Les Vingt-Sept appelés à ouvrir leurs fichiers ADN

Union européenne – Coopération policière
Le Monde – Mardi 16 janvier 2007 – Thomas Ferenczi
Pour leur première réunion sous présidence allemande, lundi 15 janvier à Dresde, les ministres européens de l’intérieur ont choisi de donner un coup d’accélérateur à la coopération policière entre les Vingt-Sept. Ils sont parvenus à un  » très large accord « , selon le ministre allemand, Wolf-gang Schäuble, sur l’accès de chacun des Etats membres aux fichiers d’analyses ADN et d’empreintes digitales des autres.
Cette disposition a déjà été adoptée par sept Etats membres – Allemagne, Autriche, Espagne, France et les trois pays du Benelux – lorsqu’ils ont signé, en 2005, le traité de Prüm, auquel quatre autres (la Finlande, l’Italie, la Pologne, la Slovénie) ont annoncé leur intention d’adhérer. Les Vingt-Sept ont décidé d’aller plus loin en transposant ce traité dans la législation européenne.

UN ACCORD DE PRINCIPE
Il s’agira, a dit M. Schäuble, d’une  » avancée majeure  » dans la coordination de la lutte contre la criminalité transfrontalière.  » Il y a six mois, a-t-il ajouté, je n’aurais pu imaginer que ce projet recueillerait un tel assentiment.  »
Pour le moment, les Etats membres n’ont donné qu’un accord de principe, assorti, pour certains, de réserves et d’interrogations. Une proposition précise leur sera présentée en février. Quatre d’entre eux ont fait part de leurs préoccupations : la Grande-Bretagne, l’Irlande, la Pologne et la République tchèque.
Ces pays se sont inquiétés en particulier du coût de la transposition, qui va exiger la modernisation de leurs systèmes informatiques, et du choix de la base légale, une partie du texte relevant, selon M. Schäuble, du  » premier pilier  » des traités européens, c’est-à-dire du dispositif communautaire, et l’autre du  » troisième pilier « , qui concerne les domaines relevant de la coopération intergouvernementale. Londres demande que la transposition ne concerne que le  » troisième pilier « .
M. Schäuble a estimé que le coût ne serait pas très élevé. A titre d’exemple, il a indiqué que le lancement de l’opération, en 2006, avait coûté à l’Allemagne moins d’un million d’euros. La France a soutenu la proposition.
Christian Estrosi, ministre délégué à l’aménagement du territoire, remplaçait comme d’habitude le ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy. Il a surpris ses collègues en déclarant que les citoyens seraient mieux protégés si leurs données ADN étaient recueillies dès leur naissance. Interrogé sur cette déclaration, M. Schäuble a estimé qu’il fallait y voir  » une note d’ironie « .

Note du Réseau « Sortir du nucléaire » : grâce à Estrosi, qui est aussi bête que réactionnaire, (il va se faire taper sur les doigts pour avoir trop parlé), nous pouvons voir que l’objectif du clan Sarkozy est de ficher (ADN) tout le monde à la naissance ! Rappel : le Réseau « Sortir du nucléaire » soutient les citoyens qui refusent le prélèvement ADN (cf ICI ).

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