme qui exploite l'usine) de se débarrasser de ses déchets pour en produire ainsi toujours plus et permettre au centrales nucléaires de continuer à fonctionner. S'il est question de violence, celle-ci vient de l'industrie nucléaire et non de moi" a déclaré Cécile à l'audience "la population est soumise aux dangers du nucléaire contre son gré, c'est ce que j'estime être de la violence", a t-elle conclut.
L'avenir de la lutte contre le nucléaire "dans les airs" est radieux - bien plus agréable qu'un avenir irradié !

Cécile Lecomte, alias Eichhörnchen (écureuille)
Contact: Cécile 0049 1637342462- eichhoernchen@ouvaton.org

Des militants anti-nucléaires s'invitent en zone nucléaire

Le 2 juin dernier, lors des exercices de simulation d’un accident nucléaire à Cadarache (rejet dans l’atmosphère de particules d’uranium hautement radioactif), des militants anti-nucléaires ont déroulé une banderole de 15m x 10m « Le Nucléaire Tue l’Avenir » sur une falaise visible du CEA à environ 2 km, c’est à dire dans le périmètre d’intervention et ce, sans être inquiétés le moins du monde.

On peut s’interroger sur l’efficacité du déploiement supposé des forces de l’ordre prévu au Plan Particulier d’Intervention sur les quatre départements concernés. Rappelons que Cadarache se situe sur une faille sismique, que le centre abrite des réacteurs d’essai, des centres de stockage de déchets radioactifs, un centre de retraitement du plutonium en attente de démantèlement, etc., et qu’il se trouve à 70 km de Marseille, ville qu’il est plus qu’irréaliste de vouloir évacuer en urgence.
Le nucléaire est un risque incomparable à tous les autres. La seule façon de se protéger contre ce risque est de fermer au plus vite toutes les installations nucléaires, militaires ou civiles, et non d'organiser de dérisoires exercices qui ne sauveront personne en situation réelle.
A Saint Paul les Durance, à 2km de Cadarache, peu après que la sirène ait retenti, le village vaquait tranquillement à ses occupations.

INTOX

Boycott des produits israéliens : la désobéissance civile contre Israël commence à porter ses fruits...

Les actions de boycott des produits israéliens dans les supermarchés de France et de Grande-Bretagne, organisées par "Boycott Israël", commencent à inquiéter les défenseurs du colonialisme israélien... Une question d'Eric Raoult à la Ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, le 20 mai 2009...

La question d'Eric Raoult en video - La réponse de MAM en video



Boycott des produits israéliens au Carrefour de Montigny,
en région parisienne le 9 mai 2009

Les riches ont la digestion délicate

24 mai 2009, Paris. Une action du collectif "sauvons les riches", qui s'invite dans un restaurant chic pour exiger le plafonnement des hauts revenus...

Pour entamer sa «tournée des grands ducs», le collectif Sauvons les riches avait promis d’aller toucher du doigt le pain quotidien des rupins. Rendez-vous fut donc donné vendredi sur les Champs-Élysées, à la sortie du métro Franklin Delano Roosevelt, en hommage au président américain qui avait su sortir les Etats-Unis de la crise de 1929 et diminuer drastiquement les inégalités en instaurant un salaire maximal en 1942. Comme quoi un vieil homme en fauteuil roulant peut se révéler beaucoup plus punchy qu’un roquet faisant un semblant de footing moulé dans un T-shirt NYPD…

Bref, nous voilà tous sur la plus clinquante avenue du monde, devant la boutique du PSG. La presse en manque d’imagination devine qu’on va s’en prendre au Fouquet’s. Raté, ce n’est pas dans cette gargote de bas étage que nous avons réservé mais au Bristol, sympathique boui-boui à deux pas de l’Elysée, où il se murmure que le gratin de la pensée parisienne, de Nico et Carla à François Pérol, vient manger un morceau de temps à autre.

Lire la suite, voir la video

Manifestation contre le ministre israélien Lieberman à Paris

Paris, le 5 mai 2009. Avigdor Lieberman, Ministre des Affaires étrangères d'Israël et cadre d'un parti d'extrême droite raciste et belliciste, est sur le point d'arriver au Quai d'Orsay, où il doit être reçu par B. kouchner. Les manifestants pro-Palestiniens, qui veulent témoigner de leur indignation, sont contenus à l'écart par de nombreux policiers. Une situation sous contrôle ? C'est compter sans le courage de militants des droits de l'Homme qui n'hésitent pas à désobéir pour tenter d'empêcher l'arrivée de celui qui recommandait de noyer les prisonniers palestiniens croupissant dans les geôles israéliennes...
Réalisation : L’équipe vidéo "Palestine Vivra" - Musique : Kery James - Avec le cœur et la raison

Brienne-le-Château : les anti-nucléaires s'invitent aux Rencontres napoléoniennes

L'Est Eclair / W.B. 18 mai 2009 - Un collectif de militants antinucléaires a voulu se montrer hier matin, lors du grand rassemblement dans le centre de Brienne-le-Château (Aube), à l'occasion de la cérémonie des 150 ans de l'hôtel de ville.

A l'invitation de Michel Guéritte, président de villesurterre.com, vingt-quatre militants de Brienne et Troyes, membres du collectif de Haute-Marne et de l'Yonne, ont brandi des panneaux où l'on pouvait lire : "Napoléon oui ; poubelle non". Un message directement adressé au député-maire de Brienne, Nicolas Dhuicq qui a porté sa commune candidate à l'implantation d'un troisième centre de déchets faiblement radioactifs à vie longue (FA-VL).

"C'était un bon symbole, une bonne répétition pour les actions suivantes. On était propre, on ne voulait pas saboter Napoléon", a expliqué Michel Guérite après le mouvement qui n'a gêné en rien le déroulement de la manifestation.

Action déforestation contre Bricorama et Castorama


Action des Amis de la terre, le 9 mai 2009 à Limoges. www.ecolo-bois.org

Occupation de l'agence Fred & Farid par des antipubs

Communiqué. Hier jeudi 14 mai 2009, dans le cadre du FRAP (Festival des Résistances et Alternatives à Paris) et à l’initiative du Collectif Contre le Publisexisme, une vingtaine de militant-e-s ont occupé l’agence de publicité Fred et Farid Group, rue Hoche à Paris dans le 8e arrondissement.
Financée notamment par le groupe Bolloré, leader de la Françafrique, cette « nouvelle » agence de pub, dont les fondateurs sont passés par Publicis, utilise les mêmes vieilles recettes sexistes que ses aînées. Entre autres, elle a commis la campagne Orangina, rebaptisée par nous Mach’Orangina, qui met en scène des femmes-animaux et des femmes-plantes, tellement « chaudes » qu’elles font fondre les glaçons sur lesquels elles sont assises à la manière de pin-up. Le slogan « naturellement pulpeuses » nous martèle qu’il est naturel pour les femmes d’être disponibles, séductrices, dominées, par et pour les hommes.

Fidèles à eux-mêmes, les publicitaires de l’agence ont accueilli nos critiques avec cynisme, refusant de rentrer dans une discussion de fond et prétextant le 2nd degré. Ils et elles ont dégainé tout le matériel technologique à leur disposition pour nous photographier, filmer, enregistrer, « ipoder », démontrant une aliénation totale à la société du spectacle qu’ils et elles contribuent très largement à maintenir.

A l’occasion d’un joyeux pique-nique, nous nous sommes approprié-e-s l’espace en scandant des slogans anti sexistes et en déambulant dans les locaux de l’agence avec notre banderole « Femmes affiches, femmes potiches, on en a plein les miches ! ». Nous sommes parti-e-s après environ 30 minutes de déchaînement technologique et d’échanges pour le moins violents, verbalement et physiquement, avec les salarié-e-s et les deux directeurs Fred Raillard et Farid Mokart.

L’un des deux directeurs, Farid, nous a taxé-e-s de racistes en nous accusant de nous en prendre à la seule agence dirigée par un Arabe ; rassure-toi, Farid, nous sommes allés rendre visite à Publicis et Ogilvy & Mather (dont les PDG respectifs, Maurice Lévy et Daniel Sicouri, ne sont pas « arabes »), et nous continuerons :
VOUS OCCUPEZ NOTRE ESPACE AVEC VOS PUBS, NOUS OCCUPONS LE VÔTRE !!


Survivrez-vous à l'après HADOPI ? Il n'est pas encore trop tard : http://laquadrature.net/HADOPI

Prisonnier politique de la décroissance

Un activiste de Catalogne très actif pour la décroissance soutenable, Enric Duran, a été mis sous les verrous. Une vingtaine de garde mobiles l'ont arrêté mardi 17 mars alors qu'il soutenait les étudiants grévistes de l'université de Barcelone. Quel est son crime? Comme de nombreux autres en cette période de crise, il ne peut (même s'il voulait) rembourser les emprunts qu'il a souscrit dans de nombreuses banques. Mais au lieu d'avoir emprunté des fonds pour s'acheter des biens de consommation tels que voiture, maison, voyage, il a donné les sommes empruntées à de nombreuses associations à but non-lucratif oeuvrant pour le bien commun et une sortie solidaire de la crise. Il a aussi financé des diffusions massives de journaux dénonçant le système bancaire, appelant à des prises de décisions “par le bas”, appelant à une remise en cause du capitalisme.

Soutenons Enric Duran, il risque deux ans de prison.

Lire sur le même sujet : "Robin des banques" arrêté à Barcelone
Enric Duran libéré sous contrôle judiciaire (21 mai 2009)

et : J'ai “volé” 492.000 Euros à ceux qui nous volent le plus pour les dénoncer et construire des alternatives de société

Saint-Etienne : une réquisition citoyenne pour loger des Roms

Lundi matin 11 mai, un incendie détruisait l’immeuble occupé par des familles Roms, à Saint-Etienne. 44 personnes dont 14 enfants échappaient de peu aux flammes, et se retrouvaient à la rue, en ayant tout perdu. Abandonnées par la préfecture et la mairie, qui refusent de les reloger, les familles sont bientôt prises en charge par des associations stéphanoises, qui commencent immédiatement à leur apporter de quoi tenir dans la rue : matelas, couvertures, nourriture. Elles passent deux nuits sous un kiosque municipal, place Jean Jaurès.
La suite est racontée par le communiqué de presse du Réseau de solidarité :

"Toute personne, tout groupe d’êtres humains, qui subit un tel drame, bénéficie comme c’est bien normal, de la mobilisation des administrations préfectorales, départementales et municipales, se voit reloger en urgence, parfois une cellule psychologique est mise en place. Rien de tout cela pour ces familles. Il y a pourtant une femme enceinte, un bébé, des enfants en bas âge qui depuis ces trois jours ne sont plus allés à l’école.
Ces familles sont mises en danger.
Des centaines de stéphanois ont déjà exprimé leur solidarité et l’exigence de voir ces familles relogées (plus de 1400 signatures recueillies en deux jours sur une pétition).

Devant l’indifférence des pouvoirs publics et au nom de la dignité humaine, nous prenons nos responsabilités.
Les squats sont humainement intolérables et dangereux.
Il y a de nombreux bâtiments vacants sur l’agglomération. Nous avons donc décidé de réquisitionner l’un d’eux, l’immeuble des anciens appartements des enseignants de l’école de Molina au bas de Montreynaud.
Nous avons pleinement conscience d’accomplir un acte illégal mais légitime sur le plan de la dignité humaine, de la protection des personnes et des enfants. Notre solidarité vise à gagner des droits fondamentaux, le droit à un logement décent, pour permettre à ces familles de vivre dignement, comme ce doit être le cas pour tout être humain.

Nous en appelons à la solidarité de tous, pour venir soutenir ces familles, apporter de l’aide pour l’installation, remettre en route le bâtiment. Ces familles n’ont plus rien elles ont besoin de tout, literie, mobilier, vaisselle, vêtements…, afin que les enfants puissent retourner en classe et que les démarches entreprises sur le plan du travail et sur le suivi médical ne soient pas complètement anéanties.

Saint Etienne le 13/05/2009 - Le réseau de solidarité avec les rroms

Sur la piste des crochets allemands

Grand Angle 11 Mai 2009 - Rencontre avec les activistes allemands qui ont revendiqué les actions reprochées à Julien Coupat et ses amis de Tarnac. Ces groupes ont fait des trains «Castor», qui transportent des déchets nucléaires, leur cible privilégiée.

Karl Laske, Libération - «In Erinnerung an Sébastian» («A la mémoire de Sébastian») : C’est par ces quelques mots d’allemand qu’un groupe anonyme revendiquait, le 10 novembre 2008, neuf sabotages sur les lignes TGV et le réseau ferré allemand.

Dans l’«affaire Coupat», c’est la piste oubliée. Celle que la justice a remisée à l’arrière-plan de ses préoccupations, après l’annonce par Michèle Alliot-Marie du «coup de filet» de la sous-direction antiterroriste (SDAT) chez les jeunes de Tarnac. «Sébastian», c’est Sébastien Briat, un Français de 24 ans, mort en 2004 lors d’une action de blocage d’un train «Castor» qui achemine chaque année des déchets nucléaires de La Hague jusqu’à Gorleben, en Allemagne du Nord. «Par des engins incendiaires et des crochets nous avons marqué notre résistance cette nuit», écrivent les Allemands. «Parce que nous en avons marre», expliquent-ils. Marre des discours «des élus et des responsables de l’industrie et de l’administration» sur la «sécurité des déchets nucléaires, et du site de stockage de Gorleben».

Ce communiqué allemand est au dossier d’instruction. Mais en six mois, le juge antiterroriste Thierry Fragnoli n’a posé qu’une seule question à son sujet à Julien Coupat, toujours incarcéré. «Plusieurs groupes ayant des liens entre eux» seraient-ils à l’origine des actions ? «Il faut demander ça à ceux qui les ont revendiquées…», a répondu Coupat. Pas d’autre question. Les sabotages commis en Allemagne sont d’ailleurs passés sous silence lors de l’annonce des arrestations de Tarnac.

La piste antinucléaire suit le trajet du train Castor. Ce train spécial d’acheminement des déchets - acronyme de "Cask for storage and transport of radioactive material", nom du conteneur des déchets - soulève l’opposition des antinucléaires depuis quinze ans. Il circulait précisément entre le 7 et le 10 novembre 2008. Désignée en 1977 comme zone d’enfouissement, la région du Wendland, entre Hanovre et Hambourg, s’est transformée à force de mobilisations en Larzac local. Les crochets comme ceux qu’on a découverts sur les lieux des sabotages des lignes TGV, on en trouve sur le réseau ferré allemand depuis 1994. Les hackenkralle - littéralement le crochet qui s’agrippe - qui mettent hors d’état les caténaires au passage des trains, sont apparus, cette année-là, en marge de la résistance contre l’acheminement des déchets vers Gorleben. Libération a pu rencontrer des militants antinucléaires allemands qui soutiennent ces actions.

«Chaussures de rail»

«C’est normal de prendre pour cible les TGV ou les ICE [le train à grande vitesse allemand, ndlr]», s’amuse Nicklas, militant antinucléaire, dans un local de la banlieue de Hanovre (1). Ce sont des actions qui font mal. Ici ça a toujours beaucoup de succès. Et personne n’a jamais été pris.» «Pour moi, c’est légitime», approuve sèchement une jeune militante. «Les crochets sont nés de cette lutte du Wendland, poursuit Nicklas. Auparavant, nous réalisions des sabotages contre les rails, dans la région de Gorleben. Notamment les démontages de voies ferrées. L’une des deux voies ferrées vers Dannenberg a été entièrement démontée de nuit. Des groupes pouvaient engager cent personnes. Ceux qui s’occupaient du matériel, ceux qui sciaient les poteaux, ceux qui piquaient le ballast.»

Le hackenkralle est devenu symbole de "résistance" des plus radicaux, même si la ligne empruntée par le train de déchets nucléaires n’est pas directement visée. «De toute façon, on ne pourrait pas mettre des crochets au Castor, sa locomotive est au diesel, signale un militant allemand. Le but, c’est de déstabiliser le réseau.»Le transport est considéré comme «le talon d’Achille du nucléaire», l’un des rares moyens de ralentir sa marche. Dans la dernière portion du trajet du Castor, sur une voie où sa vitesse est limitée à 20 km/h, les antinucléaires soulèvent les rails à l’aide de crics. Ils posent aussi des «chaussures de rail», un boîtier indémontable qui oblige les agents à changer purement et simplement le rail.

Pur produit anarchiste

En France, les crochets ramassés sur les voies TGV en novembre n’ont livré aucun secret. Aucune empreinte, ni trace d’ADN. Seule certitude technique : le hackenkralle est un objet pensé et fabriqué pour le seul sabotage. Un pur produit anarchiste. La mise en cause de Julien Coupat, seul mis en examen encore détenu, se heurte toujours à l’absence d’éléments matériels, et la présence du Français et de son amie à proximité du lieu d’un des sabotages reste une énigme.

A Valognes, d’où part le fameux train ce 7 novembre 2008, les militants de Greenpeace mesurant la radioactivité du train signalent que «le dernier wagon crache plus que tous les Castor observés auparavant». Le train est composé de trois locomotives, de deux wagons de voyageurs - des CRS embarqués - et de onze wagons de conteneurs. Dès le 8 novembre, les policiers antiterroristes français relèvent que trois proches de Coupat ont dormi dans une voiture à quatre kilomètres du trajet du train de déchets, et que «de nombreux sites Internet ont appelé à des actions» sur le «passage du train Castor».

Les policiers relèvent que «le tracé du train avec les heures et les jours de passage» étaient mis en ligne par le réseau Sortir du nucléaire. Au sein du réseau, c’est Jean-Yvon qui s’est chargé de ce «suivi en temps réel».«J’ai dû faire quarante-deux heures de veille sans dormir, dont dix heures pour mon boulot», raconte-t-il. Sa méthode : des copains sur les voies, la liste des gares traversées, des calculs de vitesse, et un réajustement permanent des horaires. Ces indications sont livrées aux groupes préparant des actions de désobéissance civile sur les voies. «Les actes de sabotage, il y en a un peu partout en Allemagne, explique Jean-Yvon. La pose de crochets, je suis contre, mais en aucun cas, ça ne peut faire de blessés. Le but du réseau n’est pas de faire des actions qui fassent des dégâts. Ni d’inciter à en faire.»

Les blocages pacifiques du train sont codifiés. Chaque action mobilise des guetteurs, des stoppeurs, qui annoncent l’action au conducteur du train, les bloqueurs, qui investissent la voie, et enfin, ceux qui s’y enchaînent, une fois le train arrêté. Le 7 novembre 2004, Sébastien Briat ne s’était pas enchaîné à la voie, mais son groupe a été surpris par l’arrivée rapide du train, que les stoppeurs et les bloqueurs n’étaient pas parvenus à arrêter. «En Allemagne, les réactions à sa mort ont été très vives, dit un militant. On se demandait s’il fallait arrêter les protestations en signe de deuil ou faire tout flamber.» L’anniversaire des quatre ans de la mort de Sébastien a été annoncé en France - par Sortir du nucléaire - et dans les différents lieux de manifestation en Allemagne.

