Des policiers et civils déposent plainte contre Cazeneuve et Valls

Le 15 septembre 2016 – Ce matin, avant la manifestation contre la loi travail entre la Bastille et la République, un groupe de civils et de policiers s’est rendu à la Cour de justice de la République afin de déposer plainte contre Manuel Valls, Premier ministre, et Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, en s’appuyant sur l’article 68-2 de la Constitution : « Toute personne qui se prétend lésée par un crime ou un délit commis par un membre du gouvernement dans l’exercice de ses fonctions peut porter plainte auprès d’une commission des requêtes. »

La plainte s’appuie sur l’article 223-1 du code pénal : Messieurs Valls et Cazeneuve sont accusés d’avoir exposé ces manifestants et ces policiers à un « risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente par la violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement ». Sont particulièrement visés dans cette plainte les ordres – ou l’absence d’ordres – donnés lors des manifestations contre la loi travail, qui ont eu pour conséquence la multiplication des blessés des deux côtés.

Voir ici le reportage réalisé par la Télé libre.

Les six premiers plaignants – deux policiers et quatre civils – ont été reçus par le secrétaire général de la Cour de justice de la République ; leurs plaintes seront examinées par la commission des requêtes, qui décidera si elles sont recevables.

Pour que la démarche prenne de l’ampleur et qu’ils soient inquiétés, il faut que tout le monde se mobilise. Vous pouvez donc nous aider!

Il vous suffit pour cela d’aller sur la pétition.

De signer, d’ajouter un commentaire, de diffuser à vos contacts, de partager…

Mais vous pouvez également porter plainte! Ici.

D’où vous pourrez télécharger les plaintes, y ajouter vos noms, imprimer, signer, ajouter une photocopie de votre carte d’identité…Et oui, malheureusement, sinon ce n’est pas recevable. Et l’envoyer à l’adresse indiquée sur la plainte.