Relaxe pour les trois militants anti-THT ayant refusé le fichage

Action contre la ligne THT (Très Haute Tension)

Action contre la ligne THT (Très Haute Tension)

23 janvier 2014 – Trois militants opposés à la ligne THT se sont retrouvés devant le tribunal de Laval pour avoir refusé lors d’une audition pour de simples soupçons, leurs inscriptions au FNAEG (fichier national automatisé des empreintes génétiques) ainsi que leurs relevés anthropométriques (empreintes digitales et photos). Ils se sont vus relaxés sans autres précisions par ce même tribunal.

 

Un comble, malgré les 40 000 clichés pris par les gendarmes présents sur place, aucun élément à charge n’a pu être retenu contre les accusés concernant les faits de dégradation et d’opposition à un chantier public, l’un d’eux étant même pas présent sur les lieux le jour des faits.

Par ces poursuites, la justice au nom du lobby électrico-nucléaire cherchait par moyens détournés à faire taire tout opposant antinucléaire et anti-THT en les accusant de tout et surtout n’importe quoi pourvu de les situer dans la case délinquance et par là même alimenter leur FNAEG.

Les relaxes prononcées ce 20 février 2014 incarnent la résistance à ce fichage. Les trois prévenus étaient poursuivis pour un total de 8 refus entre empreintes digitales et empreintes génétiques.

Bis repetita placent ! S’il y a des répétitions qui nous plaisent, ce sont bien ces relaxes successives au bénéfice des copains et copines qui ont refusé de donner leurs empreintes digitales ou refusé le prélèvement biologique.

En effet, cette relaxe s’inscrit dans une série que nous espérons bien poursuivre :

  • 5 juin 2013 : relaxe obtenue en appel à Caen suite à l’audience du 4 mars quant à un refus pour les empreintes digitales.
  • 3 juillet 2013 : relaxe obtenue en appel à Caen suite à l’audience du 31 mai quant au refus de prélèvement ADN.
  • 25 juillet 2013 : relaxe obtenue devant le TGI de Rennes quant aux empreintes digitales et pour le refus ADN
  • 9 décembre 2013 : relaxe obtenue en appel à Caen suite au procès du 25 novembre, concernant le blocage du train de déchet nucléaire Castor à Valognes.

Pour autant, nous n’oublions pas toutes celles et tous ceux qui ont subi ces prélèvements intimes à leur insu ou sans avoir pu/su refuser, toutes celles et tous ceux qui ont subi, subissent, et subiront la répression pour avoir refusé ce fichage.

Nous n’oublions pas non plus celles et ceux qui pour d’autres motifs sont convoqués afin de les faire taire.

Nous n’oublions pas non plus la troublante coïncidence quant à la présence parmi les trois prévenus, de deux qui ont osé déposer plainte contre RTE pour exécution illégale de travaux et contre le Préfet et les gendarmes qui sont intervenus pour faire appliquer cette injustice (affaire en cours), en précisant que l’un de ces deux prévenus a déjà subi injustement une condamnation pour violence sur personne dépositaire de l’autorité publique alors qu’il se voyait ce jour là interdit sans motif de circuler librement.

Donc aujourd’hui une petite victoire, mais il reste encore des procès à venir, soyons tou-te-s solidaires pour accompagner ces personnes, faire comprendre à la justice que nous ne lâcherons rien et que nous serons toujours présent-e-s pour faire respecter nos droits et nos libertés.

Nous espérons donc que cette série de relaxe ne s’arrêtera pas le 14 avril 2014 au Mans et le 29 avril 2014 à Rennes, à l’occasion des deux prochains procès de la lutte pour refus de prélèvement d’ADN, avec pour l’une, le refus de la prise des empreintes digitales en sus.