En 2008, le train Castor est bloqué à la frontière franco-allemande par trois antinucléaires enchaînés aux voies. Il faut douze heures aux policiers pour dégager les tubes collés dans le béton, dans lesquels les non-violents ont glissé leurs bras. Plus loin, Cécile Lecomte, une militante française surnommée «l’écureuille» pour ses actions d’escalade (Libération du 6 mai), est interpellée et gardée à vue préventivement à Brunswick, pendant trois jours et demi. A Gorleben, quarante tracteurs bloquent les derniers kilomètres de route. Et les policiers doivent encore casser deux pyramides en béton auxquelles des agriculteurs se sont enchaînés. En Allemagne, 16 000 personnes ont manifesté cette année contre l’arrivée du Castor.

Anonymes

Les sabotages ont été simultanés en France et en Allemagne. Dans la matinée du 8, quatre lignes TGV - Paris-Lille, Est et Sud Est - sont touchées par des ruptures de caténaires. Et les premiers incendies de câbles sont signalés en Allemagne, dans l’après midi du 8. Entre Hambourg et Berlin, à Brandenburg. Et dans les environs de Wiesbaden et de Kassel. Le communiqué des anonymes «à la mémoire de Sébastian» en donne la liste. Des interrogations entourent néanmoins cette revendication. «C’est un papier sans date, on n’y trouve aucun logo du groupe. N’importe qui peut revendiquer, objecte Jean-Yvon. Et la police a été informée en un temps record.» La SDAT dit l’avoir récupéré auprès du quotidien Berliner Zeitung. Or celui-ci certifie ne l’avoir jamais reçu… «Sébastian avec un "a", c’est une faute allemande. S’il y avait eu un Français dans le groupe, il aurait corrigé, analyse un antinucléaire allemand. Le style est 100 % allemand.» La principale revue antinucléaire, Anti Atom Aktuel, a finalement validé cette revendication, en la publiant, dans son numéro spécial sur les actions contre le train Castor.

Des notes de synthèse de la police fédérale allemande (BKA) communiquées aux Français présentent les modes d’action au "hackenkralle" en 1996 et 1998. Les «dégâts matériels importants» et «la mise en danger» des voyageurs sont soulignés. Le BKA signale que les attaques se sont multipliées depuis 1994, ciblant particulièrement «les nœuds ferroviaires».«Les ponts, les passerelles, les entrées de tunnels» sont prisés par les saboteurs, comme les forêts et les zones isolées. Sont détaillées les précautions d’usage pour récupérer des traces d’ADN sur les crochets : utiliser des gants, et placer les preuves dans des sacs en papier. Parce que les preuves, même en Allemagne font défaut. «C’est un moyen très simple d’attaquer le réseau, raconte Nicklas, le militant de Hanovre. Des modes d’emploi techniques ont circulé. Un simple matériel de soudure permet d’en fabriquer. Le fer à béton se trouve sur tous les chantiers. La pose se fait sur les lignes électriques au moyen de perches en plastique. Des tuyaux qui s’emboîtent. Il n’y a aucun danger, sauf en cas de pluie.» Selon les militants, l’utilisation des crochets n’aurait fait aucun blessé chez les usagers des transports. En 1997 néanmoins, la vitre d’un train avait été brisée par la rupture d’un caténaire. «Ça a posé des questions dans le mouvement, assure Nicklas. Il était exclu que ces actions fassent des victimes.»

En 1999, une vaste opération policière a été déclenchée contre un groupe antinucléaire de Hambourg. «Les policiers l’ont désignée sous le nom de "Golden Hackenkralle" - le crochet doré - parce qu’ils avaient entendu deux militants sur écoutes qui parlaient d’offrir un crochet doré à un ami pour son anniversaire. Ce n’était qu’une blague.» La procédure, elle aussi antiterroriste, s’est conclue par un non-lieu général en 2005. Depuis, un crochet doré géant est parfois brandi dans les manifestations des opposants à l’atome. Et le capitaine Crochet court toujours.

(1) Son prénom a été changé.

Ecureuil contre Castor

Portrait - Libération 6 Mai 2009 - Cécile Lecomte. Cette activiste écolo, alpiniste de formation de 27 ans, bloque les trains de déchets nucléaires, en se suspendant au-dessus des voies.

Sur les photos, elle est souvent la tête en bas au milieu des arbres. En suspension. Accrochée à une corde ou un filin, elle écarte les bras, les jambes. Son sac à dos pendouille avec elle. Cécile Lecomte sourit. Et non loin de là, devant elle, un train à l’arrêt. Fumant.

Le lendemain de l’anniversaire de Tchernobyl, elle a stoppé de cette façon un train transportant de l’uranium près de Pierrelatte (Drôme). «Connue sous le pseudonyme de "l’écureuil farouche", Cécile Lecomte est descendue en rappel d’un pont autoroutier forçant le convoi de 25 wagons en provenance d’un centre d’enrichissement d’uranium à s’arrêter», a annoncé la police. Des unités spéciales interviennent. «Quand j’ai la tête en bas, ils ne savent pas comment me déloger», s’amuse-t-elle. «Elle n’a pas froid aux yeux mais elle fait attention à ce qu’elle fait», dit un antinucléaire. A 27 ans, «Eichhörnchen», l’«écureuille», comme l’a surnommé la police, prend des risques calculés.

Cheveux courts façon garçonne, habillée pour la rando, elle triomphe : «J’ai bloqué la moitié des transports de l’année dernière, fait-elle, l’œil pétillant. C’était dans tous les journaux allemands.» Elle rit. Ses actions posent un problème inédit à la justice. «Des juges ont dit qu’à huit mètres de hauteur, je n’entravais pas le passage du train…» Le procureur a requis une peine d’amende.

L’«écureuille» vit seule dans une roulotte à deux niveaux, entourée d’arbres, à Lünenburg, dans le nord de l’Allemagne, depuis trois ans. A l’intérieur, elle a accroché un trapèze et des cordes qu’elle utilise pour grimper de sa cuisine à son bureau, et jusqu’à sa chambre. Dans un coin, la photo de son copain, en montagne. De sa chambre, elle peut aussi rejoindre les arbres. De là, elle rêve, comme Peter Pan, à ses prochaines attaques de train. Elle fait de l’escalade depuis l’âge de sept ans. Elle a même été six ans en équipe de France junior de cette discipline, qu’elle pratique encore de temps à autre. «L’escalade, c’est quelque chose de très subversif, dit-elle. Et quand je suis là-haut, la police, en bas, a le temps de se calmer.»

Cécile Lecomte s’est installée à Lünenburg attirée par l’odeur de la bataille. «C’est la dernière ville où passe le train Castor», dit-elle. Contre ce train, qui achemine les déchets nucléaires en provenance de La Hague vers le site de stockage de Gorleben, des écologistes radicaux ont opté pour le sabotage du réseau ferré par la pose de crochets, comme en France, en novembre dernier. Des actions reprochées aux jeunes de Tarnac…

En 2003, Cécile découvre la résistance de la région. Impression de guerre civile. Des milliers de policiers mobilisés. Des canons à eau dispersent les opposants dans les champs et les bois. Les agriculteurs s’interposent avec leurs tracteurs. Des barricades dans la forêt. Des hélicos dans le ciel. «Le mot d’ordre c’est : "Mettez-vous en travers." Le transport, c’est le point faible du lobby nucléaire. Une centrale, tu n’as pas de bouton marche/arrêt, alors que le transport, tu peux le ralentir.» Elle a découvert la garde à vue. «La consigne d’ici, c’est : "On ferme sa gueule."» Ne rien dire à la police, jamais.

L’année suivante, elle décide de bloquer le Castor en France. Ils sont une trentaine à préparer l’action à Laneuveville-devant-Nancy. «Pour s’enchaîner aux rails, tu dois enlever le ballast, faire un trou, couler du béton, et poser des tubes, où glisser les bras.» Le jour J, les plus déterminés s’enchaînent une fois le train à l’arrêt. «J’avais dit ça serait bien que ce ne soit pas que des gars… se souvient Cécile. Et c’est moi et une autre fille qui nous sommes enchaînées.»

Une photo, encore. Cécile est allongée sur le ballast, un casque sur la tête et le bras sous le rail. Elle cligne des yeux pour éviter les étincelles d’une disqueuse. Un pompier est en train de scier le tube dans lequel elle a glissé son bras. «Ça te brûle, approuve-t-elle. Ça laisse quelques marques, mais c’est comme quand tu prends une casserole chaude dans les mains…» Le Castor prend deux heures de retard.

En garde à vue, elle apprend la mort de Sébastien Briat, membre d’un groupe de bloqueurs posté en amont. «Le train était trop rapide. C’est une histoire de seconde. Sébastien a été fauché.»

A Lünenburg, où elle enseigne comme prof de français, la police allemande l’interpelle à plusieurs reprises, sans ménagement. Mais la désobéissance civile est dans sa culture. Son père s’est éloigné, mais Odile, sa mère enseignante originaire des Vosges, a milité au Mouvement pour une alternative non violente. Et Cécile, partie faire ses études à Chambéry, a fréquenté les écolos alternatifs du groupe Chiche que son frère lui a fait rencontrer.

En 2006, la police allemande la surveille. «Ils m’ont observée pendant deux semaines, raconte-t-elle.Pour rien : le matin j’allais au boulot, le soir j’allais me balader. J’avais un vélo blanc. J’avais l’impression d’être suivie, alors un jour j’ai fait le tour du pâté de maison. Ils ont noté que je m’étais comportée de façon "conspirative".» Mais l’enquête de police et l’occupation d’arbres promis à la découpe lui coûtent son poste de prof. Depuis, une fondation pour les mouvements sociaux - la Bewegung Stiftung - qui parraine des militants en a fait sa filleule. Mais elle n’en reçoit que cent euros mensuels. «Ca permet de survivre, pas de vivre, dit un ami, mais Cécile est un modèle de non-consommation». Elle récupère beaucoup.

C’est en septembre 2007, que l’«écureuille» sort du bois pour bloquer «par les airs» un train Castor vide. Il s’agit d’une répétition. Les "stoppeurs" ratent le train. «Le conducteur m’a vu au dernier moment raconte Cécile. Je savais que j’étais à la bonne hauteur. Mais j’ai quand même vu le train passer sous mes jambes, et freiner !» Dans la foulée, Cécile stoppe deux chargements d’uranium destinés à la Russie. En novembre, peu avant le départ du Castor annuel, elle déploie une banderole au-dessus de l’Elbe avec des activistes de Robinwood. La police l’arrête et décide de l’incarcérer durant trois jours et demi, en vertu de la loi de «prévention des dangers» - histoire de l’empêcher de repartir bloquer le Castor.

En cellule, sa fragilité apparaît. Cécile a une polyarthrite, et n’a pas assez de médicaments sur elle. «Je n’étais pas préparée psychologiquement à ça, dit-elle. J’ai eu très, très mal». Ses amis l’ont déjà vue comme çà, à ne plus pouvoir bouger. «C’est aussi pour ça qu’elle est active, dit un camarade militant. Mais quand elle se sent mal, elle prend un hamac, et elle va dormir dans un arbre. Et ça lui fait du bien.»

Elle continue. Son action ne se limite plus aux trains ni au nucléaire. Elle a participé à l’occupation d’un pylône de très haute tension à Flamanville (Manche) où est situé le futur EPR. Près de Rostock, elle s’est enchaînée, avec d’autres, à des tripodes de douze mètres de haut, installés dans des champs OGM. A Francfort, lors une assemblée écologiste, elle décide d’accrocher une banderole sur la façade d’un immeuble en verre. Elle grimpe jusqu’au douzième étage. Après, elle se «fait» la voûte de la gare de Francfort. «Juste pour dire qu’on peut aussi se déplacer à la verticale plutôt qu’à l’horizontale…» dit-elle, souriante.

A Bordeaux, une police trop zélée qu'il va falloir surveiller


Photo : à Strasbourg le 4 Avril 2009

Pour mesurer les abus policiers, des citoyens créent l'antenne bordelaise de la commission « Citoyens-Justice-Police ».

Cyclistes, squatters, même combat ? Quand les premiers passent la nuit en garde à vue, les seconds se font passer à tabac? A Bordeaux, un dangereux durcissement des méthodes policières se fait sentir. Pour le mesurer dans les faits, la Ligue des droits de l'Homme, le Syndicat de la magistrature, et le Syndicat des avocats de France viennent de créer une antenne bordelaise de la commission « Citoyens-Justice-Police ».

Marie est une bordelaise BCBG de 49 ans. Miryam est membre du collectif militant "hacktivismes" et chanteuse du groupe alternatif OPA. Toutes les deux faisaient l'objet d'articles dans Sud-Ouest mercredi 25 mars. Toutes les deux ont été victimes de l'excès de zèle et des méthodes contestables de la police bordelaise.

En culotte au commissariat

Interpellée à vélo à la sortie d'une réunion de travail tardive, Marie est contrôlée positive à l'éthylotest. Comme elle l'explique à Sud-Ouest : « je leur ai avoué avoir bu deux ou trois verres de vin ». Résultat : elle se retrouve en culotte dans une cellule du commissariat à se faire fouiller.

Elle y passera la nuit, tout comme dix autres cyclistes. Ces interpellations et gardes à vues de « délinquants » à bicyclette s'inscrivent dans une politique : depuis quelques semaines, les contraventions se multiplient à l'excès. La polémique a pris de l'ampleur jusqu'à faire l'objet d'un article dans « The Times ».

Myriam, elle, vient de porter plainte pour violences policières. Elle a eu le malheur de soutenir des « squatteurs » militant pour le droit au logement. Jeudi 19 mars, jour de la grève générale, la police tente d'évacuer un squat réquisitionné par divers militants de gauche. Un rassemblement d'une quarantaine de personnes s'est formé pour les soutenir.

Myriam est présente. Une dizaine de voitures de police et un fourgon de CRS sont au rendez-vous. Ils ne sont pas venus les mains vides et chargent les manifestants. Myriam se retrouve à terre. Les coups de matraque qu'elle a reçus l'ont défigurée. En sang, elle est menottée et amenée au commissariat, tout comme la dizaine d'autres interpellés. Ce n'est que plus tard qu'elle sera conduite aux urgences, où elle pourra se faire poser sept points de suture. Une enquête judiciaire est en cours.

Un sentiment d'insécurité qui progresse

Ce type de faits divers se multiplient dans la presse locale, et le sentiment d'insécurité par rapport aux abus de la police semble progresser. Pour Brigitte Duraffourg, présidente de la Ligue des droits de l'Homme en Gironde, cette inquiétude s'amplifie à Bordeaux :

« La police devrait être là pour assurer la sureté, et non pour nous agresser ou faire de la provocation. Il y a une exaspération et une violence qui monte chez les policiers, et je crains qu'ils ne soient plus vraiment en mesure d'assurer l'ordre public. Je commence à penser que cela se généralise : dans les quinze derniers jours, il y a eu les gardes à vues de cyclistes, l'affaire de Myriam, et les violences contre les lycéens de Cenon. De plus en plus de cas remontent. On sent qu'à tout moment la situation peut basculer. »

Elle présente néanmoins le cas bordelais comme le symptôme particulièrement visible d'un phénomène d'ampleur nationale, une « dégradation des libertés publiques ». Elle cite, parmis les événements inquiétants, la fusion de la DST et des RG (« qui va dans le sens de l'assimilation des citoyens militants à des ennemis intérieurs ») ; la création du fichier Edvige ; à Strasbourg, l'interdiction d'afficher des drapeaux « Peace » aux fenêtres ; le tout sur fond de durcissement de la police :

« L'époque est difficile, ils sont moins nombreux en effectifs et n'ont pas de formation suffisante. On a l'impression que c'est le citoyen qui n'est plus en sécurité, et ça c'est problématique. »

Des instructions qui vont dans le sens d'une culture du résultat

Au syndicat UNSA-Police, on considère également qu'il y a là l'expression d'un phénomène national et politique. C'est ce qu'explique Philippe Rolland, secrétaire départemental :

« Ce sentiment provient avant tout de la volonté politique nationale, avec des instructions qui vont dans le sens d'une culture du résultat. Nous sommes par ailleurs dans un contexte qui rend le maintien de l'ordre de plus en plus difficile. Les conditions de travail se dégradent, et les policiers ont de plus en plus de mal à rester sereins. »

Il reconnaît néanmoins l'expression particulièrement forte de cette politique à Bordeaux :

« Il est vrai qu'à Bordeaux, nous avons un directeur qui prend les instructions particulièrement au sérieux. Il applique tout à la lettre. Il est très ferme avec tout le monde, y compris avec les collègues policiers. »

Albert Doutre, directeur départemental de la Sécurité publique, un officier trop zélé ? Il déclarait dans Sud-Ouest du jeudi 2 avril, ne pas comprendre la « stigmatisation » dont ont fait l'objet ses services lors de la polémique des cyclistes, ajoutant que la garde à vue est « une mesure de sureté ».

Ses services nient aujourd'hui tout dérapage. Le Commandant Pallas, chargé de la communication de la Direction Départementale de la Sécurité Publique de Bordeaux affirme ainsi :

« Nous refusons de communiquer au sujet d'une hypothétique augmentation de la répression policière à Bordeaux, qui, pour nous, n'existe pas. Il n'y a eu que des épiphénomènes, donc pas de raisons pour nous de nous exprimer à ce sujet. »

Un nouvel outil citoyen

Face à ce sentiment généralisé, la Ligue des droits de l'homme, le Syndicat de la magistrature, et le Syndicat des avocats de France sont en train de mettre en place une antenne girondine de la commission « Citoyens-Justice-Police ». Ils entendent l'annoncer publiquement dans les jours qui viennent.

Cette commission a été crée au niveau national en 2002, faisant le « constat d'une dégradation des rapports entre les citoyens et les forces de sécurité ». Elle a pour objet de mener des enquêtes sur saisine des citoyens. Chaque enquête est menée par des juristes chargés de mission, qui rendent par la suite un rapport public. L'objectif, explique Brigitte Duraffourg, de la LDH, est de créer une « force de dissuasion » :

« Mais personnellement, cela m'a fait énormément de peine d'avoir à créer une telle antenne sur Bordeaux. »

Source : Rue89

Lire aussi : La France gardée à vue (Le Monde.fr)

Incident de Folembray : La riposte des chasseurs de chasseurs

Agoravox - par Actias - On se souvient de ce triste équipage qui avait poursuivi un cerf paniqué jusque dans le jardin d’un particulier où il avait été brutalement achevé devant des riverains révoltés. L’incident qui avait choqué la France entière avait été relayé par les principales chaines (ainsi que sur agoravox). Le même équipage, le « Rallye nomade », s’apprêtait ce samedi 15 mars à réitérer ce genre d’exploit, mais ils ont reçu une visite de courtoisie d’une cinquantaine de militants anti-chasse.

