Pour une pollutaxe maintenant !

Pour une pollutaxe

Pour une pollutaxe

3 mai 2014 – La semaine d’actions lancée par le Collectif Pollutaxe Pays Basque fut un succès. Il s’agissait de mettre des masques blancs anti-pollution à des statues emblématiques de ces régions, accompagnées de banderoles ou de panneaux disant « Pollueur = Payeur ! Pollutaxe maintenant ! »

Pour la première fois dans le dossier de l’écotaxe poids-lourds, actions et mobilisations auront donc eu lieu pour réclamer la mise en oeuvre immédiate et ambitieuse d’une pollutaxe mettant en application le principe pollueur = payeur et peremttant de financer les alternatives au tout routier. Cette semaine d’actions coïncidait avec l’audition ce mercredi 30 avril de la Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie par la mission parlementaire d’information sur l’écotaxe.

Pour Alice Péré-Escamps, une des représentantes du Collectif Pollutaxe Pays Basque, « Cette première mobilisation démontre que nous ne sommes pas condamnés à assister les bras croisés à l’enterrement des mesures et politiques permettant de réduire les gaz à effet de serre responsables du dérèglement climatique en cours. Quand le dossier de l’écotaxe poids-lourds sera ré-examiné par le gouvernement puis le parlement, il faut que l’ensemble des organisations de défense de l’environnement, des mouvements sociaux partisans de la transition énergétique, des syndicats, organisations d’usagers etc. appellent à des mobilisations nationales, afin de ne pas laisser le champs libre aux différents lobbies routiers, agro-industriels qui veulent faire toujours plus de profits au détriment de notre environnement, de notre santé, des finances publiques et de toute amorce de transition énergétique !« .

 Alice Péré-Escamps affirme que « ce qui a pu être fait -à froid- à l’initiative d’un petit Collectif local pourrait demain -à chaud, quand le sort de l’écotaxe poids-lourds se jouera réellement- prendre une ampleur bien plus massive si l’initiative provenait cette fois des différentes organisations nationales voulant en finir avec la concurrence déloyale du fret routier par rapport au fret SNCF ou au fret maritime et fluvail, des diffférentes associations et mouvements ayant intérêt à voir se mettre en place une politique de transition énergétique au niveau des transports de marchandises en France. »

Jérôme Teillary, autre porte-parole du Collectif Pollutaxe et répresentant syndical cheminot à Hendaye, affirme quand à lui que « la part du fret non routier et non aérien est passée à 11 % en France contre 14 % en 2006 pendant que les alternatives au transport routier représentent 30 % dans l’Allemagne voisine ! Rappelons que le Grenelle de l’environnement avait fixé un objectif de développement de ce fret non aérien et non routier qui devait lui permettre d’atteindre 17,5 % en 2012. Non seulement, on en est loin mais on va dans la direction complètement inverse. Il est temps de réagir, de ne plus se résigner à une telle aberration sociale et écologique !« 

Pour Jérôme Teillary, « La pollutaxe doit faire payer à tous les poids-lourds -français ou étrangers- l’usage de la route comme le train paie aujourd’hui un péage pour le rail, sinon la concurrence est faussée entre ces deux modes de transports de marchandises. Elle servira en outre à financer les alternatives de type rail, fret maritime ou fluvial, créant ainsi des emplois de proximité, non délocalisables. Il faut reconvertir les chauffeurs routiers en cheminots, et non l’inverse comme on le fait aujourd’hui !« 

Collectif Pays Basque pour la Pollutaxe :

(*) Il s’agit de Albi, Annecy, Antony, Arras, Bayonne, Biarritz, Blaye, Bondy, Bordeaux, Calais, Chalon sur Saone, Dax, Dieppe, Dijon, Gargas, Guéret, Grenoble, Laval, Lorient, Lille, Mâcon, Massy, Montbéliard, Lyon, Oloron-Sainte-Marie, Paris, Pau, Rennes, Saint-André de Cubzac, Saint-Quentin, Saint-Jean-De-Luz, Saint Maur, Saulces-Monclin, Toulouse, Vannes, Villeneuve d’Ascq, Wasquehal