Archives de catégorie : ON PARLE DE NOUS

Ces infos, relevées parfois dans les medias, ne reflètent pas forcément la position du collectif des désobéissants.

Action contre une mine de charbon en Allemagne. Les Désobéissants y étaient!

Samedi 15 août 2015 – Des militant.e.s des Désobéissants ont participé avec près de 1500 autres activistes venus de toute l’Europe à une action de désobéissance civile de masse sans précédent contre la mine de charbon de Garzweiler dans la région allemande de Rhénanie.

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Les Désobéissants et jeûneurs contre l’arme nucléaire bloquent Bercy!

6 août 2015 à Paris – 70 ans après les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki, les Désobéissants et jeûneurs pour l’abolition de l’arme nucléaire bloquent le Ministère des finances  et enduisent l’entrée de faux sang pour symboliser les victimes du nucléaire. L’arme nucléaire française coute chaque année 4 milliards d’euros au contribuable! Aucun débat démocratique n’a jamais eu lieu en France au sujet de l’arme nucléaire et du nucléaire en général…

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Le marchand d’armes condamné face aux Désobéissants

Chers Désobéissants,

Le mercredi 4 février au Tribunal de Grande Instance de Paris s’est tenu le procès des Désobéissants, appelés à comparaître pour diffamation. La SOFEMA – entreprise française d’exportation d’armements – leur reprochait d’avoir posé la question de la destination finale de ses exportations vers la Russie, principal fournisseur de Bachar al Assad.
Le marchand d’armes a trouvé le moyen de porter plainte après le délai légal de prescription… et le tribunal a condamné la Sofema au titre de l’article 700, en faveur du collectif pacifiste.

Malheureusement la question posée par les militants reste sans réponse à ce jour, et la transparence ne sort pas gagnante.


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Reportage chez les néo-activistes – Les Désobéissants : l’art de militer en dix leçons

Brigade des Clowns, Déboulonneurs, Clan des néons. L’activisme a pris ces dernières années une apparence sympathique propre à séduire les médias. Les nouveaux militants sont-ils pour autant devenus des rigolos ? Fluctuat est allé assister à un stage de désobéissance civile organisé par les « Désobéissants », à Strasbourg, où les apprentis contestataires se nourrissent à l’expertise militante et aux débats stratégiques.

Illrich, banlieue de Strasbourg. Les coups de flashball du Sommet des 3 et 4 avril de l’OTAN résonnent encore dans les têtes. Xavier Renou, fondateur des Désobéissants, et son apprenti formateur Baptiste sont invités par de jeunes militants alsaciens à transmettre les mille et unes leçons de l’action directe non-violente. Et oui, militer aujourd’hui n’a rien d’une partie de plaisir : « Résister c’est créer« , ne croit pas si bien dire Miguel Benasayag, un des maîtres à penser de l’activisme non-violent. La routine militante a vécue. Société de communication oblige.
Désobéir, c’est bien. Devant les caméras et avec le sourire, c’est mieux. Faucher des champs d’OGM, s’attacher à un camion, bloquer un train qui transporte des déchets nucléaires en coinçant ses bras sous les rails… Tels sont les scénarios médiatiques testés dans les stages de désobéissance civile avant d’être appliqués en grandeur nature. Alors, humour et activisme font bon ménage, certes, mais il ne faut pas en abuser, nous rappelle Xavier Renou dans la gare en partance pour l’Alsace.

Robocop vs ange gardien

Durant l’atelier média et les jeux de rôle CRS-militants, les étudiants es-désobéissance aiguisent leur regard de scénariste. Enthousiaste, Perle se verrait bien poursuivre avec un des stages de clownactivisme organisé par les Désobéissants, elle qui se déguise déjà en clown dans les hôpitaux ; Baptiste lui est tenté par celui d’escalade militante. Mais les étudiants ne sont pas là que pour la communication militante, ils veulent aussi connaître leurs droits et débattre des modes d’activisme, devenir experts. Dans la séance méthodologique de l’après-midi, Xavier et Baptiste récitent alors la Bible de l’activisme efficace, celui qui sait éviter les risques inutiles et les grosses amendes.

Tout est dans l’équipe. Quand les « activistes » seront attachés au camion, les « anges gardiens » les appuieront, tandis que « les médiateurs » assureront la cohésion de l’équipe et que « les coordinateurs » gèreront le tout. Sans compter les « portes paroles », les « contacts juridiques » et le « contact presse ».

Pour faire fonctionner cet attelage, insiste le formateur, il est très important d’aller tous boire un coup à la fin de l’action et/ou d’aller soutenir les copains envoyés en garde à vue. Car, au cas où l’affaire Coupat ou la loi sur les bandes ne suffiraient pas à leur rappeler, désobéir est de plus en plus risqué juridiquement. Ou physiquement. Le stage prépare les militants à ces deux dangers : physiques et moraux.

Storytelling ou guérilla ?

Passé par Greenpeace, Xavier Renou a vécu les dérives de l’ONG adepte du marketing vert et des grands coups médiatiques. Jouer le jeu des médias, d’accord, mais à contre cœur. Derrière le storytelling des Désobéissants se terre une stratégie de guerre médiatique, le « hit and run » né de la guérilla : scruter la faille de l’adversaire, y frapper un grand coup, se replier, puis recommencer…

Le bon cliché doit symboliser la justesse de la cause et passer les adversaires pour les vrais dangers aux yeux de l’opinion publique. Cas exemplaire de coup de poing médiatique, le PDG de Numéricable qui renverse un gréviste et lui cause une triple fracture, le tout filmé par les Désos. Loin de former des utopistes naïfs, le stage enseigne aussi que la désobéissance civile a un coût. Pour avoir aspergé Hubert Védrine de faux sang, Xavier Renou paiera une amende de plusieurs milliers d’euros… Le coût de l’illégalité.

Mais pour les militants en herbe, la cause, de la décroissance au droit au logement en passant par la lutte contre la pollution visuelle, ça n’a pas de prix. Après avoir bûché leur méthodologie pendant les vacances scolaires, ils n’ont qu’une hâte : passer à l’acte. A Xavier Darcos qui refusait pendant les grèves universitaires de délivrer des doctorats en blocage, les Désobéissants répondent par un large sourire de clown… Et de façade.

Emmanuel Haddad – Fluctuat.net