Samedi 14 mars 5:30 du matin, rendez vous sur une porte du périphérique parisien. Une cinquantaine de personnes sont présentes, je reconnais l’écrivain Armand Farrachi, l’acteur David Sarfati ainsi que David Chauvet vice-président de l’association « Droit des Animaux », spécialiste en Hunt Sabotage.

Le Hunt Sabotage est une pratique née en Angleterre destinée à empêcher les chasses. Des techniques de traque, de dépistage, de camouflage et d’infiltration très élaborées ont été mise au point et ont fini par payer : la chasse à courre, ne disposant d’aucun soutien populaire, a été abolie en Angleterre. Dans un meilleur esprit et afin de satisfaire tout le monde, des dérivés originaux ont même remplacé les chasses à courre : des sportifs animalistes prennent gentiment le rôle de l’animal et se font poursuivre par des équipages reconvertis dans la chasse à l’homme (sans mise à mort, cela va de soi). En France, El Dorado européen des tueurs d’animaux, il va être plus difficile de faire évoluer les choses.

6:00, des copilotes détenteurs des informations sur la route à suivre sont affectés dans chaque voiture afin de garder secret la destination le plus longtemps possible.

Je récupère deux charmantes amies des bêtes qui finiront leur nuit sur la route. Le cap est mis au nord où la troupe a rendez vous en pleine campagne avec un ancien chasseur qui a renseigné les organisateurs. Drôle de personnage qui courre les bois de sa région qu’il connaît par cœur, un vrai chasseur qui a remplacé son fusil par un appareil photo. La tactique est rapidement transmise à tout le monde : les chasseurs vont devoir sortir la meute à bord de camions, la vénerie fait partie d’un vaste domaine disposant de 3 sorties, le groupe se séparera donc en trois pour les bloquer.

La journée des chasseurs s’annonçait pourtant bien : la météo était plutôt agréable, des panneaux « chasse en cours » dispersés aux abords de la route et la meute prête à sauter sur l’occasion de sortir de son misérable chenil. Ces chiens « de race » (c.à.d. à l’évolution artificiellement contrôlée par les hommes), passent la plupart de leur vie parqués dans de petits enclos. La chasse est donc très souvent leur unique occasion de sortie, et pour les chasseurs, c’est l’unique raison d’être de ces pauvres bêtes.

8:00 Les chiens ne sont pas encore sortis mais redoublent d’aboiement lorsque les antichasses prennent position pour bloquer les sortis du chenil. La gendarmerie est immédiatement appelée, mais il s’agit d’un rassemblement pacifiste ... et une équipe de télévision, bientôt rejointe par des journalistes du Courrier Picard, est sur place. Les sorties du chenil ont été bloquées à temps et les chasseurs, recevant leurs instructions directement de la puissante AFEV (Association Française des Equipages de Vénerie, créée par Pétain en 1941) ne prendront pas le risque de faire sortir la meute. Ils ont déjà suffisamment fait parler d’eux ces derniers temps.

Les incidents ne sont pourtant pas rare, si les manifestants s’en tiennent toujours à des méthodes de blocage pacifistes, les chasseurs ont souvent plus de difficultés à se retenir lorsqu’il n’y a pas de caméras. Ils n’hésitent pas à faire charger leurs chevaux, donner des coups de cravaches ou frapper (les filles, de préférence). Enragés de retrouver les vidéos de leurs méfaits sur internet, ces seigneurs, vont se faire voter une loi rien que pour eux. Il y a entre 0 et 10 sabotages de chasse par an (contre 13.000 chasses à courre), mais l’assemblée nationale, aux ordres de leur surpuissant lobby s’apprête à se mobiliser pour leur voter un « délit d’entrave à la chasse » ... ça laisse rêveur sur notre démocratie (où 73% des français se déclarent opposés à la chasse).

9 :00 Il ne se passera probablement rien aujourd’hui. Il n’y a plus qu’à attendre ... jusqu’à au moins 16h, pour être sûr qu’il n’y aura pas de chasse. Les journalistes intervieweront les militants, les chasseurs tenteront d’arroser ceux qui s’approchent du chenil, de puissants 4*4 entreront et sortiront de la belle propriété, le tout sous le hurlement permanent de la meute parfois entrecoupé d’un claquement de fouet ... mieux vaut ne pas leur faire remarquer, les veneurs dépités et en manque de provocation passent parfois leur rage sur les chiens.

Et je me rends compte que ces écuries, ces bâtiments, ces 4*4, ces camionnettes, toute cette armada ne sert qu’un but, poursuivre un pauvre animal apeuré. Je me souviens avoir lu que des veneurs avaient osé arguer devant un auditoire politique conquis d’avance, que la chasse à courre se situait dans le « droit fil de la loi naturelle qui résulte de l’évolution des espèces depuis des millénaires » ... il faudra m’expliquer ce qu’a de naturelle toute cette débauche de moyens. Ces millionnaires qui adorent insinuer que les animalistes « préfèrent les animaux aux hommes » seraient des héros s’ils dépensaient autant d’énergie pour aider leur propre espèce que celle qu’ils gaspillent pour persécuter les autres.

10:00 Des promeneurs s’arrêtent pour demander les raisons de cette agitation et apportent immédiatement leur soutien, ils sont adhérents du ROC (association pour la biodiversité et le « droit des non chasseurs » présidée par Hubert Reeves), le monde est petit.

Les journalistes voudront les interroger mais ils refuseront de témoigner par peur des représailles ... et ils en ont connu (une histoire d’une violence extrême, je n’en crois pas mes oreilles). Face à ces menaces de violences physiques, cette puissance économique et ce lobby politique omniprésent, on comprend pourquoi la plupart des manifestants se couvrent le visage, d’autant plus qu’un certain nombre d’entre eux sont de la région.

15:30 Durant la journée, d’autres riverains seront venus apporter leur soutien et même du café chaud. Il n’y aura pas de chasse aujourd’hui. La troupe lève le camp et part distribuer des tracts dans le village. Ca se confirme, les chasseurs sont loin d’être appréciés, même sur leur terre.

On peut concevoir que la chasse à courre porte en elle des valeurs nostalgiques et des traditions au passé glorieux. Il pourrait s’en dégager une esthétique indéniable si elle n’était pas terriblement anachronique. On peut imaginer quelques descendants de familles nobles, élevés dans une tradition d’honneur et de sacrifice, bercés par les récits des exploits guerriers de leurs héroiques aïeuls où le rapport de l’homme à la nature était un combat permanent pour la survie.

Ils ne se sont pas rendus compte que les sombres forêts primaires, peuplées de puissants sangliers et de loups menaçants ont quasiment disparu et leurs futurs héritiers sont au mieux financiers à Londres, au pire d’inutiles jet setteurs dégénérés. Ils se raccrochent alors au peu qu’il leur reste, leurs traditions, et plutôt que de se tourner amicalement vers leurs compagnons d’extinction massive : les animaux sauvages, ils persistent à les persécuter comme si cela leur pouvait faire remonter le temps. Et ils appelent à la rescousse de riches citadins (avocats, commissaires priseurs, financiers, sénateurs etc ...) qui ont trouvé dans la chasse à courre une activité capable de satisfaire à la fois leur besoin d’élistisme et leurs pulsions de dominations sous couvert de tradition et même, puisque c’est devenu à la mode, de pseudo-écologie. Eux n’ont de cette noblesse à laquelle ils aspirent tant, que les attributs les plus destestables qui furent payés chers à l’époque où la France était encore un pays révolutionnaire. Je fais partie de ces anciens chasseurs qui se sont rendus compte que les temps avaient changé, que de tuer un animal sauvage dans une minuscule forêt noyée dans un océan de champs, de villes, de parkings et de zones industrielles n’était plus un acte naturel légitime mais un crime injustifiable.

Entraver cette « chasse », cette parodie de combat naturel, n’est peut être pas une action qui changera directement les choses. Cet acte relève d’un symbole beaucoup plus fort, celui de la remise en cause de la folle et absolue domination de l’homme sur les animaux et l’environnement qui atteint son paroxysme dans la perpétuation de ce genre de rituel macabre.

Revue de presse : Cette action sera reprise dans l’émission « global résistance » de juin sur France 4.

Sous les pavés la plage !

Le 1er mai c'est la fête des travailleurs. Le Collectif "Bonjour Paresse" de Tours réagit en défendant une idée de la « décroissance » du travail, de la décroissance de la consommation, en proposant un espace alternatif vantant : « l'éloge de la paresse ».

Le 1er Mai 2009 à Tours, des désobéissants du travail, le collectif "Bonjour Paresse", reconstituent une plage pour rappeler qu'au "travailler plus pour gagner plus", il faut préférer, le "travailler moins pour vivre mieux"...
Travailler plus et gagner plus, c'est ce que nous promettent les escrocs et les publicitaires de la croissance libérale. Toujours moins de travail, toujours moins de bien-être, et toujours plus de gaspillage, de pollution pour tous, c'est ce que nous avons en réalité, tandis qu'une minorité engrange les profits. Avec Paul Lafargue et le mouvement ouvrier fidèle à son Histoire, il faut bien davantage reparler du "droit à la paresse", et renouer avec la tendance historique à la réduction du temps de travail.
Optons enfin pour la décroissance, partageons la richesse matérielle et redécouvrons les vraies richesses immatérielles.

La Ronde Infinie des Obstinés : Mille et une heures pour engager la résistance des universités

Dans la nuit du 3 au 4 mai, cela fera mille heures que des enseignants-chercheurs, des étudiants et des personnels des universités, tournent jour et nuit sur la place de Grève (place de l'Hôtel de Ville à Paris). Cette manifestation assez singulière, qui a commencé le 23 mars, trouve son origine dans la contestation contre la loi LRU qui ne cesse de s'étendre depuis un an.

Le principe de base de cette loi est de convertir les universités aux « bienfaits » d'une gestion managériale. Fin des directions collégiales, fin des commissions de spécialistes destinées à recruter les enseignants chercheurs, mais un président disposant de tous les pouvoirs, et répondant de tous les choix pédagogiques de son université devant le ministère. Une autonomie financière destinée à établir entre universités une concurrence farouche ; une orientation professionnalisante interdisant toute recherche innovante, toute prise de risque de la pensée. Cette année, les universités, dans leur grande majorité, sont entrées en lutte contre les premières mesures d'application de cette LRU.

La Ronde Infinie des Obstinés est un acte de résistance contre la marchandisation des savoirs, contre une société de la précarité généralisée, contre l'omnipotence d'un pouvoir qui ne connaît que le mépris et la répression comme mode d'expression. La ronde infinie des obstinés s'est inventée au fur et à mesure de sa persistance comme un lieu de rencontre et de synergie des luttes.

Nous invitons du dimanche 3 mai midi au lundi 4 mai midi tous ceux qui souhaitent participer par solidarité à notre obstination. De nombreux artistes ont déjà répondu à notre appel. Pour partager notre refus, il y aura des mots, de la musique, des gestes…. Cela ne sera pas une fête, mais l'intensification d'une action qui annonce celles à venir.

Jean Sarkozy sauvé sur le fil par Sauvons les riches !

Mercredi 22 Avril 2009, Sauvons les riches a remis un « diplôme de fils à papa mention Balkany » à l’héritier des Sarkozy au cours de la conférence que donnait « le Dauphin de la place Dauphine » au Rotary-Club (sic)...

Mercredi, c’est le jour des enfants. Alors notre jeune collectif, déguisé en Jeunes Populaires du 92, est venu perturber une cérémonie secrète initialement interdite à la presse : ce midi, le Rotary Club organisait en effet en grandes pompes au luxueux Pavillon Dauphine une « conférence de Jean Sarkozy ». En réalité, il s’agissait ni plus ni moins que de l’adoubement officiel par le gratin mondain du fils du « candidat des riches », appelé à devenir le candidat des riches lui-même. Une quarantaine de sauveurs de riches ont tenté, au son du générique de Dallas, de ramener « le dauphin de la place Dauphine » dans le droit chemin.

Si le président du groupe UMP du Conseil général des Hauts-de-Seine a fait plutôt bonne figure, il a revanche été incapable de se prononcer sur une question pourtant simple : « Faut-il limiter les revenus les plus indécents ? ». « Vous savez, a-t-il digressé, dans mon département, il y a des riches et des pauvres. Et il ne faut pas les opposer les uns aux autres ». Facile à dire quand on ripaille au Rotary, Jean… Mais pourquoi de telles inégalités ? « Il faut savoir, a répondu le conférencier, que si certains sont riches, c’est parce qu’ils ont beaucoup travaillé ». Faut-il comprendre que les pauvres le sont parce qu’ils n’ont pas assez travaillé ? Explication exquise dans la bouche d’un de ces héritiers qui, pour reprendre la phrase de Beaumarchais, « se sont contentés de naître ».

Décidément, le jeune homme à la dérive avait besoin de solides amarres à la réalité. Au menu du « kit de survie pour retour sur terre », nous lui avons donc offert le livre Sois stage et tais-toi, qui présente des témoignages de stagiaires de son âge exploités par leurs employeurs. Ainsi qu’un ouvrage consacré aux nouveaux militants, pour lui montrer que la vraie politique s’exerce loin du Rotary-Club. Jean Sarkozy nous a promis qu’il était disponible pour débattre au calme avec nous, mais sans répondre à nos multiples demandes de rendez-vous précis. Un courriel vient de lui être adressé pour préciser cette belle promesse. Suspens…

Hélas, triste témoignage de l’état de délitement de nos élites, nos slogans « Au Rotary / J’ai vraiment pas d’amis », « Taxez les Rotariens / Aidez les roturiers » et autre « Première, deuxième, troisième maison de campagne / La propriété, c’est le bagne » n’ont pas séduit outre-mesure les sommités du Rotary, qui ont repris en cœur durant de longues minutes « Cassez-vous / Bandes de cons ». Pas de doute possible, on était bien en Sarkozie…

Et que dire de ce triste sire, assis à côté du dauphin, qui nous a distribué des miettes de pain à notre arrivée ? Le collectif Sauvons les riches se désole d’avoir laissé le Rotary Club offrir une image si détestablement caricatural de lui-même. Nous qui nous étions si bien habillés pour faire bonne figure avons été choqués de rencontrer des gens si vulgaires.

Bilan des opérations : notre pétition a recueilli zéro signature et le journaliste de France Inter a renversé un verre de vin rouge sur la table.

Source : collectif Sauvons les riches

Le Collectif « Sauvons les riches », dans le cadre de la campagne Europe-Ecologie, vise à instaurer un revenu maximal autorisé européen, de l’ordre de 30 fois le revenu médian, au-delà duquel les revenus seraient massivement imposés, sur le modèle de qu’avait instauré Franklin Roosevelt en 1942, qui a fait chuter les inégalités aux Etats-Unis pendant 40 ans (voir le graphique ici). Dans ce but, les jeunes contestataires, armés de baguettes de pain et de paquets de spaghettis, interpellent à leur manière nos amis les riches, accros à un mode de vie destructeur, non-généralisable, et finalement tellement triste.

La désobéissance des élus s'étend partout

Vendredi 17 Avril 2009 - Sud-Ouest

POLITIQUE. Quand les dossiers sont bloqués, rien de tel qu'une petite transgression des règles pour les faire avancer. Les élus locaux s'y mettent eux aussi

Charriés par le flot de l'actualité, les exemples sont légion. Les élus locaux se fâchent. Ceints de leur écharpe tricolore, ils transgressent. Ceints de leur écharpe tricolore, parfois ils comparaissent. C'était le cas de cinq élus du Lot, convoqués le mois dernier devant le tribunal correctionnel de Cahors et massivement soutenus par leurs collègues dans la salle d'audience (lire ci-contre).

C'était aussi le cas le 16 janvier sur le bitume de la RN 10 au sud de la Charente. Les parlementaires du département et les élus de la communauté de communes des 3B (Barbezieux, Baignes, Brossac) s'étaient donné rendez-vous pour stopper la circulation sur cet axe majeur afin de protester contre l'inertie de l'État, coupable de tolérer un dernier chaînon de 11,4 km à deux voies entre Reignac et Chevanceaux.

Le préfet de la Charente s'était fendu d'un bel arrêté d'interdiction de la manifestation. Le gang des cocardes en a fait des cocottes en papier.

Maire (sans étiquette) de Landiville, président de la communauté de communes des 3B, Jacques Chabot n'est pourtant pas un révolutionnaire en attente du grand soir. La désobéissance ?

« Je ne sais pas qui désobéit le plus : nous, ou les politiques et l'État qui font des promesses sans jamais les tenir ? Ça fait vingt ans que cette histoire traîne en longueur. À partir du moment où l'on a fait le tour de toutes les autres possibilités, il faut bien se faire entendre », rétorque-t-il.

En ce sens, la désobéissance civile des élus participe d'un marketing politique new-look, à côté de la grève de la faim dont Jean Lassalle, le député (Modem) des Pyrénées-Atlantiques restera à jamais le héraut.

« Délinquance de solidarité »

Plus au nord, du côté de Ruffec, un autre élu charentais fait figure de mémoire de la désobéissance civile. Ancien porte-parole de la Confédération paysanne, ancien maire mais toujours conseiller municipal (Verts) de Londigny, Yves Manguy a démarré la bataille dès 1989, en s'opposant à un texte qui interdisait aux paysans de produire leurs propres semences.

Le combat contre les OGM a prolongé sa lutte. Il a participé à une demi-douzaine de fauchages volontaires et s'est dénoncé auprès des gendarmes, il a signé plusieurs arrêtés municipaux anti-OGM - retoqués devant le tribunal administratif. Il a aussi parrainé des sans-papiers dès 1999 lors d'une cérémonie devant l'hôtel de ville d'Angoulême et a remis ça la semaine dernière en portant une lettre au palais de justice expliquant qu'il persistait à aider les sans-papiers. « Je suis un délinquant et j'assume cette délinquance de solidarité », dit-il.

Les grands anciens

Il ne faut pas pousser Yves Manguy très loin pour qu'il se réfère aux grands anciens. La désobéissance civile, d'autres y ont pensé avant lui. Un jeune avocat indien nommé Gandhi, quand il séjournait en Afrique du Sud, ou un pasteur noir américain, Martin Luther King.

Ces grandes figures du passé ont toujours légitimé le recours à des moyens illégaux pour faire triompher des principes de justice. Mais, plus prosaïquement, la désobéissance civile se transforme en arme du combat politique classique. C'est tout le débat autour du service minimum d'accueil (SMA) des élèves lors des grèves enseignantes. Sommés par la loi du 20 août 2008 d'organiser ce service, nombre de maires de gauche ont traîné les pieds. Des Conseils municipaux ont même voté des délibérations pour refuser d'appliquer le texte.

Opposant (UMP) au maire (PS) de Cognac, Noël Belliot avait répliqué début mars en se portant volontaire pour assurer les permanences du SMA. Et il en appelle au respect de la loi.

« On vit dans un système démocratique où les gens élisent leurs représentants. C'est une dérive inacceptable de la gauche qui risque de faire tache d'huile dans la société », dénonce-t-il.

Il y a huit ans, Dominique Bussereau, l'actuel secrétaire d'État aux Transports (UMP), participait à une manifestation à Pons, en Charente-Maritime, pour protester contre la suppression de plusieurs arrêts sur la ligne SNCF Nantes-Bordeaux. Le cortège avait occupé les voies. Dominique Bussereau était présent en sa qualité de député-maire de Saint-Georges-de-Didonne.

Les avocats des élus du Lot en lutte contre la SNCF en ont fait leur miel devant le tribunal de Cahors. Décidément, le gauchisme a les idées larges.

 

« Je suis reconnu comme dangereux délinquant »

« Sud Ouest ». Comment expliquez-vous le recours de certains élus à la désobéissance civile ?

Noël Mamère. La désobéissance civile, c'est une action non violente qui se déroule au grand jour. Aujourd'hui, les Français ne regardent plus les désobéissants comme des marginaux parce qu'il y a un fossé très important entre les décisions bureaucratiques et les élus de proximité. Le cas de ces élus du Lot est l'un des plus intéressants. Ils ont protesté parce qu'on supprimait des arrêts SNCF, ils étaient face à une logique de déménagement du territoire qui désertifie les zones où ils se trouvent et ils ont interrogé de cette manière une certaine conception du progrès.

Ce fossé s'est-il creusé ?

On est face à un président de la République qui attaque tout ce qui sert d'intermédiaire entre le citoyen et le pouvoir. Dans la mesure où il fait sauter les maillons de la chaîne démocratique, les gens descendent dans la rue, voire ils séquestrent les patrons, et les élus de leur côté trouvent des formes d'action qui leur permettent d'être enfin entendus.

Et ça marche ?

Oui, ça marche. La justice bouge. Elle est en train de donner une légitimité juridique à la désobéissance civile. Je suis pour ma part reconnu comme un dangereux délinquant, condamné à trois mois de prison avec sursis et 100 000 euros de dommages et intérêts pour un fauchage d'OGM (NDLR : en juillet 2004 en Haute-Garonne). Or, on voit que l'Allemagne vient de refuser la mise en culture du Monsanto 810 (NDLR : mardi). Si la France a mis en oeuvre la clause de sauvegarde sur cette variété, c'est bien parce que des faucheurs volontaires ont désobéi. Les outils démocratiques n'étant pas utilisés pour le débat, il fallait s'expliquer devant la justice. Et c'est parce que les médias se sont fait le relais de cette explication que les politiques se sont emparés de la question.

Votre condamnation est-elle définitive ?

Elle a été confirmée par la Cour de cassation. J'attends la décision de la Cour européenne des droits de l'homme. Cette condamnation n'a pas d'influence sur mon statut d'élu mais, dans l'état actuel des choses, elle figurera à mon casier judiciaire. La désobéissance, ce n'est pas pour se faire plaisir et ça fait avancer les choses.

Sur le mariage homosexuel y compris ?

Je ne vois pas de désobéissance dans le mariage de Bègles (NDLR : le 5 juin 2004). En l'espèce, j'ai interprété le Code civil à la lumière de la Convention européenne des droits de l'homme. Je crois que ça a fait progresser les consciences. Le grand atout d'une démocratie, c'est d'ouvrir le débat et de l'organiser. Plus on laisse les gens dans l'ignorance, moins on a de chances de faire avancer la société. La mission des politiques en démocratie, c'est aussi d'éclairer l'opinion. De lui donner à examiner des opinions divergentes pour qu'au bout du compte, elle puisse décider.

Les élus du Lot barrent la voie

Le tribunal correctionnel de Cahors rendra ce matin un délibéré très attendu dans le Lot et dans le Sarladais. Accusés d'entrave à la circulation des trains, neuf personnes, dont cinq élus locaux, ont comparu le 20 mars dernier. Lors d'une manifestation en gare de Gourdon fin décembre, ils étaient descendus sur les voies alors qu'approchait un train.

C'était le énième épisode d'un conflit entre la SNCF et la population du nord du département et de la vallée de la Dordogne. À l'automne 2007, la SNCF avait supprimé 15 arrêts à Gourdon et à Souillac sur les Teoz de la ligne Paris-Limoges-Toulouse. Une contestation s'est fait jour pour le rétablissement de la desserte. Soutenue par les élus locaux, une association (Tous ensemble pour les gares) a réussi à drainer pendant des mois des centaines de personnes sur les quais de ces deux gares. Le credo était simple : faire en sorte que les arrêts supprimés soient observés par les trains. Très déterminés, les manifestants faisaient mine de descendre sur les voies si d'aventure les machinistes ne réduisaient pas l'allure. Ce qui s'est produit à plusieurs reprises.

Exaspérée, la SNCF a lâché du lest au fil des mois. Elle a fini par rétablir deux des trois derniers arrêts réclamés par l'association (notre édition d'hier). Ce qui n'a pas empêché le parquet de Cahors de poursuivre certains manifestants pour leurs agissements du 19 décembre. À la mi-janvier, deux des responsables de Tous ensemble pour les gares ont été condamnés mais dispensés de peine pour les mêmes faits. Serge Laybros, adjoint au maire de Cahors et conseiller régional (PC), est l'un des cinq élus qui seront fixés sur leur sort judiciaire ce matin. Il n'avait en rien fait amende honorable à l'audience.

« Je ne me pose pas la question de savoir si j'ai désobéi. Je suis élu et j'ai des convictions au service d'un combat juste et légitime. Pendant des mois et des mois, la SNCF a joué le pourrissement. Il y a maintenant une volonté de criminaliser l'action revendicative. En traduisant des élus devant la justice, le pouvoir envoie un message : Surtout ne vous levez pas ! La population de la Bouriane s'est levée et je suis fier d'être à ses côtés », déclarait-il à la sortie du palais de justice.

Le procureur de la République a requis des peines de 400 à 500 euros d'amende.
Auteur : jean-denis renard

Pendant 6h, des activistes bloquent le centre de rétention pour "sans papiers" dans une action de désobéissance civile

11/04/2009, Steenokkerzeel, à Bruxelles, en Belgique


"Action de désobéissance civile" au centre 127 bis

RTLInfo.be 11 avril 2009 - Les manifestants, qui s'étaient cachés dans des champs situés le long du centre, ont profité de l'ouverture des portes d'entrée à 06h00 pour s'introduire dans l'enceinte du 127 bis.

Quelque quatre-vingts personnes ont mené samedi dès 06h00 une "action de désobéissance civile" au centre fermé pour étrangers 127 bis à Steenokkerzeel. Les activistes, qui réclamaient la fermeture de tels centres, ont été arrêtés administrativement par la police et emmenés en bus à la gare de Zaventem où ils ont été relaxés.

La police est arrivée sur les lieux en nombre en moins de dix minutes, sans procéder directement à des arrestations. L'entrée des activistes dans l'enceinte s'est déroulée sans incident.

"Stop aux expulsions"

"Stop aux expulsions" ou "Pas de frontières ni de pays", a lu un journaliste de l'agence Belga sur des calicots écrits en anglais. Les activistes, qui venaient de Bruxelles, de Wallonie (notamment de Liège et Louvain-la-Neuve) et de Flandre (de Gand et Bruges principalement) ont organisé un sit-in et ont bloqué l'entrée du centre fermé, empêchant les gardiens de refermer la barrière.

L'objectif du collectif était de perturber le fonctionnement du centre et d'empêcher samedi toute expulsion par avion de personnes en situation irrégulière. Des militants se sont enchaînés aux grilles via un système "Lock On", un tube métallique dans lequel les manifestants dissimulent leurs mains pour compliquer la tâche des policiers chargés de les évacuer.

Arrestations administratives

La police s'est contentée dans un premier temps d'encadrer la manifestation. Elle a ensuite invité les militants à partir. Face au refus du collectif, les policiers ont procédé vers 09h00 à des arrestations administratives. Les organisateurs de l'action avaient demandé aux militants de se laisser embarquer et de ne pas résister. La police a ligoté les mains des manifestants au moyen d'attache-colson et les a conduits ensuite dans un bus. Le groupe a été emmené à la gare de Zaventem où il a été relaxé.

"Nous voulons casser la machine à expulser qui chaque année enferme et expulse plus de 8.000 personnes uniquement parce qu'elles n'ont pas les bons papiers pour vivre en Belgique. Il n'y a entre-temps aucun accord sur une éventuelle régularisation mais les arrestations à domicile, dans la rue et à l'Office des étrangers continuent", dénoncent les organisateurs de cette action, qui refusent que les personnes en situation irrégulière en Belgique soient considérées comme des criminels.

Une action similaire avait été menée le 25 octobre au centre fermé de Vottem par une soixantaine de militants de diverses associations dont le Collectif de Résistance aux Centres pour Etrangers (CRACPE) et le 28 juin par une vingtaine d'activistes au centre pour illégaux de Merksplas.

Lors de ces deux actions, la police avait toléré l'occupation symbolique des entrées des deux centres fermés jusqu'en fin d'après-midi.

Action de blocage des désobéissants au contre-sommet de l'Otan


OTAN 09 : Action des désobéissants avenue de la paix Video de LeCheneLibre

Vingt-sept chefs d’état de l’Alliance atlantique se réunissaient ce matin 4 avril 2009 à Strasbourg pour valider la nouvelle orientation stratégique de la plus formidable machine de guerre jamais constituée.
Au programme : intensification de la guerre d’occupation de l’Afghanistan et relance de l’arme nucléaire comme arme du champ de bataille (on se débarrasse des plus grosses armes nucléaires et on développe des mini bombes nucléaires d’attaque pour les missiles Trident et M51).
Avec la coalition des organisations non violentes européennes « BLOC NATO », les désobéissants ont participé au blocage des accès du sommet de Strasbourg.
Dans une ambiance très tendue.

Alliot-Marie veut voir les têtes dans les manifs

Libération 16 avril 2009 - «Je viens de soumettre au Premier ministre un projet de décret pour interdire le port de la cagoule ou tout autre élément pour se dissimuler dans les manifestations. » Petite déclaration de Michèle Alliot-Marie jeudi matin sur France Inter. Le cocktail capuche-keffieh risque d’être prohibé dans les prochains défilés. Réagissant mercredi 8 avril aux violences qui avaient émaillé le sommet de l'Otan à Strasbourg début avril, elle lâchait son argument : «Ceux qui manifestent pour leurs idées jamais ne dissimulent leurs visages.» Concrètement, le décret prévoit une amende de 1500 € pour le manifestant non-identifiable et 3000 € en cas de récidive dans un délai d'un an.

La ministre veut importer en France une mesure qui existe déjà dans d’autres pays d’Europe, notamment en Allemagne. Outre-Rhin, une loi de 1985 stipule que les manifestants n’ont pas le droit de participer à une cortège «dans un accoutrement ou avec des ustensiles destinés ou à même d’empêcher que soit constatée leur identité». Les forces de l’ordre pourront interpeller les individus masqués (que Michèle Alliot-Marie assimile au passage à des casseurs) à leur arrivée ou pendant la manifestation. Mais dans les faits, cette interdiction s'avère bien difficile à réaliser. D'abord, elle dépend de la marge de manoeuvre de la police pour la faire respecter . Et quid des écharpes, des chapeaux, des casquettes ou même d'une paire de lunettes ?

Mam a également l’intention de se servir des caméras de vidéosurveillance pour intervenir après le rassemblement. Alex Türk, président de la CNIL (commission nationale de l'informatique et des libertés), voit des failles juridiques dans cette interdiction. « L'utilisation de la vidéosurveillance doit être cadrée juridiquement. Information du publique, préservation d'espaces d'intimité, combien de temps on garde les images. Qui contrôle ceux qui nous contrôlent ? Là il y a un souci. » Quand une caméra se situe sur un lieu public, c'est une commission départementale qui est compétente. « Sauf qu'elles n'ont pas les moyens d'assurer le suivi de l'utilisation d'un tel matériel, poursuit Alex Türk. Pire, d'une région à l'autre, les moyens et les jurisprudences sont différents. »

Et la cagoule de l’agent ?

«Les déclarations de la ministre partent du principe que les gens n’ont rien à craindre de la police, dénonce Renaud, militant dans la coordination anti-Otan. mais les discours des autorités n’ont rien à voir avec la réalité. Certains militants sont arrêtés pour avoir seulement eu un mot plus haut que l’autre.» Quand il rejoint un cortège, Renaud emporte son foulard. A Strasbourg, lors de la manifestation anti-Otan, il l’a sorti lorsque la situation s’est tendue. «Dissimuler son visage sert d’abord de protection physique, contre les gaz par exemple. C’est aussi une manière de cacher son identité à la police», reconnaît-il. 

Xavier Renou, porte-parole des désobéissants, ne condamne pas les manifestants non-identifiables. Mais il préfère la protestation dans la transparence et sans violence. «La désobéissance civile repose sur un principe fondamental : assumer ses actes. C’est pourquoi nous avançons à visages découverts.» Pour les désobéissants, les cagoules ne sont pas légitimes, autant celles des manifestants... que celles portées par certains policiers. «On peut s’interroger sur la responsabilité de leurs actes. Les forces de l’ordre remarquent les capuches et les keffiehs dans les manifs. Ça fait peur, ça donne de belles images pour la télé… Et ça justifie les tirs.»

CR action contre la répression à Strasbourg devant le consulat

Source : Indymedia Liège - 11/04/2009

Vers 14h, nous étions une vingtaine à nous rendre devant le consulat de france pour protester contre la répression qui s'est abattue sur le activistes à Strasbourg lors du contre-sommet de l'otan.

Il s'agissait de stigmatiser le processus de répression en mettant en scène un groupe black bloc s'attaquant au consulat de france de liège.

Nous étions armés d'arme factice, avions fait une barricade avec des voitures pour enfant et nous sirotions des cocktails pour marquer le coup.

c'est alors qu'un peloton de l'anti banditisme débarqua en tenue anti-émeute pour nous mettre en état de nuire. De nature plutôt violente ils nous intima l'ordre de virer les cagoules et de se mettre sur le trottoirs. Apres une discussion avec quelques membres de la brigade antiradicalisme, nous avons pensé que tout allait bien se passer. ils ont même été voir si le consul était présent.

Nous avons donc continuer notre théâtre mettant en scène quelques black bloc emprisonnés sous la surveillance d'un clown zèlé. nous avons joué avec les voitures à flic contre al quaeda, etc. puis le pelonton antibanditisme a pêté un cable et nous a touTEs fait colsonné et envoyé au poste. Là, nous avons été parqué une heure assis par terre dans un couloir, colsonné, au pied des poubelles à attendre de passer dans le bureau des anti-radicalisme. Nous avons été photographiés, filmés, on a pris nos empreintes digitales, ainsi qu'une batterie de question sur nos orientations politiques.

L'action que nous avons organisé avait pour but de stigmatiser l'inquisition qui vient. on croyait pas si bien dire. le temps des vacances est bien fini.

Interventions contre la Banque DEXIA qui finance les colonies israéliennes

Jeudi 9 avril, au Parc Floral de Vincennes, se tenait le Salon de la Nouvelle Ville, destiné aux élus d’Ile de France. Lors de l'atelier sur "Les Maires face aux opportunités de la relance", Patrick Devedjian, ministre chargé de la "mise en oeuvre du plan de relance", ainsi que 4 maires, Dominique Voynet (Montreuil, Verts), Alain Adoubert (Vitry-sur-Seine, PCF), Michel Teulet (Gagny, UMP), et Jacques JP Martin (Nogent sur Marne, UMP) côtoyaient à la même tribune le directeur commercial de Dexia, Jean-Luc Guitard, invité à contribuer à cette "relance" et au financement des collectivités locales.

Plusieurs militants ont pris à partie les élus pour dénoncer la présence de cette banque franco-belge, Dexia, qui finance les colonies israéliennes de Alfei Menasheh, Elkana, Beit-El, Ariel, Beit Aryeh, le Conseil régional de la vallée du Jourdain, Givat Zeev, Har Hevron, Kedunim, toutes installées sur les territoires palestiniens, en contradiction flagrante avec le droit international et la recherche de la paix au Proche-Orient.

La vidéo : http://www.europalestine.com/article.php3?id_article=4028

Action de blocage partie de la place de l'université

Block Nato - 6 avril - Le rendez-vous public de Block-Nato avait été fixé à 6h00 devant le Palais Universitaire de Strasbourg, place de l'Université. Cette place, au croisement de nombreuses rues, située entre les deux zones orange mais très ouverte sur la ville, présentait un endroit stratégiquement intéressant pour partir pour l'action de blocage.

Depuis certains points de la ville, l'accès à cette place était cependant très difficile, puisque l'espace initialement "en zone libre" séparant les deux "zones occupées", et permettant de se rendre de l'est à l'ouest de la ville, s'est vu agrémenté d'un passage protégé pour joindre les deux zones. Cela impliquait un contrôle policier obligatoire pour passer de l'est à l'ouest, il limitait donc l'accès au point de rendez-vous public pour les personnes habitant à l'ouest de la ville.


Brume du matin, chagrin

Arrivé-es sur place, 200 activistes et de nombreu-ses/x journalistes étaient présent-es. La samba du Pink&Silver Block étaient également là. Bizarrement, aucun policier en uniforme à proximité. Après quelques petites explications de l'action au mégaphone, les activistes se sont mis en cortège pour avancer vers la zone orange du nord de la ville.
Trente secondes après l'annonce du départ, alors que le cortège était encore sur la place et sans aucune sommation, une pluie de grenades lacrymogènes nous est tombée sur la gueule. Un épais brouillard de lacrymogène a obligé les activistes suffocant-es à se diriger vers l'avenue de la marseillaise où de nouvelles grenades lacrymogènes on été tirées, toujours sans aucun policier visible. Au rythme des tambours de la samba, nous avons traversé les nuages pour nous diriger vers la place de la république.

Alors que le jour se levait, le cortège s'est alors dirigé vers la zone orange nord, qui enferme le palais de la musique et des congrès. Après une bonne demi-heure d'hésitation à côté du parc des Contades, le groupe s'est remis en branle pour avancer vers la zone orange au bout de l'avenue de la paix, à 100m de laquelle de nouveau tirs de lacrymos ont été effectués. Les tirs de lacrymogènes et les bousculades par des policiers, dont certains en civil mais casqués, ont duré une bonne demi-heure. Étrangement, cela n'a amené aucune immobilisation effective de notre groupe, nous laissant la possibilité de faire des allers-retours rythmés par des jets de lacrymos dans l'avenue de la Paix.

Face à notre non-violence active, la police a usé de la violence par le biais de flashball tiré à moins de 2m contre un joueur de samba et de sprays lacrymogènes en grande dose dans le visage de plusieurs manifestant-es.

Après décision collective, le groupe d'activistes s'est dirigé vers le croisement de l'avenue de la Paix et de l'avenue des Vosges, où un blocage symbolique, musical, et coloré a pu avoir lieu pendant plus de 5h.
De nombreu-ses/x activistes ainsi qu'une unité mobile de l'armée des clowns ont pu rejoindre ce point de blocage en milieu de matinée.

Le blocage a permis de montrer au voisinage de manière dansante et clownesque que l'OTAN n'était pas bienvenue dans Strasbourg, et en rappelant aux participant-es du sommet officiel qui traversaient le carrefour à pied notre opposition à leur cirque guerrier.

Le blocage a été levé par les participant-es à 13h, afin de rejoindre la grande manifestation 2 km plus loin. Ce trajet en cortège a permis de montrer à la population strasbourgeoise notre refus de la politique guerrière de l'OTAN, et a également été l'occasion de manifester en centre ville en dépit de l'interdiction préfectorale.
Notre cortège a grossi tout au long de son trajet, accueillant de nombreu-ses/x habitant-es des immeubles bordant le chemin. Beaucoup d'autres habitant-es nous ont exprimé de diverses manières leur soutien depuis leur fenêtre.


Avenue de la paix


Probablement la BAC casquée


La samba joue toujours


Non-violence active


Les clowns relèvent la garde de la gendarmerie

Photos : copyleft Noisette

Des heures de silence contre la pub pour les enfants à la télévision

7 mars 2009, devant le Centre Pompidou à Paris. Pendant une heure, les militants ont exprimé par un long silence réprobateur leur rejet de la publicité télévisuelle visant les enfants. Pour la seule matinée du mercredi, un enfant est soumis à près de 60 spots publicitaires qui lui vantent les mérites de jouets et vêtements dernier cri, de sodas pétillants, de crèmes dessert onctueuses et de téléphones portables aux gadgets multiples. Particulièrement vulnérable à ces agressions publicitaires, l’enfant hérite d’un imaginaire consumériste et déréalisant qui l’encourage à adopter des habitudes de consommation nuisibles pour sa santé, son équilibre psychologique et la planète !

Dans le cadre de la campagne nationale lancée par le Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN), des militants interpellent l’opinion et les pouvoirs publics par le biais d’une action de visibilité organisée régulièrement un peu partout en France, afin d’exiger une loi interdisant les publicités à destination des enfants de moins de 12 ans sur les chaînes de télévision, comme c’est le cas en Suède.

Prochaines heures de silence parisiennes :

- le samedi 18 avril de 11h à 12h, devant le Forum des Halles (métro Châtelet les Halles)
- le samedi 23 mai de 11h à 12h, sur le parvis de l'Hôtel de Ville (métro Hôtel de Ville)

Plus d’infos sur www.nonpubenfants.org
Contacts : Françoise Fiévet (Tél. 01 64 27 16 08) - Patrice Coulon (01 69 46 33 40 – 01 45 17 24 42) - Email : contactman.idf@free.fr

La désobéissance civile gagne du terrain


Les désobéissants au 20h - 1er avril 2009 - Video envoyée par DESOBEIR

Numéricable censure Télé Liberté / Episode 2

Plus d'infos : http://teleliberte.blogspot.com

Action directe de réappropriation à Exarchia

Dimanche 15 mars 2009 - Un parking à proximité de l’endroit où est mort Alexis Grigoropoulos occupé et transformé en jardin public

Bel exemple qui devrait être suivi. Des personnes armées de pelles, de pioches, de pics, de marteau-piqueurs, et de beaucoup de rêves, occupent un parking, détruisent l’asphalte, plantent des arbres et transforment le lieu en un parc public.

Tout au long de la journée du samedi (7 mars), l’Assemblée Populaire de Exarchia a occupé un grand parking près de l’endroit où est mort d’Alexis Grigoropoulos pour récupérer cet espace "gris et goudroné" de la ville et exiger sa transformation en parc.

Au cours de cette action, les occupants, enfants, personnes âgées, adolescents, adultes, hommes, femmes, ont organisé dans ce lieu des repas collectifs, avec du vin et des danses.

Ont également été organisé des ateliers et, littéralement, les gens, munis de divers ustensiles, ont cassé et arraché l’asphalte du parking où ils y plantèrent des pins et des oliviers.

Pendant la nuit, un grand tableau, cadeau des zapatistes du Chiapas à l’insurrection grecque, a été accroché sur le mur de l’immeuble situé en face de la scène du meurtre d’Alexis, lieu maintenant recouvert en permanence par des centaines de lettres et de messages et d’une plaque de marbre placée par la famille du jeune anarchiste.

La journée s’est terminée avec un grand concert en plein air. Déjà la veille au soir, vendredi (6 mars), trois mois jour pour jour après le meurtre d’Alexis Grigoropoulos par des policiers grecs armés des manifestants s’étaient réunis sur les lieux du meurtre dans le cadre d’un rassemblement public.

Bruxelles: 442 manifestants anti-OTAN interpellés

21 mars 2009 - La police a arrêté administrativement samedi 442 manifestants qui ont tenté de s'introduire depuis la matinée sur le site de l'OTAN, situé à la limite des communes d'Evere, Bruxelles (Haren) et Zaventem, dans le cadre d'une action de désobéissance civile non violente. Cette opération, baptisée 'Nato Game Over', était organisée par le Forum d'Action pour la Paix, dont fait partie l'association Bomspotting, à l'occasion des 60 ans de l'OTAN qui seront célébrés les 3 et 4 avril à Strasbourg (France) et Kehl (Allemagne). Selon la police, une seule personne a réussi à franchir une première clôture protégeant le site. Elle a été interpellée par la police avant qu'elle n'escalade la seconde grille. Un autre manifestant, qui tentait de franchir une clôture, s'est blessé à la main. Toutes les personnes interpellées ont été conduites dans les cellules du bâtiment 'Portalis', situé à proximité du Palais de Justice de Bruxelles. Aucun des manifestants n'a opposé de résistance lors des arrestations. Les premiers ont été libérés samedi en début de soirée.

Un périmètre de sécurité virtuel avait été mis en place à l'initiative des bourgmestres des trois communes concernées par la manifestation, permettant aux policiers d'y interpeller toute personne munie d'objets visant à faciliter l'escalade de grilles. Un important dispositif policier a été déployé samedi. Plus de 300 policiers se trouvaient sur place. Une quarantaine de chevaux policiers avec leurs cavaliers étaient également mobilisés. Des arroseuses étaient prêtes à entrer en action et l'hélicoptère de la police fédérale survolait le site de l'OTAN. Un peloton de policiers de la zone de Bruxelles-Ixelles se trouvait exceptionnellement à l'intérieur de l'enceinte du siège de l'Alliance. Les manifestants réclamaient essentiellement le désengagement des troupes de l'OTAN en Afghanistan et en Irak et le retrait immédiat des armes nucléaires de la Belgique.
Source : http://www.secoursrouge.org

Voir le sujet au journal de 19h du 21 mars sur RTL-tvi
http://video.rtlinfo.be

Voir le reportage photo sur indymedia
http://www.indymedia.be/fr/node/32285

Contre-information : le collectif STOP-EPR2 dresse une banderole contre l'EPR

et fait l'ouverture du JT de midi de France 3 Normandie...
Samedi 21 Mars, 9h30, au rond-point du Belvédère, à l'entrée de Dieppe (Haute-Normandie), sur la route venant de Rouen et Paris, à proximité de la centrale nucléaire de Penly, des militants du collectif STOP-EPR2 ont élevé une banderole de 5x3m portant le message : "EPR ? inutile !". Une création de la peintre dieppoise Ghislaine Pollet, qui est d'ailleurs présente parmi les militants.
Voir la video dans le 12/13 du 21 mars

Pendant deux heures, des membres du collectif en combinaison blanche ou T-shirt noir et jaune vont s'affairer autour de cette banderole, se relayant au niveau des perches qui la supportent et répondant aux questions des journalistes... face à eux, un trafic de plusieurs milliers de voitures, des gens venant de tout le secteur pour se rendre sur le marché fermier de Dieppe, mais aussi de très nombreux visiteurs venus profiter du bord de mer.

Les participants à cette action vivent entre deux centrales nucléaires vieillissantes, Paluel et Penly. Ils en ont assez des mensonges de l'industrie nucléaire, et ne veulent pas se voir imposer un nouveau réacteur, avec le projet d'EPR 2 annoncé par Nicolas Sarkozy, en janvier dernier. L'EPR 2, comme les centrales déjà construites près de Dieppe, est un non-choix : chacun des candidats aux élections récentes à Dieppe (municipales, législatives et cantonales), issus des principaux partis politiques était favorable à l'EPR. En cela, les partis politiques font défaut au pluralisme d'opinion des citoyens qu'ils disent représenter, ils sont en réalité aux ordres d'une industrie sous-traitante de l'arme nucléaire et aux ordres de la partie de la Haute Fonction Publique en charge de l'Energie.

INUTILE L'EPR ? Inutile parce qu'avec un budget de 3 milliards d'euros que coûterait un nouvel EPR, les économies d'énergie et les énergies renouvelables produiraient autant d'énergie et créeraient 15 fois plus d'emplois (Etude "Un courant alternatif pour le Grand Ouest")

INUTILE L'EPR ? Parce que malgré deux centrales et 6 réacteurs autour de Dieppe, le chômage n'a pas diminué en plusieurs décennies ! A Flamanville, depuis le début du chantier du premier EPR français, tout ce qu'a connu l'emploi local est la concurrence d'une main d'oeuvre et de compétences "importées".

INUTILE L'EPR ? Inutile enfin car plus personne ne veut des déchets nucléaires et parce que "nucléaire" et "EPR" riment avec "effet de serre" : l'ONU a officiellement déclaré que le nucléaire ne répond pas au dérèglement climatique, menace principale aujourd'hui pour l'ensemble de la planète. Le collectif STOP-EPR2 tient à dénoncer un mythe en rappelant que le bilan-carbone du nucléaire est mauvais, du fait de sa dépendance avec les centrales à combustibles fossiles et de l'impact-CO2 de l'extraction de l'uranium.
NOUS APPELONS les citoyens de Dieppe et de Haute-Normandie à interpeler leurs élus locaux (maires, députés, conseillers généraux et régionaux) en leur posant la question : le projet de 2ème réacteur EPR n'est-il pas INUTILE ?

Contact : Alain 02 35 77 76 78 / 06 07 73 40 60 - alain.correa@nanodata.com

Affaire Numéricable : censure sur le net

Télé-liberté censuré par Numéricable !

Communiqué de Télé-liberté - 19 mars 2009 - Le portail medialternative et les cinq sites qu’il héberge, dont Télé-liberté, ont été « effacés », selon les termes de son hébergeur – soit désactivés, rendus inaccessibles, depuis lundi 16 mars à 15 heures.

C’est, semble-t-il, à la demande du PDG du Numéricable, Pierre Danon, que l’hébergeur aura cédé aux menaces de poursuites en raison d’un film de Télé liberté sur la grève de Numéricable. Pierre Danon s’est déjà distingué en faisant pression sur radio Nova, RFO et Rue 89 pour les mêmes motifs. Il aura finalement réussi à intimider l’hébergeur de Medialternative et obtenu, en moins d’une heure, la fermeture de l’ensemble des sites hébergés par ce portail.

Le film en litige est une interview d’un salarié-gréviste de Numéricable, victime d’une agression lors de l’occupation des bureaux du siège de cette entreprise : il est actuellement hospitalisé pour une triple fracture, après avoir été renversé sur le parking de l’entreprise par l’automobile dans laquelle se trouvait Pierre Danon, le PDG de Numéricable, qui tentait d’échapper à la confrontation que réclamaient les grévistes.

La direction de Numéricable ayant prétendu que ce salarié aurait fait « exprès » de se faire écraser la jambe, Télé-liberté a souhaité recueillir le témoignage de la victime. Ce salarié-gréviste, Patrick Bérol, a ainsi été interrogé par Télé-liberté sur son lit d’hopital.

L’avocat de Numéricable invoquerait une « jurisprudence constante » suivant laquelle « l’imputation de faits à caractère infractionnel, au détriment du principe supérieur de présomption d’innocence, et avant toute décision de justice définitive » serait diffamatoire. Ainsi une victime ne pourrait plus dénoncer l’agression qu’elle a subi avant que son agresseur ne soit condamné ?

Selon les diverses versions recueillies auprès de l’hébergeur, celui-ci aurait reçu un appel téléphonique du PDG de Numéricable – Pierre Danon –, ou bien d’une «police de l’internet»…

Ce qui est certain, c’est que Numéricable aura exercé d’ores et déjà des pouvoirs de super-police. Et que le contenu de cinq sites est toujours inaccessible depuis plus de 48 heures. Pour avoir déplu au patron de Numéricable…

L’association Télé-liberté exige le rétablissement immédiat de son site et de l’ensemble des sites hebergés sur le portail de Medialternative. Nous dénonçons ces pratiques attentatoires à la liberté de la presse, particulièrement inquiétantes à la veille de l’adoption de la loi instituant l’Hadopi, la future police du net. On voit ici comment, d’ores et déjà, la liberté d’expression sur le net peut être sérieusement malmenée.

Numéricable va-t-il imposer sa loi ?

Télé-liberté

La vidéo du témoignage de Patrick Bérol est consultable sur le site de Dailymotion

Face à un pouvoir toujours plus absurde, nous ne dirons plus rien

LE MONDE 16.03.09 - Point de vue - Article paru dans l'édition du 17.03.09

Voilà quatre mois que le feuilleton médiatico-judiciaire intitulé l'"affaire de Tarnac" ne cesse de ne plus vouloir finir. Julien (Coupat) va-t-il sortir à Noël ? Pour le Nouvel An ? Aura-t-il plus de chance vendredi 13 ? Non, finalement on le gardera encore un peu en prison, enfermé dans son nouveau rôle de chef d'une cellule invisible. Puisqu'il semble que quelques personnes aient encore intérêt à faire perdurer cette mascarade, même au-delà du grotesque, il va nous falloir endosser, encore une fois, le rôle que l'on nous a taillé ("les 9 de Tarnac"), pour un nécessaire éclaircissement collectif. Alors voilà.

Primo. Pendant que des journalistes fouillaient jusque dans nos poubelles, les flics reluquaient jusqu'à l'intérieur de nos rectums. C'est assez désagréable. Depuis des mois vous ouvrez notre courrier, vous écoutez nos téléphones, vous traquez nos amis, vous filmez nos maisons. Vous jouissez de ces moyens.

Nous, les neuf, nous les subissons, comme tant d'autres. Atomisés par vos procédures, neuf fois un, alors que vous, vous êtes toute une administration, toute une police et toute la logique d'un monde. Au point où nous en sommes, les dés sont un peu pipés, le bûcher déjà dressé. Aussi, qu'on ne nous demande pas d'être beaux joueurs.

Deuzio. Bien sûr vous avez besoin d'"individus", constitués en "cellule", appartenant à une "mouvance" d'une fraction de l'échiquier politique. Vous en avez besoin, car c'est votre seule et dernière prise sur toute une part grandissante du monde, irréductible à la société que vous prétendez défendre. Vous avez raison, il se passe quelque chose en France, mais ce n'est certainement pas la renaissance d'une "ultragauche". Nous ne sommes ici que des figures, qu'une cristallisation somme toute plutôt vulgaire d'un conflit qui traverse notre époque. La pointe médiatico-policière d'un affrontement sans merci que mène un ordre qui s'effondre contre tout ce qui prétend pouvoir lui survivre.

Il va sans dire qu'à la vue de ce qui se passe en Guadeloupe, en Martinique, dans les banlieues et les universités, chez les vignerons, les pêcheurs, les cheminots et les sans-papiers, il vous faudra bientôt plus de juges que de profs pour contenir tout ça. Vous n'y comprenez rien. Et ne comptez pas sur les fins limiers de la DCRI pour vous expliquer.

Tertio. Nous constatons qu'il y a plus de joie dans nos amitiés et nos "associations de malfaiteurs" que dans vos bureaux et vos tribunaux.

Quarto. S'il semble aller de soi pour vous que le sérieux de votre emploi vous amène jusqu'à nous questionner sur nos pensées politiques et sur nos amitiés, nous ne nous sentons pas, quant à nous, le devoir de vous en parler. Aucune vie ne sera jamais absolument transparente aux yeux de l'Etat et de sa justice. Là où vous avez voulu y voir plus clair, il semble plutôt que vous ayez propagé l'opacité. Et l'on nous dit que, désormais, pour ne pas subir votre regard, ils sont toujours plus nombreux ceux qui se rendent à des manifestations sans téléphone portable, qui cryptent les textes qu'ils écrivent, qui font d'habiles détours en rentrant chez eux. Comme on dit : c'est ballot.

Quinto. Depuis le début de cette "affaire", vous avez semblé vouloir accorder beaucoup d'importance au témoignage d'un mythomane, aussi appelé "sous X". Vous vous obstinez, c'est courageux, à accorder un peu de foi à ce ramassis de mensonges, et à cette pratique qui a fait l'honneur de la France il y a quelques décennies - la délation. C'en serait presque touchant, si ça ne conditionnait pas l'accusation de chef à l'encontre de Julien, et donc son maintien en détention. Si ce genre de "témoignage" ne justifiait pas des arrestations arbitraires, comme à Villiers-le-Bel après les émeutes.

Enfin, étant entendu que la marge de liberté qu'il nous reste est désormais fort réduite, que le seul point à partir duquel nous pouvons nous soustraire à votre emprise réside dans les interrogatoires auxquels vous nous soumettez à intervalles réguliers. Que Julien s'est déjà vu refuser quatre demandes de remise en liberté. Qu'il est notre ami. Qu'il n'est rien de plus que ce que nous sommes. Nous décidons qu'à partir de ce jour, dans l'héroïque tradition d'un Bartleby, "nous préférerons ne pas". En gros, nous ne vous dirons plus rien et cela jusqu'à ce que vous le libériez, jusqu'à ce que vous abandonniez la qualification de chef pour lui et de terrorisme pour nous tous. En résumé, jusqu'à ce que vous abandonniez les poursuites.

Pour tous ceux qui, là où ils sont, se battent et ne se résignent pas. Pour tous ceux que le ressentiment n'étouffe pas et qui font de la joie une question d'offensive. Pour nos amis, nos enfants, nos frères et nos soeurs, les comités de soutien. Pas de peur, pas d'apitoiement. Pas de héros, pas de martyrs. C'est précisément parce que cette affaire n'a jamais été juridique qu'il faut transporter le conflit sur le terrain du politique. Ce que la multiplication des attaques d'un pouvoir toujours plus absurde appelle de notre part, ce n'est rien d'autre que la généralisation de pratiques collectives d'autodéfense partout où cela devient nécessaire.

Il n'y a pas neuf personnes à sauver mais un ordre à faire tomber.

Aria, Benjamin, Bertrand, Elsa, Gabrielle, Manon, Matthieu, Yldune sont, avec Julien Coupat, mis en examen dans l'"affaire de Tarnac".

Taser embellit la vie, et neutralise Gandhi

14 Mars 2009 - Taser est “l’arme du 3e millénaire, un pistolet électronique qui sauve des vies”. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est écrit son site web. Ce même site web explique aujourd’hui qu’il sert aussi à “neutraliser les désobéissances civiques” (sic). Un lapsus étonnant, mais révélateur...

Lire la suite sur Bug Brother

Le mouvement des enseignants désobéisseurs crée une caisse nationale de solidarité avec les enseignants sanctionnés financièrement pour désobéissance

Cette caisse de solidarité citoyenne vise à soutenir les enseignants qui ont fait le choix de la désobéissance ouverte et qui sont sanctionnés par des retraits de salaire. L'administration espérant faire plier les enseignants en les touchant au portefeuille, la création de cette caisse est un acte de résistance pour rendre dérisoires ces sanctions. Aucune sanction, financière ou disciplinaire, ne dissuadera les enseignants désobéisseurs à poursuivre ce légitime combat pour la défense du service public d'éducation.

La caisse de solidarité est présentée sur le blog Résistance pédagogique pour l'avenir de l'école : http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/lirarticle-252147-1153274.html

La résistance non-violente provoque chez l'adversaire, successivement : l'indifférence, la raillerie, les injures, la répression et l'estime. Tout mouvement qui survit à la répression, modérée ou cruelle, commande invariablement le respect, ce qui est synonyme de succès. Si nous sommes fidèles, cette répression peut être considérée comme le signe précurseur de la victoire. Gandhi

Communiqué du collectif des enseignants en résistance fédérés en réseau par le blog Résistance pédagogique pour l'avenir de l'école - Contact : 06 61 58 10 55

Numericable : le parquet classe l’affaire

Le conducteur de la voiture transportant le PDG de Numericable qui a renversé un manifestant le 16 février à Champs-sur-Marne ne sera pas poursuivi.

Le Parisien - Gilles Cordillot 14.03.2009

Alors que les vendeurs à domicile de Numericable entament leur troisième mois de grève, ils viennent d’apprendre le classement sans suite de la plainte déposée par leur collègue Patrick Bérol. Toujours hospitalisé dans une clinique de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), ce gréviste avait eu une jambe écrasée, le 16 février , par le véhicule transportant le PDG de Numericable, Pierre Danon.
L’accident avait eu lieu au siège de la société à Champs-sur-Marne.
«L’examen de cette affaire n’a pas permis de caractériser suffisamment l’infraction pour permettre d’engager la responsabilité pénale du ou des mis en cause… » C’est la teneur du courrier en date du 5 mars reçu par la victime, qui se dit profondément choquée, à la suite de sa plainte pour agression volontaire, délit de fuite et non-assistance à personne en danger déposée contre un cadre qui servait ce jour-là de chauffeur au PDG.

« Le délit de fuite n’est pas caractérisé »

Le conducteur ne s’était pas arrêté pour porter secours au blessé et la voiture avec les deux hommes à bord avait quitté l’enceinte de Numericable. Ce n’est que tard dans la soirée que Pierre Danon s’était rendu au commissariat de police de Noisiel pour y être entendu. La direction du câblo-opérateur assurera plus tard qu’aucun des deux hommes ne s’était aperçu que leur voiture avait causé un blessé.
Selon Jean-Louis Boyet, le procureur adjoint qui a classé l’affaire, « le conducteur n’a pas fait exprès de passer sur la jambe du gréviste. » « Le délit de fuite n’est pas caractérisé car tout le monde savait qui était dans la voiture et que ces personnes quittaient le siège, poursuit le magistrat. Quant à la non-assistance à personne en danger, elle ne tient pas car il y avait du monde autour du blessé pour lui venir en aide. »
Xavier Renou, membre du collectif altermondialiste les Désobéissants, qui a assisté à la scène se déclare scandalisé. « Nous ne sommes pas à égalité devant la justice. Patrick va redéposer plainte, mais cette fois au tribunal de grande instance de Meaux avec constitution de partie civile. Et si les voies judiciaires ne permettent toujours pas d’obtenir que justice soit faite, alors nous aurons recours à des actions non violentes pour parvenir à nos fins. »
« Je ne me sens plus français… Quand tout cela sera terminé, je vais essayer de changer de nationalité », lâche Patrick Bérol depuis son lit d’hôpital.
Daniel Guillaume, premier adjoint au maire de Champs-sur-Marne, annonce que Maud Tallet, la maire PC, s’apprête à intervenir auprès du procureur de la République à Meaux. « C’est un déni de justice », lâche l’élu.
« Nous dénonçons une justice de classes, poursuit-il. Il faut arrêter ça ! Quand nous avons reçu les représentants des grévistes en mairie, la question du juste traitement de cette affaire faisait partie des conditions pour que les vendeurs à domicile reprennent le travail. Nous sommes outrés ! »
La direction de Numericable réagit sobrement : « La décision a été prise. Nous en prenons acte. »

Un site occupé à Paris. Le conflit qui dure depuis deux mois, entre des vendeurs à domicile et la direction de Numericable, est dans l’impasse après le rejet, la semaine dernière, des propositions faites par cette dernière. Hier, des grévistes, salariés et anciens salariés, ont occupé les locaux du site de Paris XVe qui abrite les équipements techniques. Ces derniers permettent d’alimenter une partie de la capitale. La direction du câblo-opérateur a précisé que les salles où se trouve le centre névralgique n’ont pas été touchées.

Numéricable : un salarié écrasé mais une « affaire classée »

Par David Servenay - Rue89 12/03/2009
La plainte pour « violences aggravées » déposée par le salarié gréviste écrasé par la voiture de son PDG a été classée sans suite.

Y aura-t-il une enquête judiciaire sur l'affaire Numéricable ? Cette semaine, Patrick Bérol, salarié gréviste de l'opérateur qui s'est fait écraser par une voiture de la direction, a reçu une lettre du procureur de la République l'informant que sa plainte pour « violences aggravées » était classée sans suite, « faute d'éléments probants ». Une décision surprenante, alors que plusieurs témoins ont raconté une version qui ne colle pas avec celle de la direction.

Version contre version : les grévistes et la direction s'opposent frontalement

Qui dit vrai ? Patrick Bérol, victime d'une triple fracture après avoir été écrasé lundi 16 février par une voiture de la direction sur le parking de l'entreprise ? Son témoignage a été diffusé sur Dailymotion par les Désobéissants en version longue. (Voir la vidéo à la 2e et à la 4e minute)

Sur le moment même, une première vidéo filmée par les Désobéissants ne montrait pas le choc, mais la course de la voiture du PDG, Pierre Danon, accélérant sur le parking de l'entreprise et, juste après, Patrick Bérol à terre. (Voir la vidéo aux alentours de 3 minutes 44)

Que dire de la version de Numéricable, bien différente de celle des grévistes ? Antoine Boulay, communicant de crise employé par l'opérateur, avait avancé l'histoire suivante, juste après les faits :

« J'ai trois témoins parmi les cadres de l'entreprise qui ont affirmé à la police que la personne a placé exprès sa jambe sous la roue arrière, en criant d'ailleurs “Maintenant ils vont raquer”. Est-ce que vous pensez vraiment qu'il aurait roulé à dessein sur son salarié ? C'est bien que ce dernier a accepté de se faire rouler dessus. »

Quant au délit de fuite reproché au patron par le collectif des Désobéissants, il le balayait d'un revers de main :

« Dans la voiture, ni le conducteur ni le passager ne pouvaient se rendre compte de la gravité de la situation. Ils

ont quitté l'entreprise sans savoir pour la fracture. C'est moi qui ai appelé le PDG quand il est sorti de son rendez-vous à la Défense. Il a décidé d'aller déposer aussitôt au commissariat. »

Un témoin des faits entendu par la police

Pour tirer au clair cette histoire, le parquet de Meaux aurait été inspiré d'ouvrir une information judiciaire. Mais, apparemment, il a décidé de n'en rien faire. En début de semaine, Patrick Bérol a reçu un courrier l'informant que sa plainte pour « violences aggravées » serait classée sans suite, « faute d'éléments probants ».

Pourtant, la police a entendu plusieurs témoins, dont une militante des Désobéissants qui a vu toute la scène. Précision : Caroline, cadre de 35 ans dans le milieu associatif, fait partie du collectif depuis un an mais elle n'est pas une « militante professionnelle ».

« Nous attendions la reprise des négociations avec le PDG. Soudain, vers 16 heures, une voiture part en trombe et fait le tour du parking en U. Nous sommes alors trois ou quatre à le traverser. Patrick s'allonge sur la chaussée pour la stopper, je suis juste derrière lui. Comme il est sur la droite, la voiture essaie de passer sur la gauche. Elle arrive très vite, face à nous.

Elle évite Patrick, mais freine et s'arrête car il y a un vigile dans le passage. Puis elle repart en avant. A ce moment-là, Patrick se relève et court le long de la voiture, côté conducteur, au niveau des portières.
Elle lui roule dessus. Patrick hurle, mais la voiture continue en avant, comme si elle passait sur un dos d'âne. Elle me fonce dessus. Je pose mes deux mains sur le capot et je croise le regard du chauffeur. J'ai compris qu'il fallait m'écarter. J'ai eu très peur et j'ai été vraiment choquée par ce qui s'est passé. »

Sollicité à plusieurs reprises, le parquet de Meaux n'a pas souhaité répondre à nos appels. Quant à Patrick Bérol, hospitalisé dans un centre de convalescence, il a l'intention de porter plainte avec constitution de partie civile. Pour qu'une enquête judiciaire soit enfin ouverte.

Numéricable chez Carlyle

6 mars 2009 - Aujourd'hui, les salariés grévistes de Numéricable se sont présentés au siège français du fond d'investissement américain de sinistre réputation, Carlyle, propriétaire à près de 40 % de la société Numéricable.


Louise-Michel chez Carlyle : les 40 de Numéricable découvrent le grand capital !

En rendant visite au fond d'investissement des familles Bush et Ben Laden, il s'agissait d'abord d'exiger de celui-ci qu'il impose à Numéricable le respect des droits des salariés et qu'il prenne l'initiative d'une sanction exemplaire à l'encontre des dirigeants du câblo-opérateur, responsables par leur mépris d'un conflit social majeur. Mais plus fondamentalement, le choix de Carlyle visait à dénoncer la logique financière des fonds d'investissement, directement responsable de la dégradation des conditions de travail des salariés, et de l'absence totale de dialogue social dans les entreprises : à la demande de ces gros actionnaires, les entreprises comme Numéricable n'ont plus pour stratégie à court terme que d'augmenter la valeur du cours de l'action en bourse, ce qui implique de réduire artificiellement les coûts fixes, et notamment le principal d'entre eux, la masse salariale.
L'affaire Numéricable montre encore la relative impunité dont bénéficient certains groupes industriels, jusque et y compris lorsqu'ils commettent des délits de droit commun. Coutumier des prétoires, le groupe Numéricable continue pourtant de reproduire encore et toujours les mêmes pratiques commerciales abusives (comme de proposer à ses clients l'accès à la "puissance fibre", jusqu'à 100 mégas, alors que fort peu de foyers en France sont en capacité d'accéder à la fibre optique et que le développement de celle-ci est stoppé depuis longtemps). Numéricable continue de la même façon à maltraiter ses salariés, en recourant régulièrement à des licenciements plus ou moins abusifs, voire à des plans sociaux, sans que cela n'émeuve les pouvoirs publics. Et pour finir, récemment, le PDG de Numéricable s'est rendu coupable d'un délit de fuite et de la non assistance à personne en danger, après que le véhicule dans lequel il s'enfuyait du siège ait écrasé la jambe d'un gréviste, Patrick Bérol. La plainte déposée par ce dernier contre Pierre Danon a été récemment classée, sans que le numéro 1 du câblo-opérateur ait jamais été inquiété par la police. Deux poids deux mesures... et un conflit qui dure et menace de s'étendre aux personnels des agences de Numéricable de province... A suivre !

Collectif des désobéissants

Pique-nique révolutionnaire à Auchan Saint-Priest

Le Progrès le 01.03.2009 - Grosse agitation hier à midi : des militants du parti d'Olivier Besancenot ont pris des marchandises dans les rayons pour les distribuer aux clients, à l'intérieur de l'hypermarché


Après l'opération, près du parking d'Auchan

Ils appellent ça « pique-nique de faim de mois ». Nouvelle méthode d'action pour forcer les grandes surfaces à diminuer les prix. Dans le tramway qui serpente hier vers Saint-Priest, Camille règle les derniers détails de l'opération en s'interrogeant à haute voix : « On l'a déjà fait à l'automne chez Carrefour à Vénissieux et ça ne s'est pas bien passé. On va voir s'ils seront plus accueillants ici. » Les portes s'ouvrent. Terminus. Il est midi et la quinzaine de militants du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) débarque sur le parking ensoleillé de l'hypermarché Auchan. « Par petits groupes, les gars, par petits groupes, sinon on va se faire repérer » conseille l'un d'eux.

A tour de rôle, ils s'engouffrent dans les allées du magasin, munis d'un panier à courses. « On commence par les bonbons, ça plait aux mômes » glisse un jeune adhérent. Un tour au rayon bio pour du jus de fruit, pendant que les autres font provision de biscuits. Quelques verres en plastique, des assiettes… Le rythme s'accélère, le pouls aussi. « Vite ! » presse un militant, « il est bientôt 12 h 25. » L'heure « H » pour déclencher l'opération. Au centre de l'allée principale, une nappe est déroulée sur une table repérée à l'avance. « On y va ! » Une militante prend sa respiration et s'écrie : « Mesdames et Messieurs, c'est la redistribution dans la grande distribution ! Le prix des céréales baisse de 50 %, le prix des coquillettes augmente de 32 %, à qui le profit ? La grande distribution vous grignote. Venez, c'est Auchan qui offre » Les sachets s'ouvrent et les verres se remplissent. Stupéfaits, les clients osent à peine s'approcher. Un, puis deux, puis trois, franchissent le pas. Ce sera tout. En moins de 2 minutes, les agents de sécurité sont là. « Sortez maintenant ! Vous sortez ! » Les militants sont ceinturés et poussés vers la sortie, manu militari. Des clients filment la scène avec leurs portables : « Vous avez vu ça ? » Dans la cohue, des verres tombent par terre, et le liquide se répand au sol. Un employé patine. C'est la chute. Une militante du NPA dérape à son tour. Cris, hurlements. « Non-violence ! » répètent ses amis. Cinq clientes applaudissent : « Laissez-les faire, ils ont raison ! Moi, je prends que des premiers prix tellement c'est cher ». Au bout de cinq minutes, tout le monde est dehors, sous bonne escorte. Les policiers ont été prévenus. Deux militants sont embarqués. Ils passeront une partie de l'après-midi en garde à vue. Le magasin a porté plainte au commissariat local, notamment pour « dégradations ». « C'est du vol, consommer sur place, c'est illégal et de la marchandise a été saccagée », proteste le directeur de l'hypermarché, Roger Soriano, joint plus tard par Le Progrès. « Leur opération est d'autant plus navrante que nous donnons des marchandises à la banque alimentaire toute l'année ! ». L'enseigne affirme que « deux de ses employés ont été blessés, l'un étant arrêté pour la semaine ». Un militant du NPA se réserve, lui, le droit de porter plainte pour « coups » : il a fait établir un constat médical.

Nicolas Ballet

Jambe écrasée, affaire classée ?
Qui protège Pierre Danon, le patron irresponsable de Numéricable ?

La plainte pour agression volontaire, délit de fuite et non assistance à personne en danger, déposée contre Pierre Danon et son chauffeur par Patrick Bérol, salarié gréviste de Numéricable dont la jambe fut écrasée par ces deux hommes, vient d’être classée sans suite. Enième manifestation d’une réticence surprenante des autorités policières et judiciaires à faire œuvre de justice à l’encontre d’un des principaux patrons français.

Champs sur Marne (77), le 10 mars 2009.


Numericable Témoignage Patrick Bérol 1 - Vidéo envoyée par Tele-liberte

Le 16 février dernier, au siège de la société Numéricable, à Champs sur Marne (77), un gréviste, Patrick Bérol, était grièvement blessé par le véhicule qui emportait le PDG de la société, Pierre Danon. Ce véhicule, conduit par un prestataire, un certain René-Louis Falzon (salarié d’une société de sécurité), avait accéléré à une vitesse déraisonnable sur le parking de Numéricable, et roulé sur la jambe d’un gréviste qui se trouvait là. Les deux occupants du véhicule avaient alors pris la fuite, laissant derrière eux, sans assistance, Patrick Bérol, avec une triple fracture ouverte et infectée du tibia et du péroné. Celui-ci sera hospitalisé et opéré après l’arrivée des premiers secours, et risque toujours, à l’heure actuelle, de perdre l’usage de sa jambe.

Aujourd’hui, la plainte déposée par Patrick Bérol a été classée sans suite par le Procureur de la République du Tribunal de Meaux (77), faute d’éléments probants. Une conclusion « logique », quand on sait :

1. que la police, intervenue sur les lieux du drame assez rapidement, n’a pas voulu se lancer à la poursuite du véhicule coupable de l’accident et du délit de fuite.
2. que la police a nié ensuite publiquement que Pierre Danon ait pris la fuite (déclaration à la presse)
3. que la police a refusé d’enregistrer une partie des témoignages, nombreux, qui se proposaient spontanément (l’accident ayant eu lieu devant au moins une trentaine de témoins, vigiles de la société ISS, grévistes et salariés divers).
4. que la police a tardé anormalement à enregistrer la plainte de l’un des grévistes, Abdelkrim Medjahdi, qui s’est présenté 3 fois au commissariat avant que sa plainte ne soit enfin acceptée. Plainte contre X, contre Pierre Danon et contre la société Numéricable. Abdelkrim avait dû à un réflexe salutaire le fait de n’être pas écrasé lui aussi.
5. que le document faisant état du classement sans suite comporte une erreur de date qui suggère une négligence surprenante de la part du Procureur de la République.
6. que le document faisant état du classement sans suite fait état d’une plainte de Patrick Bérol pour « accident de la circulation », à l’encontre du seul chauffeur R-L Falzon, alors que P. Bérol, comme l’atteste sa déposition du 18 février, a déposé plainte pour « violences aggravées », ce qui est plus grave, et à la fois contre le chauffeur, R-L Falzon, et son supérieur hiérarchique, au moins complice du délit de fuite et de non assistance à personne en danger, Pierre Danon.

Une courte vidéo (cf ci-dessus) d’une interview de Patrick Bérol explique les conditions de l’accident.

Entrés dans leur 7ème semaine de grève, les vendeurs à domicile de la société Numéricable, en lutte pour l’obtention de conditions de départ dignes et l’annulation parallèle des licenciements abusifs ayant frappé certains d’entre eux, continuent leur mouvement, toujours soutenus par le collectif altermondialiste et non violent « les désobéissants ». Ils demandent à présent une sanction exemplaire à l’encontre des dirigeants de Numéricable, dont l’arrogance et le mépris envers eux ont créé les conditions du drame ayant touché leur camarade Patrick. Ils ont occupé brièvement (deux heures) le siège de Carlyle France, à Paris, vendredi, pour demander à ce fond d’investissement bien connu, et propriétaire d’au moins 40 % de Numéricable, de sanctionner les dirigeants de Numéricable et de restaurer le dialogue social avec les grévistes.

Patrick Bérol a annoncé son intention de déposer une nouvelle plainte avec constitution de partie civile.

Contacts : Patrick Bérol, salarié gréviste blessé : 06 30 29 77 81
Xavier Renou, membre du collectif « les désobéissants », témoin des faits : 06 64 18 34 21.
Communiqué du 10 Mars 2009


La video de France Ô du 5 mars avec l'interview du gréviste blessé
Plainte pour Agression avec violence et délit de fuite
- Vidéo de DESOBEIR

Huit mois de prison ferme pour une militante antinucléaire belge

BRUXELLES (Agence - 2 mars 2009) — La justice belge a condamné lundi à huit mois de prison ferme et à une amende de 1.100 euros une militante écologiste qui avait pénétré à dix reprises sur le site d'une centrale nucléaire pour dénoncer ce qu'elle considère comme des failles dans sa sécurité.

Le tribunal correctionnel de Termonde (nord) a condamné Anja Hermans, 29 ans, pour "bris de clôture", a précisé l'agence Belga. De novembre 2007 à octobre 2008, la jeune femme avait pénétré à dix reprises dans l'enceinte de la centrale nucléaire de Doel, dans la région d'Anvers (nord).

"Il est aisé d'y entrer. Si quelqu'un comme moi parvient à se promener sur le site pendant une heure avant d'être repéré, c'est qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond et que la sécurité de la centrale est lacunaire", a-t-elle déclaré lors du procès.

Selon Electrabel (GDF Suez), la société qui exploite la centrale de Doel, celle-ci répond parfaitement aux exigences de sécurité. "Mais les visites continues d'Anja Hermans causent des soucis supplémentaires pour le personnel", ajoutait l'entreprise.

En raison de condamnations antérieures, Mme Hermans ne pouvait plus bénéficier de sursis. En 2001, elle avait été condamnée à cinq ans de prison, dont deux avec sursis, pour l'incendie de la voiture d'un juge d'instruction. En 2002, elle avait écopé de la même peine pour une série d'actions contre des fast-food et des entreprises de transformation de la viande commises entre 1998 et 2000. Elle militait alors pour une association de défense de la cause animale, l'"Animal Liberation Front".

Désormais, arrêter chaque “meneur” (note officielle du 10 février)

Selon le Canard Enchaîné n° 4611 qui paraîtra demain mercredi 11 mars 2009, la préfecture de police de Paris vient de rédiger une note datée du 10 février, pour faire arrêter sur le champ le « meneur » de chaque manifestation qui n’aurait pas été précédemment déclarée dans les procédures légales. (Exemples possibles d’attroupements forcément irréguliers : une mi-carême de lycéens déguisés, une lecture publique de poésie slamée, un mariage interculturel, des obsèques un peu trop excentriques, une visite guidée du gai Paris, un hommage spontané à un lieu de Résistance antinazie ???), et ceci si le « meneur » devait aggraver son cas en n’ordonnant pas immédiatement une dispersion immédiate.
On sent que ça va taper encore plus dur, et ceci avec ou sans sommation dans les règles.
Au menu de cette note de la Préfecture de police, il y a un mode d’emploi policier. D’abord : interpellation dudit « meneur » de manif non-déclarée (repéré au faciès, au porte-voix, à ses slogans, à ses tracts ?), puis « présentation à l’OPJ territorialement compétent », et enfin procès verbal transmis à la SIC (la « salle d’information et de commandement », l’endroit bunkérisé le plus pimpant de France et de Navarre). C’est vrai ça, des fois que le PV serait égaré.
Encore un effort, camarade préfet de police, et les rassemblements de plus trois personnes seront arrêtés et déportés prestement en Sibérie. A ce compte, il vaudrait mieux arrêter préventivement tous les passants, et puis vérifier ensuite lesquelles avaient l’intention perverse de manifester un mécontentement, n’importe lequel.
Motif de cette note hautement libertaire (parce qu’il y a un motif) : L’exaspération sociale sous Sarko 1er devient tellement forte (et oui !) que ce genre de manifs « sauvages » prolifère, et qu’il faut y mettre bon ordre, parce que les flics débordés ne savent plus où donner de la tête. (Au moment où il sont déjà assez occupés à faire du chiffre de sans-papiers, c’est trop ballot.)
D’où l’idée de refiler une partie du boulot répressif aux juges. Et de bourrer simultanément les cellules de garde à vue. Pas sûr que la République en sortira grandie. Mais j’oubliais, il faut mettre de force la République à la taille, mesquine, de l’Omniprésidence et de ses corpusculaires obsessions.
Source : Infozone, 10 Mars 2009

Numéricable : Les grévistes investissent Carlyle

Les grévistes de Numéricable et le collectif "les désobéissants" ont effectué une petite descente dans les bureaux de Carlyle, groupe d’investissement américain qui détient 35% du capital du câblo-opérateur Numéricable.


Carlyle Actionnaire de Numéricable
Video de Rue89

Selon un membre du collectif, cette démarche s’inscrit autour de deux revendications : "Exiger le respect du droit des salariés de Numéricable" et "le départ de Pierre Danon, numéro un de Numéricable", suite à l’incident survenu après une sortie précipitée en voiture.
Précisons que Pierre Danon n’était pas au volant du véhicule qui a percuté le gréviste (Il était assis à l’arrière : Voir le droit de réponse de Numéricable NDLR).
7 mars 2009 par Fouzi Habibi, UniversFreebox

Le groupe Carlyle est une société d’investissement américaine. Elle a eu plusieurs investisseurs ou conseillers connus : George H.W Bush (ancien Président des États-Unis) Frank Carlucci (ancien directeur-adjoint de la CIA) ou depuis le mois d’avril 2008, Olivier Sarkozy (demi-frère de Nicolas Sarkozy, actuel Président de la république).

Communiqué des grévistes salariés de Numéricable - 6 Mars 2009

Aujourd'hui, vendredi 6 mars 2009, les salariés grévistes de NUMERICABLE ont décidé de rencontrer directement les principaux actionnaires de leur entreprise, en se rendant au siège parisien de l'un d'eux, CARLYLE GROUP (38.5 % des parts), 112 av Kléber 75016 PARIS.

Le but de leur action était d'éxiger de celui-ci le respect des droits des salariés et l'application d'une sanction exemplaire envers les dirigeants ayant géré cette crise avec une incompétence sans pareille.

En effet, les grévistes estiment que la direction fuit ses responsabilités au sens propre comme au figuré :

- La direction qui n'ose pas depuis le 05 Janvier 2009, se réunir franchement autour de la table des négociations et qui a voulu résoudre le conflit par l'intimidation, la répression, l'usure et des manoeuvres dilatoires.

- Le véhicule dans lequel se trouvait sur le siège arrière le PDG Pierre DANON a écrasé en toute impunité l'un des leurs, Patrick BEROL, occasionnant une triple fracture tibia/péroné. A l'heure actuel ce dernier est toujours à l'hôpital après avoir récemment subi sa troisième opération. Désormais, son état physique et psychologique est plus que critique et incertain, tandis que ni le chauffeur, ni le PDG n'ont été inquiétés.

Contacts : greve.nc@live.fr / Les photos et vidéos sont disponibles, veuillez contacter M. DIALLO 06 21 94 53 68 ou M. CERQUEIRA 06 16 22 77 32

Tecktonik les néons

Le clan du néon lance la tecktonik les néons, ou la teckto qui nique les néons...

20 heures de garde à vue pour six déboulonneurs de publicité

Six membres du collectif antipublicitaire des Déboulonneurs ont été placés en garde à vue samedi après-midi, suite à la 34ème action de barbouillage du collectif parisien.
Sous les yeux d’un public de 80 sympathisants venus en soutien, ainsi que de 40 policiers et d’une dizaine de journalistes, ils avaient inscrit des slogans antipublicitaires sur 3 panneaux de l’afficheur Avenir (groupe JC Decaux), situés à hauteur du 53 boulevard de Rochechouart, près du métro Pigalle (9è arr.)
Parmi les slogans inscrits, on pouvait lire : « VITRINE DU MENSONGE », « VIOLENCE ECONOMIQUE », « LEGITIME REPONSE », ou encore « 50x70 », qui correspond au format maximal en centimètres revendiqué pour toutes les affiches publicitaires.
L’action de désobéissance civile s’est déroulée dans un calme parfait. Les barbouilleurs ont ensuite été conduits au commissariat de la rue du Faubourg Saint-Honoré (8è arr., 01.53.77.62.20)
Après 20 heures de garde à vue, on ignore toujours le motif de leur rétention.
En 34 actions menées depuis novembre 2005, c’est la première fois à Paris que des barbouilleurs ne sont pas relâchés par la police à l’issue des 4 heures réglementaires d’interpellation.

Communiqué – Dimanche 1er mars 2009, 12h00
Collectif des Déboulonneurs de Paris

Pique-nique solidaire

Action "Nouveaux Précaires Affamés" à l'initiative de l'Appel et la Pioche, comité précarité du NPA. Samedi 28 février 2009, les militants ont appelé a piocher dans les rayons du supermarché Champion du centre commercial Italie 2 à Paris pour un pique-nique solidaire, accompagnés d'autres militants concernés par la précarité et notamment les désobéissants. Les produits sont consommés sur place gratuitement. Ils demandent la redistribution des profits de la grande distribution.

Photo de Rafaël Trapet

« La voiture du PDG m’a foncé dessus »

Patrick Berol est toujours hospitalisé. Lundi, la voiture du PDG de Numericable lui a écrasé une jambe en forçant le barrage des manifestants devant le site de Champs-sur-Marne.

«Colère et dégoût. » C’est le sentiment qu’éprouve aujourd’hui Patrick Berol, 40 ans, père de quatre enfants. Ce vendeur à domicile d’origine martiniquaise n’est certainement pas prêt de s’adonner de nouveau à son passe-temps favori, la danse jazz-rock. La voiture conduisant le PDG de Numericable, Pierre Danon, lui a accidentellement roulé sur une jambe, lundi, alors que les grévistes tentaient d’empêcher leur patron de quitter le site.

Le manifestant restera cloué sur un lit pendant soixante jours pour commencer. Et il pourrait subir une nouvelle opération dans un an. Sans compter que personne ne peut lui assurer qu’il retrouvera un jour la totalité de ses capacités physiques. Face au flou qui règne depuis l’accident, Patrick Berol a souhaité livrer sa version des faits. « Il est vrai que je me suis allongé sur le parking de l’entreprise pour tenter d’arrêter la voiture transportant M. Danon, reconnaît Patrick Berol. Mais quand j’ai vu à quelle vitesse elle arrivait, je me suis relevé alors qu’elle se trouvait encore à plusieurs centaine de mètres. Tout près de nous, le conducteur a ralenti puis a braqué sur la gauche pour éviter deux de mes collègues, Abdel et Yann, avant de remettre les gaz en me fonçant dessus. Peu après, la roue avant gauche du véhicule m’est passée sur le pied et la jambe. »

«Coupez-moi la jambe, j’ai trop mal ! »

Patrick Berol a hurlé quand la roue a commencé à écraser mon pied. « J’ai compris que la jambe allait casser et je me suis couché pour essayer de minimiser la blessure. J’ai juste eu le temps de retirer mon autre jambe. La voiture a failli me passer sur le corps. C’est un ambulancier témoin de l’accident qui m’a donné les premiers secours. » Le manifestant souffre d’une triple fracture tibia-péroné-malléole.
« Dans le camion des pompiers, j’avais tellement mal qu’à un moment j’ai arrêté de respirer et j’ai crié : Coupez-moi la jambe s’il le faut, j’ai trop mal ! » Côté police, les enquêteurs poursuivent leurs auditions car les différentes versions divergent toujours. Quant à la victime, elle affirme que récemment la direction lui a proposé de la transférer dans une clinique, ce qu’il interprète comme une tentative de la part de Numericable de l’isoler. Ce qu’il a refusé.

Le Parisien, Gilles Cordillot 19.02.2009

 

Voir aussi l'article et la video de Street Reporters "Numéricable pète un cable"

 

Radio Nova
Les Grandes Enquêtes de la petite Rédaction

5 épisodes, du 16 au 20 février 2009


Agence de désobéissance massive (ép.1) : "L'occupation"


Agence de désobéissance massive (ép.2) : "Mais y sont où les syndicats"


Agence de désobéissance massive (ép.3) : "L'art de la négociation"


Agence de désobéissance massive (ép.4): "Recruter des soutiens"


Agence de désobéissance massive (ép.5): "La contre com"

Numericable : la folle matinée des grévistes

La mobilisation des vendeurs à domicile du câblo-opérateur, en grève depuis sept semaines, a fait annuler hier un comité d’entreprise. Une médiation doit débuter aujourd’hui.

Après sept semaines de grève, hier matin, les vendeurs à domicile de Numericable ont voulu s’inviter au comité d’entreprise (CE) de leur entreprise, au siège de la société, à la cité Descartes de Champs-sur-Marne. Mais leur direction a joué au chat et à la souris en projetant de tenir cette réunion à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis).
Finalement, le CE a été annulé sans qu’une délégation ait pu rencontrer la direction. La veille, le sous-préfet de Meaux et la directrice départementale du travail avaient réussi à convaincre les salariés qui occupaient les locaux de Numericable de quitter les lieux avant que la police n’intervienne. Hier après-midi, les manifestants envisageaient d’intervenir dans une boutique Numericable à Paris et de saturer le standard du câblo-opérateur. Aujourd’hui, à 14 heures, doit débuter une médiation menée par un membre de la Direction départementale du travail de Seine-et-Marne.

10 h 45. Les manifestants investissent le Novotel de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Avertie que les manifestants souhaitent s’inviter au CE, la direction de Numericable a délocalisé la réunion au Novotel de Noisy-le-Grand. Mais des fuites ont mis ces derniers sur la voie. Avec l’appui du collectif altermondialiste les Désobéissants, une quarantaine d’entre eux investissent l’hôtel.

11 heures. Des thunes et des urnes. Les manifestants sont vite coupés dans leur élan. Protégeant les portes derrière lesquelles sont réunis les membres du CE, deux malabars leur font vite comprendre qu’on ne touche pas aux portes. Après quelques chants avec des paroles comme « Des oranges pour Danon (NDLR : leur PDG) », des messages au mégaphone et des hurlements de sirène, les manifestants improvisent un sit-in. Pour tuer le temps ils entament une partie de cartes. Le jeu, baptisé Des thunes et des urnes, fait gagner le politique qui mord le mieux...

11 h 45. La direction annule la réunion du CE. Valérie Luciani réclame l’évacuation du Novotel. Les manifestants souhaitent que les représentants du personnel soient reçus. « J’ai imploré le CE de recevoir les grévistes, explique la DRH. Ils étaient d’accord pour deux personnes pendant trente minutes. Mais M. Dialo, un porte-parole des grévistes, m’a indiqué qu’il voulait cinq délégués, puis quatre… » La direction stoppe le dialogue. C’est niet ! Et elle annule le CE. « Arnaque ! », hurlent les manifestants qui jurent leurs grands dieux n’avoir jamais demandé l’entrée de quatre délégués.

12 h 30. Les membres du CE évacuent la salle. Sous les huées et les quolibets, les membres du CE quittent la salle en file indienne, pas rassurés du tout par les sifflets des manifestants. La scène se déroule en présence de policiers du commissariat de Noisy-le-Grand.

12 h 44. La DRH tente de tempérer les choses. « Nous avons de gros progrès à faire en termes de management. En partenariat avec l’école Negocia de la chambre de commerce de Paris nous allons mieux former nos vendeurs. Par ailleurs, nous sommes prêts à créer une commission de travail représentant l’ensemble des régions de France pour améliorer la vente à domicile et le système de travail sur les rémunérations. »

12 h 46. Les derniers membres du CE s'en vont sous les slogans des manifestants.

Le Parisien, Gilles Cordillot 20.02.2009

Le PDG de Numéricable écrase un gréviste et s'enfuit


Télé Coquelicot, 17 février 2009

Opération coup de poing des salariés Numéricable en grève

Télé Coquelicot, 12 février 2009

Le patron de Numéricable France écrase un gréviste et s’enfuit

Champs Sur Marne, le 16 février 2009 - Cet après-midi vers 16h45, le numéro 1 de la société Numéricable, tentant de fuir ses responsabilités face à un conflit social majeur, a provoqué un accident grave à l’encontre d’un gréviste, dont la jambe a été écrasée. Il a ensuite pris la fuite avec le chauffeur du véhicule directement responsable de l’accident.

Depuis un mois et demi, les vendeurs à domicile de Numéricable, en grève, dénonçaient la violation de leurs droits sociaux par une direction fermée au dialogue et qui s’efforce de les licencier les uns après les autres sans déclarer un plan social qui leur ouvriraient des droits.

C’est seulement suite à l’occupation du siège par les grévistes, aidés de membres du collectif altermondialiste « les désobéissants », jeudi et vendredi, que des négociations s’ouvraient enfin avec la direction, achevée cependant par une nouvelle rupture vendredi soir. Ce lundi matin, après une nouvelle tentative de la direction de mettre fin à l’occupation du siège par la mobilisation de nombreux vigiles, la promesse d’une rencontre avec M. Pierre Danon, président directeur général de Numéricable, était donnée. Seulement, au lieu d’une rencontre et après qu’un leurre grossier ait été éventé, c’est un PDG dissimulé sur la banquette arrière d’un véhicule banalisé, et tentant de quitter le siège, que les grévistes remarquent, et tentent d’interpeller. Accélérant à une vitesse élevée sur le parking de l’entreprise, le véhicule conduit par le collaborateur de M. Danon heurte Patrick Berol, lui écrasant la jambe et lui infligeant une fracture ouverte du tibia péronné. La police et les premiers secours arrivent rapidement sur les lieux, tandis que les autres membres de la direction de Numéricable (notamment M. Gérolami, numéro 2, et Mme Luciani, Directrice des Ressources Humaines) font fermer les volets pour empêcher leurs salariés de continuer de regarder l’accidenté hurlant. Aucun d’eux ne se présentera au secours du malheureux.


NUMERICABLE PETE UN CABLE !
Video de DESOBEIR

Le véhicule est ensuite recherché par la police et M. Danon retrouvé. Il est finalement auditionné un peu plus tard dans la soirée par la police nationale. Deux plaintes seront déposées pour tentative d’homicide involontaire et délit de fuite.

Demain, les grévistes rencontrent Mme Le Maire de Champs sur Marne, Maud Tallet, et organisent un point presse devant la mairie de Champs Sur Marne, à 10h00.


A gauche: le samu emporte le blessé vers l’hopital. A droite : le salarié blessé par la voiture de M Danon.

Contacts : Xavier Renou, membre du collectif « les désobéissants », témoin des faits. 06 64 18 34 21.
Mohammed Diallo, gréviste, témoin des faits, 06 21 94 53 68.

L'article de Rue89 : La voiture du PDG de Numéricable renverse un gréviste

L'article du Post : La voiture du PDG de Numéricable a-t-elle renversé un gréviste?

Les commerciaux en colère envahissent Numericable

Emeline Cazi - Le Parisien 13.02.2009 - Le mouvement de grève des commerciaux de Numericable, basé à Champs-sur-Marne, commençait à s’essouffler. Après un mois et demi de mobilisation, ils n’étaient plus qu’une poignée de vendeurs du câblo-opérateur à tenir bon et crier au « plan social déguisé » après le licenciement de douze des leurs.
En vain, ils demandaient une rencontre avec la responsable des ressources humaines. L’intervention coup de poing hier matin du collectif des Désobéissants, venus prêter main-forte aux salariés pour exiger « la réouverture des négociations », a changé la donne.
A 9 heures, une quarantaine de personnes, des grévistes et des militants extérieurs formés à l’action directe non violente, ont déjoué l’attention des vigiles et envahi les bureaux du siège social de Champs-sur-Marne, sous le regard médusé d’autres salariés. Une heure plus tard, Eric Denoyer, directeur général de Numericable, venu épauler la directrice des ressources humaines, proposait de recevoir une délégation dans son bureau. Sous les applaudissements des grévistes : « Voilà ce que l’on demande depuis des semaines. »

Une modification des commissions des vendeurs

Sur le fond, les commerciaux et les animateurs de vente dénoncent « un avenant relatif à la modification des conditions de rémunération ». « La goutte d’eau a été la note interne de la mi-décembre visant à modifier les commissions des vendeurs », détaille Wilfried Pena, animateur de vente.
De son côté, la direction de l’entreprise s’insurge contre des « manières scandaleuses », évoque des « dérapages » et soutient que des négociations syndicales ont été menées. « Certains commerciaux ont été licenciés après avoir effectué de fausses ventes. La société a d’ailleurs été condamnée à 150 000 € d’amende », rappelle Antoine Boulay, responsable de la communication. Des affirmations contestées par les grévistes.
Hier en fin d’après-midi, alors que les discussions se poursuivaient, les manifestants ont investi le bâtiment direction, bien décidés à faire le forcing pour que leurs collègues qui le souhaitent soient réintégrés et que les autres puissent partir avec « les conditions d’un plan de licenciement ».

Une video de Bakchich TV : http://desourcesure.com/bakchichtv/

A lire aussi : Le siège de Numericable occupé (Le Figaro)

Occupation du siège de Numéricable

Des salariés de Numéricable occupent depuis jeudi 12 février le bâtiment de la direction de la célèbre entreprise aux pratiques commerciales douteuses, pour exiger d'elle le respect du droit du travail.
Ils souhaitent empêcher la réalisation d'un plan social déguisé. Ces salariés sont en grève depuis le 5 janvier 2009 et demandent pour tout préalable la paie de leurs journées de grève. Ils s'apprêtent à passer la nuit sur place.
La direction s'emploie à se débarrasser d'une partie de ses salariés en contournant le droit du travail de manière scandaleuse : pour éviter de recourir à un plan social qui leur donnerait des droits, la boîte s'emploie à les dégoûter, diviser, harceler, licencier individuellement, etc.
Mais nous ne paierons pas leur crise.
Le blocage du siège continue... d'autant que les médias commencent à s'intéresser à la question... et que la direction de Numéricable est sur le point de "péter un câble"...

Le Ministère des Armées fermé symboliquement par les opposants à l'arme nucléaire


Le 6 février 2009 devant le ministère

Comme chaque premier vendredi du mois, des opposants à la relance de l'arme nucléaire par la France (programme M51 notamment, voir www.nonaumissileM51.org) se rassemblent devant le Ministère de la Défense à Paris pour interpeller symboliquement les employés du Ministère. Prochaine "vigilance" le 6 mars de 8h00 à 9h00, puis de 12h00 à 13h00, et finalement de 16h00 à 17h00. Métro Solférino, bd Saint-Germain, Paris. Venez habillé de noir. Le masque blanc est fourni sur place.
Autres infos

Nouveaux précaires affamés : Bon appétit... les précaires passent à table !

Une opération à l'initiative de "L'Appel et la Pioche"
Les fins de mois de plus en plus difficiles, perte du pouvoir d'achat, alors que la grande distribution s'engraisse. Une façon originale d'interpeller les responsables économiques sur une situation qui devient de plus en plus grave mais qui n'a pas l'air de préocupper nos responsables politiques.
Cette action, trés originale et qui ne manque pas d'humour commence par un appel aux militants qui rejoignent un lieu afin d'improviser un pique nique dans une grande surface. Ils distribuent aux clients du magasin quelques produits récupérés dans des caddies afin de proposer une dégustation. Jus d'orange, fromage, viennoiseries, et autres produits de consommation courante.
Les revendications restent identiques.
C'est pas à nous de payer leur crise.
Gel des prix et la taxation des profits de la grande distribution.
La hausse des salaires. Pas de salaires inférieurs à 1500 euros.
Suppression de la TVA sur les produits de première necéssité.
Une consommation intelligente, solidaire et écologique.
Source. 2 Février 2009

La Résistance pédagogique ne fléchit pas !

29 janvier 2009. 500 personnes, enseignants, parents, citoyens se sont rassemblées aujourd'hui devant l'Inspection Académique de la Haute-Garonne à Toulouse pour apporter leur soutien à Alain Refalo, professeur des écoles, qui est sanctionné d'un retrait de salaire de deux jours par semaine depuis le 5 janvier pour désobéissance pédagogique.

"Nous sommes tous des Refalo" ont scandé les manifestants qui ont également demandé la démission de Jean-Louis Baglan, l'inspecteur d'académie.
Alain Refalo a déclaré à l'assistance que cette sanction était proportionnée à l'inquiétude de sa hiérarchie et à la menace que fait peser une désobéissance collective qui ne cesse de progresser et de s'étendre dans tout le pays. Cette désobéissance, si elle devenait massive, rendrait impossible l'application des réformes.
Alain Refalo a confirmé qu'il poursuivait son action de désobéissance et a appelé les enseignants grévistes de la Haute-Garonne et de France à refuser de collaborer au démantèlement de l'école publique et à ne plus appliquer les réformes de Xavier Darcos.
Il a exhorté les enseignants à mettre leurs actes en cohérence avec leurs opinions, persuadé que l'unité, la solidarité et la détermination face aux sanctions rendraient la victoire inéluctable.
Blog Résistance pédagogique pour l'avenir de l'école

Action contre les nouveaux écrans publicitaires animés "big brother"


Action contre les écrans de publicité dans le métro envoyé par Leparisdunet

28 janvier 2009, Métro parisien. Métrobus, la régie publicitaire de la RATP, compte installer 1000 écrans animés de publicité dans le métro parisien. Associations et élus se sont mobilisés, mercredi 28 janvier, pour dénoncer cette "atteinte aux libertés publiques".
Les écrans sont équipés de capteurs permettant de profiler les personnes qui passent à proximité. Plus d'infos sur BAP

La désobéissance civile, action contre l'EPR et stage activiste


Les désobéissants dans le poste, le 25 janvier 2009 dans Dimanche+ (6mn)
Avec des petits bouts de clown-activisme dedans.

Action du collectif Stop EPR2


Chaude alerte à Penly (Dieppe, Haute-Normandie, 20.12.08)
Vidéo de LeCheneLibre

Une vidéo fort instructive quant à la banalité du risque atomique qui pèse en France sur la population.
Cette simulation d'accident nucléaire de cette fin d’année 2008, a sans doute contribué à l'abandon de l'idée d'un EPR en Haute-Normandie, tout du moins temporairement.
Mais au triste bénéfice probable de la centrale de Chooz dans les Ardennes! Nos moyens d'expression ne sont pas épuisés, d'autres actions viendront...

Un reportage sur cette action est diffusé dans Dimanche+ sur Canal+ ce dimanche 25 janvier entre 12h45 et 13h45.
Et puis n'oubliez pas la manif du 31 janvier à Mortain, dans la Manche, contre la ligne THT car un autre EPR est toujours en construction en Basse-Normandie à Flamanville ! cf http://www.stop-tht.org
Pour en savoir plus : http://www.stop-epr.org

Action symbolique devant le Ministère de la Défense (Centre Opérationnel des Forces Nucléaires - COFN), contre les armes nucléaires françaises

Comme chaque premier vendredi du mois, les pacifistes se rassemblent en une vigie silencieuse devant le Ministère de la Défense, bd Saint-Germain, pour protester contre le maintien, et même la relance, de l'arme nucléaire en France. En ce matin du 9 Janvier 2009, les banderoles déployées disaient, comme de coutume, «DÉSARMEMENT NUCLÉAIRE MONDIAL 2020», «ABOLITION DE L’ARME NUCLÉAIRE», accompagnées du célèbre drapeau arc-en-ciel de la Paix.
Après une heure et demie de silence figé sans être glacial, en choeur, les militants se réchauffent dans un café tout proche, avant de revenir pour la sortie de midi des personnels du Ministère. C'est reparti pour une déambulation, sous la surveillance attentive de la police.
Et finalement, les militants organisent une haie du déshonneur à la sortie des personnels, après 16h00. Les jeûneurs (pas obligatoire) vigilants présents étaient en lien avec des amis-sympathisants jeûnant chez eux ou soutenant le groupe par la prière ou la pensée, en mémoire de Théodore Monod, qui avait initié avec d'autres ce mode d'interpellation non violent contre les armes nucléaires.
Prochaine action le vendredi 6 février Métro Solférino à partir de 8h00...
Cette présence d’interpellation est assurée sous la responsabilité de la Maison de Vigilance 134 Route de Béthemont 95150 Taverny.
Contact : http://maisondevigilance.com

Jeudi Noir loge des étudiants dans un immeuble du Crous... vide depuis quatre ans !

Mercredi 21 janvier 2009 - Vous avez aimé « Jeudi Noir occupe une banque vide rue de la banque », vous avez été étonné lors de l'expulsion illégale de Jeudi Noir d'un bâtiment immense sans aucun projet… Alors vous adorerez le nouvel épisode de la saga de Jeudi Noir en lutte contre un monde qui marche sur la tête:
« Jeudi Noir loge des étudiants dans un immeuble du Crous... vide depuis quatre ans ! »


Jeudi Noir au 19/20, bâtiment CROUS rue de la harpe
Vidéo de jeudinoir

Dans une ville comme Paris qui compte à peine une place en cité U pour 100 étudiants, le Crous s'est payé le luxe d'abandonner un immeuble à 250 mètres de la Sorbonne, en plein coeur du quartier latin, où il serait plus utile pour les étudiants que pour les pigeons.

Depuis une semaine, neuf étudiants et jeunes précaires ont élu domicile dans cet ancien centre médico-social de 500 m² en très bon état (eau chaude, électricité, chauffage). Ils entendent échapper ainsi aux prix démentiels des loyers parisiens (qui sont toujours en hausse malgré les apparences) et transformer ce lieu exemplaire en plate-forme de revendication pour porter nos dix et une propositions pour sortir les jeunes de la galère du logement, soutenues par les jeunes de AC le Feu, la Cé, de Fac verte, de la Fage, de la France qui se lève tôt, de Génération-Précaire, des JCR, des jeunes radicaux de gauche, des jeunes verts, de Macaq, du MJCF, des MJS, du MRJC de Prado, de RAIDH de RéSo, de Sud-étudiant, de l'UDB, de l'Unef, et des militants jeunes des Alternatifs, d'Attac, du Modem...

Tour du propriétaire et conférence de presse Vendredi 23 janvier à 11 heures

Un bâtiment sans projet précis

Jeudi Noir n'a pas investi ce bâtiment au hasard, mais après une minutieuse enquête menée depuis plusieurs mois. Le 24 rue de la Harpe appartient à l'Etat qui en a confié la gestion au CROUS. A l'origine, il s'agit d'une donation : la convention précisait que le bâtiment devait servir de centre de santé pour étudiants.

Hélas, depuis le 21 décembre 2004, le bâtiment est abandonné. Une affichette précise que des travaux devaient y être effectués à cette date, or cela ne s'est jamais produit : tout est resté en place, la vie s'est figée sans que personne ait songé à évacuer les affaires… Depuis, le CROUS paie des charges pour ce bâtiment vide. Aucun permis de construire n'est apposé.

Aujourd'hui, le directeur adjoint du Crous affirme dans la presse qu'il « ne comprend pas » cette occupation car des travaux sont prévus en « juin 2009 » pour loger des « étudiants handicapés ». Selon lui Jeudi Noir « retardera » ce projet. Pour rétablir la vérité, nous vous livrons quelques informations :

* Contactée en décembre 2008, la Société de gérance d'immeubles municipaux (SGIM), nous écrit « Il y a plus d'un an la Ville de Paris nous a demandé d'étudier des logements étudiants au 24, rue de la Harpe, propriété du CROUS. Une pré faisabilité avait été réalisée par la SAGI1 il y a très longtemps. Nous avions contacté à l'époque le CROUS pour en savoir un peu plus sur le programme, mais nos interlocuteurs ne nous ont pas rappelé. »
* Lors de notre première rencontre avec lui, M. Hembise déclare devant nous qu'il n'y a pas de projet sur ce bâtiment. Le soir même, le projet est né, et les travaux sont même prévus pour dans six mois !
* Les représentants de l'UNEF et de la FAGE au CA du CROUS confirment qu'aucun projet sur ce bâtiment n'a été examiné en CA. Des projets sont en discussion mais ne semblent pas prioritaires.

Ainsi, il nous semble très improbable que des travaux commencent en juin 2009. En tout état de cause, si tel était le cas, Jeudi Noir se féliciterait d'avoir contribué au réveil du Crous après quatre ans de sommeil, et s'engage, comme d'habitude, à quitter les lieux dès le début des travaux.

S'il est vraisemblable que la remise aux normes de ce bâtiment pourrait s'avérer onéreuse, cela ne justifie pas une vacance de plus de quatre ans ! Si M. Hembise ne comprend pas cette ocupation, Jeudi Noir ne comprend pas qu'un responsable du Crous soit manifestement incapable de comprendre que des étudiants cherchent à habiter un immeuble plutôt que le laisser vide quelques années supplémentaires...

Nous souhaitons donc proposer au CROUS une convention de bail précaire qui l'exonère de responsabilités et qui permette aux étudiants de se loger à prix modéré en attendant la reconversion ou la revente du bâtiment. Jeudi Noir invite les différents interlocuteurs autour de la table pour chercher une solution constructive : le Crous, la mairie de Paris, l'adjoint à la vie étudiante du maire du 5è arrondissement Dominique Tibéri...

Contacts : Julien : 06 20 21 10 53 / Simon : 06 26 02 31 96 / Manuel 06 22 59 95 07 infos (à) jeudi-noir.org - http://www.jeudi-noir.org

Alain Refalo sanctionné !

Mercredi 21 janvier 2009 - Alain Refalo, premier enseignant de France à avoir informé, dès le 6 novembre, par lettre ouverte à son inspecteur de circonscription, qu'il entrait en désobéissance pédagogique pour résister à la mise en oeuvre des réformes du ministre de l'Education Nationale, a été informé par l'inspection académique de la Haute-Garonne qu'il était sanctionné d'un retrait de salaire de deux journées par semaine à compter du 5 janvier pour n'avoir pas mis en place réglementairement le dispositif de l'aide personnalisée deux heures par semaine. Alain Refalo a alors déclaré qu'il assumait les risques liés à son action de désobéissance, et que les sanctions ne le dissuaderaient pas de poursuivre ce légitime combat contre le démantèlement de l'école publique.

Cette sanction financière fait suite à plusieurs visites d'observation de l'Inspecteur de l'Education Nationale dans la classe d'Alain Refalo au cours desquelles il a été constaté que ces deux heures étaient consacrées à une activité théâtre avec l'ensemble des élèves.

Depuis plusieurs semaines, ce combat est désormais collectif. Des milliers d'enseignants sont entrés en résistance et en désobéissance pédagogiques notamment sur le terrain des nouveaux programmes, de l'aide personnalisée, des évaluations nationales et du fichier Bases élèves. Près de 2 000 enseignants l'ont fait savoir ouvertement à leur hiérarchie par écrit. Cette action collective inédite témoigne du profond malaise des enseignants du primaire et de leur volonté de ne pas collaborer par leur silence complice ou leur participation active au démantèlement du service public d'éducation.

Le réseau des enseignants en résistance appelle les enseignants à ne plus mettre en oeuvre le dispositif de l'aide personnalisée et à le faire savoir à leur hiérarchie. Il appelle les citoyens à développer l'action publique dans et autour des écoles pour défendre et sauver l'Ecole publique en danger.

Contact presse : 06 61 58 10 55
Réseau des enseignants en résistance fédérés par le blog Résistance pédagogique pour l'avenir de l'école

Le DAL (droit au logement) ouvre un immeuble vide aux sans abris de Toulouse

Le dal de Toulouse vient d'ouvrir un squat dans le centre ville pour loger une dizaine de familles. Cet immeuble était vide et laissé à l'abandon par son propriétaire depuis 2002. Une manifestation avait été organisée avant l'action pour rappeler aux éluEs que ce n'est pas parce que l'hiver est présent que ceux-ci doivent hiberner. Des centaines de personnes dorment dehors notamment dans le camp aménagé de la rue des raisins.. N'oublions que la température descend la nuit et une toile de tente n'est pas LA SOLUTION. De même, ce n'est pas parce que des gens ont un logement que leur demande de relogement ne doit pas être examinée et satisfaite (insalubrité, surpopulation, loyer trop cher...) Il faut qu'une vraie politique du logement soit entreprise et qu'un arrêt de la spéculation immobilière soit engagé montrant ainsi une vraie volonté politique.

Contacts : DAL Fédération : http://www.dalfr.org/spip/
DAL Toulouse : http://www.daltoulouse.org

 

Les actus de fin 2008     Les actus de début 2008     Les actus 2007

Charte des Sites Sans Pub     Site Meter